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Kassiopéa & Noé

Et merde. Cela faisait dix minutes qu'il s'acharnait à trouver un peu de réseau pour avoir Internet sur son pc, mais rien. Tout ça pour envoyer un foutu document pour un devoir. Lui qui était du genre calme et posé d'habitude, faut dire que quand ça touchait ses affaires, ses études, … il perdait facilement son calme et sa patience légendaire, surtout en fin de journée. Tant pis ! Il referma l'écran de son ordinateur portable qu'il enfourna raidement dans son sac avant de son petit coin sur la marche de l'escalier dans le Hall principal et de partir pour la salle informatique. Ce n'était que l'histoire de cinq minutes. Il poussa la porte de la salle, et balaya la pièce du regard à la recherche de la place libre idéale. Allez savoir pourquoi, même s'il ne restait pas là longtemps, il fallait qu'il trouve la meilleure place, perfectionniste qu'il est. Bref, il se dirigea du côté des fenêtres et avança dans les rangées jusque s'arrêter devant un poste libre. Il tira la chaise et c'est à ce moment là qu'il se rends compte que la personne d'à côté, il la connaissait. Kassiopéa. Dunster. La fille qu'il trouvait un peu bizarre. « Hey ! » Loin de se démonter, il prend place à côté et commence à bouger la souris pour enlever le mode 'veille' de l'ordinateur. Après tout, s'il voulait comprendre ce qu'elle lui reprochait exactement, c'était l'occasion ou jamais de savoir. « Bonne journée ? » fit-il l'air de rien. Il regretta bien vite de ne pas avoir plus réflechi avant de parler. Bonne journée ? Non mais il avait envie de se taillader les veines là. Au final, elle devait le trouver lui aussi bizarre.

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L'écran me donnait mal à la tête. Ca devait déjà faire un peu plus d'une heure que je pianotais sur le clavier de l'ordinateur pour dactylographier ce fichu texte. Je venais justement de terminer les cours, et j'en profitais pour prendre de l'avance dans ce travail que je devais rendre dans deux jours. Je n'avais trouvé rien de mieux à faire que d'aller dans la salle informatique, de m'approprier un ordinateur et commencer à jouer mon rôle d'élève studieuse. J'aimais bien prendre de l'avance, pour ne pas être prise au dépourvue la veille et passer toute ma journée dessus. Au moins, avec cette méthode, je pouvais trouver du temps pour moi sans problème. Cependant, je n'étais pas vraiment une adepte de l'informatique. Je préférais largement la bonne vieille méthode qui se rapportait à écrire de ma propre main. Mais je n'avais pas le choix cette fois-ci, et c'était écrit noir sur blanc que le document devait être rendu imprimé et pas autrement. C'était une consigne que je ne pouvais ne pas respecter, au risque de voir le prof me soustraire d'un point en moins. J'étais cependant complètement concentrée dans ce travail. Je ne faisais même pas attention à ce qu'il se passait autour de moi. C'est comme si j'étais seule, décidée à terminer de tout réécrire. “Hey! Bonne journée?” Une voix que je connaissais me sortit pourtant de ma petite bulle. Je stoppais net mon occupation, tournant la tête sur le côté pour voir qui me parlait. C'était Noé qui me saluait tout bonnement. J'arquais un sourcil, étonnée qu'il me parle. “Qu'est-ce que tu me veux?” Je n'étais pas très tendre dans ma première parole alors qu'il pensait surement bien faire. Je me demandais juste ce qui l'amenait à me parler soudainement.

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C'était la roulette russe avec elle : une fois ca allait bien, puis l'autre fois non. Savoir sur quel pied danser avec Kassiopéa était impossible pour lui. Ca en était énervant parfois, mais il fallait avouer qu'au fond, il se plaisait à chercher à savoir pourquoi. Cette histoire à dormir debout l'intriguait au plus au point. « Qu'est-ce que tu me veux? » BAM ! Bah on pouvait dire qu'il était tombé sur le mauvais jour. Rentente ta chance plus tard Noé ! « Ohla tout doux.. » fit-il en levant les deux mains comme pour apaiser les tensions, montrer qu'il n'était pas là pour l'embêter. M'enfin... « Je voulais simplement être poli. Tu sais ? Politesse, tout ça .. » fit-il fronçant légèrement les sourcils. Ca te parle peut-être ? Celle-là il se gardait bien de la sortir pour ne pas envenimer la situation. C'est vrai que parfois, il fonçait dans le tas, qu'il s'amusait un peu du fait qu'elle ne semblait pas trop trop l'apprécier, mais il ne cherchait pas les tensions non plus. Il baissa les mains pour rapprocher le clavier vers lui, puis reporta son regard vers la jeune femme. Au final, elle n'avait toujours pas répondu, mais à en juger à son visage fatigué, ca ne devait pas être la joie. « Alors comment tu vas ? » insistait-il, lâchant un instant l'écran de l'ordinateur pour se consacrer entièrement à la réponse qu'elle allait lui donner, ou pas.

