Caitlyn & Isa - We are terrible

   • Assis, je réfléchis, je réfléchis à ce que l'avenir pourrait bien me réserver, à ce que le futur a décidé pour moi. Je n'ai aucune carte en main, seulement les Joker qui ne me servent à rien. Je suis faible, con, lunatique, abruti, enculé, riche, mais faible... J'suis rien, juste le fils de mon père, j'ai intégré les Eliot, mais au fond, j'suis plus un sans maison qu'autre chose... Et, j'me vois là, assis dans le bureau du Doyen, j'me vois quand j'avais même pas vingt ans, un abruti, un gars qui n'avait rien compris à la vie et qui venait de se faire pourrir par une fille, faible que j'étais. Elle c'était servi de moi, m'avait manipulé, et j'en avais pleurer, jusqu'au moment où j'en ai eu marre, jusqu'au moment où j'ai repris ma vie en main et que je suis devenue ce que je suis aujourd'hui. Un enculé. Un merdeux. Un connard qui se moque bien de l'avis des autres. Un gars impulsif, qui agis sur des coups de têtes, des coups de colères, des coups de passion. J'suis prof à Harvard, j'enseigne, et j'aime ça, malgré le fait que je soit un enculé un peu trop sûr de lui. Et, dix ans plus tard, me voilà, assis de nouveau dans le bureau du Doyen, à attendre et à repenser à tout ça. Bon, j'suis pas là par hasard, j'avais eu un rendez-vous avec le Doyen, mais le con avait décidé de me faire faux bon, il était partie je ne sais où en me disant "attendez, je reviens d'ici une heure..." Et, j'avais attendu, j'allais me faire passer pour lui pour une petite heure. Les bougies sur son bureaux, un briquet dans ma main, et voilà que j'me met une ambiance romantique à moi tout seul. Assis sur son fauteuil, j'pose les pieds sur le bureau, attendant que l'heure passe, manque plus que du Barry White et j'peux limite me sucer... •


   

J'étais convoquée par le grand maître d'Harvard, le plus vieil homme de l'établissement aussi. Je parlais en effet du Doyen. Je ne savais pas trop pourquoi il voulait me voir. Je savais en tout cas qu'il voulait que je sois présente maintenant et pas dans trois ans. J'avais parfois du mal à encadrer cet homme, mais c'était l'homme qui m'avait permis d'enseigner à Harvard alors je n'allai pas me plaindre de lui, du moins, pas en face et puis, ça servirait à quoi de le faire ? J'entrais donc dans le bureau, ne m'attendant absolument pas à ce qu'il soit déjà en entrevue avec une autre personne. Au lieu de ça, je ne trouvais ni le Doyen discutant avec une autre personne, ou seul, mais Isa qui s'était confortablement installé sur la chaise de bureau du Doyen. Il avait un de ces culots celui-là. Tu ... Pourquoi ? La question ne sortait pas. Elle était comme bloquée. Mais qu'est-ce qu'il foutait là celui-là ? Et pourquoi j'étais là à l'heure et pas le Doyen. Je sortais, refermant la porte derrière moi. A vrai dire, je n'avais pas envie de discuter. J'étais énervée de m'être déplacée pour rien vu que le vieux n'était pas là. Bah oui, s'il l'était, Isa n'aurait jamais eu le cran de poser ses fesses sur sa chaise et ses pieds sur son bureau.
Puis je revins dans le bureau, je ne sais pas pourquoi. Qu'est-ce que tu fou là toi ? Pourquoi je posais cette question alors que je voyais parfaitement qu'il faisait comme chez lui et rien de plus ? Je m'approchai de lui, m'asseyant sur le bureau. J'avais bien le droit d'en profiter aussi. Après tout, il m'avait fait déplacée pour rien.

