NURZHAN A. ZELDNER ► ruki [the GazettE]

Fils d'un couple de commerçants kazakhs, Nurzhan naquit le 18 novembre 1990 à Almaty, à l'époque appelée Alma-Ata, sur le sol du futur Kazakhstan. Ses parents, ayant grandi avec les règles strictes de l'URSS lui donnèrent, en particulier pour la mère, Kristina – à qui ses parents avaient donné un prénom russe en souvenir d'une amie- une éducation tout aussi stricte. Autant dire que l'ambiance n'était pas au beau fixe, surtout avec les conditions de vie dans le pays. On aurait pu croire qu'après la chute de l'URSS, Monsieur et Madame Zeldner n'auraient plus été sur les nerfs en permanence ni si susceptible face aux différentes critiques qu'ils pouvaient se faire à cause de la mauvaise gestion de leurs biens et de la nourriture. Le plus régulièrement, Kristina reprochait à son mari, Ashkat, sa mauvaise manie de toujours donner des biscuits en douce à leur fils. Et lui, il lui rappelait sans cesse son insupportable habitude de recompter leur argent tous les soirs. Kristina était obsédée par l'argent. Ce trait de caractère pouvait être expliqué par l'environnement dans laquelle elle avait été élevée, étant fille de paysans, en campagne pauvre. À part l'argent, rien ne daignait l'intéresser. Si elle s'était mariée, c'était avant tout parce que l' « élu de son coeur » était plus riche qu'elle. Depuis qu'elle était enfant, l'appel de l'argent dictait sa vie. C'était pour ça qu'elle était, une fois en âge de prendre sa vie en main, partie pour Almaty et que deux après la chute de l'URSS, elle avait forcé son mari à la suivre vivre aux Etats-Unis. À Los Angeles cette ville à l'image si riche et si ensoleillée. Sauf que, ce qui devait arriver arriva. Au bout d’un an passé aux Etats-Unis, Kristina finit par tomber amoureuse d'un américain et de surplus d'un riche américain. Dès que Ashkat s'en rendit compte, au bout d’un an, il demanda le divorce. Kristina n'eut d'autre choix que de retourner momentanément dans son pays natal pour les procédures judiciaires. Une fois le divorce prononcé, elle s’empressa d’aller épouser son amant, n’ayant rien à faire de laisser seul un fils à qui elle n’avait fait que trop peu attention. Nurzhan et Ashkat restèrent quant à eux au Kazakhstan. Voyant bien que le départ soudain de sa mère avait secoué son fils, Ashkat décida de l’élever d’une façon différente de celle de l’époque où ils vivaient encore avec Kristina. Il l’aidait à faire ses devoirs pour l’école et à apprendre la guitare, cet instrument qui avait toujours fasciné Nurzhan, et aussi à apprendre à cuisiner les biscuits dont son fils raffolait tant.

Pendant l’adolescence de Nurzhan, l’une des choses que l’on peut dire est qu’il a toujours été premier de sa classe, et ce sans travailler. Il préférait largement s’exercer à la guitare ou au chant plutôt que d’aller apprendre ses leçons ou faire ses exercices. Quand on retient en écoutant et qu’on comprend les corrections d’exercices en cours, pourquoi chercher à faire mieux ? Ainsi se passa l’adolescence de Nurzhan côté études et loisirs. Rien de si inhabituel. Côté amour cependant, les choses ne furent pas aussi simple. La première fois qu’il se rendit compte que c’était parce qu’il était amoureux que ses jambes tremblaient et que son coeur se serrait, l’année de ses 16 ans, il se rendit aussi compte qu’il était amoureux d’un homme. Et pas de n’importe quel homme, puisqu’il s’agissait de surcroît de son professeur d’anglais, Yoan Prevost, un jeune français tout juste diplômé et qui avait décidé de venir enseigner au Kazakhstan. Suite à plusieurs évènements, Nurzhan se retrouva seul dans la classe avec son professeur, obligé d’avouer ses sentiments sous la menace de camarades de classe. Soit il parlait et devait le supporter tout le reste de l’année, soit ses camarades si bien intentionnés allaient voir le directeur pour l’informer de ce qu’il se passait dans leur classe. Ces derniers avaient le nez collé à la vitre et riaient d’avance à l’idée de voir Nurzhan ridiculisé et honteux au point de ne plus jamais oser revenir en cours. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils firent le professeur s’abaisser et embrasser son élève, rendant jalouse le cerveau de la machination qui n’était elle non plus pas indifférente au charme de son professeur. Jusqu’à la fin de l’année, la relation dura, mais n’allant jamais plus loin que la baiser. Si Nurzhan est aujourd’hui totalement passionné par la France, c’est en très grande partie grâce à Yoan. Jusqu’à ses dix-huit ans, Nurzhan n’eut pas beaucoup d’autres relations sérieuses.

Une fois l’heure des examens d’entrée à l’université arrivée, Nurzhan décida de tenter d’entrer à Harvard avec l’ambition de devenir professeur de français puis, une fois qu’il aurait accumulé assez d’argent, il projetait de partir dans un pays francophone, de préférence la France, et d’y devenir journaliste. Pourquoi Harvard et pas une autre université ? Tout d'abord parce que c'était l'une des meilleurs universités. Et aussi parce que c'était celle où était allé Yoan. Comme il l’espérait, il fut accepté à Harvard et, à la rentrée, partit à Cambridge. A la moitié de la quatrième année, Nurzhan se retrouva à nouveau en couple avec un étudiant canadien nommé Rafael. Les première semaines, tout était parfait: comme à son habitude Nurzhan réussissait ses études tout en travaillant le moins possible et quelqu’un partageait son lit. Sauf que, évidemment, Rafael eut rapidement envie d’aller plus loin que d’échanger des baisers aussi passionnés pouvaient-ils être. Ce qui n’était pas du goût de Nurzhan, qui a toujours tenu à rester vierge le plus longtemps possible, jusqu’à rencontrer ‘la’ personne avec qui il se sentirait vraiment prêt et non pas poussé à le faire. Plus le temps passait, plus la situation commençait à se compliquer. Au point qu’à présent, leur couple soit au bord de la rupture. Nurzhan en a bien conscience : ce n’est qu’une question de temps avant que Rafael ne décide de le larguer.