A new start... (Libre)

Dim 9 Mar 2014 - 18:22

6h du matin, à Paris.

Ca y est, c'était le grand jour. Automn A. Marywell allait voler vers les Etats-Unis et entrer à l'université d'Harvard, où elle étudierait le journalisme et sa plus grande passion, la musique.

"Cause I'm happyyy"

La chanson bien connue retentit dans la chambre si calme quelques minutes auparavant. Un bras sortit de sous la couverture blanche, pour venir attraper l'objet responsable du vacarme assourdissant de si bon matin. Ce bras appartenait à la jeune Automn, qui, après avoir réalisé quel jour nous étions, bondit hors de son lit afin de danser et de chanter sur la musique entrainante qui résonnait dans toute la pièce.

Enfin ! Aujourd'hui était le début de sa nouvelle vie ! Aujourd'hui elle allait se retrouver à Harvard, intégrer la Lowell House en tant que bizut', étudier ce qu'elle aime, et surtout réaliser son rêve d'aventure, de liberté, et d'autonomie.

Après s'être rapidement maquillée, coiffée et habillée, la jeune fille sortit de sa chambre, son sac à dos à l'épaule et sa guitare sur le dos, seuls bagages nécessaires, ses autres affaires ayant déjà été envoyées à Harvard. Avant de fermer sa porte, elle regarda une dernière fois à l'intérieur de sa chambre, le cœur un peu serré.

"Adieu, chambre parisienne ! Tu me manqueras !" se dit-elle avant de tourner le dos, claquant la porte au passage, et de descendre rejoindre sa gouvernante dans la cuisine, d'où sortait une délicieuse odeur de toasts et de café.

- Ma chérie tu es debout ! C'est le grand jour, allez, mange ton petit-déjeuner, et ensuite, un taxi nous aménera à l'aéroport !

- Merci Elise, tu vas tant me manquer quand je serai à Harvard !

- Ma petite, tu vas me manquer aussi, mais ne pensons pas à cela, pour l'instant, réjouis-toi de ce qui t'arrives, et profites-en !

Automn répondit par un sourire. Elise était l'une des seules à réussir à la faire sourire. C'était sa maman de substitution, celle qui avait toujours été là pour elle, qui avait consacré sa vie à la jeune fille, ce que ses parents n'avaient pas sû faire. Après avoir mangé son breakfast, Automn sortit sur le balcon de l'appartement hausmanien afin de fumer pendant que Elise rangeait la cuisine en attendant le taxi. Elle admirait Paris, où elle avait grandi, bien que ne s'y sentant pas à sa place. Malgré tout, cette ville allait lui manquer. Parler français aussi. Avec un peu de chance, elle trouverait des amis français avec qui pratiquer la langue afin de ne pas perdre son niveau. Quelques inquiètudes traversèrent son esprit. Elle n'était pas habituée à parler anglais constament. Seul son père lui parlait anglais, mais elle ne l'avait pas vu depuis déjà 3 ans. Elle avait juste le droit à quelques appels de temps en temps, mais ils s'étaient fait de plus en plus rares ces derniers mois. Juste un appel pour la féliciter d'être prise à Harvard. Sa mère avait quant à elle fait l'effort de venir en personne.

Après cette dernière cigarette en France, la jeune adulte prit le chemin de l'aéroport avec sa gouvernante.

L'avion ne partait qu'à 10h, mais le temps de faire les enregistrements, les deux femmes durent arriver à 8h à l'aéroport. L'arrivée à Cambridge était prévue à 14h heure locale. Le décallage horaire allait sans aucun doute être bien difficile à supporter.

Après des adieux déchirants avec sa gouvernante, Automn monta dans l'avion, et prit son envol vers les Etats-Unis. Adieu Paris !

Le trajet fut long mais passa plus vite que prévu, la jeune fille ayant prévu musique et magazine. Arrivée à Cambridge, une voiture l'attendait afin de l'amener à la Lowell House. Après un trajet relativement court comparé à son trajet en avion, la jeune fille fut déposée devant un magnifique bâtiment, sa nouvelle maison. Enfin, si son bizutage se passait bien, ce qu'elle espérait de tout coeur.

Elle prit son sac et sa guitare, puis s'avança sur le perron du bâtiment, avant de sonner et d'attendre qu'on lui ouvre.

(Invité)

« A plus poto ! » saluais-je mon meilleur ami et président tandis que je restais avachi avec un bouquin sur l’histoire de l’Art au XVIIIe siècle espérant réussir à me concentrer mais c’était peine perdue. Mon esprit n’avait de cesse de dériver aux confins du reste de l’univers à savoir, la télévision. En même temps, il faisait super beau et je n’avais pas particulièrement envie de faire quoique ce soit. Peut-être irais-je courir en début de soirée et encore. La flemme me gagnait si bien que je continuais de converser en texto avec ma femme tout en matant la télévision, le livre ouvert sur mes cuisses comme pour me donner bonne conscience. Au moins, cela passait le temps et j’étais certain qu’il ne m’arriverait aucune tuile. Ces derniers temps, il faut dire que j’avais pas mal accumulé à croire que j’avais dû contrarier les parques à un moment donné. On sonna à la porte et je grognais, pesant le pour et le contre entre me lever ou faire la sourde oreille mais si c’était important, Aidan me tuerait d’avoir fait ma feignasse. Je levais donc mon cul de mon fauteuil, me trainant vers l’entrée où je découvris une jeune brunette avec un sac et une guitare. Nouvelle recrue ? Peut-être bien. « Salut » lâchais-je comme à mon habitude muni de mon air le plus aimable –à savoir aussi aimable qu’une porte de prison. Lorsque je ne connaissais pas, j’avais toujours tendance à être froid et distant, c’était plus fort que moi alors que pourtant, j’étais plutôt du genre gros déconneur. « Je peux vous aider ? » rajoutais-je néanmoins en étirant un coin de ma bouche en guise de sourire.

(Invité)