(+ Keenan) patnership... maybe

Il n’était pas de notoriété publique que Mallory soit très intéressée par le montage vidéo. En général, lorsque l’on apercevait la plastique de rêve de la demoiselle, on ne l’imaginait guère en train de passer des heures derrière un ordinateur, à rendre un montage propre et agréable à l’œil. Une passion qu’elle avait découverte dans un petit club de cinéma en ville, où elle se rendait toujours incognito : si Hale père découvrait que sa poule aux œufs d’or faisait autre chose de son temps libre que de bosser son droit, sûrement se paierait-elle la soufflante de son existence. Mais Mallo avait le goût du risque et c’est la raison pour laquelle elle n’eut aucun scrupule à se rendre au stade, où Keenan se trouvait très probablement. Ce jeune homme, membre de la Winthrop House, n’était pas quelqu’un qu’elle souhaitait côtoyer pour accroître sa côte de popularité, ou pour avoir des conseils en sport mais bien parce qu’il avait passé une annonce à propos d’un potentiel partenariat… cinématographique. Ni une ni deux, après s’être un tantinet renseignée à droite et à gauche sur son portrait afin d’être sûre de trouver la bonne personne, la jolie anglaise se pointa à la fin d’un entraînement quelconque dont elle se moquait bien de l’origine pour mieux lui sourire de façon à la fois sincère et calculée. Inutile de lui faire croire faussement qu’elle voulait autre chose qu’un partenariat. Mallo n’était pas intéressée en matière de séduction… « Hello… c’est toi Keenan ? » demanda-t-elle d’un ton léger avant de pointer le journal d’Harvard contenant l’annonce passée deux jours plus tôt. « J’ai vu ton annonce et j’espère qu’elle est encore d’actualité. » Directe, franche, efficace. Du Mallory Hale tout craché.

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Entretenir sa passion et permettre la bonne mise en œuvre de son travail ne peut toujours se faire seul. Les aides, quelles qu’elles soient, sont souvent précieuses et il serait fou de refuser une main tendue. Il y a peu, j’ai eu mon premier contact afin d’effectuer une réalisation. Un clip pour des étudiants qui cherchaient à faire une vidéo musicale. Ils m’avaient envoyé le morceau choisi, on avait également discuté de l’ambiance qu’ils cherchaient pour la vidéo et le type d’images souhaité. Sauf que, ça, ce n’était que la partie visible de l’iceberg, au niveau de tout ce qu’il fallait prévoir en termes de temps, d’énergies ou encore de compétences. Le seul fait est que j’adorais la réalisation, mais j’étais loin d’être un grand expert dans l’univers du montage. Et il était hors de question que je livre un travail à la perfection douteuse, d’autant plus que je demandais rémunération. Qu’à cela ne tienne ! J’avais beau être un petit nouveau sur le campus, je n’avais pas attendu pour passer une petite annonce. Cela me semblait plus simple que de devoir commencer à m’adresser à tous les étudiants d’arts visuels, un par un. Et puis, je ne tenais pas spécialement à mêler le travail et les études. Bref ! Tout ça pour dire que je n’avais peut-être pas choisi la voie la plus simple mais ça demeurait un choix et je l’assumais totalement. Petite séance de décrassage au programme aujourd’hui. Je profitais d’un trou dans mon horaire de cours pour venir courir un peu. Telle une petite souris, je m’étais mêlé et confondu à un groupe d’étudiants qui étaient en cours de sport. Je ne dérangeais personne, ne demandais rien à personne, et profitais simplement de ce moment. Courir faisait du bien, courir vidait la tête et courir permettait d’évacuer un trop plein d’énergie