(+Amy +Val ) When a heart breaks it don't break even

Jamais je n'aurais pu imaginer un tel scénario, pourtant on m'avait prévenu, Jax et Sally m'avaient prévenu après mon mariage, mais j'ai préféré ne pas les écouter, ne pas les croire pensant que mon amour tellement fort pour lui était réciproque, hors ce n'est pas le cas, sans quoi il n'aurait pas eu besoin d'aller voir ailleurs, pas besoin de me tromper et faire un enfant à une autre.. Ça me tuait à petit feu, mes larmes étaient totalement incontrôlables. Il me demanda si ça servait à quelque chose de se justifier, j'en avais aucune idée, mais il m'a tellement fait mal.. Jax et Sally m'avaient prévenu, pourtant je n'ai pas voulu les croire car j'avais confiance en toi. Disais-je en essayant de calmer mes larmes, mais ça repart de plus belle et je n'arrive même pas à me calmer, à calmer cette tristesse et mon coeur qui se déchire en deux. Rosalia se tourna ensuite vers moi pour s'excuser, mais le mal est fait. Je restais dans mon coin de l'appartement, adossée au mur en pleurant comme une madeleine, regardant la femme qui a très certainement détruit mon mariage et aussi détruit ma vie, car ces derniers mois ma vie, c'était lui. Depuis combien de temps ça dure ? Depuis combien de temps je ne lui suffit plus .. Ma voix était tellement faible, aussi faible que moi. On pouvait même avoir du mal à comprendre mes dires tellement je pleurais, j'étais clairement anéanties.

Je me déteste tellement d'avoir fait le gros connard, le genre de connard que je ne supporte pas, le genre de connard que Rosa a été avec moi. Ca aurait du être l'inverse, j'aurais du la tromper avec Amy, lui faire ressentir la même chose, mais non je ne suis pas comme ça, la situation m'a simplement lâché et j'ai pas su la réparer à temps, puisque à présent, vu l'état de Amy c'était clairement foutu. Jamais elle ne voudrait plus de moi. J'avais envie de m'effondrer, de laisser mes jambes céder, de laisser mon coeur mourir. Mais je n'y arrivais pas, je ne savais pas quoi faire, je préférais donc m'énerver contre Rosa, parce que ça, je savais faire. Seulement je la sentais au bord des larmes elle aussi, et bientôt j'allais finir par les rejoindre si ça continuait. Oui un enfant ça se fait à deux et je n'avais plus rien en réserve parce qu'elle avait raison, j'étais autant en tord qu'elle. Voire même plus. La pire situation de toute ma vie, et de leur vie très certainement aussi. Puis Rosa s'est mis à s'excuser auprès de Amy et je ne savais même plus quoi dire face à ça. Mais quand Amy lui répondit par la question fatidique, je me sentais clairement rejeté et c'était normal, ça devait arriver. Mais je voulais et j'avais besoin de prendre ma défense. Je m'approchais un peu de ma femme par reflex mais m'arrêtais bien avant de l'atteindre pour lui répondre Ne dis pas ça Amy. Tu te souviens quand je t'ai dis que je t'aimais ? Vraiment ? C'était vrai. C'est juste que Rosa hante mes esprits depuis l'été et que je n'ai pas su arrêter de la voir alors que je t'aimais et t'aime toujours. Je suis le pire des salauds très certainement mais sur ça je ne t'ai pas menti et je n'arrivais pas à me résigner à te l'avouer pour que tu me quittes. Je voulais que ça dure le plus longtemps possible ...

