WE'RE STUCK + POPPY

Un peu de temps libre, c'était ce qu'il me fallait. Je n'avais pas arrêté de passer du temps avec diverses jeunes femmes, et mêmes des jeunes garçons (les marques de la bagarre que j'avais eu avec Lawrence et Jason restaient encore sur mon visage), et avais décidé de prendre un peu de temps pour moi même. Dès que j'eus un moment, je me mis en maillot de bain et me dirigeais vers l'immense piscine de l'hôtel. Moi qui avais vécu dans le luxe toute ma vie, c'était encore un autre niveau. Je plongeais et nageais sans penser à rien pendant de longues minutes et après une demi heure, décidais d'aller me sécher. Alors que je m'approchais de la pile de serviettes disposées pour les clients, quelqu'un passa devant moi et pris la dernière. En relevant la tête, je vis que Poppy était également en maillot de bain, trempée, et qu'elle avait voulu la même chose que moi. Elle ne m'aimait pas, alors, je ne fis pas plus que ça attention à elle. Je repérais un employé et me dirigeais vers lui. « Il n'y a plus de serviettes, où .. » Il m'indiqua un local non loin et je le remerciais. Sans remarquer que Poppy me suivait, j'entrais dans l'endroit et me hissais sur la pointe des pieds (l'étagère était bien haute) pour attraper deux serviettes, une pour moi et une pour elle. Quand le déclic se fit et que je me retrouvai dans le noir, je ne compris pas tout de suite. « Aie ! » Je l'avais percutée.. « Tu veux bien ouvrir la porte ? »

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Debout au bord de la piscine, je m'étais placée de sorte à pouvoir faire un plongeon des plus parfaits, et surtout pour ne pas que de l'eau entre dans mon nez au contact avec l'eau, oui je n'aimais pas sentir du clore dans mon nez enfin je n'aimais pas la sensation. 1,2,3, et me voilant plongeant dans l'eau fraîche, rafraîchissant ainsi mon corps réchauffé par les rayons du soleil, je parcourais alors la piscine avant de sortir ma tête de l'eau afin de reprendre mon souffle. Je sortais par la suite de l'eau me dirigeant vers la pile de serviette mis au service des clients, il n'en restait plus qu'une, je priais pour que personne ne me la prenne, mais il fallait croire que mes prières ne valaient rien du tout, cependant je n'étais pas la seule personne à la recherche d'une serviette, Ezrael était dans le même cas que moi mais pour tout vous dire je préférais l'éviter, ce n'était pas que je le détestais mais son engouement pour mes parents avait le don de m'énerver. Il y avait apparemment des serviettes dans le local si j'avais bien entendu l'employé, c'est pourquoi je suivis le jeune homme jusqu'au lieu indiqué, lorsque je pénétrais dans le local, ce dernier vint me percuter me faisant ainsi lâcher la porte qui se referma. « Tu m'as fait mal tu sais ! » dis-je tout en essayant de ré-ouvrir la porte qui n'avait pas l'air de vouloir s'ouvrir. « Crois moi j'aimerais bien mais j'y arrive pas ! »

J'aurais dû faire comme la majorité des gens et me laisser sécher au soleil. Pourquoi j'avais eu cette idée géniale d'aller chercher une serviette ? Et pourquoi n'avais-je pas exigé que ce soit l'employé qui aille les chercher au lieu de m'en occuper moi même ? Lorsqu'elle m'apprit que je lui avais mal, je fis une grimace, qui ne se voyait pas de toute façon puisque nous étions dans le noir. « Désolé je suppose, en même temps, t'étais pas obligée de rentrer aussi ! » Je poussais un soupir. En temps normal, être coincé dans un petit espace avec une fille plutôt jolie c'était un de mes fantasmes, mais là j'étais énervé et je savais qu'elle ne me supportait pas. Pourquoi, je n'en savais rien, je ne lui avais jamais rien fait à cette pauvre Poppy. « Comment ça tu n'y arrives pas ? » Je la poussais délicatement sur le côté et poussais la porte à mon tour. Il n'y avait pas de poignée de ce côté, ce qui me fit penser que la porte ne pouvait être ouverte que de l'extérieur. « Oh non .. » Je poussais un nouveau soupir avant de me tourner vers Poppy, que je distinguais à peine dans le noir. « Tu as dû taper dans un truc qui retenait la porte ou je sais pas .. En tout cas c'est de ta faute, entièrement ! »

