let's get ridiculous (+seeley)

Let's Get Ridiculous

C'est l'heure de maaaaaaaaaanger ! Et oui quand je veux je sais faire le ventre sur pattes ! Depuis que j'ai accouché de Robyn, je tente de faire attention à ma ligne et j'avoue avoir perdu vraiment rapidement mais j'ai toujours cet appétit que rien ni personne ne semble pouvoir rassasier. J'avais donc tout naturellement décidé de me diriger vers le buffet à volonté que proposait l'hôtel autant profiter de ce qui est offert non ? Et puis vu le choix, je crois que je pourrais rester des journées entières à tout goûter. Je portais uniquement mon bikini rouge et un short en jean, une paire de tongs et mes lunettes de soleil sur ma tête. Je ne voulais pas me prendre la tête en vacances, après tout on venait ici fringuer comme on voulait enfin pas à poil non plus. Je me dirigeais vers le buffet, une assiette à la main et commença à la remplir de pleins de bonnes choses. D'abord de l'omelette puis des frites, de la charcuterie, quelques légumes pour se donner bonne conscience, du poisson pêché ce matin et hop je m'arrêtais là sinon ça débordait. Je reviendrais plus tard sinon ça n'est pas grave du tout. Au loin, je repérais une table seule avec de l'ombre et une pointe de soleil, pile ce que je voulais. Je posais mon assiette avant de me rendre compte qu'il me manquait à boire. J'allais donc vers les distributeurs de boissons diverses et variées avant de me prendre un verre d'un cocktail non alcoolisé qui ressemblait à un mojito mais sans le rhum évidemment. Je repartais vers ma table mais je ne vis pas où je marchais et je glissais sur une crêpe qu'un gamin avait fait tombé sur le sol. Et boum le voilà par terre sur les fesses, mon verre brisé en milles morceaux et surtout le contenu de celui-ci sur un bel inconnu.

Il devait être environ 12h30, à quelque chose prêt. J’étais tranquillement en train de marcher sur la plage depuis le matin, tout simplement parce que l’air frais m’avait appelé. Ce qui avait de drôle le matin, c’est lorsqu’on se baladait sur la plage, on pouvait y apercevoir des tas de viandes totalement saoules en train de dormir, le soleil leur tapant sur le crâne, rien de mieux pour faire un malaise après avoir picolé toute la nuit. Les mains dans les poches de mon short de bain, je soufflais longuement, puis j’entreprenais un jogging un peu tardif. J’avais déjà couru le matin même mais mon corps avait besoin de se défouler, à vrai dire, je devenais légèrement fou ici, je ne comprenais pas pourquoi j’avais accepté de venir. Dès le premier jour, j’avais du me prêt aux jeux des soins avec une demoiselle qui n’avait pas attendu de mettre un pied sur la terre de Punta Cana pour se saouler. Elle avait littéralement vidé le minibar de l’avion, oui elle avait sifflé toutes les petites fioles que les hôtesses distribuaient. Quand j’avais parlé du Spring Break à mes collègues, en parlant de mon pseudo bénévolat, ils m’avaient tout de suite obligés à partir, sous prétexte que je n’avais jamais vraiment pris de vacances, entre les cours et mon boulot de pompier, ce n'est pas comme si j’en avais envie au fond. Bref, je me mettais à courir en direction de l’hôtel, mon ventre criait famine, il fallait que je me rassasie. La musique défilant sur mon ipod, j’arrivais près de la réception, puis je me dirigeais vers le buffet qui avait pour but de remplir le ventre de tous les étudiants venus à Punta. Alors que je m’approchais de celui-ci, une jeune femme prêt de moi et glissa sur quelque chose pour enfin se coller au sol. J’avoue que je ne l’avais pas vu venir celle-là, et je le regrettais presque. Je me baissais alors tout de suite à sa hauteur et posais mon regard sur elle, il y a quelques secondes, je n’avais même pas remarqué que je connaissais cette jeune femme. « Rien de cassé ? » Je n’avais pas non plus remarqué que mon tee-shirt était trempé de sa boisson…

