Tristesse et désespoir (Camillena)

Elle l'aimait, elle l'aimerait encore. Vérité qui blesse ! Parce que ça fait mal, elle essaye de ne pas y penser. Mais, comment ? Il avait été son premier amour, oui, le voir avec une autre lui faisait de la peine. Elle savait au fond qu'ils avaient besoin l'un de l'autre, mais elle ne pouvait pas. Le Lord Hobo, ce n'était pas la bonne idée du tout. Comment s'éclater, si la seule pensée qui lui vient en tête, c'est lui ? Dans le Lord Hobo, elle l'avait rencontré. Dans le Lord Hobo, elle avait faillit lui donner sa virginité, la première fois. Mais, elle s'était endormie dans son lit. Lena essayait de se ressaisir, elle se laissait draguer, elle se laissait rire. Elle faisait semblant parce qu'elle n'arrêtait pas de penser à lui. Oui, ô que c'était dur, elle avait besoin de lui. Jeno. Lena pleurait maintenant, sans s'en rendre compte, quelques larmes qui coulent le long de ses joues roses...Elle prend son smartphone et elle envoie un message vocale à sa meilleure amie...biiip bippp...Cam, viens, j'suis au Lord Hobo, j'arrive pas à sortir d'ici, trop de souvenirs de lui, j'arrive pas à bouger...elle parle tellement vite, pauvre Cam, comprendra-t-elle que c'est un message de désespoir ? Elle pleure. C'est lui qu'elle veut, c'est lui. Mais, elle ne peut plus. C'est fini. Il ne veut plus d'elle.

(c) darkdreams/marine

Camille était sa sa chambre à la Cabot House lorsqu'elle entendit distraitement son téléphone sonner. Plongée dans un de ses devoir, elle n'y fit pas vraiment attention, préférant se concentrer sur ce qu'elle était en train d'écrire. La semaine à Rio avait été génialissime mais maintenant, il fallait vraiment qu'elle se mette à jour avant de partir pour la Spring Break. Quelques minutes plus tard elle finissait son devoir, contente de ce qu'elle avait fait. Etirant les bras au-dessus de sa tête, elle jeta un oeil à son téléphone quand elle vit qu'elle avait un nouveau message dans sa boite vocale. Curieuse, elle tapa le numéro pour y accéder et écouta le message qu'on lui avait laissé. Elle reconnu immédiatement la voix d'Helena, et apparemment ça n'avait pas l'air d'aller fort. Pire, elle semblait vraiment en panique. Merde merde merde. Pourquoi n'avait-elle pas regardé son téléphone plus tôt ? Elle ne pouvait pas la laisser comme ça, il fallait qu'elle y aille. Enfilant une veste, un foulard et ses chaussures à talons, elle sortit de la pièce en trombe, direction le Lord Hobo. Après quelques minutes de voiture, elle se gara devant le bar et verrouilla les portières en vitesse. Le bar était bondé, comme à chaque fois en fin de semaine, et elle avait vraiment du mal à trouver son amie. Quand soudain, elle l'aperçut dans un coin du bar, l'air bouleversée. Hey Lena, je suis là, qu'est-ce qui t'arrives ma belle ? dit-elle en s'approchant doucement de sa meilleure amie.

Elle devient mélancolique, alors c'est ça le sentiment éprouvé lorsqu'on a aimé ? ...Cam, j'réalise que...que...ça me manque...elle pleure, ça fait longtemps qu'elle essaye de garder tout en elle, ça fait longtemps qu'elle essaye de faire taire sa tristesse. Mais, ça sort comme dans un robinet, les larmes coulent et ne s'arrêtent pas. Lena pose ses mains contre ses yeux...j'suis désolée, elle se mords la lèvre inférieure, j'aurai pas dû revenir ici. Ici au Lord Hobo, ici à Harvard...Accompagnée, son esprit était toujours occupé, elle ne pensait pas à sa solitude. Seule. Elle se retrouvait face à tout. Peut-être que son coeur était encore trop fragile. A vingt ans, que voulez-vous ? C'est a cet âge qu'on vit les histoires d'amour qui nous forgent le plus. Lena cherche son paquet de Marlboro dans la poche gauche de son pantalon , elle a essayé de ne pas fumer, mais c'est une habitude quand elle est mal, ça part pas...j'aurai dû pas te déranger...Et voilà qu'elle pleure encore, mais cette fois dans les bras de sa meilleure.

