What is it!? ♡ JULIANA

J’avais reçu un message de Julian et il ne m’avait pas fallu plus de temps pour me rendre à l’hôpital. Allez savoir, notre histoire était terminée depuis longtemps, mais jamais je ne pourrais oublier les moments que nous avions passés ensemble tous les deux. Et s’il prenait la peine de m’envoyer un message pour me demander de passer, alors ce devait être grave. Et puis, pourquoi me donner un numéro de chambre? Il était malade? Il s’était blessé? J’étais inquiète et, même si je voulais rester rationnel, mes émotions avaient tendance à vouloir prendre le dessus sur ma raison. Une fois devant l’hôpital, j’inspirai un coup avant d’entrer à l’intérieur. Trop de chose se passait autour de cet endroit depuis un moment, c’est dingue! Je montai à l’étage indiqué et ensuite demandai mon chemin jusqu’à la chambre 325. Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre….

Deux jours. Deux jours à fixer le plafond, à entendre ce bip incessant qui signifiait que mon coeur ne s'était pas encore arrêté. Pas encore. J'savais pas combien de temps j'allais rester. Ils essayaient par tous les moyens de me faire accepter la greffe, et j'essayais pas tous les moyens de leur faire comprendre que j'en voudrais pas. Il y avait des milliers de gens plus méritants que moi qui pourraient bénéficier de ce coeur. À ma demande, les soignants laissaient toujours la porte de ma chambre ouverte. Je me sentais déjà bien trop isolé, je n'avais pas en plus besoin de me sentir claustrophobe. Elle était venue. Davina. Davina et moi étions sorti ensemble pendant un an, juste avant que j'parte en Afrique, l'an dernier. On s'était quitté pour ça. Parce que j'étais pas sur de revenir. Ça nous avait fait du mal, mais j'continue à penser que j'aurai pas pu être un bon petit ami à des milliers de kilomètre d'elle. J'voulais qu'elle soit heureuse, et c'était pas réellement comme ça qu'elle allait l'être. Alors quand son visage se plaçait au niveau de la porte, un sourire se posait sur le mien.

"Salut ..."

Après tout ce temps sans nouvelle, voilà qu’il refaisait surface. Après un an de vie de couple où nous étions heureux, il m’avait abandonné pour aller en Afrique. Je ne lui en avais pas voulu même si j’avais été terriblement déçu et triste. Au fond, j’aurais voulu qu’il reste, mais qu’est-ce que je pouvais bien faire? Rien, absolument rien. Alors cette fois, je faisais quelque chose, j’étais là. Et lui, comme toujours, il me souriait. "Salut ..." Je ne pu m’empêcher d’esquissai un sourire même si ça me rendait nerveuse de le voir allongé là. J’entrai lentement dans la chambre en cherchant autour de moi un signe m’indiquant la raison de sa présence. « Alors.. tu vas m’expliquer ce que tu fais ici avant que je crois le pire? » Il n’y avait rien de concret ici et c’était stressant, voilà!