aussi. J’aimais ça. Ca me mettrait en bonne forme pour passer au club de Boxe en fin de journée. Terminant ma course, je ralentis le rythme de mes pas pour, finalement, m’arrêter face à un petit banc où trônais un essui et une petite bouteille d’eau. Machinalement, j’attrapai l’essui pour le déposer sur ma nuque. J’en saisis un pan libre afin de venir essuyer mon visage alors que ma main libre venait chercher la bouteille. « Euh, salut. Oui, c’est bien moi ! » J’eus à peine le temps de m’éponger le visage que je me retrouvai face à une étudiante, sorti d’on ne sait où en me demandant d’ores et déjà ce qu’elle pouvait bien me vouloir. Ceci dit, je n’eus même pas le temps d’enchainer qu’elle me montra le journal du campus, mon annonce et que, les pieds dans le plat, elle précisa la relation entre l’annonce et sa présence ici. « Woaw… Eh bien, oui, oui ! Elle est toujours d’actu’. Je dois même t’avouer que t’es la première personne qui vient me trouver pour ça. » Ma phrase terminée, je lui fis signe d’attendre une seconde, le temps pour moi de me désaltérer en avalant deux trois bonnes gorgées d’eau. « Hum… Voilà, excuse-moi. » Ne sachant trop comment faire pour faire passer ce ‘casting’ de recrutement, je décidai d’agir au feeling. Ainsi, je l’invitai à s’asseoir, à venir prendre place sur ce banc sur lequel je pris place immédiatement. « Alors… » Je me frottai les mains l’une à l’autre, cherchant mes questions, cherchant comment j’allais bien pouvoir procéder. « Ca fait longtemps que tu fais du montage ou, tout du moins, que tu t’y intéresses ? »

Peut-être Mallory avait-elle été un brin directe pour cette première entrée en matière mais d’un autre côté elle s’imaginait Keenan comme un étudiant débordé, comme tant d’autres à Harvard. Inutile de leur faire perdre mutuellement leur temps si jamais l’annonce n’était déjà plus d’actualité… il se trouve qu’il recherchait toujours un monteur et aussitôt, la façon d’être de la demoiselle changea : Mallo esquissa un petit sourire ravi, nettement plus chaleureux, et son regard se mit à pétiller. La jeune femme aimait le montage depuis des lustres et si elle avait pu en faire son métier, sûrement se serait-elle jetée sur l’occasion présentée. Hélas, chez les Hale, hors de question que les héritiers soient autre chose que de futurs procureurs redoutés… « Désolée d’avoir été si directe, je manque toutes les étapes niveau politesse en prime : je m’appelle Mallory. Je voulais être sûre que l’offre était toujours vacante ! Mais je me doute que généralement la gente féminine doit plutôt te harceler pour un rendez-vous galant ou faire en sorte d’être indispensable pour toi… cool, j’aurais la primeur de te faire connaître autre chose ! Rassure-toi c’est au réal que je parle avant tout » précisa-t-elle sans perdre son sourire ni la chaleur de son ton de voix, Mallo cherchant à se rattraper pour son entrée en matière plutôt… froide. Inutile de se mettre Keenan à dos alors qu’elle planifiait, peut-être, de bosser avec lui dans les prochaines semaines. « Pas de mal ! » répliqua-t-elle doucement avant de s’asseoir lorsqu’il l’invita à le faire, gardant sa tablette en main dans sa house de protection car il était bien évident que la jeune femme n’était pas venue à la guerre sans biscuit… comme tout photographe pro ou tout créateur présenterait un book de ses meilleures créations, Mallo était venue avec quelques montages personnels effectués par ses soins. Il fallait bien qu’il évalue son travail sur pièce et non pas sur parole, n’est-ce pas ? « J’en fais depuis cinq ans. Pas de manière professionnelle mais j’ai goûté à la chose en m’inscrivant dans un club de cinéma en ville. Depuis, j’ai acheté des logiciels, fais des binômes avec des réals prometteurs mais je crois que j’aurais meilleur compte à te montrer ce que j’ai fais ! » La jolie anglaise lui tendit sa tablette, prunelle de ses yeux tant elle contenait beaucoup de choses de valeur, avant de le mettre directement sur le dossier contenant une bonne vingtaine de montages. « Ce sera plus parlant m’est avis. »