Let's Get Ridiculous

Je me sentais complètement ridicule et honteuse. Je venais de me casser la figure devant une bonne partie de l'hôtel et donc d'Harvard indirectement et en plus de ça, j'avais renversé mon verre sur un jeune homme qui n'avait rien demandé à personne. J'espérais ne pas l'avoir mis de mauvaise humeur .. Je soupirais et pestais contre moi même à voix haute jusqu'à ce que celui qui c'était pris ma boisson sur son tee-shirt se baisse à ma hauteur. Je m'attendais à me faire engueuler comme du poisson pourri et c'était mérité dans un sens même si j'étais seulement maladroite, très maladroite .. Il me fixa et je fis de même, son regard me perturbait, je en saurais dire pourquoi. Rien de cassé ? me demanda t-il. Il est gentleman en plus de ça .. Je souriais un instant avant d'éclaté de rire, c'était nerveux .. Je ne pouvais pas me retenir de rire en le voyant avec son tee-shirt tâché et moi par terre sur les fesses venant de faire la pire cascade de ma vie. Je ne remarquais même pas que j'avais les mains en sang à cause des débris de verre. Pardon, excusez moi c'est nerveux. Je .. merci, je crois que ça va. dis je dans un sourire après m'être calmée. Je .. désolée pour votre tee-shirt, il était sympa. Je fis une petite moue, bon il est évident qu'il serait mieux sans hein mais c'est pas vraiment le moment de draguer hein .. Je crois qu'on devrait se relever, tout le monde nous regarde .. dis je en chuchotant après avoir jeté un coup d'oeil autour de nous .. Je tentais donc de me redresser lorsque je vis le sang sur mes mains. Oh oh je n'aime pas vraiment ça le sang, faut pas que je tourne de l'oeil mais avec la chaleur on ne peut pas dire que ça aide vraiment. Je dois être pâle à l'heure qu'il est. Fronçant les sourcils, je tentais de prendre de grandes inspirations pour ne pas sentir l'odeur du sang qui me montait au nez.

Je voyais parfois des situations qui valaient le détour, je rencontrais parfois des gens d’une façon très étrange. J’avais rencontré Silver car elle avait mis le feu à sa maison et que plus tard, elle s’était foulé la cheville dans mes parages. J’avais également rencontré Lyséa grâce à un magnifique tir de sa part, son ballon m’arrivant directement dans le front, mais le fait que l’on tombe juste devant moi, c’était une première, faisais-je vraiment un effet aussi désastreux ? Inquiet, je préférais me baisser à sa hauteur pour vérifier qu’elle n’avait rien, réflexe de pompier sans doute, mais également un réflexe du protecteur que j’étais. Je toisais son doux visage qui semblait étonné, pourquoi, parce que je ne m’énervais pas ? Comme si c’était peu courant les gens gardant leur calme dans ce genre de situation. J’arquai les sourcils alors qu’elle se mettait à rire et je m’autorisais à rire quelques secondes en sa compagnie, profitant de son rire cristallin venant me réchauffer le cœur. « Je vais prendre ça pour un non alors. » Elle s’excusa alors et j’entendais des discussions à notre sujet, quelqu’un près de moi murmurait alors qu’il faudrait sûrement appeler les pompiers, mais le pompier était déjà présent, ce qui était assez ironique sur le coup. Je baissais alors automatiquement la tête alors qu’elle désignait mon tee-shirt. Je reposais alors mon regard sur elle et répondais « Merci du compliment, je pense qu’il s’en remettra ! » A vrai dire, avant qu’elle m’en informe, je n’avais même pas remarqué que le liquide avait entièrement coulé sur celui-ci, sans doute parce que mon esprit était trop préoccupé par sa magnifique chute. Je me redressais alors et lui tendais la main pour l’aider à se relever, malheureusement, alors qu’elle tentait de faire pareil, je constatais, en même temps qu’elle, que ses mains étaient en sang. Un rictus se posait alors sur mon visage. « Visiblement, j’ai parlé trop vite. Allez viens, je vais te soigner ça. » Je passais alors derrière elle et l’aidais à se relever sans toucher ses mains pour lui éviter une certaine douleur.

Let's Get Ridiculous

J'étais vraiment vraiment maladroite quand on y pense .. Et pas une seule seconde je n'avais pensé faire ça pour me rendre intéressante ou pire draguer un mec. Jouer la fille en détresse pour que son chevalier se ramène non merci c'est pas pour moi. J'ai des principes plutôt féministes et je préfère me débrouiller seule mais là, je sais pas, là j'avais accepté volontiers son aide et puis il faut dire que dans ma chute, j'avais taché son tee-shirt .. Donc autant dire que j'avais une dette envers lui, façon de parler quoi. J'avais tenté de rattraper la situation et de m'excuser pour la tâche sur son haut, j'espérais qu'il ne soit pas un de ces eliots péteux qui se rendrait malade pour une simple tâche de boisson sur leur vêtement hors de prix mais s'il m'était venue en aide aussi spontanément, il n'était définitivement pas du même style que les eliots. Si ça se trouve il n'est même pas à Harvard, sa tête ne me disait rien. Merci du compliment, je pense qu’il s’en remettra ! Au moins il n'était pas énervé, il prenait ça plutôt bien même, tant mieux j'ai envie de dire. Alors que je m'apprêtais à me lever avec l'aide du bel inconnu, je restais bloquée sur mes mains pas en très bonne état à cause des débris de verre qui avaient fini sur le sol, génial. Sauf que le sang je n'aime relativement pas ça, je sentais mon coeur ne faire qu'un tour. Déglutissant lentement, je tentais de ne pas défaillir, parce que là ça ferait beaucoup. Visiblement, j’ai parlé trop vite. Allez viens, je vais te soigner ça. Il passa sa main derrière mon dos et m'aida à me relever. Heureusement qu'il l'avait fait sinon je serais toujours sur le sol à fixer le sang sur mes mains me demandant quand est ce que je tomberais dans les pommes. Merci. lui dis je par réflexe. Je le vis discuter avec du personnel de l'hôtel mais je n'écoutais pas vraiment. Enfin bref, je me retrouvais rapidement à l'infirmerie, assise sur une chaise, je me contentais de fixer le mur jusqu'à ce qu'il prenne place en face de moi pour me soigner. Mais vous êtes médecin ? Au fait moi c'est Milena. dis je dans un sourire. Oui c'était le minimum que de lui dire comment je m'appelais, j'en espérais autant en retour de sa part.

