T. OLIVE BARNES ► Jamie Chung

« Mlle Barnes, le Dr Young est prêt à vous recevoir ! » A bah enfin, Olive attendait depuis maintenant une demie heure parce que le patient précèdent semblait vouloir ne pas vouloir arrêter de raconter sa vie et le psychologue n’avait pas voulu le couper, faisant alors patienter Olive qui n’avait strictement pas que ça à faire. C’est pourquoi elle était sur le point de se lever pour partir, n’ayant pas envie de perdre la moindre minute de plus pour parler à un parfait inconnu, même si c’était ses médecins qui lui avaient conseillés de parler avec un professionnel et ses parents avaient trouvés l’idée fantastique. Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour leur faire plaisir et pour leur convaincre qu’elle va bien, même si elle devait mentir pour cela à son nouveau psy. Entrant donc dans le cabinet du dit psy, celui-ci vint lui serrer la main, lui montrant le fauteuil où elle pouvait s’installer en prononçant « Thalia, asseyez-vous je vous en prie » Thalia, comme cela lui faisait remonter les souvenirs et pas des bons alors elle le reprit « Olive, juste Olive maintenant ! » Oui, en arrivant en Amérique et plus précisément à Harvard, elle avait inversé ses prénoms, une nouvelle vie était obligatoire pour qu’elle soit meilleure que la précédente. Le Dr Young lui parla de l’importance de leurs prochains rendez-vous compte tenu que ses parents lui avaient parlé au téléphone, restant constamment sur son dos malgré son âge, de son changement radical de comportement depuis quelques temps et qu’ils n’arrivaient plus à la reconnaitre. Olive qui avait décidé de ne pas parler de ses problèmes pour faire penser à tout le monde que tout allait bien dans le meilleur des mondes, décida de finalement être honnête en lâchant un « En même temps qui continuerait sa vie comme elle l’était en apprenant qu’il lui restait seulement quelques années à vivre ? Les médecins sont formels, si les traitements ne fonctionnent pas, mon temps est compté. Je ne vois pas les raisons qui me pousseraient à continuer à être la fille parfaite et coincée… » Oui, depuis qu’elle savait qu’elle avait une maladie de cœur assez grave, elle avait pris la décision de prendre sa vie en main, pour les moments qui lui restaient. Depuis son arrivé à Harvard en fait, elle n’était plus la même que celle qu’elle était lorsqu’elle vivait en Irlande. Elle voulait bien continuer des études pour faire plaisir à ses parents et pour avoir des objectifs, même en court terme. Mais elle ne pouvait pas continuer à être celle qu’elle était avant. « Fille parfaite et coincée… C’est-à-dire ? » Levant les yeux au ciel, elle s’installa confortablement, si elle devait rester ici une heure, au moins ne pas se faire un mal de dos « Il suffit de taper sur Google si vous voulez savoir ce que ça veut dire… » Ca, elle n’aurait jamais pu le dire, il fallait qu’elle soit polie, qu’elle ne réponde pas « J’ai toujours dû être parfaite. Meilleure de ma classe, polie, toujours écouter les grandes personnes, faire passer l’école avant tout, ne pas faire la fête avec les gens de mon âge mais plutôt avec les amis de ma famille, rester vierge jusqu’au mariage… Je vais m’arrêter là car la liste est encore longue. Du coup, je me suis sentie seule, mes camarades de classe se fichaient de moi, j’étais rejetée car je n’agissais pas comme eux et ils ne supportaient pas que je sois toujours la meilleure de ma promotion. Je n’avais pas le moindre ami car ils me faisaient vivre un enfer, mais j’ai dû continuer de sourire et ne pas me plaindre en rentrant à la maison même si je sais que mes parents ont bien vu que je n’étais pas heureuse… mais bon c’était comme, ça il fallait que je fasse avec. Ma famille était très conservatrice et même si je ne renierais jamais mes origines, j’en ai beaucoup souffert alors sachant que ma vie est comptée désormais, je veux vivre comme toute les personnes de mon âge. » C’est pourquoi elle avait commencé les fêtes, l’alcool et avait consommé quelques drogues mais cela ne lui plaisait pas alors elle avait arrêté. Elle s’en fichait du regard des autres et faisait ce qu’elle voulait même si elle n’écoutait plus vraiment ses parents, une nouvelle. Et puis, elle avait connu les plaisir corporelles et autant dire qu’elle ne pouvait pas continuer à dire qu’il fallait rester « pur » jusqu’au mariage. Surtout que désormais, fini les petits amis qui étaient les enfants des amis à ses parents puisqu’ils étaient les seuls à la comprendre. Elle essaye aujourd’hui tout ce qu’elle ne pourra pas faire bientôt. Sa dernière nouvelle expérience ? Les femmes. C’était totalement différents d’avec les hommes mais toujours aussi excitant. C’est lorsqu’elle est totalement nus contre quelqu’un qu’elle se sent totalement vivre, pas de traitement à prendre, pas de médecin, juste du plaisir à prendre. Bien sûr, parfois elle agissait comme avant, puisque c’est tout nouveau, mais au moins, elle se sent libre et sait que si elle devait mourir demain, elle n’aurait pas le moindre regret… A par peut-être un, de ne pas avoir commencé sa vie comme maintenant plus tôt. « Les gens sont au courant pour votre maladie ? » Demanda-t-il, après quelques autres paroles dont elle n’avait pas écouté, pensant à ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa soirée pour qu’elle soit inoubliable. « A Cork, ils étaient au courant après que le prof de sport ait fait une gaffe quand tout le monde demandait pourquoi moi j’avais le droit de ne pas faire beaucoup d’effort. Ici, non, je ne compte pas le dire. De toute façon je ne veux m’attacher à personne, je ne veux pas que les gens souffrent lors de ma mort… Mes parents, c’est déjà suffisant selon moi… » Elle s’en voulait, elle ne voulait pas que ses parents souffrent pour elle, mais elle savait qu’elle n’y pouvait rien, quoi qu’elle faisait… Alors comment va être sa vie ? Comment vont réagir les gens s’ils l’apprennent ? Affaire à suivre…