« Première partie : »
Il y a neuf ans, je partais de ma ville natale enfin de la tribut où je vis : les Navajos. J’ai un père et une mère, pas de sœurs ni de frères. Mes parents désiraient en avoir d’autres des enfants sauf que la nature n’a pas réussi à exaucer leurs souhaits. Enfin, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. J’avais un petit souci, je ne pouvais pas parler. La mort de ma grand-mère dernière chamane de notre tribut m’avait choqué. Lors de mes cinq ans, je l’avais vu et elle m’avait transmis aussi son don au passage. Dans la culture indienne, on est chamane par le sang. Ma mère l’était aussi, elle reprenait alors le flambeau durant mon enfance. J’aurais dû parler, d’ailleurs, j’avais commencé à parler. Mais la mort de ma Grand-Mère vu en rêve m’avait comment dire….Coupe la chique ! Mes parents n’ont alors pas forcé les choses….Laissez faire comme il le fallait, attendre qu’elle, qu’enfin, moi je me décide à reparler…
Voilà que le langage des signes faisait son apparition. Je devais apprendre celui des américains et des navajos. Apprendre cette langue fut pour moi une simple façon de communiquer. Enfin, mon enfance se passa dans cette image de ma grand-mère décédée en rêve. Ma mère elle s’occupait de moi, et mon père lui travaillait dans sa boutique d’œuvres d’arts navajos. De plus, je prenais donc le temps de voir les choses dans le bon sens. Après tout, j’étais encore en vie même si je ne parlais plus. L’adolescence fut un peu plus difficile pour moi, je passais mon temps dans mes livres à essayer de comprendre comment vivait alors ma tribut. Il fallait que j’en apprenne plus sur l’histoire de ce peuple.
J’avais alors la douce sensation que pour les autres je devais donc être assez étrange. Mais bon, je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je continue si je passais aussi mon temps dans la terre. A trouver des objets étranges de mon peuple, j’avais commencé à noter dans un classeur tout ce que je trouvais afin de pouvoir faire des recherches dessus. Des photos, des recherches et tas de choses dessus, je me demandais bien si mes parents allaient me comprendre un jour. Je réalisais qu’il était bien pour moi de continuer de travailler sur ce sujet. Je continuais donc de suivre ces matières que j’aimais particulièrement.
« Deuxième partie : »
J’avais reçu une bourse de la part la communauté indienne afin d’aller à l’université pour travailler l’anthropologie et l’archéologie. Je devais donc partir de la réserve. Et aller vivre ailleurs, j’avais toujours vécu dans ce lieu. Je ne voyais pas trop comment est-ce que j’allais donc réussir à pouvoir avancer dans ma vie. J’avais donc pris la décision d’intégrer une confrérie afin que je puisse être aidée s’il le fallait. J’avais alors un début de cours en l’anthropologie et l’archéologie. Les professeurs voulaient me poser des questions sauf que je répondais en langage des signes. Ils furent surpris de constater que je ne parlais pas. J’avais alors demandé à avoir une traductrice pour les cours, sauf que cela n’était pas possible. J’avais dû prendre une pancarte enfin un carnet pour noter tout ce que je voulais dessus. Je notais tout pour qu’on ne puisse pas oublier les choses.
La première année fut assez difficile pour tout le monde, il fallait que je m’adapte et que je trouve des solutions pour ma vie étudiante. Il fallait que les gens m’acceptent et pour le moment, je devais aussi trouver des solutions pour que tout se passe bien. Ne pas parler était pour les gens un handicap. Je ne comprenais pas vraiment non plus pourquoi est-ce que je devais aussi sans arrêt me justifier. Est-ce qu’il fallait que je reste gentille avec tout le monde ? Est-ce qu’il fallait que je m’explique sans arrêt pour le fait que je sois muette ? Au fils des ans, tout se passait mieux, et donc, j’arrivais alors dans la neuvième année.
« Deuxième trois : »
Je ne voulais pas trop me tromper, mais pour le moment, j’avais juste envie que l’on me fiche la paix. Une excursion dans les montagnes de mon pays m’avait permis de voir ma famille. J’avais eu l’autorisation d’aller faire des fouilles dans ma tribut. A vrai dire, les non amérindiens n’étaient pas trop bien tolérés dans ce lieu. J’avais eu alors la chance de pouvoir y aller mais aussi les huées des autres élèves qui voulaient tant y aller. Ils s’étaient fait refermer la porte devant eux. Retournant chez moi, je remontais à cheval, et j’allais donc voir ses fouilles.
Le sable, la chaleur, je paysage tout était pour moi familier. Tout avait été bien pendant ses six mois. Mes cours se faisaient par internet, et je pouvais faire mon mémoire sur ses fouilles. A mon retour, je ne pensais pas non plus que le regard de ma promo allait montrer que finalement il y avait et il y aura toujours une différence entre eux et moi.