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Il est parfois difficile de savoir si c’est notre retenue naturelle qui nous pousse sur la défensive, ou la froideur apparente d’une personne venant à notre rencontre. Le fait étant que les deux réactions entrent parfois en confrontation sur un simple mélange de gêne et de timidité. Il est vrai que, objectivement parlant, Mallory pouvait sembler aussi direct que froide en apparence. Et pourtant, ce n’était pas ce qui m’avait le plus déstabilisé. Ce qui m’a le plus perturbé, je pense, c’est que je ne m’attendais tout simplement pas à être approché aussi rapidement pour mon offre, ni avec les pieds se posant aussi brusquement dans le plat. C’est donc à la fois d’un sourire amusé et surpris que j’accueillis ses excuses et ses présentations. « Il n’y a pas de mal, je te rassure. Je t’avoue surtout que c’est la première fois que je lance ce genre de recherche, par petite annonce. Et j’étais plus occupé à me demander comment j’allais faire passer son entretien au lieu de me formaliser sur ton approche… » Haussais-je les épaules, sans chercher à cacher mon jeu ou à voiler la face. Et puis, mieux valait-il que les choses soient dites clairement si l’on devait être amené à, éventuellement, travailler ensemble. « Et, ce sera avec plaisir pour que, en tant que réal’, tu me fasses découvrir de nouvelles choses ! » Un petit clin d’œil simplement amical, sans recherche d’un quelconque sous-entendu. Le temps de s’installer et j’essayai d’entrer dans le vif du sujet de la manière me semblant la plus appropriée. Si ce n’est que, pour le coup, je me sentis comme un petit débutant, comme un petit nouveau dans un monde immense, gigantesque, où s’échelonnaient des talents se donnant corps et âmes à la réalisation de leur passion de toujours. Le torse courbé vers l’avant, les mains jointes l’une à l’autre, ma tête opinais lentement du chef pendant que je l’écoutais avec attention. A nouveau, autant que je sois franc et que je joue carte sur table. Même si son expérience me mettait mal à l’aise pour le coup. « Bon, je vais pas te le cacher, personnellement, ça ne fait pas très longtemps que je me suis mis sérieusement à la réalisation. Oui, c’est un exercice que je faisais quand j’étais ado’ mais bon, parfois la vie de famille, et les parents… Enfin, c’est un domaine où j’ai toujours voulu me lancer, faire mes preuves et mes expériences. Donc, je peux pas dire que j’ai plusieurs années de pratique dans les pattes mais, sache en tout cas que j’en veux. Autrement dit, je veux pas que tu penses que je suis le newbie qui va jeter l’éponge demain ou se contenter d’un travail merdique et baclé. Car c’est bien ce que je veux éviter par-dessus tout ! » Lui expliquais-je calmement pendant que je prenais sa tablette entre les mains. J’avoue que cela me faisait plaisir et me rassurais quant à son côté ‘professionnel’. Elle n’était pas venue les mains vides, j’appréciais la démarche. « Enfin, voyons donc ça ! » Lui souriais-je, la laissant me guider pour enclencher les vidéos sélectionnées et que je commence à faire ma petite étude observatoire !

