Naturellement, Darlene ne peut se souvenir de sa naissance et de l'avis de ses parents, c'est une chance. En effet, cette dernière fut mouvementée, Darlene ayant été victime d'une magouille visant à l'arracher à sa famille pour une autre. Ce beau bébé aux boucles blondes a donc dès les premiers jours de sa vie perdu la trace de ses parents, ainsi que de sa soeur jumelle, née quelques minutes avant elle. Sa mère biologique lui a donné naissance au coeur de la grosse pomme, à New York, mais de cette ville, la blondinette n'a pas de souvenirs d'enfance. C'était trop risqué. Les Spencer n'avaient guère le choix et ils ne pouvaient décemment pas prendre le risque d'élever la fillette qu'ils avaient tant désirés dans sa ville natale, là ou elle risquait, au détour d'une rue, de tomber sur sa véritable famille. Arrachée aux siens, la petite Ellana (Darlene étant son second prénom choisit par sa véritable mère) fut élevée à Washington. C'est sa ville, plus que n'importe quelle autre sur cette terre. C'est le théâtre de tous ses souvenirs, de tout ce qu'elle a jugé être important durant près de vingt ans. Ses parents étant des gens riches, la fillette n'eut jamais a manquer de quoi que ce soit. Sa mère fut très proche d'elle, Ellana lui racontait tout. Tout en Lisa Spencer traduisait combien elle avait désiré être maman et combien l'être enfin devenue la comblait. Ellana pour sa part a toujours été assez complice avec sa mère, davantage qu'avec son père, souvent occupé par son travail, bien que l'homme ne l'aimait pas moins pour autant.
Elevée dans une cage dorée, surprotégée, Ellana en a vu son caractère être imprégné. Avec sa longue chevelure blonde, ses airs de poupée n'étaient pas que physiques : tout le monde a commencé à la percevoir comme une figurine de porcelaine, fragile, incapable de supporter le moindre choc. Devenue au fil des années une fille timide, Ellana n'a jamais sut s'intégrer pleinement en société. Féminine à souhait, souriante et affectueuse lorsqu'on parvenait à la mettre à l'aise, elle a toujours eu beaucoup à offrir san en prendre elle-même conscience pour autant. Pourtant, autour d'elle, on flattait joyeusement son égo.
Comme tu es jolie, Ellana. Voilà ce qui revenait le plus souvent. Alors en effet, il est vrai que la demoiselle a été gâtée par la nature. Joli enfant au visage doux, elle est devenue avec les années une jeune femme tout en grâce et en finesse, au sourire angélique et au rire des plus communicatifs. Ca oui, la blonde n'est pas dépourvue de charmes. Toujours de bon goût, elle n'a jamais versé dans la vulgarité, ce que ses parents n'auraient guère permis de toute façon. Leur douce Ellana, dévoilant trop de parties de son anatomie à cause de tenues provocantes ? Hors de question, même pas envisageable. Ellana n'a jamais eu besoin de jouer les aguicheuses pour susciter les réactions et elle le sait pertinemment. Dieu merci d'ailleurs, car elle manque bien trop de confiance pour en faire des tonnes. Elle a toujours plut aux garçons, avec qui sa timidité n'a toujours été que plus forte et encombrante. Il faut dire qu'avoir fait toute sa scolarité jusqu'à l'université dans des établissements pour filles, ça n'a pas aidé. Pourtant, elle a déjà été l'objet de sifflements admiratifs dans la rue, bien vite suivis de ses joues, prenant une teinte rouge pivoine, quand son père n'était pas là pour la couvrir d'un manteau.
Sans arrêt avec des filles dont certaines avaient bien plus d'audace qu'elle, pour ne pas dire toutes, Darlene n'en portait pas moins d'attention aux garçons, de loin. Alors soit, fréquemment ils étaient là, s'infiltrant dans son groupe, lui faisant des avances à peine déguisées, mais la blonde n'était pas capable de répondre, une timidité séduisante, mais lassante sur la longueur. Ellana, jolie comme un coeur, mais incapable de le comprendre et encore moins d'en jouer. A l'école, elle brillait. Des résultats vrillant la perfection, alors qu'elle se dirigeait vers le droit, à l'image de son père. En parallèle pourtant, elle a toujours excellé dans un autre domaine : le dessin. Ellana est une dessinatrice diablement talentueuse et nombreux sont les carnets à dessin qu'elle a remplit. Elle est particulièrement habile avec ses mains et elle ne se sent jamais plus libre que lorsqu'elle fait glisser la pointe de son crayon sur une grande feuille de papier vierge. Tout le monde s'accordait à la décrire comme une jeune femme renfermée, incapable de s'ouvrir de façon spontanée aux autres, ne parlant réellement qu'avec sa mère ou encore cette fameuse Scarlett, sortie tout droit de son imagination, à qui elle a écrit durant des années avec la même passion qu'elle avait en dessinant. Tout le monde la croyait un peu folle, la mignonne Ellana. Quelques passages chez le psy', ce qui n'a pas aidé à donner confiance au petit bout de femme. C'est son père qui l'a délivrée un poids alors qu'elle avait l'impression que le sol s'effritait sous ses pieds. Monsieur Spencer, son père, malade. Bientôt plus là. La seule pensée de cette absence faisait battre le coeur d'Ellana si fort. Comme s'il était déjà parti tant il commençait déjà à lui manquer cruellement.