Rosalia avait décidé de s'excuser, parce qu'elle y était aussi pour quelque chose, même si elle n'était pas attachée à cette jolie fille, qui avait l'air d'une adorable personne, rien de ce qu'elle était elle. Elle avait décidé de s'excuser, parce qu'un jour elle devrait expliquer à son enfant ce concept là. Elle ne bougeait pas, elle ne voulait pas approcher Amy, parce qu'à sa place, elle ne voudrait pas être approcher par la maitresse de son mari, ça lui ferait mal plus qu'autre chose, quoiqu'elle ne connaissait pas du tout cette position. Elle comprenait celle de Val, elle comprenait la sienne, mais elle ne pigeait rien au fait d'être cocue... quoique. Rosa était au courant que Val était avec Amy, ça n'avait pas rendu la chose moins douloureuse. D'ailleurs, à l'entendre ce défendre comme ça, elle se sentait mal, elle se sentait comme une moins que rien, comme une mal et un maux. Elle pleurait en silence, parce qu'elle était maman maintenant et qu'une mère c'est toujours forte, ça ne pleure jamais en faisant du bruit. Val essayait de se défendre et elle fit quelques pas en avant pour aller vers Amy alors qu'il semblait avoir terminé. Elle inspira un peu bruyamment, sans vraiment le vouloir, elle ne croyait pas ce qu'elle allait dire. « Je crois pas que ça ait été une question de suffisance... honnêtement, il t'a toujours aimé, je suis plus certaine de son amour pour toi, que de son amour pour moi. Je vais pas te dire depuis quand, c'est à lui de voir s'il veut te le dire, mais est ce que ça change vraiment quelque chose, que ça soit une seule fois ou une centaine ? » Les joues de Rosalia était rouges foncées et humide. Elle voulait juste protéger son enfant, elle voulait juste qu'il est un père présent, si elle devait détruire monts et marrées elle le ferait, mais elle ne se voyait pas ne pas essayer de réconforter cette fille au moins un peu.

Pour lui j'étais même prête à arrêter mes études, j'étais prête à lui suivre au bout du monde s'il me le demandait et lui pendant ce temps-là me trompait avec son ex. Il ne voulait pas me dire depuis quand, mais ça devenait de plus en plus clair dans ma tête. Il commença même à s'approcher de moi, je me collais simplement au mur et enfermant mon visage entre mes mains pour pleurer, je l'écoutais me dire qu'il m'aimait, même si j'en doutais fortement après toute cette histoire. Rosalia en rajouta, me faisant comprendre qu'il m'aimait vraiment, mais alors pourquoi a t-il fait ça ? Elle termina en m'avouant que ce n'était pas à elle de me dire depuis quand ça dure, depuis quand je suis prise pour une conne. Depuis le début c'est ça ? Avant même qu'on se marie ? Demandais-je entre deux sanglots. J'étais vraiment trop conne, j'aurais dû m'en douter, comment quelqu'un pourrait simplement se contenter d'une fille comme moi ? De moi .. Je pensais avoir trouvé l'amour, celui qui allait me rendre heureuse jusqu'à la fin des temps, mais ce n'était que rêve et fantasme. J'essayais de me calmer, mais j'y arrivais pas, mes larmes étaient bien trop fortes pour moi. Je levais simplement mon regard vers Valentin, essayant de parler du mieux que je pouvais mais c'était tellement difficile. J'ai toujours su que tu ferais un bon père, j'aurais juste espéré être la mère .. Et à peine eus-je le temps de terminer ma phrase que je suis de nouveau retombé dans larmes, je me suis alors mise à courir dans notre chambre, je me suis mise assise quelques secondes sur le lit pour envoyer un message à mon frère et une fois que j'eus sa confirmation comme quoi je pourrais dormir chez lui ce soir, j'attrapais une petite valise afin de mettre le strict minimum, je n'arriverais pas à rester avec lui ce soir, pas après tout ça ..

