« Vivre librement, s'exprimer librement, aimer librement. » ♣ KONYM

Maxym était sortie hier de quarantaine. Libre, si on oublie la liste effrayante de recommandations donnée par les médecins. Libre, plus libre qu'elle ne l'a jamais été. Tout ça, cet enfermement dans ce zoo, lui avait donné un nouveau regard sur les choses qui faisaient son quotidien. Ca sonne plutôt bien non ? Comme si tout était parfait. Si on oublie sa connerie de la veille, et le fait qu'elle se soit trouvée bien idiote face au sms de Konrad ce matin. Une fois son téléphone rechargé et allumé, c'était toute la détresse du mather qui la ramenait à la réalité. Oh, certes elle avait l'excuse de la mort rodant. Mais durant ces longues journées, la demoiselle s'était arrangée pour ne jamais se retrouver près de l'homme, se contentant de quelques regards pour veiller sur son état -alors que d'ordinaire, c'est dans ses bras qu'elle se serait trouvée. Trop d'Eliots, trop de représailles si on l'avait vu proche du camp ennemi. Depuis quand s'en préoccupait-elle ? Et si finalement ils s'étaient surestimés ? Qu'ils n'étaient pas capables de surmonter le fossé entre leurs maisons ? Enfin.. elle. Non, elle ne pouvait pas laisser ça arriver. Attrapant une veste, la bleue sortit en trombe de sa confrérie et se rendit à l'appartement de Konrad. Une fois devant la porte, légère hésitation. Max appréhendait, maintenant qu'elle était là. Évidemment la belle espérait qu'il ne lui en tienne pas rigueur, mais elle n'était pas complètement naïve. Toquant trois coups bref, elle espérait au moins qu'il lui ouvre. Au pire, elle camperait devant sa porte.