(flashback) May ○ Would you fly with me ?

Ce jour était important car le Spring Break commençait pour tous le monde. Nous avions décidé de partir ensemble en duo, histoire d'être tranquille une fois arrivés dans l'avion. Cela faisait déjà quelque temps que nous nous fréquentions et cette relation me plaisait de plus en plus. May était une jeune femme aux multiples qualités qui avait un don qui n'était pas donné à tous le monde, celui de pouvoir oublier momentanément Camille. Je l'attendais déjà sur le quai, nos deux billets à la main prêt à embarquer ; plus le cadeau que je lui avais acheté avant de valider les valises que je cachais précieusement dans ma veste. Soudain, une chevelure se dessina dans la foule avant que je reconnaisse le visage de May, lumineux comme à son habitude. " Dépèches toi, criais je le sourire aux lèvres, faudrait pas qu'on rate Punta Cana ! "

Avec Owen, notre relation était devenue particulière, je ne savais pas trop ce qu'il y avait entre nous, mais y'avait tout de même quelque chose. Lorsqu'on passait du temps ensemble, ça se passait toujours très bien et même si on ne se connaissait que depuis quelques semaines, je lui avais proposé de m'accompagner à Punta Cana afin qu'on prenne l'avion ensemble. Il n'avait pas refusé et j'avais hâte de le retrouver. Le taxi me déposait à l'aéroport et je cherchais le hall d'embarquement jusqu'à ce que j'entende Owen me dire de me dépêcher. Je levais les yeux au ciel et lui adressait un sourire complice avant de l'embrasser sur la joue "Je ne savais pas que j'te manquais à ce point. Je suis là maintenant, tu as les billets ?"

May arriva très vite vers moi pour m'embrasser sur la joue, comme elle le faisait très souvent. "Je ne savais pas que j'te manquais à ce point. Je suis là maintenant, tu as les billets ?" lâcha t'elle. J'eus du mal à résister au petit sourire complice qu'elle m'adressa et je commençais à percevoir qu'elle genre de fille elle était. Souriante, qui aime se faire désir et faire sa coquine avec ses regards et sourires. Elle me plaisait, je ne pouvais pas le nier et il était vrai que sa présence m'avait un peu manqué ses derniers jours. " Un peu, répliquais je essayant de cacher quelques sentiments naissants. Juste comme il faut". Je lui fis un sourire et continuais : " Bien sur que j'ai les billets, on embarque ? Je crois qu'ils vont bientôt fermer le quai. "

Il n'y avait rien de mieux que de passer encore du temps avec mon parfait Valentin. Nous avions partagé une soirée spéciale lui et moi et depuis j'étais à peu près certaine qu'il y avait quelque chose entre nous. Après je ne savais pas quoi, mais peut-être que ce voyage nous rapprocherait encore un peu. J'espérais qu'on se rapprocherait, que je trouverais quelque chose en lui qui me donnerait envie de me confier à lui. Quand il me dit que je lui avais manqué un peu je souriais à mon tour et attrapais sa main dans la mienne "C'est parti alors, je te préviens, ça fait un petit moment que je n'ai pas pris l'avion, je risque de me coller contre toi pendant le décollage." fis-je amusée avant de nous traîner jusqu'à la porte d'embarquement.

"C'est parti alors, je te préviens, ça fait un petit moment que je n'ai pas pris l'avion, je risque de me coller contre toi pendant le décollage." lâcha t'elle, manifestant un stress apparent. Elle qui était d'ordinaire du genre tigresse et forte de caractère, voilà que cette dernière n'était pas très rassurée à l'idée de prendre l'avion. Cette révélation me fit sourire intérieurement, déjà conscient de toutes les blagues que je pourrais lui faire au décollage. Je lui pris la main, histoire qu'elle se sente bien et l'emmenai à ma suite pour arriver dans l'avion. Nous étions bien sûr en première classe et la laissais passer devant moi pour qu'elle choisisse sa place. " Après vous, jeune demoiselle" dis je d'un ton taquineur. " Toutes les princesses vont en première classe ".

C'est main dans la main qu'on entrait finalement dans l'avion, à nous voir comme ça tous les deux si proches, les autres passagers pouvaient penser que l'on était un couple très amoureux. Fallait qu'un moment ou un autre je demande à Owen ce que l'on était pour le moment et ce que l'on deviendrait par la suite. Arrivés en première classe, il me laissait la possibilité de m'installer près du hublot, ça tombait bien c'était ma place favorite dans l'avion. Je ne lâchais toujours pas sa main une fois installée et souriais à sa remarque "Moi une princesse ? Depuis quand ?" fis-je amusée avant de finalement libérer sa main afin qu'il puisse s'installer correctement à mes côtés.

Elle prit place près du hublot pour ensuite me demander en quoi était elle une princesse. Sa question me fit sourire, comprenant qu'elle n'avait pas conscience de l'image qu'elle me renvoyait. Je m’essayai, abaissant un accoudoir de ma main droit pour attraper un des siennes. «  Parce qu'une princesse y'en a pas des milliers et qu'en général elles sont très belles. Puis une princesse n'a aussi qu'un seul prince. » terminais-je, espérant qu'elle comprenne ce que j'essayais de lui faire assimiler. «  D'ailleurs en parlant de ça, à force de faire des soirées dans le genre de la saint valentin, tu ne m'as jamais parlé de toi ». A travers cette invitation, j'espérais qu'elle se livrerait un peu plus à moi. L'avion décolla très vite et c'est lorsque nous fumes dans les airs qu'une hôtesse vint nous proposer des coupes de champagnes. Je pris alors l'initiative de lui en voler deux pour en proposer à May.

Il faisait allusion au fait qu’une princesse n’avait qu’un seul prince. Je trouvais ça attendrissant de sa part et à vrai dire j’essayais de me dire quel était le sens caché de sa réponse à ma question. Je souriais et lorsqu’il prit ma main, je ressentais comme un choc électrique au niveau de mes doigts. Ce n’était pas la première fois que ça m’arrivait, si ça signifiait quelque chose ? Peut-être bien. Mais en tout cas ça ne me déplaisait pas et des sentiments commençaient à faire surface. Ensuite il m’expliqua que je ne lui avais jamais vraiment parlé de moi, ce qui n’était pas complètement faux puisque je ne pensais pas qu’un moment ou un autre lui et moi ça deviendrait sérieux. Je ne lâchais pas sa main, j’aimais ce contact qui faisait genre on était un couple puis alors qu’il prenait deux coupes de champagne, et ne le lâchant pas du regard je prenais une grande inspiration « Eh bien…j’ai tellement de choses à raconter que ça prendrait plus de temps que le vol. Mais n’hésite pas à me poser n’importe quelle question, tu sais j’ai rien à cacher… »

« Eh bien…j’ai tellement de choses à raconter que ça prendrait plus de temps que le vol. Mais n’hésite pas à me poser n’importe quelle question, tu sais j’ai rien à cacher… » dit elle. Sur le moment je ne savais pas par quoi commencer. Il y avait tellement de choses que je souhaitais savoir d'elle, tout simplement parce que je souhaitais la connaitre parfaitement. Au début, je ne l'avais vu que dans l'optique plan cul, mais c'est lorsque j'ai découverts son caractère que j'ai eu véritablement envie de comprendre son passé. " Eh bien... commençons par le commencement" lâchais je, portant le verre de champagne à mes lèvres. " Tu as des frères et soeurs ? Et tu as de bons contacts avec tes parents ? J'sais c'est un peu banal mais je sais pas trop quoi dire là ".