J'avais essayé du mieux que je pouvais pour la réconforter, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas la fautive, que c'est seulement moi qui ait joué au con et à l'égoïste, qu'elle est parfaite et que je l'aime comme un fou. Mais non, ça ne pouvait pas fonctionner, c'était évident. Je fus tout de même surpris par ce que Rosa se mit à lui dire, c'était bizarrement sympa, mais elle n'allait tout de même pas tout faire pour qu'elle revienne dans mes bras, parce que de toute façon elle sait qu'elle m'a gagné vu qu'elle est enceinte de moi et qu'elle me connaît, je n'abandonnerais pas ma chair. J'aurais pu le faire si Amy pouvait me pardonner, mais je savais qu'elle n'y arriverait pas, alors oui, j'étais fais pour être avec Rosa, et ce depuis toujours au final. Je n'avais pas osé répondre à celle qui est officiellement ma femme, parce que oui ça durait bien avant le mariage et ça devait se lire dans mes yeux mais je n'arrivais plus à sortir un seul mot, je la blessais de plus en plus. J'ai cru recevoir un coup de poignard dans le coeur quand elle me fit savoir que je serais un bon père mais qu'elle aurait préféré être la mère. Moi aussi je l'aurais voulu, mais c'est plus possible et cela ne l'a jamais été. Il y a toujours eu Rosa et mon épisode avec Amy ne fut qu'un pauvre rêve que je voulais croire vrai. Je m'en voulais tellement, de tout. Voilà que maintenant elle faisait ses bagages et partait. Que pouvais-je lui dire ? Absolument rien, j'étais cloué sur place, comme un pauvre connard qui perd sa femme parce qu'il a été trop con. Je me tournais alors vers Rosa Je serais là pour lui, pour notre bébé, mais je suis pas sûr que ce sera pour tout de suite ... Disais-je avec énormément de tristesse et de souffrance dans la voix. Tout s'écroulait et mon corps avec puisque je me laissais effondrer sur le lit d'où ma bien-aimée venait de partir et de me laisser sûrement pour toujours.

Oui, Rosalia était plus que sympa, surtout dans les circonstances, mais elle était pas débile non plus. On n'avait pas échappé un plat le creuset sur sa tête et n'allait pas essayer de recoller les morceaux pour ces deux-là, elle n'allait par contre pas essayer de les empêcher de tenter la chose. Elle n'avait pas le temps pour ça, elle avait ses problèmes à elle, elle devait penser pour deux. Ça ne lui plairait pas de les voir encore, ensemble vraiment pas, elle aimait Valentin, de tout son cœur. Elle voudrait pouvoir lui dire, mais elle ne savait pas si elle pourrait le faire un jour. Elle voyait le monde d'Amy s'écrouler, elle aurait cru que ça lui aurait fait plaisir, mais pas du tout. Elle lui posa tout une question et Rosalia ne dit rien, mais elle regarda Val un moment et ca la trahissait, ce regard d'amour, de tendresse, mais ce regard voulait tout dire. Elle ne pouvait pas répondre à cette fille, elle n'allait pas lui mentir, mais en voulait pas lui confirmer quoique se soit. Rosa regarda avec stupeur cette fille faire ce qu'elle n'avait jamais réussi à faire, plier bagage. Elle aurait du, Rosalia aurait dû exprimer ses peurs, ses ressentis à Valentin, elle aurait dû partir, mais contraire à Amy, elle n'avait pas eu tant de courage. Elle soupira lourdement, au moins il allait être là pour le bébé. Elle le rejoignit dans la chambre, n'osant pas s'asseoir sur leur lit, elle resta dans la porte. Elle avait les yeux et les joues rouges tomates. « merci...» Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle ne sentait pas qu'elle avait gagnée quoique se soit. Rosa mit ses mains sur son ventre et se laissa glisser sur le pas de la porte pour s'asseoir par terre. « J'espère que c'est un garçon... » Elle leva la tête doucement, elle espérait que Val ne se fâche pas à son commentaire, ça allait lui prendre du temps, elle comprenait, mais en même temps, elle avait cette impression que c'était la seule chose dont elle pouvait parler avec lui, cet enfant. Parce qu'il l'aimerait à coup sur et que ça serait à toujours leur point commun.

