I don't believe it, this is a joke right? ◊ elexys

Sortant de la salle de danse, le temps était agréable et j'ai pu reprendre mes entraînements. Avec cette blessure, j'ai eu dû mal à me lancer une nouvelle fois, de peur que ça ne tire trop sur la cicatrice et pourtant j'ai sauté le pas. Pour me changer les idées et surtout décompressé, je suis passé à la Lowell House pour prendre une bonne douche et me changer. Ce soir, je voulais profiter et qui dit profiter, dit bar et alcool à volonté. Enfilant une robe, je n'y vais pas pour faire des rencontre, mais plutôt pour trouver un mec d'un soir, faut dire que depuis quelque temps je les enchaîne et puis ça me change d'avoir la tête de mon frère en pensé tout le temps. Prenant mes affaires, j'ai pris la direction du bar le plus proche. Peut-être que je vais boire une verre et rentrer. Après tout, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Arrivée au bar, je n'ai pas vraiment regardé autour de moi et pourtant j me suis assise au comptoir en demandant « Un cocktail maison s'il vous plait » je ne venais pas souvent dans cet endroit, mais j'aimais bien m'y rendre lorsque je voulais me retrouver seule et réfléchir.

Une soirée entre moi et encore moi. Si ce n'est pas pitoyable... Faut dire qu'aujourd'hui, c'est un jour spécial... Celui des amoureux, mais surtout celui de ma naissance. Oui, j'ai vingt ans et pourtant tout le monde l'a oublié... Faut croire que seule les vraies personnes sont toujours là et même si la personne que j'attendais le plus m'a complètement mise à la trappe et je parle bien de ce mec qui me sert de frère, j'ai eu l'agréable surprise de recevoir un message de ce mec qui depuis un moment ne me laisse pas indifférente. Faut dire qu'il à son caractère bien à lui et puis il me fait craquer tout simplement. « Merci » dis-je au serveur après avoir payé mon verre et avoir bu une gorgé dedans lorsqu'il me le donna. C'était ma façon de me souhaiter un joyeux anniversaire en quelque sorte. Reprenant plusieurs gorgées, j'avais cette folle envie de me fumer un joint, ce joint précieusement gardé dans mon manteau que j'ai pris avec ma boisson pour marcher vers la sortie que j'ai presque franchi... J'ai bien dis presque, car sur le coup, j'ai cru me voir dans une glace, enfin c'est une façon de parler et quand je me suis arrêté devant cette fille, un coup de massue... « Faut vraiment que j'arrête l'alcool » dis-je à moi-même avant de sortir du bar pour m'allumer ma clope.

L'air frais me faisait un bien fou et cette cigarette en bouche, ce premier contact, cette première inspiration lorsque j'ai pu sentir le soulagement que cette pauvre cigarette me faisait. Folle en voyant cette pauvre réplique de moi-même à l'intérieur de ce bar en sortant ? Non, c'était l'alcool. Il n'y avait pas d'autre explication. Je devenais trop dépendante de toute cette merde et pourtant je continuais à en prendre, je continuais à boire même si depuis quelques semaines j'ai réduis. Faut dire qu'une rencontre, une personne peut tout changer si on pense que c'est la bonne. Tirant une nouvelle fois sur cette fichu cigarette, je me posais contre le mur en regardant autour de moi avant que mon regard se pose sur cette silhouette, non, je ne rêvais pas. Cette silhouette, puis ce visage... Un miroir ? Peut-être sauf que je suis quand même bien plus jolie non ? Me passant une main dans les cheveux, je ne quittais pas cette personne du regard, peut-être qu'en sortant de l'ombre je me rendrais compte que j'hallucine.

feat les soeurs jumelles ✖ Malgré la sobriété d'Elexys et ses yeux verts baisés vers le sol, la brunette sentait le regard de sa soeur sur elle. Cela en devenait presque gênant et pesant. Mettant une nouvelle fois sa cigarette sur sa lèvre, elle prit une longue respiration afin d'inspirer et expirer la fumée en remettant une mèche de ses cheveux en place. Se mordant les lèvres, Elexys s'approche de Deidre en lui disant d'un ton normal, presque glacial qu'elle aurait cru. « Salut, tu dois pas être au courant de mon existence, je suis ta jumelle. Ouais, je sais c'est difficile à croire. Elexys. C'est comme ça qu'on m'appelle. Je crois qu'être venue te parler était une mauvaise idée. Ciao. » Dit-elle en se mordillant les lèvres et de jeter son mégot de cigarette par terre ainsi qu'écraser ce dernier tournant le dos à celle qui est censée être sa soeur pour partir dans le sens opposé de la Lowell.  

Mon regard ne changeait pas de direction, toujours posé sur cette jeune femme qui s'avançait vers moi et plus elle se rapprochait, plus je sentais mon estomac se contracter, une boule dans le ventre et ces quelques mots lancé en pleine figure m'arrivèrent comme l'effet d'une bombe. Sur le coup, je n'ai pas eu le temps de bien comprendre... Mais avait-elle dit jumelle ? C'était une blague pas vrai ? Terminant ma cigarette, je l'a regardais s'éloigner, mais elle se prenait pour qui en faite ? Arrivant comme une fleur, me sortant être ma jumelle et se casser comme si c'était normal ? Elle me connaissait pas mal. Écrasant ma clope, je l'ai très vite rattraper en m'arrêtant devant elle pour qu'elle s'arrête « Tu vas nulle part avant de me donner des explications » croisant les bras contre ma poitrine j'ai rajouté « Jumelle ? Tu sors ça d'où ? J'ai pas de soeur, j'ai qu'un frère et j'crois qu'on le saurait si j'étais pas venue seule non ? »

feat les soeurs jumelles ✖ Il fallait vraiment être aveugle pour ne pas dire qu'elles ne se ressemblent pas. Deidre est la parfaite copie d'Elexys et vice-versa. Comment on pouvait les différencier ? Par la taille et le look. En effet, l'ainée est plus grande deux ou trois centimètres de plus que la cadette.  Continuant son chemin voici que Bradford l'arrête dans sa course en demandant des explications. Il manquait plus que ça.  « D'où je sors ça ?? C'est simple, je suis allée voir celle qui m'a mise au monde et m'a abandonnée aussitôt après avoir accouchée à Londres. Enfin devrais-je dire nous plutôt. Un frère ?? Je crois que tu devrais te poser les bonnes questions sur ta famille !! Sors ta carte d'identité tu va voir qu'on est née dans le même lieu, hôpital, la même date à trois quatre minutes près. Tant pis, si tu ne veux pas me croire. Débrouille-toi toute seule. » Dit-elle en levant les bras au ciel, espérant presque qu'il se mette à pleuvoir pour pouvoir partir aussitôt.