Calena - But you're hand in mine is hard to erase

Jour 4

Heure : 13 heures
Lieu : En bas de l'hôtel
Contexte : Calvin tombe pour la première fois sur Milena après leur rupture.
Participants :Milena V. L-K Lubienski & Calvin A. Mikhaïlovitch

⊹ Troisième jours à Punta Cana. Le soleil était haut dans le ciel, brillant de toute sa splendeur. Je m’étais levé il n’y a pas longtemps et pour décuver, j’avais décidé d’aller prendre un café glacé en bas de l’hôtel. Il ne devait être que treize heure de l’après-midi. Ce qui expliquait le peu de monde à l’hôtel. La plupart des étudiants étaient à des fêtes sur la plage. Tant mieux, car j’avais besoin de calme. C’est donc vêtu d’un t-shirt blanc et un bermuda gris, que j’arrivais au stand de café. Malheureusement pour moi, la queue s’élevait à cinq personnes. Super. Je me dirigeais vers celle-ci sans faire attention à la jeune femme blonde qui me tournait le dos. C’est lorsque je décollais mon nez de mon portable, que mes yeux tombèrent sur sa chevelure blonde. La nostalgie s’emparait déjà de mon esprit. Ma pensée s’égarait vers Milena. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs semaines et je n’avais pas osé repenser à elle. Je voulais taire la douleur qui s’empara de moi, à chaque fois que je repensais à celle que j’aimais. Quoi qu’elle pense, je l’aimais et la quitter avait été la chose la plus dure à faire. Je ne l’avais pas quitté, parce que je ne l’aimais plus. Non, j’avais mis fin à notre relation, car la situation devenait dur pour moi. J’avais dû reprendre l’entreprise familiale, mon père préférant se concentrer à sa nouvelle entreprise. J’avais énormément d’employé à gérer et à côté, il y avait Milena. C’était une mère de famille à présent et savoir qu’elle partageait ce lien étroit avec Alexander, me rendait vert de jalousie. Sans compter, que je ne savais pas ou me placer dans tout ça. C’est lorsque la jeune femme relevait sa main, que je reconnus on bracelet. « Milena » Ses mots étaient sortis tout seuls. Sans doute dû à mon étonnement.

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Troisième jour à Punta Cana. Je n'arrive pas à croire que le temps passe aussi vite que ça. J'aimerais pouvoir rester ici indéfiniment, sous le soleil, à bronzer, me baigner, faire la fête, draguer, dormir et ainsi de suite. Ici, je n'ai pas à penser à a dernière fois que j'ai nourri ma fille, si j'ai un devoir à rendre, si je suis bien allée chez le pédiatre, si j'ai fais les courses, si j'ai mes dates d'examens, si j'ai eu mon salaire bref tous pleins de problèmes qui sont ici effacés par le soleil et la détente. Mais ça n'empêche pas que ma fille me manque, j'ai parfois des coups de mou alors j'appelle mes "parents" et ils me la passent enfin façon de parler vu qu'elle ne sait que baver pour le moment .. surtout sur mes vêtements. Mil', tu peux me prendre aussi un café s'il te plaaaait ? Et je te laisse ma jupe que tu aimes tant pour sortir ce soir ! Je ne pouvais pas vraiment résister à la bouille d'Ana ma coloc de SB. Je prenais sa commande et filait en direction du petit café juste en face de l'hôtel. Il m'avait donnée envie depuis mon arrivée ici et j'allais donc d'un pas assuré vers la boutique. Malheureusement il y avait du monde ce qui traduisait bien la qualité des produits. Tant pis je vais attendre, je n'ai pas le choix. Je prends mon smartphone dans la poche arrière de mon short en coton afin de regarder des photos et vidéos de Robyn, elle grandit tellement vite ... La file avançait doucement mais sûrement, encore quelques personnes et ça serait à moins de faire mon choix. Bien qu'il fasse super chaud dehors, Ana voulait un café, pour ma part, ça serait un jus de fruits sûrement un mélange d'agrumes, ils ont l'air divins ! Je ne faisais pas attention à ce qui m'entourait, j'aurais sans doute du .. Lorsque je remettais une mèche de cheveux derrière mon oreille, quelqu'un m'interpella. Milena. Je me retournais un peu surprise, me demandant qui faisais aussi la queue et si c'est pour passer devant tout le monde, no way. Mais non .. Je vis Calvin, juste derrière moi, à même pas un mètre. J'en restais un peu bouche bée, je ne l'avais pas vu depuis qu'il m'avait larguée au téléphone, je ne lui avais pas non plus parler, j'ai ma fierté et je n'ai pas digéré la manière dont il a mis fin à notre relation. On a galéré pour être ensemble et il stoppait tout .. au téléphone. C'était surtout ça qui m'avait énervée, je l'avais connu plus gentleman que ça. Ah .. euh, salut. Je ne voyais pas bien ce que je pouvais lui dire d'autres ..

