"Silence, s'il vous plaît" (Anaya)

Rencontre à la bibliothèque.

Henry devait travailler, ce jour là. Il avait une longue dissertation à faire, de six pages minimum, et devait finir de lire un livre que le professeur avait donné, et dont les élèves devaient faire des fiches de lectures. Et tout ça en moins d'une semaine. Déjà que travailler intensément était assez compliqué pour lui avec un seul et unique devoir, et un plus grand délai, alors pour lui, c'était le pompon. Non pas qu'il ne travaillait pas, mais il avait plutôt du mal à s'y mettre des plus sérieusement.
Ainsi, le matin, le jeune homme avait tout prévu dans son sac. Il alla en cours les deux premières heures du matin, puis, une fois qu'il n'eut plus de cours, il se rendit à la bibliothèque.
Il entra, salua le bibliothécaire qui lui annonça la règle principale : il ne faut pas faire trop de bruit. En haussant les épaules, et hochant la tête, Henry s'enfonça dans la bibliothèque, regardant avec un peu de tristesse la partie abîmée par le trouble causé par la bombe, qu'il n'avait pas vraiment vécu, c'était juste les conséquences directes qui l'avaient touché. Henry s'installa à une table de travail, sortant de quoi écrire, et son livre, dont il restait à tout casser une cinquantaine de page, ce qui se lisait plutôt rapidement. Le jeune homme commença à s'y mettre, faisant alternativement la lecture, et le brouillon de sa dissertation.
Au bout d'une quinzaine de minute, il poussa un grand soupir. C'était impossible à faire..

(Invité)

Il n'était que 10h00' du matin et Anaya était déjà en route pour la bibliothèque. En ce moment, elle n'avait pas beaucoup d'heures de cours mais une tonne de travaux à rendre. Aujourd'hui, elle avait décidé de s'atteler à l'horrible tâche qu'était la lecture et l'analyse d'un bouquin pour son cours d'Histoire de l'art. Bien qu'elle soit en quatrième année, elle n'en n'avait pas pour autant fini avec tous les mystères cachés de la Grèce ou encore des oeuvres contemporaines. A vrai dire, l'histoire de l'art n'aurait jamais de fin. Non seulement l'art existe depuis la fin des temps mais en plus de cela, chaque siècle, chaque nouvelle ère trouve son lot d'artistes talentueux, présents pour renouveler et bousculer les règles, inventant toujours des choses plus folles et recherchées. Certes, ce n'était pas le cours préféré d'Anaya mais il lui avait permis d'étendre sa culture et de jauger telle ou telle oeuvre dans un musée. De plus, elle était capable d'évaluer la valeur de ses propres oeuvres et évitait ainsi toute arnaque future.

Le bouquin d'aujourd'hui s'intitulait "Histoire de l'art, 16ème édition". Cela faisait déjà un bon quart d'heure qu'elle trainait dans les allées et elle ne l'avait pas trouvé. Pourtant, tout était rangé par catégorie et par ordre alphabétique. Sa patience ne tarderait pas à atteindre ses limites, elle n'était pas dans un de ses plus beaux jours. Effectivement, le matin même la jeune femme s'était réveillée avec la gueule de bois et le corps faible. Une fête de trop pour cette semaine. ELle n'avait quasiment rien avalé depuis trois jours et elle avait eu peine à se lever. ELle aurait pu faire le choix de rester au lit mais il fallait absolument qu'elle avance sur ce travail dont l'échéance était dans une semaine à peine. Elle aimait la fête et la débauche mais jamais au détriment de ses études, elle avait au moins ce mérite. C'est donc avec un café et un petit croissant qu'elle avait entamé la journée, les yeux douloureux et le cerveau en révolution contre le moindre de ses gestes. L'avantage, se disait-elle, c'est que je serai dans une bibliothèque à peu près silencieuse...

