i can't let you go ► keyla.

Au téléphone, j'avais trouvé Keyla très bizarre. Elle était à la fois triste et chamboulée par je ne sais quoi. Sans attendre une minute de plus, je pars de chez moi pour me rendre au Bukowski Tavern - je n'aimais pas savoir cette jeune femme seule et désemparée. Je sais qu'elle est fragile psychologiquement, et j'espère de tout coeur que ce n'est pas trop grave. Au volant de ma Mercedes, je pense à ce qui a pu lui arriver pour qu'elle m'appelle à une heure aussi tardive. Si c'est encore à cause de ce crétin de Kol.. je lui casse la gueule, même s'il est chez les Winthrop. Il l'a déjà fait beaucoup trop souffrir et ça me rend complètement fou de rage. Enfin arrivé à destination, je rentre rapidement dans le pub et découvre une Keyla plutôt ivre et accoudée au bar. Je soupire, m'installant rapidement sur le tabouret d'à côté en prenant son verre d'alcool pour le mettre derrière moi. Je fixe son regard, essayant de devenir ce qui ne va pas. « Qu'est-ce qui a ma puce ? » Mes yeux témoignent de mon anxiété, mais j'essaie de rester fort devant elle - je ne veux pas l'affaiblir davantage.

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Andreas & Keyla

Face à ce qui me semblait être mon douzième verre de la soirée, le monde autour de moi était trouble. J'avais un temps de réaction lent suite à ce qu'on pouvait me dire. Je vidai les dernières gouttes de Tequila de mon verre et finissais par demander au barman de me laisser la bouteille après qu'il m'eût resservit. J'aurais le droit à une addition salée ce soir mais qu'importe j'avais les moyens et pour une fois que l'argent pouvais m'offrir quelques heures de bonheur, je n'allais pas m'en priver. Au moins je n'avais plus à penser à ma misérable vie. J'avais le coeur léger ce soir au fil que l'alcool se déversait dans mon sang. Hélas j'avais tendance à avoir l'alcool mauvais et alors qu'il ne me restait plus qu'un fond d'alcool dans ma bouteille, je craquais et tous mes vieux démons remontaient petit à petit en moi. Je finis par appeler Andreas, le suppliant de me rejoindre, de venir me tenir compagnie. Je me servais un dernier verre, le temps qu'il arrive et je n'eus que quelques minutes à attendre avant de voir la silhouette du Winthrop s'installait à côté de moi et me voler ma boisson." Et non ne me voles pas mon meilleur ami de la soirée. " Enfin c'était aussi mon pire ennemi mais qu'importe. Je fis une mine boudeuse et le supplier du regard de me rendre mon verre." Ce qu'il y a c'est que ma vie craint totalement. " Tous mes efforts sont vains, je crois que je vais abandonner si cela continue ainsi.

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J'étais très inquiet pour Keyla, elle comptait tellement à mes yeux. Je ne supportais pas de la voir ainsi, ce pourquoi je l'avais rejoint au Bukowski. Elle était déjà bien entamée par l'alcool qui circulait dans son sang - j'étais d'autant plus inquiet. Je m'assieds à ses côtés, virant rapidement le verre d'alcool qu'elle était entrain de boire. « Ton meilleur ami de la soirée, c'est moi maintenant. » dis-je simplement en restant proche d'elle. Je ne voulais pas qu'elle fasse de conneries, elle est si fragile.. Quand elle me lance un regard de chien battu, je ne flanche pas et demande un verre d'eau au barmaid. Je le tend à Keyla. « Bois ça, c'est meilleur pour la santé. » Je lui souris légèrement, bien que mon sourire s'estompe dès la prononciation de ses dires. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver ? « Raconte moi Key. » Je ne veux pas la brusquer ou la forcer à me dire quoi que ce soit, mais aujourd'hui, j'ai vraiment envie de savoir ce qui ne va pas. Je ne peux pas accepter que ma petite soeur de coeur soit dans un état pareil.