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⊹ Ah .. euh, salut. Elle venait de se retourner vers moi. On peut dire qu’elle avait pris des couleurs depuis la dernière fois que je l’avais vu. Surtout, elle avait l’air d’aller bien et c’était le principale, non ? Je me demandais si je lui manquais et si elle vivait mieux la séparation que moi. Parfois, je me disais qu’elle avait attendu notre rupture depuis quelque temps. Peut-être qu’elle y avait déjà pensé avant. Maintenant que je m’étais retrouvé face à elle, je ne savais pas quoi lui dire. « Tu as pris des couleurs » Ridicule. J’essayais de reprendre contenance, mais je lui disais n’importe quoi. Seule Milena, arrivait à me déstabiliser comme ça. Il y avait au moins une chose qui n’avait pas changé ? Devant nous, une personne commandait plusieurs boissons. Super, on en avait pour plusieurs minutes. On se regardait dans le blanc des yeux sans savoir quoi se dire. Avant tout était si simple, mais aujourd’hui, c’était différent. Aujourd’hui, on ne savait plus quoi se dire. Milena devait me détester et moi je l’aimais toujours, mais je savais que la quitté était surement mieux pour elle. Tout avait tellement changé entre nous. Comment nous avions pu laisser notre relation se dégrader de jour en jour sans stopper cette régression ? On avait été observateur de notre propre vie.

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Pour oublier son ex, son premier amour, ce que vous voulez, le mieux c'est de ne jamais au grand jamais croiser son chemin. Tant que je pouvais éviter Calvin, je le faisais. Ne pas le voir me permettait d'un peu mieux passer à autre chose bien que ça n'était pas des masses concluants pour le moment. J'aurais préféré ne pas le croiser là maintenant mais j'étais devant lui et je devais gérer ça de manière mature et calme. Je ne savais pas si je devais lui dire à quel point je souffrais pour le faire culpabiliser ou bien montrer que j'allais bien et que j'étais passée à autre chose pour qu'il comprenne ce qu'il avait perdu, c'était un sacré dilemme mais je me contentais seulement de le saluer d'une manière un peu hésitante. Je ne m'attendais pas à tomber sur lui, si j'avais su j'aurais préparé tout un truc mais là, je devais me débrouiller sur le tas. Tu as pris des couleurs me dit-il. On manquait cruellement de conversation que ça soit lui ou moi. J'osais à peine le saluer, tout ce qu'il trouvait à me dire c'était que j'avais bronzée pour faire court. On faisait pitié franchement mais ça n'est pas facile de devoir parler pour la première fois à votre ex depuis la rupture, ça ne l'est pour personne. Mer-merci. Le soleil te réussit bien à toi aussi. Je ne savais pas que tu venais à Punta Cana. Avec ses affaires, le fait qu'il ne soit plus prof, je pensais qu'il n'y prendrait pas part ce qui dans un sens, m'aurait facilitée la vie, maintenant je risquais encore plus de le croiser ..

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⊹ Mer-merci. Le soleil te réussit bien à toi aussi. Je ne savais pas que tu venais à Punta Cana. Elle semblait surprise de me voir ici. Est-ce que me voir lui faisait aussi mal que moi ? Aucune idée. Milena ne montrait aucune émotion si ce n’est de la gêne. A nous voir, on ne dirait pas que nous avions passé plus de six mois ensembles. Nous étions comme deux étrangers. Je dirais que c’était ça le plus douloureux. « Oui, j’avais besoin de faire une pause… » Une pause pour réfléchir à tout ça et faire une parenthèse à ma vie quotidienne. Resté à Cambridge me rappelait beaucoup trop de souvenir. J’avais besoin de me changer les idées et de souffler un peu. « Maintenant je gère l’entreprise tout seul donc... » Je me trouvais une excuse pour ma venue ici, car même en vacance, je n’arrêtais pas pour autant de travailler. Tous les matins j’envoyais des mails et des instructions. Durant un bref instant, je me surpris à l’observer. Mes yeux bleus irradiaient d’une lueur mystérieuse. A chaque fois que je la voyais, elle ravivait quelque chose au fond de moi. Durant ses dernières semaines, j’avais essayé de l’oublier et de me faire une raison. J’avais mis un terme à notre relation, car je ne me voyais pas y exister. Je savais ce qu’elle devait penser de moi, que je l’abandonnais et que c’était à cause de sa famille. En réalité, je n’avais rien contre sa progéniture. Je ne trouvais pas ma place, c’est tout. Elle vivait quelque chose que je n’étais pas prêt à vivre. Nous ne vivions même pas encore ensemble, qu’elle menait une vie identique à des jeunes femmes divorcées.