D'un coup, j'avais l'impression de perdre toutes mes forces, de ne plus savoir comment on fait pour tenir le coup, pour se relever encore plus fort de ses souffrances. Je n'avais trouvé que l'échappatoire du lit et de m'écrouler dessus. Ma tête s'était engouffrée dans l'oreillé et j'avais laissé s'échapper deux trois larmes dans le plus grand des silences alors que j'entendis Rosa arriver sur le pas de la porte de la chambre, me remercier puis me faire part qu'elle aimerait que ce soit un garçon. Il fallait que je me ressaisisse, elle, elle a besoin de moi et elle voulait toujours de moi, surtout pour notre enfant. Je devais sérieusement me reprendre, je pouvais pas rester ainsi. Oui ça me prendrait du temps pour accepter tout ça, mais je pouvais continuer d'être le garçon que je suis. Je me suis donc redressé, ayant essuyé mes larmes dans le coussin pour m'asseoir sur le lit et voir Rosa assise par terre. Elle n'osait certainement pas, et c'était normal, elle avait une réaction normale et humaine. Elle était toujours là, et elle était toujours dans mon coeur au fond, je le sais. J'esquissais alors un faible sourire et posais ma main à côté de moi. Viens t'asseoir à côté de moi, ce sera plus confortable, surtout pour le bébé. Je ne savais pas si je voulais un garçon ou une fille, parce que clairement, je ne suis pas prêt d'avoir un gosse, je n'en veux pas. Mais elle en décidait autrement, alors je la suivrais. Tant pis si tous mes plans sont foutus en l'air.

Rosalia préférait de loin rester sur son plancher que d'aller dans le lit de son amant et sa femme, surtout d'un coup que Val ne veuille même plus la revoir. Il disait vouloir être là pour son enfant, peut-etre qu'il ne voulait pas être là pour elle, elle ne savait plus trop où elle en était là. Elle-même avait de la difficulté à encaisser tout ça, son choix était clair, oui, pour elle, parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait tout simplement pas mettre fin à la vie d'un être, mais ce n'était pas pour autant facile, elle n'avait pas voulu avoir un enfant comme ça, pas dans cette situation là. En relevant la tête, elle remarqua que Valentin lui faisait signe de venir s'asseoir, son commentaire lui donna quand même un mince sourire. La belle brune se leva tranquillement et s'assit doucement sur le lit, un peu inconfortable malgré tout. « je suis désolée, j'aurais pas dû, mais je savais que t'arriverais jamais à lui dire... » Rosa savait comment Valentin se sentait, elle avait été dans ce genre de position, elle avait eu des sentiments pour deux personnes à la fois, elle avait dû s'en séparer, elle comprenait, pas sur que lui comprenne qu'elle comprenne. Enfin peu importait. Elle se laissa tomber sur le dos et regarda le plafond et soupira. « j'arrête pas de ruiner ta vie hein ? » Elle se sentait mal, pour tout ce qu'ele avait pu lui faire, surement les hormones, parce que Rosa n'était pas une fan des remords, mais autant s'exprimer maintenant, plutôt que jamais.

Cette rancoeur, cette envie de tout balancer et de tout détruire ne me quittait pas, mais j'avais fait avec pendant des années alors je savais parfaitement la gérer même si j'ai horreur d'avoir ce sentiment en moi. Trop de sentiments à vrai dire. Mais voilà, je pouvais plus rien changer, tout était foutu, alors autant garder un bon contact avec la mère de mon futur gosse. Ce n'est clairement pas ce que je veux, je ne suis pas sûr de pouvoir pardonner Rosalia, que ce soit pour sa tromperie avec mon ancien meilleur ami et pour avoir annoncé la vérité à Amy à ma place. On y arrivait pas, j'arrive pas à faire de nous deux, une entité heureuse. Mais j'allais essayer. Je sais pas Rosalia. Mais tu aurais pu m'attendre ... Oui parce qu'elle m'avait foutu le couteau sous la gorge et m'avait direct tranché la gorge sans même que je puisse répliquer. Non je n'allais pas l'avouer à Amy, mais avec le bébé j'allais devoir le faire et je l'aurais fait. A présent, ça n'a plus aucune importance de toute façon, et je suis tellement mal que je n'arrive même pas à l'énerver. Je ne le veux pas non plus aussi. Elle finit par s'allonger sur le lit et me faire part qu'elle n'arrêtait pas de ruiner ma vie. Pour le coup, je suis aussi fautif que toi. Mais c'est clair et net qu'on est pas fait pour être ensemble ... Je posais alors mon visage dans le creux de mes mains, totalement perdu et anéanti.