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de nuit comme de jourfiche par ©century sexCe sont les mots qui lui manquaient le plus. Ce n'est pas comme-ci tu ne parlais pas beaucoup. Ce n'est pas comme-ci tu étais du genre à te taire. Mais, aujourd'hui, ce sont seulement les mots qui lui manquent. Helena ne sait pas si elle broie du noir, mais elle se plaint. Pour elle, pleurer dans le noir, c'est bien ça permet de réfléchir. Mais, maintenant,Lena n'y arrive plus. Elle fait quoi ? Ses yeux se ferment et elle prie, là comme ça... Elle crie vers quelque chose, quelqu'un...Dieu ? Sans aucun doute. Ca n'existe plus en fait "pleurer"...c'est un mot "banni", un mot pour les culs mous. Quand elle a envie de pleurer, elle pense à Cam, elle est folle dingue, mais qu'est-ce qu'elles se marrent ensemble. Elle pense à la tendresse d'Isa derrière ses airs froids. Lena pense à Noé et elle se dit, "mais qu'est-ce qu'il a ce type, pour être aussi coincé ?". Elle pense à Josh et elle se dit que la vie continue qu'il n y a pas besoin de pleurer. Plus besoin. Surtout si c'est inutile. Surtout, si ça ne change rien. Et pourtant ses lèvres se resserrent et là...Non...ô, non...,t'as les larmes qui coulent, non Lena ! Putain, faut que ça s'arrête, mais ça veut pas...c'est pas sérieux. T'as mal. Elle prend un coussin, le plus moche si possible, elle l'écrase sur son visage...son mascara va se répandre dessus. Au pire, ce n'est pas grave, elle l'échangera avec une autre coloc. On va croire que c'est un dessin, t'es une artiste, alors elle va te croire...T'es une manipulatrice, comme ils disent, tout le monde te croit... Elle se lève, faut sortir de là, faut qu'elle prenne l'air. Tu t'en fous de ce qu'il dit, il ne sait même pas ce que tu ressens, ce que tu es. Il s'en fout. Tu ne sais pas comment tu fais pour être aussi atteinte ses temps-ci. Tu prends en sensibilité. Tu t'attendais à quoi, qu'il te dise de rester ? Lena, reste...j'comprends pourquoi t'es partie...Je sais,...reste, parce que tu sais, je...je...MAIS ! Ce ne sont que des conneries, t'es plus le genre à croire les contes de fées. Elle sort de sa chambre, les jambes nonchalantes. La belle n'est pas sortie de toute la journée, alors ses jambes pèsent à force de rester allongées. Elle sautille, se dégourdit et à peine sortie de son trou, elle remarque une scène de ménage chez son voisin d'en face. Le coloc bizarre comme elle l'appelle. Lena s'arrête n'osant pas ouvrir sa porte complètement, elle l'observe via le trou de sa serrure... Une jeune femme sans doute de son âge le gifle, elle le traite de tous les noms notamment de gamin, d'immature. Et là, t'as l'impression de te voir quand tu es en colère, ça te fait rire hein ! Cette même colère qui dévoile ton manque de patience et en outre tes sentiments.
Et elle s'en va, l'incongrue, tu te sens rassuré et tu ouvres grandement ta porte... Il est là, fin, tu sens sa présence, son regard que tu évites un bon bout de temps. Il fait tard. Il fait sombre. T’essuie tes larmes, puis ton regard recroise le sien. Qu'est ce qu'il énerve avec ses airs de crétin, mais tu le sens, lui...Il n'est pas bête, il n'est pas manipulable. Il est seulement à l'ouest. Tu t'accoudes contre ta porte puis tu l'observes calmement en essuyant légèrement les larmes qui continuent de valser sur tes joues...c'est encore une fille frustrée que tu baises pas assez bien ?...tu casses le silence, Lena, t'es pas polie, tu ne le connais même pas. Mais, t'as l'habitude de le voir dans cet état, de voir les filles se plaindre et lui. Souvent, c'est parce qu'il ne les laissent jamais passer le seuil de sa chambre...pourquoi tu ne laisses jamais une fille rentrer chez toi ?...elle se rapproche du jeune homme doucement, le regard méfiant avant de dire..t'as peur qu'elles te violent, ou il te faut un passe spéciale? Elle a envie de rire, mais elle se retient.
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