La goutte d'eau qui fait déborder le vase... ♣ Nikolaï

Elle était épuisée en ce 5 Janvier 2014. Au bout du rouleau entre ses cours, ses engagements, ses entrainements. L’horreur. Son rêve ? Un bon gros dodo. Il est huit heures du soir quand elle quitte la patinoire. En chemin, elle achète un repas sur le pouce. Burger ou poulet bien vite avalé, potatoes expédié, sprite… presque terminé. Arrivant chez elle, la brune le finit, jette le verre carton dans la poubelle et monte se coucher. Oh oui, dormir. Ce sera trop bon. Entrant dans sa chambre, elle ne remarque rein d’anormal, trop crevé. Elle entre dans la salle de bain privée, se déshabille, enfile sa nuisette et retourne dans la chambre. Elle ouvre le lit pour dormir et se rend compte enfin qu’il est trempé. Au bout du rouleau vraiment, elle voit rouge.

«- PUTAIN NIKOLAÏ ! T’EN A D’AUTRE DES PLANS A LA CON COMME CELUI-LA ?».

Et elle se met à pleurer. S’en est trop.

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Allongé sur mon lit, je tapotais la couette avec mes doigts au ryhtme de la musique classique qui sortait de mes enceintes. Je méditais à ce que je pourrais bien faire comme blague à Elsy cette fois ci. Le dernier coup, elle avait été bien vache et je comptais bien faire au moins aussi fort. Pour trouver des idées, j'avais surfé un peu sur les vidéos du net. Hm, le seau d'eau en équilibre au dessus de la porte ? Pas mal mais un peu risqué au niveau de l'installation et ça risquerait qu'en mettre partout. J'aime l'embêter, mais j'aime pas passer 2 jours à faire le ménage. Ensuite ? Mettre du riz dans les draps ? Pas mal mais pareil, retrouver du riz pendant 2 semaines partout dans l'appart c'est bien sympa mais pas pour moi. Je me redressais alors, EUREKA, un petit mélange des deux. Pourquoi pas tremper son lit avec de l'eau ? Eheh, tout content de moi, me voila avec une bouteille d'eau, trempant le matelas délicatement pour ne pas en mettre partout et je reposais finalement la couette par dessus de manière à bien tout camoufler.
Le hurlement que j'entendu alors ce soir là, lorsqu'Elsy alla se coucher fut absolument formidable. J'avais bien réussis mon coup et j'étais plutôt fier. Je m'approchais alors et passa ma tête à la porte.
- Bah quoi ? Tu as toujours chaud après tes entraînements, je me disais que dormir tout en te rafraîchissant allait te faire du bien. dis-je en rigolant.

Mon sourire s'effaça lorsque je remarquais qu'elle pleurait réellement.
- Elsy ? ajoutais-je doucement

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"- Et tu te crois malin c'est ça ?" hoquette la demoiselle. Oui, elle pleurait vraiment. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. La jolie brune était tellement à cran ces derniers temps avec les jeux olympiques qui approchaient, ses cours, ses entraînements intensifs... Elle avait clairement besoin d'un peu de repos, besoin qu'on lui lâche la grappe, qu'on lui "foute la paix" pour parler avec moins de politesse. Hors le jeune homme venait de faire une énième blague. Une énième blague qui ne faisait pas du tout rire la patineuse olympique. Non, ça n'avait rien de drôle elle était fatiguée et maintenant que son lit était trempé, elle allait dormir où ? Elle en avait soudainement ras le bol. la coupe était pleine et archi pleine à vrai dire. La demoiselle était à fleur de peau et son taquin colocataire en faisait les frais ce soir. il arrivait que parfois la blague soit mal prise par l'un ou l'autre des deux jeunes gens. c'était le cas ce soir. Et comme d'ordinaire, quand ça n'allait pas, le blagueur allait se rattraper. Ou tout du moins essayer.

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Je m'approchais alors d'elle doucement. Je comprenais que cette fois, la blague n'était plus drôle. Il y a un temps à tout, et aujourd'hui, Elsy n'avait absolument pas besoin de ça. "Je suis désolé, je ne me doutais pas que tu étais autant à cran..." Je la pris alors dans mes bras pour la calmer. "J'aurai du être plus attentif et remarquer que tu avais besoin de repos. Va dormir dans mon lit, je vais m'occuper de changer tes draps et de secher ton matelas. Si tu veux, je peux aussi te préparer une soupe ?" J'étais rarement tendre comme ça mais je tenais beaucoup à Elsy et nos chamailleries étaient notre façon à nous de nous prouver notre amitié. Et comme dans toute amitié, il y a un jour où l'un des deux ne suit plus, et c'est à l'autre de ralentir. "Tu sais, je vais essayer d'arrêter mes blagues. Je ne te promet rien hein, c'est toi qui m'a rendu comme ça." Je fis un clin d'oeil et lui posais un baiser sur le front.