Faire découvrir de nouvelles choses, voilà bien quelque chose que Keenan partageait avec Mallory ! La jolie Eliot n’était pas une fervente partisane des travaux pépères et sans challenge… il fallait que son intérêt soit sans arrêt stimulé pour qu’elle poursuive dans une démarche en s’y jetant corps et âme. Il allait sans dire qu’en se présentant à ce petit « entretien d’embauche », car il s’agissait bien cela en vue de créer leur partenariat, Mallo avait l’idée bien arrêtée de se donner à fond dans le projet désiré par le jeune Winthrop. Hors de question de salir l’esprit même de sa confrérie en prenant sa tâche par-dessus la jambe, car dans l’entrefaite, elle salirait également son nom de famille, lui aussi synonyme d’excellence. C’était souvent dur à porter mais parfois cela possédait son utilité. Quoiqu’il en soit, Mallo n’hésita pas une seconde à lui offrir un sourire d’autant plus franc face au clin d’œil de son interlocuteur, bien loin de prendre la manœuvre comme une tentative de séduction bas de gamme mais bien une marque en vue de détendre l’atmosphère. Il ne fallait pas tout mélanger et ici, l’un comme l’autre partageait le même but : mener à bien un projet cinématographique tenant autant que possible la route. « Oh je vois… et bien sache que tu as pris l’entretien du bon angle, en tout cas de mon modeste point de vue. Inutile de faire de grandes formalités, c’est un premier contact. » Façon personnelle de la jolie anglaise que de lui faire comprendre : relax, on n’est pas dans une caméra cachée et je ne vais pas te hacher menu si tu dis une connerie. Mallo pouvait impressionner comme ça mais restait partisane des secondes chances. Elle en avait déjà eu besoin à de nombreuses reprises dans sa vie et ne se trouvait pas exempte de fautes ou assimilable à une personne parfaite. La perfection, quel ennui mortel… le défaut est stimulant. Le défaut pousse à l’amélioration, et ce fut sans doute pourquoi elle parut si amusée face à l’aveu de Keenan sur son prétendu manque d’expérience. Qu’il n’ait pas plusieurs années de pratique ne voulait pas dire qu’il se trouvait sans talent… « Je n’émets aucun jugement de valeur sur si peu d’informations, d’une part, et tu sais la plupart des grands réals ont commencé sans cours, sans tutoriels ou choseries de ce genre mais bien en testant diverses choses, caméra en main. L’occasion fait le larron comme dit l’autre… peut-être que je vais te montrer des choses mais toi aussi, c’est un partenariat tu sais ! Tu pourras quand même me dire ce que tu penses de mes montages, je ne crois pas que ça empêche la manœuvre » ajouta-t-elle, particulièrement encourageante.

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Le monde cinématographique, au même titre que celui de la réalisation, que cela aille autant du court métrage en passant par le clip ou le documentaire, il était indispensable de savoir faire preuve d’originalité et de nouveauté. De par les connaissances théoriques que j’avais déjà pu assimiler, je savais qu’il y avait des canevas de bas. Des codes implantés, et parfois imposés, qu’il fallait savoir respecter. Et, si on y allait à contre-courant, être capable d’en expliquer le choix mais, et d’autant plus, assurer tout de même la compréhension du public afin que l’histoire livrée, malgré les largesses et les tentatives d’originalité, soit comprise et cernée tel que le désire l’auteur et/ou le réalisateur. Ainsi donc, au niveau de la nouveauté et de l’originalité, je ne demandais que ça ! Et que Mallory semble chercher la même chose me mettait d’avantage à l’aise. Au moins, nous partions sur la même idée de base. Ou devrais-je dire les mêmes idées de base ? Il m’en faudrait plus pour que je le sache. Toutefois, ce que je ne devinais pas encore, c’était sans nul doute notre goût similaire pour le travail bien fait et la recherche de la perfection. Mon père m’a toujours habitué à l’excellence et à de la rigueur dans tout ce que j’entreprenais. Et j’en témoignais pour des domaines qui ne me passionnaient pas toujours. Alors oui, je n’ai pas peur de le dire : je visais l’excellence dans cette nouvelle entreprise ou, tout du moins, tenter de m’en rapprocher le plus possible ! Elle m’arracha un petit sourire de contentement, et me mettant un peu plus à l’aise. « Ca tombe bien, car je ne me sens jamais à