Party rock is in the house, tonight ! - pv -

Evannah avait eu la pire de toutes les idées. C'était horrible. Elle avait eu une idée tellement débile que maintenant elle ne se souvenait même plus d'où elle était. Il y avait de la musique, beaucoup trop de musique, et elle pouvait encore sentir l'odeur de différentes boissons dont elle ne se souvenait même pas du nom. A moitié allongé sur un fauteil, elle avait les yeux à moitié fermés et elle essayait d'écrire un texto sur son téléphone. A qui et pour quoi dire, ça, elle n'en avait aucune idée, mais elle voulait écrire quelque chose. Pas très cohérent. Et alors qu'elle arrivait à le sortir de sa poche, le téléphone gliça et il se retrouva par terre. Elle essaya de rouler sur le côté, et se pencher pour attraper le cellulaire tombé sur la moquette, mais tout ce qu'elle arriva à faire, c'est de se faire mal au genou. Et au lieu de dire qu'elle avait mal, elle se mit à rire, juste au moment où un énorme mal de tête se fit sentir. Elle roula une nouvelle fois sur le côté, puis elle attrapa un coussin qui trainait pour l'écraser sur la tête. Téléphone ! zut ! le téléphone ! hum... elle chercha dans sa poche avant de se souvenir qu'elle venait de le faire tomber. " J'pourais avoir mon tél... télélé... télépho... phone ? " beuglait-elle à moitié. " Heey mais j'vous parle ! " Rien. " Vous pourriez m'répondre ? " . Rien encore. Agacée, elle se mit à bouder, et jeta violement son coussin sur la personne la plus proche d'elle, qui la gratifia d'un regard pas très gentil. Quoi ? Elle lui voulait quoi cette nulle ? Elle l'ignora du mieux qu'elle le pouvait, et elle essaya de se remettre debout. Le plus intelligent aurait certainement été de réussir d'abord à s'assoir sur le fauteil pour ensuite se lever, mais elle, elle décida une nouvelle fois de rouler sur le côté. Elle dégringola du fauteuil, et elle se ramassa par terre. Outch. " C'est pas cool ! ",hurlait-elle toujours, bien que sa voix soit toujours couverte par la musique.

Elle ouvrit un oeil et le referma immédiatement, au moment où elle décida que la moquette était bien assez agréable pour ne pas avoir à retourner sur le canapé. Mais elle réouvrit d'un coup les deux yeux quand elle vit que son téléphone se trouvait là, tout juste devant elle. " Oooh ! ", dit-elle, toute contente. Elle l'attrapa d'un coup, et elle réussit difficilement à se relever, peut-être aidée par quelqu'un, elle n'en était pas très sûre. Elle le remit dans la poche de son jean, et elle repartit se promener dans la salle. Elle voyait beaucoup trop de personne et elle ne comprenait même pas d'où ils venaient tous. Il y en avait beaucoup moins tout à l'heure... mais elle ne se souvenait même pas de combien de minutes ou d'heures elle avait passé là. En réalité, si elle s'était retrouvée à cette soirée, c'était juste parce qu'elle était partie prendre un peu l'air. Elle déprimait beaucoup et elle voulait absolument se changer les idées. Pourquoi pas aller dans ce bar où elle avait l'habitude d'aller également. Mais sur le chemin, elle avait croisé deux types qui portaient des packs de bière et qui hurlaient des " ouai c'est la fiesta ! dépêche mec ! ". Intriguée, elle avait décidé de les suivre, et elle était arrivée là. Bien évidemment, elle aurait d'abord du penser à demander si elle pouvait rester, mais elle avait préféré s'incruster. Une fête n'est pas une fête si personne ne s'incruste. Elle était entrée, elle avait bu un verre, deux verres... Et ensuite elle avait oublié de compter. Et là maintenant, elle ne se souvenait même plus de comment elle avait attéri ici. Elle connaissait personne, forcément, à part peut-être une ou deux personnes qu'elle avait croisée à Harvard.

Oh que c'était horrible de devoir rester comme ça, à cette soirée, et de ne même plus être capable de dire quoi que ce soit de vraiment cohérent. C'était trop nul. Mais personne pouvait l'aider ? Y avait personne qui pouvait se bouger le popotin et venir l'aider ? Elle était à moitié affalée contre le mur, et elle arrivait même pas à dire quelque chose de cohérent. " Hey... Héhééé ! Non maiiis ! Héééé oooooh ? " Elle arrivait pas vraiment à attirer l'attention de qui que ce soit. Oh.. elle voulait rentrer chez elle. Mais pas à Eliot House. Elle voulait rentrer chez elle à Londres. Oh.. C'est vrai qu'elle habitait plus en Angleterre. Oh mais... c'était trop nul. Et d'un seul coup, elle eu envie de pleurer. Elle sentit que ses yeux commençaient à devenir humides. Elle n'était plus à Londres. Et elle n'y était plus depuis tellement longtemps... Elle voulait pleurer, mais heureusement elle changea d'air quand elle vit les jolie gobelets rouges qui se trouvaient sur la table. " Ooooh... " elle en attrapa un, puis un deuxième, les gardant avec elle comme des petits bijoux, et elle partit à l'autre bout de la pièce, toujours pas très sûre de ce qu'elle faisait ni de ses pas. Elle était entrain de tanguer et elle ne s'en rendait même pas compte, tandis qu'elle continuait de marcher au milieu de tout ceux qui étaient entrain de faire la fête. Et elle continua d'avancer. " Vous me faites mal à ma têêêête ! ", leur dit-elle, vexée qu'ils ne l'écoutent même pas. " Vous êtes des neuneuuux ! ".

Il n'y avait que des nuls, ici ! Même pas capables de répondre à une question ! En même temps, vu l'état dans lequel elle était, c'était pas étonnant que personne n'essaye de lui parler. Et ce n'est que quand elle percuta quelqu'un qu'elle réagi. " Héééé ! Mais t'es pas gentiil ! " Elle manqua de pleurer quand elle remarqua qu'elle avait à moitié renversé la boisson qu'elle avait pris sur la table. " Oooooh ! " Elle vixa la boisson tombée par terre, puis elle jeta un coup d'oeil à l'un des verres, puis au deuxième. Elle ouvrit de grands yeux, à moitié désespérée, à moitié outrée, et elle reporta son attention sur le garçon qu'elle avait percuté. " Tu m'as fais perdre tout ce que j'avais pris pour boiire ! ". Elle se mit à pleurer, complètement déboussolée. " J'ai plus riien ! y avait que mes verres qui me comprenaiient ! ". Elle le bouscula volontairement, et elle partit un peu plus loin, toujours en titubant dangereusement, et en gardant encore plus les verres contre elle. Elle se prit les pieds dans un objet qui trainait par terre, et elle se retrouva bien vite par terre, de nouveau sur la moquette. Il ne lui en fallait pas plus pour qu'elle se mette à fondre en larme. " Il n'y a que des méchants ici ! "