Sur son lit d'hôpital, alors qu'il la regardait dans les yeux, ses yeux rouges à force d'avoir pleurer comme une fontaine, il lui révéla la vérité. La vérité sur sa naissance. Elle a tout avalé, car il n'y avait strictement aucune raison de mentir là-dessus. Alors ça lui a fait un choc, un gros choc et dans sa tête, elle les a qualifié de menteurs, ses parents, mais elle n'a pas put le formuler à voix haute. Ca faisait déjà tellement mal de le penser. Aussi, si elle a plein de défauts, tout le monde s'accordera à le dire : Ellana a le coeur à la bonne place. Elle n'est pas rancunière et elle s'efforce de comprendre, toujours car elle sait qu'on ne peut se permettre de laisser penser aux gens qu'on aime qu'on a cesser de le faire, ne serais-ce qu'un seul instant. Monsieur Spencer a succombé à ses blessures et Ellana s'est présentée à son enterrement, superbe dans un fourreau de soie noir charbon, des larmes non retenues ruisselant sur ses joues. Quelques mois plus tard, avec l'accord de son psy et de sa mère, elle quittait son université pour Harvard, après avoir apprit que sa soeur, sa soeur biologique, s'y trouvait. Elle fut acceptée à Harvard sans difficulté, du fait de sa moyenne vrillant avec la perfection et en dépit de l'angoisse du fait d'arriver ainsi, sur un nouveau campus, de par son caractère peu sociable, elle prit malgré tout son courage à deux mains. C'est au cours de l'anniversaire de sa soeur que Darlene fait finalement son apparition, drapée dans une robe essentiellement constituée de rubans d'un blanc immaculé. Sateen Scarlett. Comme sa meilleure amie, aussi imaginaire soit-elle. Sauf que Sateen est réelle. Darlene adore l'idée d'avoir une soeur et de voir sa famille s'élargir. Quand bien même elle angoisse toujours à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes, pour ce qui est de la famille c'est nettement différent. Ca l'a toujours été.
Darlene a choisit de porter son véritable nom de famille bien qu'elle n'a jamais cessé de communiquer avec sa famille adoptive. Alors soit, les Silver n'ont pas voulus l'abandonner, mais toujours est-il qu'elle a grandit loin de cette famille et que ses gens "qui l'ont volée" sont ceux qui ont pris soin d'elle durant des années. Ca compte, ça comptera toujours. La blonde a également décidé de porter son second prénom, dans une envie d'un nouveau départ, mais aussi toujours pour montrer qu'elle est une Silver à part entière en demandant aux gens de l'appeler par le prénom qu'elle aurait dut porter. Ce choix, elle l'a fait durant les dernières vacances d'été, été qu'elle a passé avec sa famille biologique, faisant ainsi la connaissance de ses véritables parents alors que sa jumelle voyageait en Europe. Pour autant, elle a été heureuse de voir la rentrée approcher. L'occasion de retrouver son train-train quotidien, tout en consolidant ses liens avec sa "nouvelle" famille.
Elle est toujours vierge et ce n'est pas une fierté. Elle en aurait même plutôt honte. Sauf que voilà, elle n'est jamais tombé sur la bonne personne et ce car elle a trop peur de se mettre à la chercher, tout simplement. - Darlene a le coeur dans la main. Bien qu'elle ai grandit avec une cuillière dorée dans la bouche, elle n'en est pas devenue pour autant une jeune femme pourrie gâtée qui estime que tout lui ai dut. Alors soit, elle n'a vraiment pas à se plaindre et mène une vie bien confortable, mais elle ne rechigne jamais à partager et participe à des actions mises en place pour aider ceux qui ont eu la malchance d'être moins bien lotis qu'elle. - La demoiselle est une amoureuse des animaux bien qu'elle n'en ai jamais eut, sa mère n'aimant pas cela (ça met pleins de poils sur le luxueux mobilier de la demeure familiale des Spencer). Plus particulièrement elle adore les chiens. Elle ne peut pas résister en présence d'un chiot, c'est sans doute la chose la plus mignonne du monde à ses yeux. Si elle croise chien en ville, elle ne peut non plus s'empêcher de venir lui donner quelques caresses en échange de grosses léchouilles affectueuses. - Elle adore faire du shopping et possède un stock impressionnant de robes, de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les matières. Elle pourrait passer des heures à les passer en revue, paradant devant son miroir. - Elle pense que Leonardo DiCaprio est le plus bel homme du monde *siffle* et elle pleure toujours comme une madeleine lorsqu'elle regarde Titanic, son film favori, qu'elle connaît sur le bout des doigts. - Les larmes lui montent très facilement aux yeux et ça l'ennuie. Ca ne fait que lui coller encore davantage dans le dos l'étiquette de la jeune femme fragile. C'est plus fort qu'elle, voilà tout. Elle passe ses mains dans ses cheveux lorsqu'elle est anxieuse. - Elle possède une immense collection de livres fantastiques qu'elle a tous dévorés. - Elle étudie le droit pour satisfaire ses parents. (Les Spencer) Dans le fond, ça l'intéresse et elle aimerait devenir avocate, même si elle se sent nettement plus épanouie pour tout ce qui touche à l'art. - Mangeuse de mousse au chocolat blanc professionnelle. *pan* - Même si elle n'a pas d'expérience avec les hommes, elle n'aime pas moins parler d'eux pour autant et dans le fond, elle aimerait beaucoup se mettre en couple. C'est une grande romantique, une qui a trop regarder les films de princesses Disney et qui aurait tendance à croire que tous les hommes sont dotés de bonnes intentions. - Elle a un rire d'enfant, très aigu. Craquant. - Elle adore danser et elle n'est pas mauvaise, mais elle a du mal à le faire en publique alors et bien... Elle ne le fait pas. - Elle est toujours souriante et s'efforce de voir le meilleur chez les gens.
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d’entre nous, les déterminés s’accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu’on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu’on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver.