Shame on me pv BLAKE :D

Bizarre soit-il j’avais trouvé l’activité parfaite pour évacuer toute la pression que je me mettais depuis mon retour des urgences. Le ménage. Une activité qui pouvait paraître facilement chiante. Aujourd’hui elle m’aidait à prendre du recul et à ne pas penser. Tout ceci était en totale contradiction avec mon nouveau rang de cabot. Depuis que j’étais rentrée, mes journées se ressemblaient beaucoup. Nous étions mercredi, je n’avais pas été à mon cours de la mâtiné et j’avais finalement préféré allez dans mon appartement. « Bon allez au boulot Stevensen » dis-je motivé. Je pris un chiffon et commençais à nettoyer les recoins de l’appartement. Cela faisait bien une heure que j’étais en train d’astiquer les meubles lorsque quelqu’un sonna. Je fronçais des yeux et ouvris la porte. Ma mère. « Tu plaisantes . Maintenant tu vas venir jusqu’à mon appartement . Je n'ai pas envie de te parler alors tu sais quoi dégage ! » dis-je en lui claquant la porte au nez. Je ne lui avais pas laissé le temps d’en placer une. Finalement je ne souhaitais pas entendre sa voix. Je ne souhaitais même pas voir son visage. Quelques minutes plus tard, j’entendis une nouvelle fois la sonnette. Énervé, j’ouvris la porte rapidement prête à répondre lorsque je vis Blake. Je me mis à souffler et je laissais ma tête tombée lourdement en arrière. « J’ai cru que c'était ma mère » dis-je en faisant une grimace. « Entre va y » dis-je avec un petit sourire.

« J’ai cru que c'était ma mère » de toute évidence, tout n’était pas tout rose dans la vie d’Elie en ce moment. Et puis si cela avait été le cas, cela aurait été beaucoup moins marrant. La vie se doit d’être pimentée, le problème c’est que parfois elle l’est un peu trop… Blake était venu parler de ses retrouvailles avec Grace, il était presque automatiquement venu ici.] « Entre va y » Blake sourit et rigola. La grimace de son amie ne présageait rien de bon, de toute évidence, elle n’était pas en bonne relation avec sa mère. « Vu ta tête quand tu as ouvert la porte, je suis ravi de ne pas être ta moman » il avait mis une petite intention sur le mot « maman » qui faisait enfantin. Blake entra dans l’antre de la jolie blonde et se senti déjà à son aise. Depuis leur rencontre, Blake était littéralement tombé en amitié de cette fille. Genre comme on tombe amoureux mais là c’était un coup de foudre amical. Il vit le chiffon, il comprit. « Oh. Grand nettoyage ? J’en conclus donc que tu as encore réussi à mettre ta vie en vrac » il sourit, il aimait la taquiner mais au fond il l’aimait bien. C’était son Elie, et il tenait à elle.  Et les problèmes de parents, Blake en connaissait aussi. Elie haïssait sa mère presque autant qu’il haïssait son père. Et au moins lui, il n’aurait absolument aucune chance de le voir sonner à sa porte. Il sourit donc à la jeune femme, et lui fait ses petits yeux charmeurs qu’il employait pendant leurs grandes confessions.

Il était rare que je fasse rentrer quelqu'un dans ma vie aussi facilement. La confiance était d’après moi un cadeau qui se m’héritait. Blake était devenu quelqu’un d’important. Un pilier que je ne soupçonnais pas il y a un mois de cela. Nous nous étions très rapidement rapproché. Sa présence m’apaisait et me rassurait. « Vu ta tête quand tu as ouvert la porte, je suis ravi de ne pas être ta moman » j’affichais un petit sourire et me mis finalement à rire. Je ne faisais aucun effort pour arranger la situation. Son absence avait été trop longue. Je ne voulais pas d’elle dans ma vie. « Je te le fais pas dire… et heureusement que tu ne l’es pas Miller sinon tu n’aurais même pas franchi le seuil de cette porte » dis-je sincèrement. Peu de personnes étaient au courant de son retour. Je ne voulais affoler personne pas même Maxym, ma meilleure amie. Parler de ma vie privée n’était pas chose facile. Mon regard s’adoucissait. J’étais contente de le voir ici. « Oh. Grand nettoyage ? J’en conclus donc que tu as encore réussi à mettre ta vie en vrac » Blake était très bon en déduction. J’affichais un sourire suivit d’une petite moue. Je m’approchais de lui et finis par aller dans ses bras. Un peu de tendresse se révélait être très réconfortante. Mes mains enroulèrent le corps de Blake et ma tête se posa sur son épaule. « Tu es très fort Miller » dis-je en souriant et en le resserrant mon étreinte. « Surtout rappelle-moi de te prendre avec moi si un jour je vais à Vegas. Si tu es aussi bon aux jeux, tu pourrais me faire gagner de l’argent » dis-je en relevant la tête et en faisais un petit sourire. Je rigolais bien sûr et finalement je me mis à soupirer : « Je réfléchis trop Miller, je crois que ma tête va exploser tellement c’est horrible » dis-je en serrant les dents.