Quelques étudiants étaient présents, le nez dans leurs cahiers, concentrés et légèrement stressé. C'est ainsi qu'elle remarqua un jeune homme à l'une des tables. Il semblait découragé par le travail qu'il devait accomplir et cela arracha un sourire à l'étudiante. Elle avait pu jeter un oeil à ses livres et comprit qu'il étudiait en littératur, il lui semblait l'avoir déjà croisé l'une ou l'autre fois dans une soirée Lowell. En tant que littéraire, il pourrait peut-être l'aider à trouver le livre qu'elle cherchait et ainsi, ils pourraient s'aider mutuellement dans leur tâche. Elle se dirigea vers le jeune brun.

- Salut ! Excuse-moi de te déranger dans ton travail mais ça fait un quart d'heure que je cherche un livre et pas moyen de le truover dans les rayons où il est censé être... Je vois que tu es en littérature donc tu pourrais peut-être m'aider ? lui dit-elle dans un large sourire. C'est "Histoire de l'art, 16ème édition", et j'ai pas trop envie d'aller voir la bibliothécaire, on ne peut pas dire qu'elle inspire la sympathie...

Ce n'est qu'après quelques minutes qu'ils trouvèrent tout deux le précieux ouvrage. Anaya le remercia au moins trois fois avant de prendre place à la même table que lui.

- C'est quoi que tu lis ? lui dit-elle en attrapant le livre de poche qui résidait à côté d'un bloc de feuilles vierges. Aaaah mais je connais ! Je suppose que tu dois rédiger une dissertation super lourde et que t'as pas envie ? Un sourire réapparu sur son minois. Ben écoute, si tu veux on peut bosser ensemble, je l'ai lu et j'ai d'assez bons souvenirs de l'analyse qu'on en avait fait, ça pourrait t'avancer un peu.

(Invité)

Rencontre à la bibliothèque.

Se concentrer était chose facile, lorsqu'on avait un sujet à la fois. Mais lorsqu'on en avait plusieurs, la concentration n'y était vraiment pas, puisque le but d'Henry n'était que de terminer au plus vite. Oui, il détestait les devoirs que les profs lui donnaient, alors que pourtant, il adorait les cours qu'il prenait depuis désormais deux ans et demi. Il était où il devait être, et rien ne lui ferait penser le contraire. Non pas qu'il ne bossait pas en dehors des heures de cours, mais les devoirs avec une limite autre que les examens, ce n'était pas vraiment son grand délire, n'importe qui l'aurait deviné en l'entendant parler des exercices qu'on lui donnait. Même si au final, il savait que c'était pour la bonne cause : s'entraîner pour l'examen.

Le brouillon avançait, et la feuille devenait de moins en moins blanche. On voyait une évolution étrange se créer. Oui, des tonnes de schémas explicatifs de la part d'un littéraire, c'était bien souvent vu de façon étrange. Même si tout lui semblait extrêmement difficile, pour ne pas dire quasi impossible à faire, il devait s'accrocher, peu importait la démotivation qui semblait tenter d'entraîner son esprit vaquer à tellement d'autres occupations qui auraient été bien plus intéressantes. Mais lorsqu'il fallait travailler, Henry savait s'y mettre.
Ses brouillons se remplissaient au fur et à mesure de schéma que lui seul ne pouvait comprendre, des schémas qu'il devrait finir par mettre en mots. Malgré le fait qu'il ait eu du mal à s'y mettre, et que cela paraissait impossible, il arrivait à sortir quelques petites choses. Rien d'assez suffisant, mais en repassant plusieurs fois, il arriverait à faire ressortir le plus de qualité possible. Tant pis pour la quantité, il savait que cela ne suffirait pas, mais il préférait privilégier les caractéristiques qualitatives que quantitatives.

