Souris et la vie te sourira. Ce que Leonne pense des gens est inscrit sur son visage, si elle sourit tout va bien, sinon vous êtes dans la zone rouge. Plus honnête et franche qu’elle il n’y a pas, ce qu’elle pense elle le dit toujours, sans juste milieu. Elle ne supporte pas le mensonge ; qu’on lui mente une fois et on disparaît automatiquement de sa vie, comme rayé de la carte. Positive, optimiste, elle aime le bonheur, déteste se prendre la tête et s’intéresser aux problèmes quotidiens. Elle est extravertie, sociable, va très facilement vers les autres, elle adore être entourée, peut-être parce qu’elle craint la solitude. Si elle est triste, elle n’en parle pas et personne n’en sait rien. Sauf si elle se décide à se confier, ce qui est rare. Quand elle s’attache à quelqu’un, elle ne fait pas dans la demi-mesure, que ce soit des sentiments ou simplement de l’amitié. C’est quelqu’un sur qui on peut toujours compter et qui fera n’importe quoi pour les gens qu’elle aime, quitte à se créer des ennuis. En revanche, une fois qu’on perd sa confiance, il est impossible de la récupérer, à moins qu’on s’accroche très longtemps. Elle déteste les filles qui se prennent pour des princesses et les mecs pour des tombeurs, elle aime la simplicité. Et aussi les connards torturés. Leonne est belle mais n’en a pas conscience, et tant mieux. Elle s’amuse, elle rit. Elle dit qu’on a qu’une vie et qu’il faut vraiment en profiter ; alors elle vit.
Leonne est née à San Francisco, il y a dix-neuf ans. C’est la fille de Keith et Ariane Walsway, respectivement médecin et professeur de français. Ariane étant française, Leonne a la double nationalité et est parfaitement bilingue. Elle a une petite sœur, Emma, de deux ans sa cadette, de qui elle a toujours été très proche ; du moins jusqu’à ce qu’elle parte pour Harvard. Les Walsway ont toujours beaucoup voyagé, ne manquant pas d’argent, le couple parental voulait faire découvrir le monde aux deux petites filles. La famille a donc vécu un peu partout dans le monde, avant de finalement revenir s’installer à San Francisco lorsque Leonne a eu dix-huit ans et est partie pour l’université. Amérique du Sud, tour de l’Europe, pays du Maghreb, Chine, Japon… C’est en voyageant ainsi que Leonne s’est découvert une passion pour les arts. A travers les pays, elle découvrait à chaque fois de nouvelles œuvres, de nouvelles manières de travailler. Imprégnée de la culture des quatre coins du monde, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de suivre un cursus sur les arts à Harvard, plus particulièrement les arts plastiques. Elle rêve d’ailleurs, d’aventure et de découverte, elle ne compte pas rester en Amérique une fois ses études terminées. Où elle ira, ce qu’elle fera? Pour l’instant elle n’en a aucune idée, mais la jeunesse file avant qu’on ne s’en rende compte et elle ne veut pas se réveiller un matin et comprendre qu’il est trop tard.
Enfant, Leonne était distraite, rêveuse. La seule qui avait accès à son monde était Emma, elles étaient un peu comme des meilleures amies. En même temps, elles n’avaient pas le temps de construire de vrais cercles d’amis, étant donné qu’elles ne restaient que quelques mois dans chaque pays. Mais cette situation n’a jamais dérangé Leonne, au contraire. Toutes deux suivaient des cours pas correspondance, elles n’ont donc eu aucun mal à se maintenir à niveau. Les deux sœurs partageaient tout l’une avec l’autre. Cependant, l’entrée dans l’adolescence a été difficile, Leonne savait qu’elle ne devait pas s’attacher aux personnes qu’elle rencontrait puisqu’elle finissait immanquablement par s’en aller. La première histoire d’amour, le premier baiser, la première fois… autant de belles choses qui se sont terminées brutalement par son départ. Mais sa nature optimiste a vite repris le dessus.
Elle est à Harvard depuis maintenant un an et demi. Elle appréhendait un peu l’université avant d’y entrer, étant donné qu’elle n’avait jamais été scolarisée dans un établissement avant cela. Se retrouver entourée de milliers d’élèves était très étrange pour elle. Mais sa capacité d’adaptation lui a permis de vite s’y retrouver, et finalement, elle adore la vie qu’elle mène aujourd’hui. Toujours pleine d’énergie, elle reste rarement enfermée chez elle, préférant aller faire la fête, voir du monde, faire du sport… Leonne est un véritable boute-en-train. Et si sa famille lui manque, elle est ravie de pouvoir enfin construire de vraies relations avec les gens qui l’entourent, sans qu’une date limite ne résonne dans son esprit. Et elle doit bien admettre que ça fait du bien d'avoir d'autres personnes sur qui compter, et d'avoir enfin le droit de s'attacher un tant soit peu.