Quand on regarde les familles, souvent, on ne voit que l'extérieur. Généralement, tout semble merveilleux, tout semble aller bien pour tous... mais c'est faux. Chaque famille connait ses mauvais moments, ses défauts, ses drames et ses malheurs... Et c'est le même cas pour la tienne. Le soir, ton père partait afin de s'occuper de problèmes budgétaires dans son entreprise, et le lendemain, une nourrice prenait la première place à la maison, ta mère bien trop occupée à travailler sur son futur projet pour l'entreprise familiale. Et voilà comment ta vie commençait désormais, bien au chaud dans ce berceau dont les barreaux suintaient presque l'or, emmitouflé dans ces draps valant sans doute une fortune. Oui, la valeur de l'argent était bien ancrée chez tes parents, jusqu'à en oublier leurs fils qui les aimaient pourtant instinctivement, mais tu crois que, dès que tu as pu ressentir ce manque d'amour en retour, tu t'es détaché de cette valeur et promis que jamais tu n'allais vivre comme eux...
«
Seigneur Jésus-Christ, ta Mère était présente au pied de ta croix, et c'était son unique enfant qu'elle perdait... Souviens-toi de sa souffrance et regarde la nôtre : viens avec ta Mère nous donner du courage. Souviens-toi de son espérance et accueille la nôtre : viens avec ta Mère à la rencontre d'Alessandro. Toute la joie qu'Alessandro nous a donnée, découvre-la ! Tous les projets que nous avions formés, rendent-les plus beaux ! Et toutes les peines que nous avons portées, qu'elles soient oubliées ! Car notre amour ne peut vouloir qu'une chose : la vie qu'Alessandro aura eue si courte, qu'elle continue en toi, en Dieu, près de ta Mère... Qu'à sa prière et par ta grâce, nous trouvions la force de vivre, pour un jour nous retrouver tous en toi, avec Alessandro en Dieu, près de ta Mère... Amen ! » Tu regardais ta mère pleurer comme une Madeleine pendant son discours, mais aucune larme ne franchissait la barrière de tes yeux. Tu étais encore sous le choc, tu ne réalisais pas encore que ton double, ta chair, ton sang sois décédé. Oui, Alessandro, ton frère jumeau venait de rendre son dernier souffle il y a quelques jours... Mais que c'est-il passé ?
FLASHBACK«
Alonzo, tu fous quoi là ? Ça fait près d'une heure que je t'attends. Encore en train de te regarder dans le miroir ? Tu es beau... Maintenant lets go ! » Ton frère toujours pressé, celui-là. Vous êtes supposé vous rendre à une fête qu'un de vos amis organisait. Mais toi, ayant presque une obsession pour l'image que tu donnais, tu as pris plus de temps que prévus dans la salle de bain et ton frère te faisais bien savoir son mécontentement. Quel impatient celui-là ! «
J'arrive, c'est bon. » Tu te mis à descendre les escaliers au pas de course. Après un baiser sur la joue de votre mère, vous vous étiez mis en route vers la destination prévue, sans vous doutez une seconde de ce qu'il allait vous arriver...
Vous marchiez sur le côté de la rue en riant à gorge déployée lorsqu'un crissement de pneus se fit entendre. Ce n'était pas bien grave, tu te disais que ce n'était que des jeunes qui faisaient une course comme la plupart des jeunes de votre âge, alors vous avez tout simplement continué votre route comme si de rien était. Tu parlais de tout et de rien avec ton jumeau et riait de plus belle à ses blagues qui n'étaient aucunement drôles, soit dit en passant. Soudainement, sans que tu ne t'en rendes compte, un coup de fusil résonna dans le calme de la nuit et trois secondes plus tard, un cri de terreur franchi tes lèvres suivies d'un cri de douleur qui ne t'appartenait pas. Ton frère s'écroula sur le sol. Quelqu'un venait de lui tirer dessus. Cela te prit quelques secondes afin de comprendre ce qui venait de se passer. Ton frère couché sur le sol en sang. Qui était l'auteur de ce geste ignoble. Tu t'agenouillas près de lui en criant à l'aide à qui voulait bien l'entendre. «
Prend soin de maman... » Ce fut les derniers mots qu'il a prononcés avant de commencer son repos éternel.
FLASHBACK«
Viens Alonzo » Tu ne bougeais pas regardant toujours les hommes enfouir sous terre le cercueil de ton jumeau. Il fallut que se soit ton père qui te prenne dans ses bras pour te faire bouger. Il faut tout de même prendre conscience que tu venais de perdre la personne qui était la plus chère à tes yeux. Celle avec qui tu faisais toutes tes conneries, celle avait qui tu fêtais, buvait, fumais jusqu’à ne plus être capable de suivre, celle avec qui tu avais des projets d'avenir. Bien entendu, ces derniers ne seront plus réalisables désormais. C'est à ce moment-là que tu te décidas réellement sur ton choix de carrière. Tu allais tout faire en ton pouvoir pour envoyé tous ces criminels derrière les barreaux, du moins, épier leurs faits et gestes et tout mettre sous écrits.
Tes parents ne supportaient plus d'être dans cette commune qui leur faisait beaucoup trop pensée à leur second fils. Après maintes discussions, ils décidèrent donc de prendre un nouveau départ, de déplacer l'entreprise familiale aux États-Unis endroit où tu allais pouvoir refaire ta vie, entré dans l'une de ces prestigieuses Université afin de suivre le plan que tu t'étais fait. Tu étais encore bien plus décider à rejoindre les rangs du journalisme. Depuis la mort de ton frère, il y a de cela quelques mois, tu t’es comment dire... dévergondé. Tu t’es mis à boire et fumer beaucoup plus que tu le faisais déjà. Devenu une toute autre personne, tu te mis également à l’activité physique. Tu te dépensais sans compter pour essayer sans grand résultat à faire ton deuil. Tous les sports extrêmes, ou presque, y ont passé, mais rien ne t'enlevais l'image de ton jumeau, le soir du drame, de ta tête. Pour toi, tout était de ta faute, si tu n'avais pas pris autant de temps dans la salle de bain ce soir-là, vous seriez encore tous les deux, là, à rire et s'amuser comme vous aviez l'habitude de faire. Tu n'allais vraiment pas bien, mais ne le montrait pas, gardant l'image de la personne au dessus de ses affaires. Tu n'aimes pas parler de ta vie personnelle et si une personne finie par te poser des questions sur celle-ci, tu ne sais jamais comment réagir. Ce qui arrive le plus souvent, c'est que tu entre dans une colère noire sans aucune raison apparente. De toute façon depuis que tu es entré à l'Université, aucune personne n'ose se mettre au travers de ta route. Les gens te perçoivent comme étant une personne débauchée. Tu aimes avoir paraître inaccessible aux yeux des gens, une personne peu fréquentable. Tu n'as pas énormément d'ami puisque la plupart en voulaient que pour ton argent, mais cela ne te déranges guère. Tes véritables amis, tu peux les compter sur tes doigts, mais ceux qui font parti de ta vie, tu ferais n’importe quoi pour eux, les défendre coûte que coûte.