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tu me fais une place dans ton lit?fiche par ©century sexLa nuit avait remplacé le jour avec hâte et avarice, en ce soir de fin d’hiver. Les changements de saisons affectaient ma manière de survivre, mon énergie sans cesse diminuée par le manque de vitamine D. Mes ordinaires nuits blanches étaient réduites à quelques heures d’éveil et de jeux vidéo. Alors que le sommeil me gagnait peu à peu, que je posais ma tête sur mon oreiller et laissais mes jambes pénétrer sous la couette un bruit non-commun me sortie de ma tranquillité. Je me redressai, portant une main à mes cheveux, baillant ma curiosité. Le silence et puis un nouveau couinement. Mais qu’est-ce que...? Je tendis l’oreille, guettant un nouveau signe qui éliminerait l’hypothèse que tout sortait de mon imaginaire trop débordant. Un nouveau souffle perdu dans l’espace et le temps. Je me penchai vers l’avant pour voir si le bruit parvenait de ce sens, mais je semblait m’en éloigner davantage. Je me reculai, collant le dos de ma tête à la tête de mon lit, et là, aussi distinctement qu’il fut possible de le faire, je reconnais une voix, une femme, un sursaut inquiétant qui brûle la gorge. Je bondis sur mes jambes, étourdis d’abord par mon déséquilibre, par la rapidité des choses et la Terre qui ne semblait plus vouloir coopérer avec moi. Je titubai jusqu’à ma porte, des étoiles dans le regard, aveugle de tout. J’inspirai un grand coup avant d’entrer dans la chambre de ma voisine, si elle était en présence de son attaquant je devrais bien sûr la défendre, la protéger. Tous les muscles de mon corps se crispèrent d’impatience, mon regard se teinta de violence et d’intimidation, et j’osai enfin ouvrir la porte. Elle était seule dans son lit, les bras tendus vers le ciel, les jambes moulinant l’air comme si elle se défendait contre une présence invisible. Je fronçai les sourcils. «Hey! Arrêtes de faire ça!» Criais-je en m’approchant de son lit. Ses yeux étaient clos... comme c’était étrange. Sans trop réfléchir je posai une de mes mains sur son épaule, voulant la maintenir en place sur le matelas. Sans prévoir alors que c’était destiné à arriver, je reçu son point en plein visage, claquant sourdement sur ma joue. «Non mais ça va pas?!» Je me reculai d’un pas, emprisonnant mon visage entre mes doigts,inspirant profondément pour ne pas lui rendre tout ce qu’elle m’avait donné. «Réveilles-toi!» Criais-je à un mètre d’elle. Les draps étaient presque tous tombés sur le sol, mes yeux caressèrent un installant ce qu’elle portait, un débardeur et un short qui s’arrêtait mi-cuisse, sa peau semblait brumé, luisante de transpiration légère. Appétissant, mais ô combien effrayant!
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