LEIGHT J-G DE ANGELIS ► Kit Harington

"La mara n'oublis jamais". Je crois que je suis le mieux placé pour le savoir. Ce monde, vous n'avez certainement pas envie de le connaître, ce monde est loin d'être celui auquel vous êtes habitué, vous , confortablement installez sur un canapé avec tout ce superflus matériel qui vous entour. Ma vie n'a jamais été simple, loin de là. Ma vie a été un enfer.

Un petit garçon, assis de dos sur le toit d'un train en fonction, tout au bout, le train 9138, le soleil couchant comme décors. Cet vision était belle, presque parfaite. Une petite musique en fond sonore, tout ceci semblait idyllique, parfait pour des petites vacances. Aqui Juan , es ahora s'écriait le petit garçon en se levant subitement. Le petit courait le long du train pour rejoindre sa " famille " aidant ainsi à faire passer des armes dans le train. Tout se passait rapidement, les bâches recouvrant les clandestins qui espéraient ainsi passer la frontière, changer de vie et pourquoi pas vivre le l'American dream, s'envolèrent sous les mains imposantes de s membres de la Mara Dieciocho. Tous le monde les connaissait ici. Ces hommes aux allures dangereuses, tatoués de haut en bas. Du visage jusqu'au pieds. Leur signe de distinction ? M18. C'était la marque de fabrique de cette mara qui frappait dans ce pays. Ils ne sont tenus par aucunes règles. La seule chose qu'il vous reste à faire quand vous croisez l'un de ses membres c'est de courir, loin, le plus loin possible, mais surtout le plus vite. Des cris, des pleurs se faisaient entendre. Ce même petit garçon était de nouveau sur le toit, trop jeune pour faire les mêmes activités que ses pairs, mais bien au courant de ce qu'il se passait, l'étage en dessous.  Rapts, viols ...  des bagatelles lorsqu'on habitude dans cette ville ou la violence frappe à chaque heure, ou la misère à fait son nid depuis la nuit des temps. Une fois fini, lorsque ce train plus connu sous le nom " del coche de Dios " ralentissait dans un petit tournent, la maras descendait. Ils avaient de quoi vivre pendant quelques temps , de vivre jusqu'au prochain train 9138.
Gabriel Gonzalez , c'était le prénom de ce petit garçon, petit garçon qui était aujourd'hui âgé de 8 ans. C'était aujourd'hui qu'il devait passer son rituel d'entrée officiel. C'est aujourd'hui qu'il aurait son premier tatouage mais avant ... avant il fallait qu'il se passe ce qu'il devait se passer. Après avoir ramené à Juan quelques appareils photos, porte-feuilles volés aux touristes imprudents qui faisaient leur marché. Au moins aujourd'hui il pourrait ramener de quoi nourrir sa famille et faire quelques économie pour le grand voyage à venir. Gabriel sabes que este el dia et sans attendre, Gabriel se reçut un premier coup. Il fallait qu'il prouve la force mental qu'il pouvait avoir, la capacité d'encaisser les coups, sa volonté à entrer dans le gang.   Uno un ami à lui, plus grand, plus costaud le tenait par les bras. Dos les coups s'enchainait, les poings, les pieds, les genoux, le sang. Gabriel essayait tant bien que mal de se débattre, de se protéger. La douleur était vive et tenace et pourtant il savait que ces dix-huit secondes seraient surement les plus longues de sa vie. Au sol, il voyait venir tous les coups, mais il était incapable de se défendre, de ne serait-ce lever le bras pour se protéger le visage. Et encore un, dans le ventre cette fois ci. C'était comme se faire rouler dessus par l'un de ses gros camions de marchandises. Le soleil tapait, il était à son zénith, mais il fallait qu'il réussisse, il fallait qu'il le fasse pour que sa famille puisse vivre un peu mieux. Diece ocho Le temps était venu. Il avait réussi. Un petit sourire, même futile fut-il se dessinait sur son visage. Il était fier, fier de lui, fier de faire parti de ce monde à présent. Une main se tendait vers lui, la main d'un ami maintenant, la main d'un chef qu'il allait devoir écouter, mais la main d'un homme qui allait tout faire pour le protéger dorénavant.  

Son quotidien fut les vols, il avait même tuer pour la première fois dans ce train de dieu aujourd'hui même . C'était loin d'être l'enfance idéal dont il avait rêvé, mais il fallait le faire pour survivre. C'est comme ça qu'on dit non. Manges avant d'être mangé. Pequino, on ne veut plus que tu fasses tout ça. C'est dangereux ! Puis tu es doux, my angelo , ce n'est pas toi Gabriel regardait sa mère, seulement âgé de 8 ans et déjà dans un gang pour survivre. On va prendre el tren del Dios ce soir et on va échapper tout ça. On a assez d'argent pour aller en Amérique, chez Mamita. le petit garçon fut heureux de cette nouvelle, inconsciemment il touchait ce tatouage qu'il avait dans le dos. Il avait envie de l'effacer. Sur l'instant,  cela avait été la bonne solution, mais chaque coup qu'il avait donné, jamais il ne les oublierait. Mama ... il faut qu'on parte cette nuit, il faut que tu prennes des objets de valeurs pour les échanger au cas ou ... tu sais c'est dangereux Le petit garçon jouait avec ses petites bouclettes brunes, la bouche en coeur Pequino, je suis peut être une femme, mais je connais cette ville, ces coutumes, mieux que toi, je sais comment faire pour ne pas tomber dans les griffes du diables, dieu est avec nous pequino, n'en doute jamais

