Je ne pensais pas te revoir ici - [pv Alicia]

J’étais enfin guérie de cette foutu grippe et dès que j’étais sortie de l’hôpital, mon premier geste aura été de prendre un grand bain bien chaud et d’y retourner, espérant y trouver ma meilleure amie Thaïs. Je montai les escaliers deux à deux, consciente que mes forces étaient revenues presque comme auparavant. Le couloir dégageait une odeur de désinfectant et une chaleur constante me mettait mal à l’aise. D’un pas déterminé je passai devant chaque chambre en prenant soin de bien regarder par la petite fenêtre qui donnait une vue sur les malades. Une chambre passa, puis deux et enfin je m’arrêtai choquée par l’image que j’avais devant moi. Alicia, que j’avais perdue de vue depuis un moment était couchée dans son lit. L’espace d’un instant, j’ai pensé à l’ignorer et passer mon chemin mais son regard croisa le mien, il était donc impossible de nier. Je rentrais à pas feutrés : « Hey, comment tu vas Alicia ? Satané grippe hein ? » Je ne savais pas pourquoi je l’avais abordé comme ça ; c’était carrément nul et elle allait sans doute remarquer ma gène. « Je l’avais aussi chopée, continuais-je mais heureusement je vais mieux. »

Il fallait que je reste là encore quelques jours, encore quelques jours dans ce lit comme si j'avais pas déjà perdu assez temps, nan il fallait que je reste là encore quelques jours, autant dire que j'en avais ma claque d'être allongée à longueur de journée, à regarder la télé. Bien sur le pire été passé mais je pouvais pas sortir même pas prendre l'air, respirer un peu autre chose que l'air de cette pièce qui sent la mort. J'étais dans un sale état en tout cas, même avec les antibio, j'avais des ganglions énormes, mais ça prendrait du temps encore avant que tout se résorbe. J'avais pas eu la visite de beaucoup de monde, seule Nina était venue, finalement j'allais pouvoir profiter encore de quelques temps avec elle, et puis j'avais eu des amis avec moi dans cette galère, dans cette même chambre. Enfermé ici j'avais deux occupation la télé ou regarder par la fenêtre les gens qui passent autant dire que s'était toujours la même chose toujours, les mêmes personnes, toujours les mêmes informations rien de nouveau, jusqu'à ce qu'un visage familier s'arrête, je savais pas trop si je devais sourire ou pas en fait, je savais pas si je devais lui demander de rentrer, je savais pas si j'en avais envie ou pas. Mais la jeune femme passa la porte, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vus. Je lui fis un faible sourire. "Salut Nausi, ça va mieux mais c'est loin d'être fini pour moi." Elle était gênée tout autant que moi, après tout ça faisait presque un ans qu'on s'était pas vus que je lui avais pas donnée de nouvelle, que je l'avais laissé tombé elle et le refuge.

Elle avait l'air vraiment mal en point et j'arrivais même à distinguer les ganglions qui étaient logés sous sa gorge. "Salut Nausi, ça va mieux mais c'est loin d'être fini pour moi." me répondit elle. Effectivement, vu dans l'état où elle se trouvait, elle en aurait encore surement pour quelques jours voir même une semaine. Je savais que j'avais eu de la chance de m'en sortir, certains sont mort de ce virus et même si cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu, je ne lui souhaitais aucun mal. Et cela, malgré le fait qu'elle m'ait laissé tomber concernant le refuge. J'avais été un peu en colère contre elle, n'ayant pas compris le pourquoi de son départ et la voir aujourd'hui me faisait bizarre. Je m'approchai d'elle et lui servit un verre d'eau. " Je vois ça, tu n'as pas très bonne mine sans vouloir te vexer. Comment tu te sens ? Ca fait longtemps qu'on ne s'est pas vu n'est ce pas ? "

Je savais pas comment réagir je savais même pas quoi lui dire et pis de toute façon j'étais dans un sale état, j'allais mieux que ces derniers jours c'est certain mais ça c'est grâce aux antibiotiques. Je regardais la jeune femme c'est vrai que s'était étrange de la revoir depuis si longtemps, à vrai dire je crois que si je l'avais revus avant sans j'aurai pus être une parfaite connasse, comme j'ai pus l'être avec certaine personne. Je fis un mince sourire à sa remarque bien sur que j'allais pas bien loin de là, j'avais mal au crâne, la gorge en feux et des ganglions de la taille d'une boule de billard. Je haussais les épaules pour la suite de sa phrase oui parce que dans un sens j'avais quand même un peu honte de l'avoir laissé tomber. "Je suis désolé Nausi, mais le refuge, s'était trop pour moi, c'est pas contre toi mais j'en pouvais juste plus." J’espérai juste qu'elle pourrai comprendre, rien qu'avec ce mots et qu'elle ne poserai pas plus de question, parce que je ne voulais en aucun cas développer le sujet, mais aussi parce que j’espérais à la vus de mon état qu'elle m'épargnerai.

"Je suis désolé Nausi, mais le refuge, s'était trop pour moi, c'est pas contre toi mais j'en pouvais juste plus." . Qu'est ce que je pouvais répondre à ça ? Honnêtement ? Lui poser plus de questions alors qu'elle était alitée n'était pas un comportement à avoir et pourtant, j'avais le besoin de la comprendre. D'une certaine manière, je me trouvais égoïste d'exiger d'elle des explications alors qu'elle avait sans doute ses raisons et qu'elle ne souhaitait peut être pas en parler. " Je ne te juge pas, c'tait ton choix. Mais je dois t'avouer que j'ai été suprise ". C'est simplement que je n'avais pas compris et que je m'étais soudain sentie bien seule à venir au refuge sans Alicia. Personne avec qui discuter comme je le faisais et cette absence m'avait enlevé parfois une motivation en plus de venir.

S'étais certain qu'elle devait m'en vouloir Nausi, de mon absence au refuge surtout que j'ai jamais rien dis à personne même pas au gérant, un bon ami, j'avais joué la nulle sur le coup mais quand même j'en pouvais plus. "Peut-être que je reviendrais." Mensonge, nan je reviendrais pas j'en avait plus envie, parce que tout ça m'avais changé, j'avais gardé des cicatrices trop profonde durant les trois premiers mois de l'année scolaire et s'était bien trop dure pour moi de les mettre de côté et de revenir en arrière comme si rien ne s'était passé. "Et toi tu y es encore ????" Je demandais ça comme s'il était nécessaire pour moi qu'elle n'y soit pas sans moi, je sais pas pourquoi, mais c'est comme si s'était notre truc qu'a nous deux et qu'on ne partageais avec personne d'autre, mais s'était tout de même hypocrite de ma part, que ce soit de le penser ou même de lui demander et pourtant j'avais osé.