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Lena n'avait vraiment pas l'air d'aller bien, et c'est en s'approchant davantage que Camille remarqua les larmes dégoulinant sur son si beau visage. ...Cam, j'réalise que...que...ça me manque... Le coeur de Camille se serrait au fil des minutes, alors qu'elle percevait le désespoir de son amie. Pas besoin de poser des questions, elle savait parfaitement de quoi elle voulait parler. Parce qu'elle connaissait tout des malheurs de Lena, mais aussi parce qu'elle ressentait la même chose en ce moment. Son amie s'excusa avant de venir se réfugier dans les bras que la cabot lui tendait. Parfois elle oubliait qu'Helena n'avait que vingt ans. Etait-il normal de traverser tout ça à cet âge là ? Lui caressant doucement les cheveux, Camille tentait de la calmer. Chuut, ne dis pas de bêtises, tu n'as pas à t'excuser. Autour d'elle, elle voyait les gens leur jeter des regards interrogateurs ou même curieux, ce qui avait le don de l'insupporter ...j'aurai dû pas te déranger... dit Helena d'une petite voix. Camille secoua la tête en lui disant Si, tu as très bien fait. Aller viens on va fumer dehors dit-elle en la voyant chercher ses clopes. Elle savait que c'était mal de lui dire d'aller fumer ainsi, mais elle n'allait pas lui faire la morale alors qu'elle était si mal, et qu'en plus elle était fumeuse elle aussi. Passant son bras autour de la taille de son amie, elles traversèrent le bar pour se retrouver à l'extérieur.

A l'extérieur elle tendit ses mains vers le ciel, un ciel noir, étoilé..Quelque chose qu'elle n'avait plus vraiment remarqué. Il faisait frais. Elle prit une cigarette dans son paquet, la coinça entre ses lèvres et tendit le paquet pour en proposer une à Cam. Elle savait que cette dernière fumait tout aussi bien, et ça les détendait...Ce sont des nouvelles, elles ont même des saveurs...dit-elle en souriant, encore un truc d'américain. Lena les avait piquées à un pote de son frère, ils s'agissait de black devils, des cigarettes aux saveurs qu'elle avait glissées dans son paquet de Marlboro. Elle était contente que le Spring Break arrive, elles avaient besoin de se dégourdir les jambes...Ces hommes ressentent-ils la souffrance qu'on éprouve nous les femmes ? Lena visait Demyan, Jeno...tous les hommes en faite. Elle la regarda un instant puis s'exclama : Cam, j'crois qu'on va pas tenir notre promesse, faut qu'on s'amuse...elle inhala la fumée, ferma les yeux et expira. Le mascara qui dégoulinait autour de ses yeux bruns. Elle se mordilla la lèvre inférieure

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Une fois à l'extérieur, Helena lui proposa une cigarette qu'elle accepta volontiers, l'allumant en même temps que son amie. Entre ses clopes le soir de la saint valentin avec Walter, à la soirée farmers et maintenant, on pouvait dire que sa résolution pour 2014 d'arrêter de fumer était tombée à l'eau. Mais tant pis. Son amie lui dit que c'était des nouvelles cigarettes, aromatisées, et Camille prit donc une première taffe assez curieuse. Pas mal lui dit-elle avec un sourire. S'approchant d'Helena, elle posa doucement sa tête sur son épaule en soufflant de la fumée. ...Ces hommes ressentent-ils la souffrance qu'on éprouve nous les femmes ? Camille n'avait pas besoin de chercher pour savoir de qui elle voulait parler. Elles étaient si souvent déçues par les mecs, à croire parfois que ça ne venait que de leur côté. On se le demande, hein ? Elle aussi était fatiguée des hommes en ce moment, ou plutôt des sentiments qu'elle pouvait avoir pour eux. Cam, j'crois qu'on va pas tenir notre promesse, faut qu'on s'amuse... dit-elle en faisant référence à la promesse qu'elles s'étaient faite de ne pas faire de folies au Spring Break, comme de sauter sur tout ce qui bouge, par exemple. La voir si fragile la rendait triste, elle qui était toujours si enjouée... Prenant sa cigarette entre ses doigts, elle prit sa meilleure amie dans ses bras avant de la regarder droit dans les yeux. C'est pas grave, et t'as raison, on va s'éclater là bas. On va pas se morfondre plus longtemps d'accord ? On vaut bien mieux que ça ! dit-elle avec un sourire. Passant sous pouces sous les yeux d'Helena, elle effaça son mascara qui couvraient ses si beaux yeux de taches noires.

