(hot/billander) i'm gonna rock your world

J'avais concentré le reste de force qu'il me restait pour me relever et aller jeter la capote usagée dans la poubelle. Cependant, un problème persistait : ma petite amie était allongée au sol, dans l'incapacité de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt. De nouveau proche d'elle, je lui demandais si elle voulait que je la porte jusqu'au lit. Sourire sur les lèvres, un mouvement positif de la tête et ses bras se levant comme par magie vers moi, je comprenais que c'était oui. "Ou sinon je reste là, c'est comme tu veux," Je me mis à rire et je m'accroupis pour la porter à bout de bras, allongée contre mon torse. Un bras sous sous son dos, un bras sous ses genoux, je mis un peu de temps à reprendre mon équilibre avant de nous diriger vers la chambre et plus principalement vers le lit où je la déposais tranquillement. Je venais m'allonger à côté d'elle, toujours nu, pour aller l'embrasser en faisant glisser ma main sur son ventre dénudé. "Tu devrais envoyer ce genre d'sms plus souvent." disais-je entre deux baisers.

Il vint me ramasser sur le sol et je me laissai faire, laissant totalement mon corps être manipulé comme un pantin. Le pauvre, je le torturais mais c'était fun. Finalement, j'accrochai mes doigts à sa nuque histoire d'arrêter de mettre tout mon poids entre ses bras et il nous déposa sur le lit. Je roulai pour enfouir ma tête dans l'oreiller le temps qu'il s'installe, puis je me remis sur le dos, près de lui. J'étais dans un état de plénitude totale et sa main caressant mon ventre accrochait un sourire sur mes lèvres, soulevant ma peau de frissons. « Tu devrais envoyer ce genre d'sms plus souvent. » dit-il en m'embrassant. Je posai mes mains de chaque côtés de son visage pour l'embrasser une bonne fois pour toutes. « Si c'est tout ce qu'il faut pour une soirée comme celle-ci, je t'en envoie un dans dix minutes. » En tout cas, c'était certain que j'allais réitérer l'expérience un de ces quatre.

Dès que j'avais reçu son sms il y a une trentaine de minutes, je m'étais mis directement à courir vers notre chambre d'hôtel pour pouvoir coucher avec elle. Et en fait, cette envie soudaine avait eu l'effet d'un électrochoc. A présent, nous étions tous les deux épuisés - même si j'avais repris des forces bien plus rapidement qu'elle - et installés dans notre lit où je l'avais portée puisqu'elle ne pouvait plus se déplacer. Une fois tous les deux posés, je me remettais à l'embrasser, glissant ma main sur son ventre. Ses mains venant de part et d'autre de mon visage, elle m'embrassait à son tour avant de me répondre. "Si c'est tout ce qu'il faut pour une soirée comme celle-ci, je t'en envoie un dans dix minutes." Je me mis à rire avant de caler mon visage sur son épaule, déposant mes lèvres sur sa peau. "Maintenant que j'ai bien nourri la bête, elle en redemande, c'est ça ?" Je laissais ma langue glisser sur mes lèvres, me redressant un peu. Mon regard tomba sur ses cuisses et.. "god, j't'ai pas loupée."

Je sentais que la soirée était loin d'être terminée. Certes, j'étais écrasée par la fatigue due à l'effort et j'avais du mal à retrouver une respiration régulière, mais malgré le pic que je venais d'atteindre, je savais parfaitement que ça ne me suffisait pas encore. Pas quand j'étais dans un tel état de frénésie, pas quand j'étais montée aussi rapidement en pression. Nope, c'était juste impossible pour moi d'être pleinement satisfaite, là. Ses lèvres épousèrent ma peau, me faisant fermer les yeux à ce contact. « Maintenant que j'ai bien nourri la bête, elle en redemande, c'est ça ? » J'acquiesçai en souriant, c'était exactement ça. C'était bien qu'il comprenne aussi rapidement ce que j'essayais de lui dire. « god, j't'ai pas loupée. » Sourcils froncés, je baissai mon regard là où le sien se perdait et ouvris la bouche, choquée par les marques de doigts sur mes cuisses. Je me souvenais bien l'avoir remarqué pendant nos ébats, mais je devais dire que depuis, ça m'était complètement sorti de la tête. « Oh god, naaaan. Comment je vais cacher ça, moi ? » Puis, me posant sur un coude, je me pinçai les lèvres entre mon pouce et mon index, me retenant de sourire. « Quoique je pense que je me suis vengée sur ton dos .. » Me semble-t-il que j'avais un peu joué des ongles à un moment.

On s'prenait un peu de temps pour se calmer et reprendre nos esprits, tous les deux allongés dans le lit. On était toujours nus mais peu nous importait, on était dans notre chambre donc rien à faire. Soyons Adam et Eve dans leur jardin d'Eden. Sauf que le jardin n'est qu'une chambre d'hôtel en République Dominicaine. Elle voulait remettre le couvert incessamment sous peu et, en rigolant, je parlais de devoir nourrir à nouveau la bête. A cet instant, elle acquiesça mes propos, ce qui me fit rire. Mes lèvres contre sa peau, je m'étais redressé légèrement quand j'avais vu les marques de mes doigts sur ses cuisses. Je me rendais pas compte, au moment où je la portais, que je la serrais si fort à cet endroit. "Oh god, naaaan. Comment je vais cacher ça, moi ?" Oups. Bon, ça va, elle peut porter un paréo, c'était pas super visible... quoique. Au moins, je marquais mon territoire, c'était le cas de le dire. "Quoique je pense que je me suis vengée sur ton dos .." m'avouait-elle avec une mine coupable, son doigt pincé entre ses lèvres. "Attends, quoi ?" Je me retournais pour qu'elle puisse voir mon dos à l'état qu'il est actuellement. "Prends en photo et montre moi !" Bon bah... visiblement, elle a marqué son territoire également.