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Andreas & Keyla

Comment ne pas craquer, ne pas sombrer et vouloir tout arrêter - bien que j'ai déjà tenté de le faire - alors que j'étais totalement brisée. Je n'étais plus que l'ombre de moi même, moi qui auparavant était une jeune femme enjouée et qui profitait de la vie mais cette dernière m'avait joué beaucoup trop de mauvais tours et j'avais fini par être dégoûtée. C'était bien plus qu'un ras le bol, c'était la fin. Plus aucune volonté de me battre ne m'habitait, pas même celle de me venger de ceux qui ont contribué à ma destruction." Ton meilleur ami de la soirée, c'est moi maintenant. " Je tentais d'assimiler les paroles du jeune homme qui quelques minutes après me tendait un verre d'eau fraîche. Je suis pas idiote je sais qu'il doit être déçu de me vois comme ça au plus bas. Je grimace. Il renchérit pour me demander de lui dire le fond de ma pensée, ce qui me pousse à être une larve étendue sur ce bar, incapable de s'occuper d'elle même et qui appelle au secours à la première seconde. Mieux vaut ça qu'une autre connerie après tout." J'arrête pas d’enchaîner les conneries voilà tout et en plus de ça mon crétin de mari refuse le divorce comme s'il voulait que je reste sa propriété. " J'étais devenu un simple objet, si facile à manipuler, voilà ce dont à quoi j'étais réduite." Je te fais honte, c'est ça ? " Il ne devrait pas fréquenter une fille comme moi alors que je ne suis qu'une source d'ennuis, il méritait de meilleurs amis, et j'étais nulle à ce jeu là.

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Je suis tellement triste de la voir ainsi : triste, brisée, meurtrie. Je ne cesse de m'en vouloir, essayant de chercher ce que j'ai raté pour qu'elle aille si mal. Keyla a toujours été fragile, je le sais pertinemment, mais je n'ai pas pu la surveiller comme je le voulais. D'autant plus qu'après son mariage, je l'ai laissé prendre son envol, prenant moins de nouvelles. J'avais été négligeant, et je m'en voulais sérieusement maintenant. J'étais déchiré. Elle aborda sans grande surprise le sujet de Kol, ce qui a le don de me mettre en rogne. Je déteste ce mec là pour ce qu'il lui a fait, et je ne comprend pas qu'elle ait pu partager sa vie. Keyla mérite tellement mieux. « Quelles conneries ? » Ce soir, je n'allais pas y aller doucement et il fallait qu'elle le sache. Je voulais rattraper ce temps perdu et l'aider du mieux que je le pouvais. Je serre les dents, essayant de contenir ma colère pour m'empêcher d'aller casser la gueule à ce type. « Bordel mais il arrêtera jamais celui-là ? C'est quoi son problème maintenant ? Il veut te faire souffrir davantage c'est ça ? Des conneries... » Poing serré, je venais à peine de me rendre compte de toutes ces questions que je lui avais posé. Je rêvais de prendre un whisky pour me détendre mais vu l'état de Keyla, je me retins. A l'entente de ses paroles, tandis que j'essaie de reprendre mon calme, je suis interloqué. Je me met face à elle, attrapant doucement ses épaules pour la fixer du regard - regard légèrement glacial mais rassurant également. « Pense jamais ça Key, jamais. Tu ne me feras jamais honte, ce devrait être moi dont tu devrais avoir honte, je t'ai laissé seule dans ta merde et maintenant je peux rien faire pour y remédier. » Lèvres pincées, je suis hors de moi mais je garde mon sang froid devant elle. Je la prend dans mes bras, la serrant contre mon torse. « J'suis désolé. »