Elie lui montra son plus beau sourire. Cette fille était magnifique et son sourire était à faire tomber plus d’un. Elle se rapprocha de lui, et il lui ouvrit les bras pour qu’elle puisse venir se blottir contre lui. Il sentit l’odeur de ses cheveux et ses deux mains dans son dos. Il ferma les yeux quelques instants, c’était toujours bon d’avoir et de donner de l’affection. « Tu es très fort Miller » un sourire se dessina sur son visage, qu’elle ne put voir dans l’étreinte si réconfortante. « Surtout rappelle-moi de te prendre avec moi si un jour je vais à Vegas. Si tu es aussi bon aux jeux, tu pourrais me faire gagner de l’argent » elle leva la tête, elle était un peu plus petite que lui. Il rigola en chœur avec ses rires à elle. Remarqua heureux au jeu malheureux en amour, si le dicton était vrai, peut-être qu’il pourrait gagner le gros lot, en plus Elie attirerait tous les regards. « Je réfléchis trop Miller, je crois que ma tête va exploser tellement c’est horrible ». Il posa ses mains sur les bras de la jeune femme. Et pour essayer de la faire un peu rire, parce que c’était toujours le meilleur atout qu’il avait dans sa manche « je te l’interdis, j’ai encore besoin de ce cerveau pour me prodiguer des conseils » il rigola et puis devint sérieux à nouveau. « Non plus sérieusement. Faut réellement pas que tu réfléchisses trop ainsi. Parfois les gens sont juste cons c’est tout » il sourit. Surtout qu’Elie avait le don pour tomber sur des mauvaises personnes.

Les bras réconfortants de Blake m’apaisaient beaucoup. Le désespoir ne me ressemblait pas. Avec Blake, je ne cachais pas derrière ma carapace. Je laissais apparaitre mais quelques faiblesses. De nombreuses choses n’allaient plus dans ma vie et j’en étais perturbée. Je me mis à rire après ma dernière remarque. « Heureusement que tu sens bon » dis-je avec un sourire. En plus d’être réconfortante, cette étreinte était appréciable. Le jeune Quincy posa ses mains sur mes bras et me regarda. « Je te l’interdis, j’ai encore besoin de ce cerveau pour me prodiguer des conseils » j’affichais un grand sourire presque fier de cette remarque. Je me mis à rire et lui fis : « avoue que tu serais perdu sans mes conseils hein Miller » dis-je avec un petit sourire au coin avant de grimacer. Le jeune blondinet devint un peu plus sérieux. « Non plus sérieusement. Faut réellement pas que tu réfléchisses trop ainsi. Parfois les gens sont justes cons c’est tout » j’affichais une petite grimace. Il n’avait peut-être pas tort. Ma mère était conne, Aidan était con. Et l’histoire s’arrêtait ici. Malheureusement pour moi, j'en étais peu convaincu… « Ça me ressemble tellement pas tout ça… je me prends la tête alors que je déteste ça. » dis-je en grimaçant. Je le regardais dans les yeux et finis par lui dire : « Pourquoi on ne parlerait pas de toi Miller ? Parce que moi je suis une cause perdue je t’assure » dis-je en souriant.

« Avoue que tu serais perdu sans mes conseils hein Miller » il rigola, effectivement il serait absolument, irrévocablement, et définitivement perdue sans elle. C’était sa petite blonde, sa petite Elie, sa petite Cabot… « Ça me ressemble tellement pas tout ça… je me prends la tête alors que je déteste ça. Pourquoi on ne parlerait pas de toi Miller ? Parce que moi je suis une cause perdue je t’assure » Il sourit, elle n’était pas une cause perdue, c’était les autres qui s’acharnaient sur elle. Bon, les histoires de garçons, il pouvait toujours aller donner une petite leçon au dit garçon, bon il aurait été capable mais savait qu’Elie ne voudrait pas qu’il le fasse. Les histoires de famille c’était toujours autre chose… elle essayait de changer de sujet, c’était sûrement un de plus gros problèmes d’Elie, elle prenait tout sur elle, elle stocké tout dans son cœur, dans son cerveau, essayer de ne rien dire, ne pas se plaindre, c’était tout à son honneur. Mais c’était surtout mauvais. C’était comme ça qu’elle était arrivée dans ce bar à tout déballer à un parfait inconnu blond. Il sourit, avec un regard de compassion, plutôt un regard fraternel, de protection, un regard qu’il n’offrait qu’à très peu de personne… Il fallait qu’elle en parle… Il bondit sur le canapé non loin de lui, se mis à l’aise et lui dit « Je te dis un de mes problèmes et tu me dis un de tes problèmes, donnant-donnant » affichant un mimique de jeu, de défi.