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Sortant du supermarché, Sacha venait de faire les courses pour la semaine. IL n'a rien demandé à Elia. En faite, depuis début janvier, il ne lui adresse que très peu la parole, il l'évite et moins il la croise, mieux il se sent et se porte. C'est mal et il le sait, mais il en a gros sur le coeur et préfère l'éviter pour ne pas exploser une seconde fois et dire des choses qu'il pourrait regretter. C'est bien pour ça qu'il lui a laissé un simple mot sur le comptoir de la cuisine avant de partir très tôt ce matin pour ne pas la croiser. Il essayait de faire son footing plus tôt le matin comme ça, il évite toute les banalités. Cela faisait un long moment qu'il n'a pas aligné plus de deux phrases en sa présence et même si dans le fond sa jumelle lui manque, c'était pour lui une sorte de chance de s'éloigner, de partir de lui-même. Ouvrant la porte avant d'entrer dans l'appartement et de poser les clés sur le meuble posé juste à coté de la porte, il a enlevé sa veste et ses chaussures avant de mettre son sac de cours sur le canapé avant d'entrer dans la cuisine et de poser les sac sur le comptoir. Surpris, Elia était déjà rentré. Lui qui pensait qu'elle serait avec son mec ou avec les Cabots comme à son habitude « T'es pas censé être sur le campus ? » dit-il simplement sans vraiment croiser son regard et ranger les courses.
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Tendu du slip, voilà comment était la relation avec mon frère dernièrement. C’était mon jumeau, on avait toujours été lié comme les deux doigts de la main et pourtant là on était désormais comme des inconnus. C’est à peine si on se parlait, si on s’accordait un sourire et cette situation me déplaisait. Ca me détruisait de devoir vivre avec lui dans cette ambiance et c’ets pourquoi j’esquivais au maximum d’être à l’appartement. Ou je sortais ou j’allais chez les cabots ou je m’enfermais dans ma chambre pour ne pas devoir le voir m’ignorer. Je cessais de repenser à ce qu’il m’avait dit en quarantaine. Comme quoi je faisais limite passer Théo avant lui et Matys et j’en passe. La pilule était mal passé alors que je lui avais rien dit, j’avais été méchante en rien moi, mais lui il m’avait blessé et il s’en excusait même pas. Ce jour là je rentrais à l’appartement et me dirigeant vers la cuisine pour prendre un verre de jus de fruit je le vis défaire les courses. « T'es pas censé être sur le campus ? » M’arrêtant sur le coup, je le regardais. Bonjour dis je un peu énervé car j’avais l’impression qu’il me faisait un reproche. Me dirigeant vers le frigo, j’en sortis la bouteille de fruit. Non je suis là donc pas sur le campus. Mon ton était neutre, même pas froid et pourtant j’étais blessée qu’il agit ainsi et qu’il n’essaye en rien d’arranger les choses mais juste de les faire empirer avec sa façon de parler ou d’agir. Me servant mon verre je tournais les talons pour partir dans ma chambre mais à mi chemin je me tournais, le verre toujours en main. C’est quoi le problème Sacha ? Tu m’as dit tout ce que tu avais a dire, tu as été méchant et tu t’en moque alors tu cherches quoi à continuer ? Tu veux un peu plus me blesser et qu’on fini comme Apple et Anaelle y a quelques années ? Qu’on s’éloigne aussi après 22 ans ? C’est vraiment ça que tu veux ? Car si oui je peux me trouver un autre appartement au lieu que tu me réponds toujours froidement et que tu fasses rien pour que ça aille mieux. J’avalais ma salive, la gorge noué alors que je sentais que les larmes commençaient à monter et que ça allait bientôt couler. Il était blessant et cette situation devenait trop pénible. C’était lui et moi contre tout le monde et j’avais besoin de lui, je pouvais pas faire sans lui, pas après autant d’années partagées à être cul et chemise.