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Aujourd'hui la demoiselle n'a pas envie de rire, pas envie de subir les blagues de son ami. A quelques jours de son départ pour les jeune olympiques elle n'a pas la tête à cela. Vingt-trois jours, c'est le temps qui lui reste avant de décoller pour Sotchi où elle va passer un mois entier pour s’entraîner et passer ses épreuves. Trois semaine d'entrainement au village olympique avant de commencer sa compétition mais la jeune femme est la porte-drapeau de sa délégation ce qui fait donc que pour l'ouverture des jeux olympiques, elle doit être présente. La proposition subite du jeune homme est gentille et délicate. En même temps dès que l'un dépasse les bornes il sait toujours comment faire pour se faire pardonner par l'autre. "Oui je veux bien." Après tout elle ne va pas refuser de l'attention de la part du jeune homme. Et elle file rejoindre la chambre de l'homme en lançant de sa voix chantante. "N'oublie pas mon poulet..."

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Elsy accepta mon offre. Evidemment, le contraire m'aurait étonné, il serait idiot de refuser mon aide lorsque je la propose. Elsy parti donc vers ma chambre et moi vers la cuisine. Après avoir mis l'eau dans la casserole et en attendant qu'elle boue, je retirais les draps mouillés en me disant que ce coup ci, j'avais vraiment été bête. J'allumais ensuite le ventilateur électrique pres du lit en espérant faire secher un peu le matelas. S'il n'était pas sec avant que j'aille dormir, il me faudrait aller sur le canapé. C'était un peu ma punition pour ma mauvaise blague. Une fois la soupe prête, je retournais voir Elsy qui semblait bien installée dans mon lit. Je m'assis à côté d'elle et lui donna le plateau. "Alors, il est confortable mon lit on dirait ?"

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La jeune femme se couche dans le lit de son colocataire et ce dernier se révèle être on ne peut plus confortable. La demoiselle s'allonge et son nez se plonge dans l'oreiller du jeune homme où elle peut sentir le parfum de celui-ci. C'est agréable. Le parfum du jeune homme est très agréable, la demoiselle l'aime beaucoup. Elle pourrait se laisser bercer par cette odeur mais le jeune homme entre soudainement et la demoiselle se redresse soudainement, surprise par l'entrée du jeune homme alors qu'elle somnolait presque, enlaçant plus ou moins son oreiller. "Mhhh ça sent bon !" lance la demoiselle avec un sourire en s’assaillant sur le matelas.

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Elsy semblait déjà presque endormie, le nez dans mon oreiller. Je savais que mon lit était confortable mais il ne fallait pas qu'elle s'y habitue. "Tu sais, la nuit prochaine je récupère mon lit hein. Éventuellement, si tu l'aime, tu n'aura qu'à venir avec moi." Je disais cela pour rire et je me levais donc du lit. "Je vais te laisser te reposer. Appelle moi si tu as besoin de quoi que ce soit, d'accord ?" Dis-je en m'approchant de la porte.

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L'homme entre soudainement, surprenant la demoiselle alors que celle-ci est presque endormis dans son lit. Se redressant, la brunette fait un sourire au jeune homme qui la prévient que le lendemain au plus tard il récupérera son lit. Et il se met à filer en disant à la brune que si elle a besoin de lui elle n'a qu'à l'appeler. très bien. Autant commencer de suite alors. "Hey attend ! Tu va dormir où toi ?" interroge la demoiselle un tantinet curieuse de savoir ce que compte faire le jeuen homme après tout il ne va pas dormir sur le sol.

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A peine ais-je posé la main sur la poignet de la porte qu'Elsy m'interpella. Elle voulait savoir où j'allais dormir. "Je pense que ton matelas ne sera pas sec ce soir, alors je vais aller tester le confort du canapé" dis-je en souriant. "On est pas mariés, mais tu me fais dormir sur le canapé, si j'avais su ..." Je me mis à rire de la situation, imaginant les couples mariés qui se prennent la tête et où l'homme finit toujours par dormir sur le canapé du salon.

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