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Ce n'était pas trop ma journée aujourd'hui. J'étais à cran, particulièrement fatiguée de ces derniers jours. Je passais nuits et jours à revoir mes cours, pour être sûr de ne rien manquer, de ne rien oublier et de réussir cette fichue partielle qui m'attendait dans deux semaines. Je n'avais aucunement choisi l'option la plus facile. Choisir la médecine comme étude, c'est être prêt à consacrer des journées entières la tête plongée dans le bouquin en mettant sa vie sociale en attente. C'était à mes risques et périls. Ca s'entendait tout de suite que je n'étais pas vraiment de bonne humeur. Il m'avait saluer gentiment pendant que moi je lui grognais dessus. J'avais détacher mon regard de l'écran, juste le temps de l'agresser en quelques mots et de ne même plus lui apporter mon attention. “Ohla tout doux... Je voulais simplement être poli. Tu sais ? Politesse, tout ça...” Il levait les mains, signe qu'il n'était pas là pour chercher la misère. Je ne répondais pas tout de suite, le regard toujours fixé sur l'ordinateur alors que je continuais à pianoter comme s'il n'était pas là. “Alors comment tu vas ?” Il était insistant et avait du cran d'oser me déranger une nouvelle fois. Je poussais alors le clavier de l'ordinateur et tournait la tête vers lui. Je soupirai légèrement, décidant de lui laisser sa chance de me parler sans que je lui montre mes crocs. “J'suis désolée pour mal t'avoir parler.” Lui dis-je en lui faisant un sourire attendrissant en coin des lèvres. “Je suis au bord de l'explosion et toi?” Ma tête allait explosé. La fatigue me rendait de mauvais poil.

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Il allait devoir y aller subtilement pour arriver à une conversation décente avec Kassiopéa. Elle ne lui rendait pas la tâche facile. Elle ne semblait pas avoir très envie de parler, ou alors de lui parler à lui, mais il ne comptait pas lâcher l'affaire. Ce n'était absolument pas son genre.Un long soupir brisa le silence tandis qu'elle repoussait le clavier de l'ordinateur qu'elle occupait. Cela signifiait qu'elle finissait par céder et accepter de lui parler ? «J'suis désolée pour mal t'avoir parler. » Un sourire discret étira légèrement ses lèvres. A cause de sa réponse, ou bien juste le fait déjà d'en avoir obtenu une, il n'en savait trop rien. C'était déjà une petite victoire pour Noé, mais il restait tout de même sur ses gardes. Il haussa doucement les épaules pour signifier que c'était déjà oublier pour lui. Il n'était pas du genre rancunier pour si peu le jeune homme. « Je suis au bord de l'explosion et toi? » Oh ça, il n'en doutait pas. Au vu de sa petite mine, il voulait bien la croire quand elle disait être au bord de l'explosion. D'ailleurs, ce devait être pour ça qu'elle s'était montrée quelque peu agressive au début.« Moi ça va pour le moment. Je suis plutôt zen... » répond-t-il simplement, en usant de la souris pour ouvrir une page internet. Oui pour le moment. Parce que ce n'était pas toujours le cas. Surtout pour un mec à fond dans ses études. Heureusement que certains étaient là pour lui afin qu'il décroche un peu de temps en temps. « Qu'est ce que tu fais de si important pour être au bord de l'explosion ? »

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Pauvre de lui, il n'avait rien fait de mal qu'à sa première parole je lui avais montré mes crocs. Je n'étais pas très sympathique avec lui. Autant je pouvais lui froncer les sourcils que de lui sourire. Je ne savais pas trop comment je devais agir avec lui. Il avait tout de même fait du mal à ma meilleure amie et je n'aimais pas trop que l'on touche à mes proches. Pourtant je n'avais rien à lui reprocher de personnel et je ne le connaissais pas plus que ça. Je décidais alors de lui laisser sa chance aujourd'hui. Ca ne servirait à rien que je sois désagréable avec lui alors qu'il tentait simplement de discuter une simple conversation inoffensive. “Moi ça va pour le moment. Je suis plutôt zen... ” J'aurais bien voulu être zen aussi en ce moment-même. Mais j'avais plus l'impression d'être au bord de l'explosion qu'autre chose. “Qu'est ce que tu fais de si important pour être au bord de l'explosion ?” J'avais stoppé toute occupation, me concentrant un peu plus sur lui. J'en profitais pour faire une pause et reposer mes yeux de cette lumière d'ordinateur. Ma tête commençait à en prendre un coup. “Disons que je dois retaper un travail et que les ordinateurs et moi, ça fait deux.” Je n'avais jamais trop aimé ces machines. J'aimais la technologie, mais rester trop longtemps devant un écran le donnait mal à la tête. “Et puis j'suis assez fatiguée.” Le préciser ne servait surement à rien. Je n'osais voir les marques de fatigues qui se formaient un peu plus sur mon visage. J'avais besoin de dormir.

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