L'ambiance de la bibliothèque était calme et studieuse. Oui, un de ces quelques choses qui ne pouvait qu'inciter à travailler un peu plus. C'était sûr que cela changeait beaucoup de l'ambiance très joyeuse, très vive, et parfois assez fêtarde de la confrérie des Lowell. Cela encourageait beaucoup plus Henry à travailler, et à se concentrer, lui qui en avait déjà du mal. Il fut tiré de ses pensées, et le silence qui régnait à ses côtés fut interrompu par la voix d'une jeune femme. Il leva les yeux et la regarda.
Son style était très particulier, tant que l'impression de déjà-vu qu'il avait en sa présence ne pouvait signifier que le fait qu'ils s'étaient déjà croisés. Il lui sourit doucement, en l'écoutant. Il comprenait tout à fait ce qu'elle pouvait ressentir. Heureusement, elle avait de la chance : Henry connaissait bien le livre dont elle parlait, puisqu'il l'avait déjà lu, comme la plupart des livres présent dans la bibliothèque, dictionnaires mis à part. Si Henry avait une passion autre que la musique, c'était bien la lecture. Pourtant, nombreux étaient les jeunes de son âge qui n'aiment pas lire, ce qu'il ne comprenait pas vraiment.
En plus, s'il avait déjà lu le livre, et savait environ où il se situait, il était souvent passé à côté pendant d'autres recherches. Ainsi, il savait que le livre en question n'avait pas été détruit dans l'attentat à la bombe.Et bien, oui, pas de problème. Je te comprends, il est vrai qu'elle est plutôt spéciale, dans son genre. Viens, on va le chercher ! Dit-il alors qu'il se relevait, et partait en quête dans les rayons, pour trouver l'ouvrage recherché par la jeune femme en sa compagnie. Ils revinrent deux ou trois minutes plus tard, et se rassirent à la table d'Henry.
Le jeune homme sourit et hocha la tête. Je dois t'avouer que je ne suis pas contre, ce que j'ai fait ne sera jamais suffisant. Ni qualité, ni quantité.

(Invité)

- Je dois t'avouer que je ne suis pas contre, ce que j'ai fait ne sera jamais suffisant. Ni qualité, ni quantité.

- Bien écoute, c'est la moindre des choses après tout !

Anaya s'installa confortablement à la table et se saisit du brouillon du jeune homme. Elle mit un certain temps à se remémorer le sujet exact du livre sur lequel son devoir portait. Elle se souvenait l'avoir lu et analysé avant d'entrer à Harvard. Elle trouvait d'ailleurs cela étrange qu'ils étudient un livre comme celui-ci dans une université sachant qu'elle l'avait vu au lycée. Certes, elle avait passé ces quelques années dans une école privée et plutôt réputée de Boston, mais elle ne se considérait pas plus intelligente que quelqu'un d'autre. Elle se saisit alors d'un crayon et d'une feuille et gribouilla un schéma pour Henry. Celui-ci représentait un tableau avec des informations sur les personnages et les liens qui les unissaient. Elle n'était pas une pro en méthodologie du travail mais elle avait toujours détesté passer des heures sur un devoir, quel qu'il soit, ce qui lui avait permis d’engranger certaines techniques pour se montrer plus rapide et plus productive.

- Bon, voici déjà un tableau récapitulatif des points importants des personnages, ils te serviront pour l'analyse. Je t'avoue que je ne me souviens plus très exactement de ce qu'on en avait retiré donc je te laisse faire, tu l'as sûrement mieux en tête que moi. Pendant ce temps je peux te faire le résumé sous le schéma adéquat, il te suffira de le réécrire avec tes mots pour pas te faire baiser par ta prof.

Anaya connaissait les profs et bien que tous les étudiants les prennent pour des cons de première, c'était loin d'être le cas. Ils connaissaient très bien leurs élèves, bien qu'ils enseignent dans une université et qu'il en aient quelques centaines. Ils oubliaient peut-être votre prénom de temps à autre mais dans le cadre d'études littéraires, ils avaient plutôt bien intérêt à connaître le style de chacun. La jeune femme entama le résumé selon la procédure habituelle : introduction, corps, conclusions, X paragraphes, les moments clés, etc. En revanche, sa façon de s'exprimer était probablement différente de celle d'Henry et il aurait pour unique travail de former les phrases à sa manière.

Tout en écrivant, elle continua de papoter avec le jeune homme.

- Au fait, je m'appelle Anaya. Je suis chez les Lowell et je fais des études de dessin et de design de mode. C'est pour ça, le bouquin d'histoire de l'art. Elle fit une légère pause puis reprit. Je m'intéresse beaucoup à la littérature. Mon père était un grand lecteur et j'ai hérité de sa bibliothèque, j'ai lu beaucoup de choses avant de trouver mon propre style. On pourrait s'échanger des bouquins de temps en temps, si ça te dit ?