l’aise pour commencer à faire salon de thé quand il est question de parler boulot ! » Souriais-je. Si elle cherchait à me mettre à l’aise, elle venait d’y parvenir dans une simplicité on ne peut plus efficace. Il était temps de se consacrer d’avantage à l’étude des vidéos qu’elle avait à me montrer. Le fait d’avoir une monteuse gonflait d’avantage mon énergie et mon empressement à pouvoir m’occuper de la réalisation que l’on m’avait commandé. Réaction on ne peut plus normale quand on y pense ! Une fois que les embûches s’affaissent et facilitent le chemin de votre progression, votre motivation ne s’en veut que plus grande encore ! « D’accord, message reçu cinq sur cinq, madame ! » Ponctuais-je à sa tirade qui, sincèrement, me fit extrêmement plaisir. Je n’avais pas une crise subite d’égo, non. Mais elle faisait preuve d’une logique qui ne dénigrait pas les petits ‘débutants’ comme moi. Sous un sourire remerciant son mini-monologue, je commençai à regarder les différentes vidéos qu’elle avait à m’offrir. Œil sur l’image, afin d’observer le traitement effectuer par la monteuse, enchainement des plans, structure et dynamisme de la vidéo avec, par pure curiosité personnelle, une petite attention ne pouvant se focaliser que sur la réalisation. C’est ce qui me fit d’ailleurs réagir à la troisième vidéo d’ailleurs ! « Autant je n’ai rien à redire sur les deux premières que celle-ci, personnellement hein, je trouve le traitement de l’image et des couleurs assez intéressants. Idem pour ce qui est des coupes que tu as faites mais, malheureusement, je trouve que ton montage souffre d’un scénario tout simplement, excuse-moi l’expression, merdique… Enfin, je ne sais pas combien de temps de travail ça t'as demandé mais, je ne sais pas, on sent que ton montage sauve les meubles en fait. Donc, au moins chapeau bas pour toi, sincèrement ! »

« Comment, tu n’aimes pas les salons de thé ? Déçue je suis ! » ironisa-t-elle bien volontiers car malheureusement, Mallory devait se rendre dans ce genre d’endroit très régulièrement pour maintenir réputation et relations. Que ne ferait-on pas pour contenter son paternel ! En tout cas mettait-elle de cœur à l’ouvrage, même si certaines discussions purement féminines l’ennuyaient à mourir et lui donnait l’impression qu’elles feraient dormir un insomniaque. En somme, cela n’avait rien à voir avec l’entretien dirigé par nul autre que Keenan. Même s’il n’était pas professionnel en la matière, disons qu’il allait à l’essentiel et que c’était ça, le plus important. Mallo n’avait pas besoin d’autre chose pour être rassurée quant au professionnalisme dont il ferait très certainement preuve si jamais ils venaient effectivement à travailler ensemble à l’avenir. Toutefois, non sans le laisser détailler chacun de ses montages en prenant tout le temps qu’il lui fallait pour se faire, elle fronça légèrement les sourcils face à ses critiques : bien loin de les prendre de la mauvaise façon, la jolie Eliot enregistrait plutôt les informations qu’il lui offrait sur un plateau pour mieux les détailler dans son esprit. « Tout dépend des réalisations que l’on me donne à monter. Je ne suis pas responsable de l’éventuelle qualité ou non qualité de celles-ci » se défendit-elle cependant, car Mallo ne pouvait pas créer de la qualité où il n’y en avait pas, mais par contre, sauver les meubles pour éviter que ce soit trop catastrophique, elle pouvait. A vrai dire, elle marchait avec de nombreux réalisateurs sans moyens quelconques, faisant avec les moyens du bord. Elle aimait la démarche et le talent de ces derniers, même si cela ne garantissait pas le résultat final. « Merci pour le compliment… quant au temps de travail, tout dépend des types de montages à effectuer, du nombre de vidéos à enchaîner, etc. En général je suis assez rapide. Disons qu’une fois que je commence, je me débrouille pour finir vite sans être interrompue. Mais je suis curieuse de faire au moins un essai avec l’une de tes réalisations… comme tu dis, un scénario est très important et je suppose que tu as un bon scénariste à ta botte ou qu’au contraire tu es bon scénariste toi-même ? Comment fonctionnes-tu exactement depuis que tu as commencé ? » Après tout, il était tout aussi légitime que Mallo se renseigne également sur le travail de fond de Keenan… cela l’intéressait sincèrement.