Elle sourit. J'vous jure...un de ces sourires plein d'espoir...plein de larmes. des larmes de joie, cette fois...C'est pas grave, et t'as raison, on va s'éclater là bas. On va pas se morfondre plus longtemps d'accord ? Elle lui fait un sourire qui d'abord semble faux et qui devient de plus en plus beau, de plus en plus vrai...On vaut bien mieux que ça ! La blonde écrase les larmes de Lena,...c'est juste une allergie, t'inquiètes je pleures pas...marmonne-t-elle en essayant de cacher ses faiblesses, elle n'a jamais été aussi faible...Bon dit-elle, elle s'éloigne de Dickens en étendant ses bras très loin vers le ciel,...règle numéro une, on ne va plus se lamenter pour un mec, on s'amuse un point c'est tout, s'il est bien, il restera...surtout s'il est beau comme Walter, hein Cam...Lena revient petit à petit, cette petite peste de Reilly qui aime lâcher des petites vannes, reviens tout doucement..., régle numéro deux, on ne se casse pas de boite sans avoir fait la pagaille un maximum...tout à l'heure, on y retourne et on casse la baraque dit-elle en posant sa tête sur l'épaule de sa meilleure. Elle soupira. Camille était là, tout aussi folle qu'elle, sa meilleure amie la consolait, mais Lena sentait bien qu'il était temps de passer à autre chose. Jeno. C'était fini et il lui restait encore tellement de chose à vivre. T'sais, mon père...cet idiot, il veut me marier, elle laissa sa cigarette dans le coin de ses lèvres,...Faudrait quelqu'un d'aussi folle que toi Cam pour m'aider à détruire cette union.

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Les paroles de Camille eurent l'air de calmer un peu son amie, qui se mit finalement à sourire. ... c'est juste une allergie, t'inquiètes je pleures pas... dit-elle en s'éloignant ensuite de Camille. Celle-ci sourit doucement, jouant le jeu. Elle savait qu'Helena n'aimait pas se montrer faible, et elle la comprenait parfaitement vu qu'elle agissait exactement de la même manière. Même quand elle allait mal, quitte à en souffrir beaucoup plus après, Camille faisait toujours la forte. Même si elle n'avait pas pu, le soir où Demyan était parti... Règle numéro une, on ne va plus se lamenter pour un mec, on s'amuse un point c'est tout, s'il est bien, il restera... surtout s'il est beau comme Walter, hein Cam dit-elle en retrouvant sa tchatche habituelle. Camille leva les yeux au ciel avant de venir frapper amicalement l'épaule de son amie. Fais gaffe toi, c'est chasse gardée ! dit-elle en plaisantant, pensant en effet à quel point Walter était beau. Helena enchaîna alors avec sa règle numéro deux. On ne se casse pas de boite sans avoir fait la pagaille un maximum... tout à l'heure, on y retourne et on casse la baraque. Voilà ce qu'elle aimait chez son amie ! Ne jamais se morfondre, toujours lever la tête et aborder les jours à venir en conquérantes. Voilà ce qu'elles valaient. Pour ça, tu peux compter sur moi ! dit-elle en lui faisant un clin d'oeil, prenant une nouvelle taffe sur sa cigarette. Elle comptait bien enflammer la piste de danse et avec Helena, c'était déjà dans la poche. Elle s'apprêtait donc à lui proposer d'aller prendre un verre, quand sa meilleure amie lui lâcha une bombe. T'sais, mon père... cet idiot, il veut me marier. Faudrait quelqu'un d'aussi folle que toi Cam pour m'aider à détruire cette union. Les yeux ronds de stupeur, Camille observa Lena, restée étrangement calme, pour voir s'il ne s'agissait pas d'une blague. Quoi ?! Te marier ? Mais avec qui ? Et pourquoi ? Tu as à peine vingt ans ! dit-elle, complètement interloquée.