Sio & Libre - Vous avez la bonne taille ?

Je devais aller trouver des cadeaux pour la fête des grands-mères. Il était bien aussi que je prenne soin d’elle. Donc tout en me dirigeant vers la boutique de la faculté, je me demandais bien ce que je pourrais donc lui prendre. Je prenais un panier pour mettre mes petites affaires dedans. Tout d’abord, il me fallait des pull over. Je me dirigeais vers le rayon et je me demandais bien pourquoi est-ce que mon père voulait que j’achète ça pour ma mère pour la fête des mères. Elle n’avait pas fait ses études ici ! Il avait fumé la moquette ou pas ? J’observais alors ce que je pouvais bien prendre. Mais bon, après tout, vu que mon père me l’avait demandé...Enfin, tout en essayant de trouver la bonne taille, je voyais des écharpes assez féminines qui pourraient me plaire. Je trouvais que les couleurs étaient sympa et que le logo étant petit qu’il pouvait donc passer inaperçu. J’avais donc la bonne intention de tout trouver. Alors que je voulais en prendre une dans l’étagère. Tout me tomber dessus. Je me relevais, et je voyais donc une personne qui avait heurté l’étal. Aidant à tout remettre, je me rendais compte que cela serait plus compliqué que prévu. La personne me marchant sur le pied, je le poussais un peu : « Vous me marchez sur le pied… » Me relevant, je prenais uniquement ce que j’avais besoin. Je ne m’attendais pas à ce que la personne me parle.

Pour les fêtes qui arrivaient, je n'avais rien à offrir à personne. Je ne parlais plus à ma mère donc j'allais encore moins lui faire un cadeau ! J'allais donc faire les boutiques pour moi-même. Je n'étais arrivée à Harvard que depuis quelques jours et ma chambre n'était pas très belle : il n'y avait aucune déco et comme je suis plutôt à cheval sur ça je devais en trouver. J'allais tout d'abord commencer par les souvenirs d'Harvard, autant faire ça dès le début ! Lorsque je partirais, je n'aurais pas vraiment la tête à le faire je pense : sinon à part ça je ne suis pas prévoyante moi !
J'entrais donc dans la première boutique que je voyais, bien décidée à trouver des babioles, lorsque j'entendit tout un fracas. J'étais non seulement prévoyante mais aussi maladroite, je me retournais donc doucement histoire de voir si c'était moi ou non qui avait causé la chute de l'étal. Bingo , c'était moi ! Une jolie blonde vint alors m'aidé à tout ramasser : je m’empressai au sol pour le faire le plus vite possible et que tout le monde arrête de nous regarder lorsque la jeune fille me fit une remarque : « Vous me marchez sur le pied… ». Étant assez longue à la détente, je mit quelques secondes à dégager mon pied. Elle se releva alors pour ensuite prendre ses affaires et commencer à partir alors que je n'avais même pas eu le temps de m'excuser. Je termina donc de tout remettre en place et la rattrapa : «  Excusez-moi de vous avoir marché sur le pied. Il me semble qu'on s'est déjà vu non ? Tu étudies la danse ou le français peut-être ? ». Il y avait très peu de chance que ce soit le cas, je l'avais peut-être juste rencontré dans la rue mais il me semblait que je la voyais assez souvent.

Surprise, je disais : « J’ai danse en mineur oui, et Eliz m’apprend le français oui. On se connait ? » Remarque son visage me disait quelque chose, et je demandais : « Tu es à la Lowells House ? Il me semble avoir une photo de toi sur le grand tableau pour les nouveaux venus. » Tenant donc, mon panier, je me demandais bien pourquoi est-ce que j’avais alors cette sensation de déjà-vu. Tout en attendant, je regardais une fois de plus que mes cadeaux ne soient pas cassés, et je disais : « Pourquoi est-ce que je suis venue ici….Pourquoi est-ce qu’il faut que je l’écoute toujours ? Pourquoi est-ce qu’on écoute toujours nos pères ? Je ne serais pas venue tu ne m’aurais pas marché sur les pieds, d’ailleurs, la douleur passe un peu. » Soupirant doucement, je me demandais bien ce que je pouvais donc dire par la suite. Je continuais alors de me dire que pour le moment, il fallait juste que je me calme. Je préférais donc me taire, et je souriais en sachant que j’aurais sans doute la réponse par la suite.

« Oui sans doute….Enfin, j’ai tous mes cadeaux d’anniversaires. » La voyant rire, je souriais à mon tour. Et je disais : « Oui acheter, emballer pour les anniversaires….Etc….Il faut toujours que cela soit une perte de temps pour moi. Mai pour une fois j’ai une liste. » Je tenais donc mon petit panier, et je ne voyais pas vraiment quoi dire d’autre. Enfin, je continuais patiemment que tout cela se fasse correctement, je répondais à mon interlocutrice : « Siobban et toi ? » Je ne voyais pas vraiment quoi dire d’autres mais bon, je demandais : « Et toi, tu es venue chercher quoi ici ? » Bien que pour le moment, je ne voyais pas vraiment quoi dire d’autres. Je regardais alors autour de moi, et je prenais des torchons, j’en avais besoin pour nettoyer ma vaisselle, et il fallait bien en avoir un ou deux d’avance. Au supermarché, il n’était pas assez solide et donc, même s’ils étaient un peu chers. Je savais qu’ils allaient durer longtemps. Les déposants dans mon panier, je savais que je n’aurais pas assez de sacs solides pour transporter tout cela. Voyant un sac avec le logo de la faculté dessus et qu’il soit en tissu bien épais, j’en prenais un et je savais qu’avec celui que j’avais cela serait bien mieux pour faire mes courses. Enfin, je patientais le temps que mon interlocutrice me réponde. Et donc, je la regardais intriguée.   

 Ecoutant son prénom, je me demandais bien ce qu’il fallait donc que je continue si je ne voyais pas vraiment ce que je devais dire ou pas par la suite, mais bon, je continuais : « C’est un joli prénom. » Je l’entendais me dire qu’elle était venue chercher des souvenirs, je lui demandais : « Tu vas nous quitter ? » Une simple question, mais bon, pour l’instant, je cherchais donc une autre piste pour la conversation. J’en trouvais une dans son autre question, et vu que je savais mentir, je disais : « Oh tu sais c’est comme une famille. Il y a parfois des hauts et des bas, mais sinon tout le monde s’entend bien. Il n’y pas vraiment grand-chose de ce côté-là à se mettre sous la dent. » Je ne disais rien de plus et tout en me baladant dans les rayons en sa compagnie, je me demandais bien ce qu’il fallait que je dise par la suite. Enfin, je ne comptais pas parler des autres comme ça et jaser sur leurs petites personnes derrières leurs dos.

  « C’est chouette si tu restes. C’est bien, il ne faut pas s’en aller comme ça. » Enfin, tout en sachant que pour l’instant, il était bien aussi de trouver d’autres choses à dire, je rajoutais : « Hum, sur la confrérie ? Et bien, à part les navettes le soir si tu sors sur le campus. Ou tout simplement de ne pas trop réveiller ses voisins tout va bien. Tu as une colocataire avec toi, la mixité n’est pas autorisée dans les chambres. » J’avais dis cela comme ça, et tout en prenant le temps de continuer mes achats, je me demandais bien si j’allais ou pas continuer sur ce sujet mais bon. « Après, il ne faut pas oublier les règles du savoir-vivre, mais je pense que tout le monde normalement doit les posséder. » Je ne savais pas trop quoi dire en plus. Je ne connaissais pas vraiment mon interlocutrice. Et donc, je n’allais pas m’avancer trop vite.