Les marques sur mes cuisses, je n'en aurais pas fait tout un plan si on avait été à Cambridge, couverts de la tête aux pieds à cause des températures encore basses. Mais là, je passais mes journées en bikini au bord de l'eau, alors comment voulez-vous que je ne râle pas un minimum ? J'allais devoir cacher les marques avec du maquillage, ou porter un short en permanence. Même le paréo, je ne pouvais pas le mettre en permanence. Pinçant mes lèvres, je lui avouai que je m'étais vengée sur son dos. Je ne savais pas à quel point, mais au moins une ou deux griffures. « Attends, quoi ? » Il se retourna alors et j'ouvris de grands yeux en me mordant l'intérieur des lèvres. Goooooood, what have I done ? D'un coup, les marques sur mes cuisses ne me semblaient plus si imposantes que ça. « Prends en photo et montre moi ! » Haha, ben au moins je m'étais bien vengée pour le coup. Sans le faire exprès, ce qui rendait ça encore plus délicieux. Ça lui apprendra, tiens. Je me levai du lit et partis chercher mon téléphone dans l'autre pièce, qui gisait toujours sur le sol avec mes vêtements. De retour dans la chambre, je le fis se tourner et pris un cliché de son dos avant de lui tendre mon iPhone. « Le flash donne l'illusion qu'il y en a plus qu'en réalité .. » mentis-je, un sourire aux lèvres.

Faut bien avouer que c'était la mauvaise période pour se laisser aller au niveau des marques mais on ne pouvait pas bien y faire grand chose. Maintenant que c'était fait, on pouvait plus retourner dans le passé pour y aller plus doucement. Non, elle avait des marques aux cuisses et, d'après elle, j'avais des marques dans le dos. Je m'retournais pour qu'elle puisse regarder et je lui demandais finalement de prendre en photo pour que je puisse avoir un support visuel réel et non son appréciation. Elle se redressait et se levait pour aller dans l'autre pièce avant de revenir me rejoindre dans le lit. Je me retournais afin qu'elle prenne en photo et je regardais son portable. "Le flash donne l'illusion qu'il y en a plus qu'en réalité .." Je regardais l'écran, puis ma copine avant de regarder de nouveau l'écran. "Ugh... Menteuse. Putain y'en a autant que ça...? T'y es pas allée de main morte !" Je me remettais comme tout à l'heure en rigolant. "Mais bon, j't'en veux pas... On est quitte comme ça."

Mes lèvres toujours pincées entre mes dents, j'essayais difficilement de me retenir de rire, mais je pourrais jurer que j'allais exploser dans quelques secondes. Il regardait mon téléphone avec horreur le temps d'une seconde, puis moi et à nouveau l'iPhone pour vérifier qu'il n'avait pas rêvé, sûrement. « Ugh... Menteuse. Putain y'en a autant que ça...? T'y es pas allée de main morte ! » Bon, ben j'avais été aussi convaincante que ce que je pensais. Pas du tout. Enfin, j'explosais de rire en me laissant tomber sur le dos à côté de lui, mes mains posées à plat sur mon ventre. « Mais bon, j't'en veux pas... On est quitte comme ça. » On rigolait tous les deux, puis je finis par rouler sur le côté, posant ma tête dans l'une de mes mains pour le regarder. « J't'en veux pas non plus et j'regrette rien. Ça valait le coup. » déclarai-je, une sourire placardé sur le visage. Si c'était à refaire, je referais tout à la lettre, aucun changement.

Avec la photo qu'elle venait de faire, je découvrais avec stupéfaction l'état de mon dos grâce à la photo de ma petite amie. Certes, elle tentait de réduire le nombre de marques mais ça ne marchait pas, je savais que la photo représentait exactement mon dos. Bon je revoyais ses cuisses et je me disais qu'on était quitte. Surtout qu'on était en plein Spring Break et qu'on risquera de devoir dire ce qui s'est passé si des gens venaient à nous poser des questions. Sourire sur les lèvres, elle venait se rouler sur le côté, tenant sa tête contre sa main en me regardant. "J't'en veux pas non plus et j'regrette rien. Ça valait le coup." Je souriais, quand même fier de moi et de ma performance de ce soir. Je m'approchais d'elle pour déposer mes lèvres sur les siennes avant de me remettre allongé sur le dos, le regard rivé sur elle. "J'te pensais pas si.. sauvage. M'enfin, ça me déplait pas, au contraire... on recommence quand tu veux!" disais-je en rigolant avant d'apporter ma main à son visage pour caresser sa joue.

Je n'y étais pas allée de main morte, c'était le cas de le dire, mais lui non plus. Sur mes cuisses, n'importe qui pourrait voir qu'il s'agissait de traces de mains, j'avais les marques de ces cinq doigts de chaque côtés, bonjour la discrétion. Je lui confiais que je ne regrettais pas, un aveu qui le fit sourire. Il m'embrassa alors et retomba sur le dos et moi, je me contentai de le regarder. « J'te pensais pas si.. sauvage. M'enfin, ça me déplaît pas, au contraire... on recommence quand tu veux » Je rigolai puis attrapai la main qu'il avait déposée contre ma joue et en embrassai le creux doucement avant de rallonger ma tête contre le matelas, toujours face à lui. « Mais si tu veux du sauvage, il suffit de demander. D'habitude j'me retiens pour pas trop l'être, » dis-je avec un rictus. C'était plus dans ma nature d'être comme j'avais été ce soir que de me montrer douce et tendre.