A la mort de son père, sa mère avait pour ainsi dire fait table rase de leur vie de famille et avait pris soin de jeter tout ce qui pouvait appartenir à Jack Hall. En revanche, bien qu'elle soit jeune à l'époque des faits, Anaya avait insisté pour garder les livres que son père avait accumulé toute sa vie. Elle l'avait toujours regardé lire, des heures durant, il lui avait conté un tas d'histoires et c'est lui qui lui avait donné de goût de la lecture. Sa mère avait accepté à condition que tous les livres soient rangés dans la chambre de la petite afin de ne pas « encombrer la maison ». C'était tout ce qui lui restait de son père et cela signifiait bien plus que tout ce qui avait pu lui appartenir.

(Invité)

Rencontre à la bibliothèque.

Henry n'était pas dans les meilleurs élèves. Bon, il ne faisait pas partie des plus mauvais non plus. Alors, il n'allait pas mentir, l'opportunité d'aide que la jeune femme qu'il venait de l'aider lui avait proposé, il n'allait pas cracher dessus, bien au contraire. Il était plein de gratitude envers la jeune femme qui lui proposait son aide. Au moins, il aurait peut-être moins de difficultés à faire son devoirs, et peut-être pour une meilleure note ? Après tout, qui savait..Merci, en tout cas, c'est très gentil ! Il sourit largement à la jeune femme en la regardant. Il ne savait pas franchement si lui en aurait fait de même, et ce même s'il n'avait peut-être plus besoin de cours qui auraient pu l'intéresser. Parce qu'Henry n'y pensait pas, et n'avait pas vraiment pris l'habitude d'aider les gens. Disons qu'il apprenait un peu plus chaque jour en voyant la gentillesse des gens, avec quelqu'un comme lui. Il se doutait que s'ils savaient ce qu'il avait été, ce qu'il avait fait auparavant, les gens ne seraient pas les mêmes. Personne n'aimaient les petits voyous. Mais désormais, qui s'en inquiètait ? En venant à Harvard, il ne connaissait personne. Ou presque personne, mais il avait donc eu la possibilité de laisser son passé derrière lui, afin de ne pas avoir d'étiquette sur son front/
Le jeune homme la regarda griffonner des quelques choses sur une feuille, écoutant bien sagement ce qu'elle lui disait. Après tout, cela ne pouvait que lui servir. Il savait qu'il ne devait pas faire de la copie bête et méchante de ce qu'elle lui donnait, et qu'au contraire, il devait se servir des éléments pour développer encore plus afin d'arriver à ce que le devoir soit vraiment le sien.
Enchanté, Anaya ! Moi c'est Henry ! Comme tu l'auras compris, je fais des études de lettres. Je suis aussi à la Lowell, je fais du théâtre et du chant.. Il la regarda avec un grand sourire. A sa dernière phrase, qui était une proposition qui lui plaisait assez.Oui, c'est une bonne idée ! A voir la jeune femme, il se doutait que la littérature comptait beaucoup pour elle. Ce qui était assez rare, en fait, car même les gens qui étaient dans sa section n'aimaient pas beaucoup lire, voire n'aimaient pas du tout. Pourtant, c'était un quelque chose de vraiment super, on en oubliait bien souvent les soucis de la vie, et on était transporté dans un autre monde, celui que l'auteur décrivait, inventait, et on n'avait plus qu'à ne faire attention aux mots pour voir ce monde s'étendre autour de nous.

Hors Jeu:

(Invité)

Henry semblait vraiment être un garçon gentil et sympathique, peut-être un peu timide. Anaya aussi était une personne plutôt mal à l'aise en public et encore plus avec des gens qu'elle ne connaissait pas. Elle le masquait très bien sous cet air détendu. Cette fois, elle avait vraiment eu besoin d'aide et elle n'avait pas eu le choix que de demander de l'aide à quelqu'un, chose qu'elle faisait rarement. Elle se sentit un peu plus à l'aise au fil des minutes passées avec le jeune homme. Elle espérait l'avoir aidé au mieux.

