LEXI J. STARK ► maggie grace.

« Tu iras à Eliot House. » - « Hors de question, ma fille ira chez les Cabot, j'y suis allée, ma mère également, c'est là qu'elle doit être. » Les parents de Lexi pouvaient débattre pendant des heures entières sur ce sujet. Dans quelle maison irait-elle. Et bien sûr, Lexi n'avait pas son mot à dire alors que la principale concernée, c'était elle. Dans tous les cas, elle était sûre d'aller à Harvard. Elle n'avait pas spécialement envie, mais si elle n'y allait pas, elle serait la honte de la famille, tous des grands diplômés de l'université, elle n'avait pas d'autres choix que de suivre les traces de ses parents, qu'elle le veuille ou non. Ses parents, parlons-en. Ils avaient la sale manie de tout contrôler, y compris le moindre mouvement de Lexi. Jeune, ça ne lui posait pas tant de problèmes, au contraire, elle se sentait rassurée, cajolée, aimée. Mais adolescente, elle se sentait étouffée. Tu étudieras la droit, tu iras à Eliot House, plus tard, tu ouvriras un cabinet d'avocat dans cette rue, tu te marieras avec tel homme. Lexi n'avait aucune liberté. Elle devait être comme ses parents avaient prévu qu'elle soit, sinon, elle serait bête. « STOP ! » Cria-t-elle alors que ses parents venaient de décider à sa place, une fois de plus. Cette fois-ci, c'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase quand ils prévoyaient de la marier à un homme qu'elle ne connaissait même pas. Elle devait être avec seulement parce que ses parents étaient riches et parce qu'il était de très bonne famille. Lexi était déjà amoureuse, non pas d'un homme qui valait un milliard de dollars, mais un homme qu'elle aimait pour ce qu'il était et non pas pour ce qu'il avait. En effet, quand Lexi entra à Harvard, elle tomba amoureuse de Jules, qui lui était déjà à l'université depuis un an. C'était le coup de foudre, elle était dingue de lui et bien sûr, ses parents désapprouvaient cette relation.  Deux ans après leur rencontre, ils se fiancèrent. Tout était beau, tout était rose, rien ne laissait présager que Jules allait être arrêté pour meurtre, meurtre qu'il n'avait pas commis. « Jules Austen, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Collin Adams. » Abasourdie, Lexi ne savait plus quoi faire ni quoi répondre pour convaincre le FBI qu'il était innocent et qu'il n'avait rien à voir avec ce stupide meurtre de ce stupide Collin. « Lâchez-le ! Il n'a rien fait ! » Elle avait beau crier de toutes ses forces et se débattre autant qu'elle le pouvait, ça n'y changerait rien. « J'te sortirai de là Jules tu m'entends ?! J'te laisserai pas pourrir là-bas ! » Et elle partit, à contre-cœur, laissant l'homme de sa vie partir en prison pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. Depuis ce jour, Lexi s'est beaucoup rapprochée du frère de Jules, Tommi. Ils se connaissaient déjà auparavant mais n'avait jamais eu l'occasion de se connaître vraiment. Le fait de chercher ensemble un moyen de sortir Jules de prison les rapprocha et les souda, un peu trop même. Merde, Lexi était en train de tomber amoureuse de Tommi, le frère de son fiancé. Non, impossible, elle ne pouvait pas faire une chose comme ça à Jules, c'est seulement parce que Tommi ressemblait étrangement à son frère qu'elle est tombée sous son charme, en fait, c'est Jules qu'elle aime, ce n'est pas Tommi. Elle avait beau se répéter des millions de fois cette excuse dans sa tête, dès qu'elle revoyait le jeune homme, son cœur battait la chamade, exactement quand elle voyait Jules au début de leur relation. Et c'est la même chose du côté de Tommi. Alors, ils essaient de se voir le moins possible ou de mettre de côté cette attirance pour se concentrer sur la libération de Jules, mais Lexi n'y arrive pas. Elle ne peut pas arrêter de le voir, du jour au lendemain. Tommi est ce qui permet à Lexi de sourire, de rigoler, de prendre goût à la vie, elle a besoin de lui comme un humain a besoin d'oxygène. Un jour, Lexi finira par craquer, elle le sait, elle n'a jamais eu beaucoup de volonté pour résister à quelque chose qui lui plaisait, mais par respect pour son fiancé en prison, elle lutte. Sûrement la lutte la plus dure qu'elle n'ait jamais connu, même la lutte pour sortir Jules de prison lui semble moins rude.