   • Je préfère laisser passer un troupeau d'éléphant sur mon cul si je devais un jour me retrouver à la place du Doyen. C'est pas que j'aime pas donner des ordres, au contraire, je prends mon pied en faisant ça, mais j'me vois pas passer mes journées dans un putain de bureau à convoquer des branleurs qui n'en ont rien à foutre de ce que tu peux bien leurs dire. J'préfère enseigner, c'est bien plus motivant et bien plus bougeant, et puis, la paye du doyen, j'm'en branle, car l'argent que je reçois tous les mois par Harvard, c'est un peu de l'argent de poche, j'vais pas vous mentir. Je déteste montrer que j'suis blindé de thunes, j'préfère vivre simplement, et rester l'enculer que j'suis, c'est beaucoup plus cool à vivre. En parlant d'enculé, c'est ce que j'étais en train de faire en ce moment même, le cul bien enfoncé dans le fauteuil du doyen, mes pieds sur son bureau, j'avais décidé de faire appeler Caitlyn, me faisant passer pour le Doyen, et en lui demandant de se ramener dans "mon" bureau. J'prenais quand même mon pied à faire ça, tu donnes un ordre, et dans les minutes qui suivent, elle est là. Elle pousse la porte mais elle comprend pas trop ce qui ce passe, j'la vois bafouiller je ne sais quoi pour ensuite ressortir, puis... Revenir. J'ai trop de pouvoir, c'est pas possible. J'la vois venir s’asseoir d'un pas décidé sur le bureau pour se planter devant moi et me demander ce que je fous là. Bon, d'accord, elle a pas l'air contente d'être ici... "Haan mais détend toi ! J'te fais profiter de mon moment de gloire et toi, tu fais ta fille vénère ! [...] Regarde autour de toi, ce bureau là, toute cette pièce, elle est à moi pendant une heure !" Genre, truc de malade. Mon cul ouais, c'est juste un putain de bureau où un vieux con passe ces journées, rien de bien extraordinaire... •


   

J'avais de bien meilleures choses à faire que discuter avec le vieillard de l'université mais le chef, c'était le chef alors en recevant cette convocation, je me vis dans l'obligation de me déplacer jusqu'à son bureau. Mais il n'était pas là. Au lieu de ça, je me retrouvais face à Isa. Assit sur sa chaise et les pieds sur son bureau. J'étais légèrement blasée sur le coup et légèrement était faible comme mot. Un coup du vieux ou de ce dingue ? Aucune idée ! Mais je pris la direction de la sortie, n'arrivant pas à sortir ne serait-ce qu'une phrase normale. Mais je revins aussi vite que j'étais partie. M'asseyant à mon tour près de lui. Enfin, sur le bureau. Je pouvais le regarder de haut comme ça. Ce qui m'arrivait très rarement au vue de ma petite taille. Quel moment de gloire ? T'es juste assis sur sa chaise Isa ! Cette phrase m'avait bien faite rire. Il n'y avait rien de si glorieux à être dans son bureau. S'il venait le soir dans cette pièce, il l'aurait pour lui tout seul aussi car le Doyen ne vit pas ici. Elle est à toi et ? Tu trouves la situation aussi bandante que ça ? Je ne voyais pas ce qu'il pouvait y avoir d'aussi bien dans tout ça, à moins de pimenter un peu les choses et de profiter pleinement de cette salle. Disons que j'avais couché avec des mecs dans pas mal de lieux, comme en haut d'une falaise au Summer Camp il a à peu près d'un an de cela mais bizarrement, dans un bureau, ça ne m'était jamais arrivé. Et pourquoi pas maintenant ? Sauf que je ne comptais pas en parler tout de suite. Préférant continuer sur notre sujet actuel.

   • Me dîtes pas qu'être dans le bureau du Doyen, sur sa chaise, et avoir un minimum de ces pouvoirs pendant une heure, c'est pas le pied. Je n'avais qu'à ouvrir ces gros tirroirs et je pourrais trouver des informations sur n'importe quel élève, je pourrais en savoir plus, m'amuser à prendre des numéros de téléphones et faire je ne sais quelle connerie avec, j'ai de l'imagination pour ça, ne vous en faites pas. J'pourrais aussi appuyer sur le bouton rouge et parler dans les hauts parleurs de l'université, sortir des conneries et foutre le gros bordel. J'pourrais retourner son bureau, j'pourrais trafiquer des dossiers, traffiquer mon dossier... Putain, ça pourrait être pas mal ça ! Une multitude de choses sont faisable ici, et ça, malgré le fait que Caitlyn à l'air d'en penser le contraire. "J'crois que tu réalises pas, tu peux faire tout ce que tu veux ici, modifier n'importe quel dossier, avoir des infos sur qui te veux, c'est pire que la CIA !" La CIA mon cul ouais. Suce un chameau et ferme ta gueule plutôt que de dire des conneries du genre, tête de con va. Puis, je réagis sur sa derniere phrase, sur l'un des derniers mots surtout. Bandant. Ca pouvait l'être encore plus ouais... "Mais pour que ça soit encore plus bandant, manque plus que toi, à poil sur le bureau !" J'vous présente le gars qui a le plus de classe au monde, Isa. •