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Jour 3
Heure : 14h00
Lieu : Chambre de Charlie
Contexte : Après le TG du feu de camp
Participants : Charlie I. Wilcox
Lieu : Chambre de Charlie
Contexte : Après le TG du feu de camp
Participants : Charlie I. Wilcox
Punta Cana. Spring Break. Toute personne normale – ou plus précisément tout étudiant normal – aurait sauté de joie à l’association de ces deux mots. Oui mais voilà, j’étais loin d’être normale. Et ce qu’il venait de m’arriver était aussi à des années lumières de la norme. Je n’en revenais toujours pas moi-même. En me couchant après toutes ces émotions, je n’avais espérer qu’une chose, tout oublier. Puis le matin, j’avais prié pour que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve. Mais en voyant ma tête dans le miroir, mes yeux bouffis à force de pleurer, j’avais instantanément compris que tout était bien réel. J’étais complètement perdue, déstabilisée. J’avais l’impression d’avoir vécu dans un autre monde pendant plusieurs semaines, à pleurer la mort prochaine de Siméon, puis d’avoir été brutalement ramené à la réalité par cet enfoiré. Bleeker. Je n’avais qu’une envie, l’étriper. La nuit avait été plutôt houleuse sur la plage. Je n’en revenais toujours pas. Dire qu’il s’était fait passer pour Siméon alors que j’étais soule. Je n’arrivais pas à me faire l’idée que je m’étais faite avoir aussi bêtement. Enfin, bêtement... Il fallait admettre tout de même que la ressemblance était frappante. C’était son sosie quasi parfait, et je l’avais confondu avec lui après quelques verres dans le nez. Mais là, sur la plage de Punta Cana, je l’avais reconnu, et il s’était trahi tout seul. Tout cela me semblait si... irréel. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Comment on pouvait faire ça ? C’était humainement impossible. A moins d’être un véritable sadique et de prendre plaisir à voir les autres souffrir. Je ne pouvais pas comprendre comment il avait pu se faire passer pour Siméon, m’annoncer que ce dernier allait mourir, tout ça de sang froid. Comment pouvait-il se regarder dans une glace ? Et en Inde, comment avait-il pu se montrer aussi froid et cynique avec moi, alors que je faisais tous les efforts du monde pour être le plus sympathique possible malgré le chagrin que je ressentais dès que je posais les yeux sur lui ? Et comment avait il pu me faire encore une fois souffrir le martyre avec son jeu à la con, m’amenant à chacun de ces mots à penser à Siméon et sa soit disant mort prochaine ? C’était trop pour moi. J’étais en train de craquer, et je ne pouvais pas affronter ça toute seule. Je voulais hurler ma rage à la face du monde, partir tout oublier en me noyant dans l’alcool. Et surtout, partager ce fardeau auquel je ne comprenais rien. Je pris la direction de la chambre d’hôtel de Charlie. Il n’y avait que lui pour me réconforter et m’aider à traverser ça. Je frappai à la porte, priant pour qu’il soit là, et qu’il soit seul. Heureusement, mes prières furent exaucer, et lorsque j’ouvris la porte, je me précipitai dans ses bras, incapable de retenir mes larmes plus longtemps, lui expliquant comme je le pouvais la situation entre deux sanglots.
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