- N'hésite pas à m'appeler quand t'as besoin de d'aide de temps en temps, j'en serais ravie, lui dit-elle en souriant.

Elle sortit ensuite un bouquin de son sac. Un livre de poche à la couverture noire mat, la photo de couverture représentait un homme aux traits marqués dont on ne voyait pas les yeux, probablement à cause d'un chapeau. Un chapeau de cow-boy que l'on ne pouvait pas voir non plus. On pouvait juste remarquer les pores dilatés de sa peau, sa barbe mal rasée et la cigarette pendouillant à ses lèvres. Le titre, lui aussi était noir mais dans une matière différente de la couverture, il brillait. Ce livre ne portait aucun nom d'auteur. En effet, celui-ci était anonyme. Et le livre ne portait autre comme titre que « Le livre sans nom ». Ana avait fini de le lire le matin même. Elle avait été totalement subjuguée par ce livre, par cette personne inconnue qui l'avait rédigé. Tant de génie, une véritable petite oeuvre d'art. Elle le posa sur la table.

- Je viens de finir ceci ce matin. Je ne sais pas si tu l'as déjà lu mais putain ! Ce truc est un chef d'oeuvre. C'est juste ouf. L'auteur est anonyme, mais il doit avoir un sérieux problème psychologique pour avoir autant d'imagination et de génie ! Plaisanta-t-elle. Je te le prête, faut vraiment que tu lises ça !

Elle ne savait pas vraiment quel genre de bouquins Henry pouvait lire. Celui-ci était un western, Thriller, polar, fantastique, le tout mélangé, ce qui rendait l'histoire totalement folle. De plus, il y avait ce petit côté mystique et l'anonymat de l'auteur ne faisait qu'attiser la braise. Elle espérait qu'henry l'apprécierait.

- Que dis-tu de sortir boire un café quand tu auras fini ? Lui proposa-t-elle.

HJ :

Spoiler:

(Invité)

Rencontre à la bibliothèque.

Ce n'était pas du genre d'Henry de parler vraiment avec les gens. Depuis toujours, il ne leur parlait qu'en extrême urgence. Il était plutôt taciturne, même à l'époque où il enchaînait connerie sur connerie. Le temps l'avait calmé, certes, mais ça n'en avait pas pour autant changé tous ses défauts et traits de caractères. Alors, même s'il n'en était pas plus timide, il ne parlait pas. Et apparemment, ça n'avait pas eu l'air de faire trop d'ennui pour la jeune femme. Même s'il ne la laissait pas pour autant parler dans le vide. Il avait ses petites règles qui faisaient qu'il était au moins poli.
Henry sourit à la jeune femme, en lui hochant la tête.D'accord, merci en tout cas. Et si jamais tu cherches un livre pour les cours, ou simplement pour lire.. bah, je peux t'en proposer quand tu veux.
Il la regarda ensuite sortir le livre sans nom de son sac. Henry connaissait ce livre, non pas parce qu'il l'avait déjà lu, mais parce qu'au lycée, il en avait étudié des passages. Et, si le livre l'avait plutôt intéressé par ces passages, il ne s'était jamais décidé à le lire. Henry sourit. C'était exactement ce que son prof, avec qui il se souvenait parfaitement bien qu'ils s'entendaient vraiment bien, avait dit pour lui présenter le livre. Que l'auteur était dérangé, mais que c'était un génie. Pourtant, ça ne l'avait pas tant motivé que ça à l'époque. C'était peut-être le bon moment pour le lire, après tout ? Il prit le livre et remercia la jeune femme.Promis je le lirais avec attention, alors ! Merci beaucoup. Il mit soigneusement le livre dans son sac à dos et commença à ranger ce dont il n'aurait pas besoin pour plus tard. Et bien, comme je compte finir ce soir dans ma chambre, pourquoi pas maintenant ? dit-il en souriant largement. Il appréciait bien Anaya. Elle ne se gênait pas pour être elle même, et ne se prenait pas la tête. Le peu qu'il la connaissait, il ne voyait pas comment on pouvait être ennemi avec elle.

(Invité)

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