J’étais pompier, j’étais habitué à voir des catastrophes ou même des situations assez étranges, et croyez-moi, il y en a beaucoup, mais tomber devant moi, c’était la première fois. Parfois, des jeunes femmes faisaient exprès de nous appeler, simulant une certaine difficulté histoire que les secouristes arrivent, personnellement, je méprisais ces femmes qui ne faisaient rien de leurs journées, pour l’instant ça n’avait causé aucun dégât, mais je me mettais toujours dans la possibilité où quelqu’un aurait réellement pu avoir besoin de nous, le temps de se rendre sur le lieu du drame, retarder par ces harpies, il se pourrait qu’il soit trop tard. Mais j’étais pompier, je me devais d’être optimiste, d’aller de l’avant, de penser qu’au bien en ce monde même si parfois cette tâche s’avérait difficile. Je souriais alors à Milena de bon cœur, l’aidant à se relever, à vrai dire c’est tout ce que je pouvais faire pour l’instant. L’installant sur une chaise, je me remémorais un moment désagréable, celui de la bombe qui avait touché Harvard, ce moment où j’avais sorti Milena des décombres, la première fois que je l’avais réellement rencontré. Visiblement elle ne se souvenait pas de moi, mais après tout, avec le choc, je ne pouvais pas lui en vouloir. J’allais alors parler au personnel de l’hôtel, leur demandant où était l’infirmerie, expliquant bien que j’allais la soigner. Ce n’est pas que je n’avais pas confiance en les infirmières d’ici, mais disons qu’elles devaient plus être habituées à voir de la viande saoule qu’autre chose, et puis je m’en voudrais de laisser la jeune blonde dans cet état. Je revenais justement vers elle et l’aidais à marcher jusqu’à l’infirmerie, tenant un mouchoir sous ses mains pour éviter que ces gouttes de sang n'explosent sur le sol. Je l’installais alors dans une cabine de soin et allais chercher le matériel nécessaire, puis je revenais, paisible, m’asseoir en face d’elle. Sans un mot, je m’attelais à la tâche. Je passais d’abord du liquide sur ses mains pour enlever tout le sang, puis j’examinais ses plaies afin de voir s’il ne restait pas de bouts de verre. Je relevais un instant la tête alors qu’elle me parlait. « Oui je sais. » Puis je baissais automatiquement la tête avant de froncer les sourcils, me rendant compte que ma phrase était étrange. Retirant un léger bout de verre avec dextérité, je continuais ma phrase « Je veux dire, j’ai déjà entendu ton prénom. Et quant à moi c’est Seeley. »

Let's Get Ridiculous

Je suis franchement pas douée et j'ai bien de la chance dans mon malheur, d'être tombée sur un mec qui apparemment a des bases de médecine ou du moins sait faire les premiers soins. Et puis ça n'était pas si grave que ça. Avec toutes ces histoires, je ne m'étais même pas présentée et je m'empressais de lui dire comment je m'appelais. En théorie, s'il était étudiant à Harvard, il devait savoir qui j'étais, dur de passer à côté de la vice-présidente lowell qui tombe enceinte et accouche en l'espace de quinze jours mais après tout, tout le monde n'était pas fan des potins et en y regardant de plus près, je n'étais pas certaine qu'il soit ce genre d'étudiants adorateurs de cambridge secrets. Oui je sais. me répondit-il après que je lui ai dis mon prénom. Ah ben finalement, je me suis sans doute trompée sur son compte .. J'ai acuun pif pour ça c'est dingue, je pourrais prendre un psychopathe pour un bisounours, c'est flippant. Je veux dire, j’ai déjà entendu ton prénom. Et quant à moi c’est Seeley. Je ne préférais pas savoir où il avait entendu mon nom, c'était certainement pas d'une manière glorifiante .. Enfin bref, les joies de l'université ! Hm ok, enchantée Seeley ! Je ne faisais pas attention à ses gestes mais en tout cas, je sentais à peine la douleur, c'était déjà ça. On dirait que tu as fais ça toute ta vie .. ! dis je en baissant le regard sur mes mains. Tu es en médecine ? ajoutais-je en relevant le visage dans sa direction.