Le moment était venu, ils n'avaient pas grand chose alors les valises furent rapidement faites. Gabriel était parti retrouver les M18 afin de savoir ce qu'ils avaient prévus. Après les informations recuillis. Le petit garçon allait rejoindre sa famille en leur donnant de quoi se défendre. Pequino qu'est ce que tu veux qu'on fasse avec ça demandait sa mère en tenant sa petite soeur dans ses bras, fortement contre elle , le couteau dans l'autre main , ce petit sourire angélique sur le visage, un sourire éclatant, tranchant avec ses cheveux d'un noir corbeau.   Arrêtes de m'appeler Pequino et tu gardes ça ! C'était bien rare les fois ou Gabriel parlait ainsi à sa mère, cette femme qu'il chérissait tant, cependant,c 'était la peur qui le faisait parler. Il savait ce qu'il se passait lors de ses trajets. Le soleil se couchait, les premiers passagers entrèrent dans les wagons et les bâches furent mises sur les visages réjouis de ces gens qui pensaient aller vers une nouvelle vie.
Ca commençait. Il entendait les cris des pauvres victimes. Fort heureusement, il avait placé sa famille au bout. Sortant de sa cachette, Gabriel rejoignait les membres de la mara, essoufflé.   Il n'y a plus personne tentait-il de feinté pour sauver sa propre famille. Si sa nouvelle famille apprenait qu'il comptait lui aussi partir, leur faire faux bond, il ne donnait pas cher de sa peau.  Alors que Juan allait pour sauter du train, il entendit une petite fille pleurer. Catalaya. Sa petite soeur. Ses yeux se fermèrent tout à coup. Il savait que c'était la fin.  Des hommes marchaient déjà vers sa famille. La bâche volait , les cris perçaient ses tympans, puis plus rien. Seul le bruit du train contre les rails se faisaient entendre. Juan venait de faire tuer sa famille devant lui. Devant ses yeux.  Les larmes roulaient sur ses joues, fatal erreur. Les membres de la M18 ne pleure pas et surtout, il ne me mente pas ! s'écriait-il avait de donner un coup assez violent à Gabriel qui le fit tomber du train. Le petit garçon ne chercha même pas à s'accrocher quelques part. Il était seul au monde. Plus rien ne le retenait ici.

Âgé maintenant de 13 ans, Gabriel fut renommé Leight Jagger-Gabriel De Angelis. En effet, après avoir été retrouvé le lendemain du meurtre de sa famille, il fut placé dans un orphelinat, retrouvé par la police mexicaine. Trimbalé de foyer en foyer, de maison en maison, jamais il n'avait trouvé sa place. Trop renfermé sur lui même, il ne parlait que très peu, traumatisé par tout ce qu'il avait pu vivre dans sa ville natale. Un couple anglais, en voyage au Mexique avait su voir en ce petit garçon le fils qu'il ne pouvait avoir. Rosalia, italienne d'origine ne pouvait avoir d'enfant et cette dernière avait été touché par le visage angélique mais marqué du petit brun. Sa vie était désormais en Angleterre, dans une belle maison, dans un milieu guidé et aisé. On pourrait presque croire à un film américain, qui finit toujours bien mais les séquelles qu'il gardait été tellement présentes qu'il n'arrivait pas à passer outre et à se trouver une place dans ce nouveau monde. Pourtant, avec cette famille, il se sentait presque en sécurité, presque à sa place, presque aimé. Les années passèrent et une autre enfant vint le rejoindre au sein de la famille De Angelis qui les adoptèrent tout deux. Livia. Elle aussi semblait avoir vécu des choses compliqués , des choses difficiles. Le contact passa rapidement entre les deux jeunes gens, quand bien même une relation particulière s'était instauré entre eux. Ils n'étaient certes pas tactiles l'un envers l'autre, ni bavard, mais leur présence mutuelle était indispensable. Lorsque Leight dû partir pour Harvard, la séparation fut dure mais silencieuse. C'était ainsi entre eux. Ils ne parlaient jamais pour rien dire et le regard était beaucoup plus sincère que des mots.

Une nouvelle vie s'offre ainsi à Leight. Il n'était ni bon, ni mauvais à l'école, il avait juste eu le mérite d'avoir une histoire personnelle tragique et avoir su remonter la pente et rattraper son retard. Leight tente d'oublier son ancienne vie, mais le tatouage M18 trône toujours sur son épaule, une marque dont il n'est pas fier, mais qui fait parti de lui, de son histoire et aujourd'hui ce qu'il lui importe le plus c'est de passer outre et de faire tout le contraire de ce qu'il avait pu faire dans son enfance. Son secret le plus cher, aider tout ses enfants qui vivent dans cet enfer mexicain.