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Andreas & Keyla

On pouvait le dire que je faisais pitié. J'avais quand même tout pour être heureuse, l'argent, la gloire de mon passé d'ancienne sportive professionnelle, un mari, une meilleure amie, et des amis sur qui je pouvais compter mais non malgré tout ça j'arrivais à tout foutre en l'air. J'y était peut être pour quelque chose à vouloir en demander trop et du coup j'avais presque tout perdu, je n'avais plus aucun goût à la vie. Je broyais du noir et malgré tous les efforts que j'avais pu faire pour aller mieux, je descendais de plus en plus au fin fond des abysses." Bordel mais il arrêtera jamais celui-là ? C'est quoi son problème maintenant ? Il veut te faire souffrir davantage c'est ça ? Des conneries... " Mes doigts entremêlaient dans mes cheveux, je mettais du temps à comprendre ce qu'il me disait. Je buvais une gorgée d'eau. Me faire souffrir ? Ben après tout il l'avais toujours fait même quand nous étions ensemble. Les moments heureux avec lui se comptaient sur les doigts d'un main." Il veut surtout que je revienne ramper à ses pieds à nouveau... J'ai pas envie de faire cette erreur mais c'est dur de lui résister. " J'avais beau le détester, j'étais tout de même faible à l'égard de Kol et c'était bien ça le problème." Pense jamais ça Key, jamais. Tu ne me feras jamais honte, ce devrait être moi dont tu devrais avoir honte, je t'ai laissé seule dans ta merde et maintenant je peux rien faire pour y remédier... J'suis désolé. " Dans ses bras, les larmes coulèrent sur mes joues. J'avais l'alcool mauvais, il me rendait dépressive." Peut être... peut être que je devrais partir, c'est peut être mieux ainsi, j'embêterai plus personne. " Je disais ça sans savoir où aller mais avec mon cerveau en compote c'était la seule solution que j'avais trouvé en cet instant pour effacer mes problèmes.

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De ce que j'entendais, je percevais toujours l'amour qu'éprouvait Keyla à l'égard de Kol- ainsi que sa colère. Cet homme lui en avait fait voir de toutes les couleurs et elle l'aimait toujours, mais même après avoir souffert à en être brisé, on ne peux pas oublier l'amour de sa vie. Je soupirais, malheureux de la voir si triste, et caressais la paume de sa main gentiment. « Tu penses qu'il a changé Key ? » Je le connaissais très peu, mais j'étais au courant de sa réputation avec les femmes : un vrai coureur de jupons. Je détestais ces gens de gars, mais je savais à quel point Keyla l'avait aimé et j'étais sur qu'il avait tout de même des qualités. Si elle devait trouver son bonheur avec lui, qu'il en soit ainsi. Essayant d'en vain la consoler, je la fusille du regard en me retirant de notre étreinte. « Retire tout de suite ce que tu as dit. » Je suis furieux d'entendre de telles paroles sortir de sa bouche, surtout étant au courant de ses tendances dépressives. J'essuie ses larmes, protecteur, et ne lâche pas son regard d'une seconde. J'essaie de m'adoucir un peu. « Même si je te l'ai déjà dit, j'suis là moi. On essaiera de voir la vie du bon côté tous les deux ma puce. »

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Andreas & Keyla

Je n'avais qu'une envie m'arracher le coeur telelment la souffrance était insoutenable. Je me demandais bien comment je faisais pour tenir depuis des mois comme ça. Enfin la raison était sous mes yeux, enfin d'abord il y avait l'alcool qui me permettait de fuir mon quotidien ô combien minable et puis il y avait surtout les personnes que je ne pouvais pas laisser. Enfin je pourrais partir en les abandonnant mais je m'étais déjà mise assez de personne sur le dos. J'haussais les épaules à sa question, jamais je ne saurais vraiment s'il n'est plus un si grand séducteur, comme il le dit, c'est pas quelque chose qu'on change comme ça. Je baissais la tête à sa réprimande, bien sûr qu'il ne voulait pas savoir de quoi j'étais capable mais je préférais être sincère avec lui et au moins il était préparer à l'éventualité que je parte un jour si mon monde venait à totalement s'écrouler." Pardon mais je ne voulais pas te mentir. " dis-je en plongeant mon regard dans le sien. J'essayais de retenir mes larmes mais c'était difficile vu comment j'étais sensible et que mes émotiosn étaient décuplés avec l'alcool. Je venais à serrer sa main dans la mienne après ses paroles réconfortantes." Tu sais c'est plus facile à dire qu'à faire. Je suis pas sûre d'arriver à remonter la pente. " J'avais vraiment perdu toute confiance en moi.

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