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Oui, j’avais besoin de faire une pause… Je hochais de la tête, une pause il dit ? Moi aussi j''en avais grandement besoin, pouvoir sortir sans se préoccuper de certains détails, être libre, faire tout ce que je voulais quand je le désirais, c'était ça la vraie vie ! Malheureusement ça ne durerait pas éternellement mais toute bonne chose a une fin non ? Je comprends, moi aussi, tous les étudiants présents d'ailleurs. Le mec devant nous commandait des boissons pour un hôtel entier ou quoi ? Ca fait des heures qu'il est là à donner des noms de cafés, thés et j'en passe. Bon j'exagère mais la patiente n'a jamais été une de mes qualités. Maintenant je gère l’entreprise tout seul donc... Je ne sais pas pourquoi il s'est senti obligé de se justifier auprès de moi, c'est vrai après tout nous ne sommes plus que de vagues connaissances non ? En tout cas, c'est l'impression que tout ça donne. Tu as pas besoin de te justifier, tu viens ici si tu en as besoin et envie, c'est pas à moi d'en décider, plus maintenant. dis je sur un ton amer. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, comment me comporter en sa présence. Avant ça semblait naturel, je n'avais qu'à l'embrasser, me blottir dans ses bras, respirer son odeur mais maintenant, il y avait ce mur entre nous.

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⊹ Je comprends, moi aussi, tous les étudiants présents d'ailleurs. Normal. Ils n’étaient pas là pour déprimer. Face à elle, je trouvais le moyen de justifier ma présence, alors que je ne lui devais rien. De plus, je lui donnais des nouvelles sur ma vie, alors qu’elle ne me disait rien sur elle. D’ailleurs, où était sa fille ? L’imaginer en petite famille parfaite avec Alexander me donnait envie de vomir. Aussi, je préférais ne pas y penser. Tu as pas besoin de te justifier, tu viens ici si tu en as besoin et envie, c'est pas à moi d'en décider, plus maintenant. Son ton amer me décrochais un sourire narquois. Elle n’avait pas changée. Doucement, je sortais de ma léthargie. « En effet » C’est tout ce que je me contentais de dire. Je ne savais même plus quoi dire. Je supposais qu’elle n’attendait qu’une chose : que le gars devant nous se magne pour qu’elle puisse partir au plus vite.

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Ce que je venais de lui dire le faisait sourire ce que je ne comprenais pas réellement. Je ne lui avais pas parlé sur un ton amical ou doux ou même cordial .. Mais il avait sourit tout de même, certes je connaissais bien cette expression narquoise qui lui allait à merveille mais ça n'empêchait pas que son sourire en coin me perturbait. En effet Je me retournais trente secondes pour me rendre compte que le mec devant nous n'avait pas de quoi payer, il devait faire un aller/retour au distributeur de billets, génial .. On va devoir encore poireauter pendant trente minutes j'en suis sûre ! Je retournais la tête dans la direction du russe. Pourquoi ça t'a fait sourire ma remarque ? lui demandais je bien trop curieuse. Dès que j'ai quelque chose en tête, il est bien difficile pour moi de me l'enlever à mes risques et périls .. Désolé oublie j'ai rien dis. T'es trop conne Milena franchement, une vraie blonde pour le coup ..

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⊹ Pourquoi ça t'a fait sourire ma remarque ? Après tout ce temps, elle devrait savoir comment je fonctionne. Désolé oublie j'ai rien dis. ça par contre, c’était nouveau. Depuis quand elle s’excusait devant moi ? « Ce n’est rien » Je décidais quand même de lui répondre, car je savais qu’elle était du genre entêté. Surtout lorsqu’elle se montrait trop curieuse. « C’est toi qui me fait sourire » Je laissais ses mots en suspens, plongeant mes yeux dans les siens. Pendant un instant, je voulus l’avoir à ma merci comme avant. Là maintenant, j’avais envie de l’embrasser, mais je savais que je ne lui apporterais pas ce qu’elle voudrait. Etait-ce une façon de fuir les difficultés ? De fuir mes responsabilités ? De fuir quelque chose de sérieux ? Tout allait trop vite pour moi. Milena avait une fille et j’avais l’impression de ne pas avoir de rôle dans cette histoire. Je me sentais exclue et totalement perdu. Pour moi, rompre avait été une bonne chose. Elle pourrait plus se concentrer sur tout ça. Au fur et à mesure des jours, on c’était éloigné. A un point, où l’on ne se donnait plus de nouvelles.

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Je ne savais pas pourquoi j'avais posé cette question, enfin si mais je n'avais pas réfléchi et je n'aurais pas non plus du m'excuser après, je faisais tout de travers mais c'était lui qui me rendait comme ça, par sa présence, son regard, tout quoi. Ce n’est rien J'arquais un sourcil, je rêve ou lui aussi s'excuse à moitié ? Akward cette conversation enfin elle l'aurait été de toute manière, discuter avec son ex pour la première fois après la rupture c'est forcément gênant. C’est toi qui me fait sourire Je quoi moi .. ? C'est moi qui le fait sourire ? Sérieusement ? Il a vraiment dit ça ? On est pas supposé se détester ou un truc comme ça ? Parce que là notre conversation en prend la direction opposée. Je ne savais pas trop où me mettre, je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille. J'avais l'impression de revenir à nos débuts. Son regard dans le mien me perturbait, c'est pourquoi je détournais les yeux rapidement. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je .. L'homme devant nous avait fini de commander, de payer et tout le blabla. ferais mieux de commander ! dis je en souriant brièvement avant de me retourner. Un jus multifruits et un expresso s'il vous plait, à emporter. La serveuse prit ma commande et partie préparer tout ça.

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