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Si j'avais su la situation dans laquelle je me trouverais croyez moi j'aurais préféré sécher à l'air libre voire même prendre froid plutôt que de me retrouver dans un local bloqué avec cet énergumène qu'est Ezrael, bon il est vrai qu'il ne m'avait rien fait mais n'aimant pas particulièrement parler de mes parents, il est logique que je n'aime pas qu'une personne parle d'eux avec une admiration débordante en plus de cela, il était vrai qu'ils avaient une reconnu presque mondiale mais tout de même. « C'est de ma faute si t'as deux pieds gauches tant qu'on y est. » dis-je tout en me frottant doucement la tête essayant toujours d'ouvrir la porte en vain. « Bah il y a pas de poignée j'y arrive pas ! » rajoutais-je m'acharnant sur la porte essayant à tout prix de l'ouvrir, je ne voulais en aucun cas être bloqué dans un aussi petit endroit avec le jeune homme. « De ma faute ?! Non mais je rêve là ! Si tu voyais un peu ou tu m'étais les pieds et que tu arrêtais de penser uniquement à la petite personne que tu es on en serait pas là ! » Je tapais par la suite de toute mes forces sur la porte. « Aidez-nous ! On est bloqué ! » criais-je espérant qu'une personne de l'extérieur m'entends.

Bon. En tout cas il était évident qu'elle était aussi mécontente que moi d'être coincée ici, sûrement plus car elle ne semblait pas du tout m'apprécier. C'était pas ma faute quand même si je souhaitais devenir grand chirurgien et que j'admirais ses parents. Je savais pas quel était son problème avec sa famille mais j'en avais honnêtement rien à faire, mon envie n'était pas de me disputer avec elle mais si elle cherchait les ennuis, elle les trouverait. Je n'aimais pas la façon dont elle me parlait mais il fallait avouer que je n'avais pas été exactement gentil avec elle non plus. « Moi, penser uniquement à ma petite personne ? Et toi alors ? Je te rappelle que la seule raison pour laquelle tu ne m'aimes pas, c'est à cause de faits qui te sont personnels .. je ne t'ai jamais rien fait. C'est être vraiment égocentré que de me maltraiter à cause de tes problèmes familiaux. » Au moins, je l'avais dit. Je poussais un soupir et m'éloignais, jusqu'à toucher les étagères du fond de la pièce avec mon dos. Elle semblait s'époumoner pour rien, personne ne semblait prêt à arriver. « Tu es bien la seule fille d'Harvard à ne pas être ravie d'être coincée dans un endroit si exigu avec moi, tu sais ça ? Peut-être que tu devrais profiter de la situation. »

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La seule chose à laquelle je pensais à ce moment là était "comment nous allions faire pour nous sortir de ce local le plus rapidement possible ?", j'avais beau réfléchir et à part taper comme une folle contre la porte tout en criant à l'aide je ne voyais pas d'autres idées, sauf que mon idée ne fonctionnerait sûrement pas et j'allais me fatiguer pour rien en plus de cela. « Peut-être bien que oui, mais c'est plus fort que moi, je peux pas faire semblant d'apprécier le fait qu'une personne me parle sans cesse de mes parents ! Tout de manière tu peux pas comprendre et j'ai pas envie de gâcher le peu d'oxygène qu'on a ! » dis-je en soupirant à mon tour, je tapais toujours contre la porte tout en appelant à l'aide espérant que quelqu'un daigne venir nous libérer de cette minuscule pièce en vain, apparemment personne ne faisait attention à ce local, je donnais un dernier gros coup sur la porte avant de me pousser me calant contre un des murs. « Faut croire que je suis pas comme les autres filles d'Harvard, je saute pas sur tout ce qui bouge, bonne nouvelle ! » lui dis-je ironiquement avant de le fusiller du regard, geste qu'il ne verra sûrement pas vu le peu de lumière qu'il y avait dans la pièce. « Bon tout de manière on est bloqué pour je ne sais pas combien de temps alors soit on arrête de s'entretuer soit l'un de nous sera dans un piteux état quand quelqu'un viendra nous ouvrir et ça m'étonnerait que cette personne soit moi. »

