Tu supportais pas ces séances chez le psy, c’était bien parce que la psy était canon que t’accepter d’y aller pour tes parents. Mais combien de fois t’avais enfreint les règles, combien de fois tu les avais poussé à bout, comment pouvaient-ils encore t’aimer ? Parce que t’étais leur seul fils vivant qu’ils leur restaient. Oui, parce que fut un temps, vous aviez été deux. Deux frères, deux copies conformes, deux jumeaux partageant le même sang, les mêmes gènes. Aidan. Ton frère, vous êtes nés le même jour, à cinq minutes d’intervalle, vous aviez grandi depuis toujours ensemble. Les deux petits monstres de la famille Katrya-Moore. Ton père, célèbre ambassadeur américain qui représentait son pays en Croatie a rencontré ta mère, jeune héritière d’une grande fortune Croate, les Katrya. T’as toujours grandi dans le luxe, dans ce monde mondain. Enfant tu te rendais pas encore compte de toute l’hypocrisie qui pouvait régnait dans ce monde sélectif. En grandissant tu t’étais rendu compte de la chance d’être née dans une famille aisée où tu manquais de rien. Mais au fur et à mesure du temps, tu te rendais compte des nombreuses failles, des nombreux défauts de cette élite, de cette prison dorée. Car certes, tu avais tout ce que veux en un claquement de doigts, toi et ton frère vivaient aux petits soins de tes nombreux domestiques, t’aimais même en profiter un peu trop, les rendre fou lorsque tu étais gamin. Grace à ce luxe environnement, t’as eu le droit à la plus prestigieuse des éducations, tu t’es même découvert une passion pour les sport nautiques. Malgré le fait que tu voyais peu ton père, il t’avait transmis cette passion pour la navigation, la voile précisément. Tu as passé ton enfance un Dubrovnik, tu as toujours vécu auprès de l’eau, tu avais le pied marin depuis ton plus jeune âge. Tout comme ton frère. Lui et toi en plus de ça étaient des grands nageurs. Vous aviez participé à de nombreuses compétitions jusqu’à atteindre un haut niveau. Tu te rappelle de cette belle époque où était tellement plus simple, plus facile. Elle te manque tellement ce temps avant que tu ne descendes en enfer, que tu bousille ta vie. Avant que tu ne perdes ton frère, ton jumeau, ta moitié.
Comment allez vous aujourd’hui Adam, mieux ? te demande la psy d’Harvard, te sortant de tes pensées. T’était arrivé ici depuis deux ans, grâce à une bourse que t’avais obtenu grâce à tes talents d’athlète. Mais t’étais franchement dérangé dans ton cerveau, la perte de ton frère était toujours un grand fardeau pour toi, un énorme poids, qui avait aggravé tes défauts en toi. Cette carapace de bad boy que tu t’étais construite, autant à séduire ou embêter les jeunes demoiselles qui croisaient ton chemin. Et toujours et éternellement en train de faire la fête, boire et fumer des joins ce qui empirait ta situation. Mais tu t’en foutais, t’ étais assez fort en natation pour assurer ta place ici et papa et maman étaient là pour te donner un coup de pouce.
Ce jour n’était pas un jour anodin comme les autres. Cela faisait huit ans, jour pour jour que tu vivais sans ton frère. Sa mort tragique te pesait toujours sur la conscience
Hm… j’ai connu des jours meilleurs Mlle Peelsberbee… tu lui réponds en soupirant légèrement et en haussant les épaules. Tu te rappellerais toujours de cette soirée qui avait mal tournée. Toi et ton jumeau avait encore trop bu, trop fait la fête. Vous vous étiez amusés à draguer des filles comme à votre habitude. Mais votre folie avait dépassé votre raison, pour avoir ces filles-là dans votre poche, vous aviez décidé de vous improviser une virée en mer en volant le bateau familial. Mais votre bêtise vous a vite rattrapé. Il y avait du vent, beaucoup trop de vent ce soir-là, tu avais perdu le contrôle du bateau avant qu’il ne se reverse. La tempête faisait rage. Tu as cru que tu n’en ressortirais jamais vivant. T’avais même perdu conscience, croyant être mort. Des heures plus tard, tu ne sais pas combien de temps exactement, tu t’étais réveillé avec une affreuse douleur qui te tiraillait. Pas seulement physique mais aussi moral. Tu ressentais, t’as le présentement que t’avait vraiment perdu quelque d’important. Tu le sentais, tu le saivais. C’est-là, qu’on vient t’annoncer que ton frère, Aidan n’avait pas survécu. Tu penses bien.. nan t’en es certain, c’était la seule fois de ta vie que t’avais pleuré pour quelqu’un car ton jumeau, c’était ta moitié, ton inséparable. Vous aviez tellement vécu ensemble. Que vivre sans lui te semblait un enfer, t’avais sa mort sur la conscience. Pour toujours. Tes parents t’avait puni et avais décidé de t’envoyer à l’internat dans l’espoir de te rééduquer. C’était alors à l’âge de seize ans que tu te retrouvais dans ce lycée privée de Zagreb. T’en voulais au monde entier. T’aimais personne. T’avais perdu ton frère. T’avais l’impression que tes parents ne t’aimaient plus comme avant. Tu t’étais construit cette carapace de chieur de service, de coureur de jupons. Tu t’en rappelais comme si c’était hier. Toutes les filles étaient dingues de toi. T’arrivais même plus à calculer les nombres d’entre elles qui avaient fini dans ton lit. Sauf une… oui Grace. Grace Alayna. Tu te rappelles encore d’elle, de son visage angélique. Elle te semblait tellement innocente que tu n’avais osé la toucher. Peut-être par respect. Ou peut-être pour autre chose… mais t’étais pas dupe, t’étais conscient qu’elle était dingue de toi. Alors t’aimais la taquiner avec ça, la pousser à bout pour voir jusqu’à où elle pouvait aller. T’aimais jouer avec ces jolies créatures. T’aimais jouer avec cette jolie créature. Tu t’en foutais à présent de la vie et de ce qu’on pouvait penser de toi. La perte de ton jumeau t’avais complètement détruit. Qui pourrais te réparer à présent ? tu ne sais pas. T’avais fini enfin tes deux années d’internat et tout ce que tu avais connu là-bas disparu aussi vite qu’il était arrivé. Même cette si jolie Alayna qui t’avais servi de distraction.
Adam t’es avec moi ? Mlle Peelsberbee te sort encore de tes rêveries. Tu savais où elle voulait en venir. Ton frère. T’avais pas envie de parler de ça. Pas maintenant
J’ai pas envie d’en parler maintenant tu lui réponds froidement. Ouais t’aimais te montrer insolant. C’était ton quotidien. Puis te repensa à ce matin où t’avais cru revoir quelqu’un de ton passé que tu pensais disparu à jamais. T’avais cru revoir cette chevelure blonde, ce petit minois, cette Alayna. Un sourire née au coin de tes lèvres et tu lances alors à la psy pour changer de sujet comme tu savais si bien faire
Dites-moi, vous croyez aux revenants dans votre vie ? Aux vieux démons du passé qui peuvent la changer ?