Poppy semblait désespérée. Elle tapait comme une folle contre la porte alors que j'avais déjà abandonné. Personne ne semblait venir, en tout cas, pas pour l'instant. Mais un employé passerait à un moment ou à un autre pour nous sortir de là, il ne fallait pas s'affoler. Je ne savais pas si c'était être avec moi ou être enfermée qui était le plus insupportable pour elle. « Tu es incroyable .. J'ai dû t'en parler une, deux fois ! Désolé d'être intéressé par des gens renommés dans la filière que je poursuis ! » Je poussais un soupir agacé. Elle ne faisait aucuns efforts. Et alors que j'essayais de détendre l'atmosphère, elle prenait cette opportunité pour m'attaquer un peu plus. Je ne répondis rien, il semblait que tout ce qui sortait de ma bouche ne ferait que l'énerver un peu plus. Lorsqu'elle proposa une trêve, je ne répondis pas. À la place, je me laissais tomber au sol, assis contre les étagères. Je pliais les jambes et posais mes bras sur mes genoux. « Je ne demande rien de mieux, je te rappelle que je n'ai rien contre toi, moi. » Je serrais les dents, je n'aurais pas dû me rendre à la piscine. Un moment pour moi s'était transformé en encore un autre drame, je n'en pouvais tout simplement plus. « Allez Poppy, raconte moi ta vie. Dans les films, c'est le moment où on se raconte nos pires moments et où on devient amis sur nos traumatismes communs. »

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Moi qui pensais que ce genre de chose n'arrivait que dans les films et que cela se produisait souvent avec deux personnes qui s'aimaient mais qui se fuyait ou autre chose et bien je m'étais complètement trompé, j'étais enfermé dans un local et contrairement au film, Ezrael était loin d'être celui que j'aimais bien au contraire. « Admire les mais ne m'en parle plus s'il te plait c'est tout ce que je te demande, c'est pas compliqué ? » Je soupirais à nouveau me laissant glisser contre le mur avant de me retrouver assise par terre, à part attendre nous n'avions rien d'autre à faire, enfin nous ne pouvions rien faire nous étions bloqués et c'est peut-être l'occasion de nous réconcilier enfin d'essayer d'apprendre mieux l'autre, si nous ne faisions pas cela notre petit moment dans le local tournera en meutre c'était sûre et certain. « Le cliché des films quoi. Crois moi ma vie est loin d'être intéressante Ezrael. » lui dis-je sincèrement et d'une voix calme non pas agressif comme auparavant. « Et toi ? Enfin raconte moi par exemple pourquoi cet engouement pour la médecine si tu veux. »

J'étais curieux de savoir quel était le problème qu'elle entretenait avec sa famille. Mais je n'allais pas l'embêter en lui répétant qu'ils étaient brillants et que sais-je. Je n'étais pas un méchant personnage et le sujet semblait vraiment l'embêter. « Non, ce n'est pas compliqué, j'en parlerai plus. » Ma colère envers elle semblait diminuer. Je restais silencieux en jouant avec mes propres doigts, il fallait faire ce qu'il fallait faire pour s'occuper. Quand elle m'annonça que sa vie n'était pas intéressante, j'eus l'envie de la contredire. Mais après tout, je n'en savais rien. Le truc était que je croyais que chacun était intéressant à sa façon. Pas besoin d'avoir vécu des drames. Elle me posa ensuite une question, et je ne pris que deux secondes pour réfléchir. « Je veux faire ça depuis tout petit. J'ai pas de raison particulière, pas eu de frère atteint du cancer et mort de ça qui me donnerait l'envie de trouver le remède à toutes les maladies. Je suppose que c'est ma manière de contribuer d'une bonne manière à l'humanité, au monde. J'ai envie de laisser ma trace, et puis je dois avouer que le cerveau me fascine. C'est ce que je veux faire, neurochirurgien. Savoir comment ça fonctionne là dessous. T'es en quoi, toi ? »

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« Merci... » Assise par terre, je préférais me calmer et discuter tranquillement avec le jeune homme plutôt que de nous entre-tuer, à vrai dire nous étions bloqué ici pour je ne sais combien de temps alors autant apprendre à se connaître et à essayer d'arranger notre situation plutôt que de nous lancer encore une fois des piques. « Je vois, donc c'est vrai un rêve d'enfant, je trouve ça vraiment super que tu t'es fixé des objectifs dans ta vie. Oh moi je suis en relations internationales, je suis plus une business woman que une chirurgienne. » dis-je en riant légèrement essayant de détendre un peu plus l'atmosphère. « Je suis désolé si je t'ai toujours saoulé à m'énerver contre toi à chaque fois que tu parles de mes parents, mais à vrai dire ça ne va pas entre eux et moi et ça n'a jamais allé, si je te dis que j'ai plus d'affection pour ma défunte nourrice que pour ma mère tu comprendras ce que je veux dire. » rajoutais-je en passant ma main dans mes cheveux, commençant peu à peu à avoir froid.