(Elizona) another hearts call

Je garde ma vieille voiture sur le parking de la villa des Lowells. C'est si étrange de revenir ici.. je sais que je n'ai plus ma chambre.. la fille avec qui je la partageais est partie. Tant pis.. je suppose que je me ferais un nouveau colocataire ou une.. je m'en fiche à vrai dire. Tant que j'ai un toit où dormir.. je crois que c'est bien. Je coupe le moteur, ma voiture de collection me manque déjà, je n'ai plus de vitesse à passer avec celle ci, elle ne fait plus le même bruit.. je n'ai plus à la réparer pour le plaisir.. la mécanique sur ma vieille bagnole me manquera. Je sors et j'ouvre mon coffre pour attraper ma valise.. il fait vraiment froid.. je n'ai pas oublié.. seulement à Tucson il faisait vraiment chaud.. comparé à ici. Le climat c'est un truc toujours aussi dingue. Je me presse de me diriger vers l'entrée chez les Lowells.. j'ouvre la porte et j'essuie mes pieds sur le grand tapis. Je pose ma première valise.. Je me dépêche comme je peux avec ma jambe qui marche à moitié et cette stupide canne qui me rend débile et je cherches mon sac à dos et mon sac et je ferme ma voiture.. Je remonte les marches et je referme la porte.. Je tente de me faire discrète, mais je ne peux pas tout prendre d'un coup.. Au même moment je me retourne vers les escaliers je vois une rousse que je connais bien descendre.. Mes yeux s'inondent tout seul, je suis trop émotive en ce moment.. Elizabeth m'a manqué.. Je crois qu'elle n'a pas tellement le temps de comprendre ce qui se passe que je fonce dans ses bras.. " ça fait du bien de te voir.. "

Parfois dans la vie des chemins se croisent et tu fais des merveilleuses rencontres de gens qui marquent ta vie. Parfois ces chemins se séparent sans trop vraiment comprendre comment. Cela t’était tant arriver dans ta vie. Tu regrettais vraiment l’absence de certaines personnes qui t’avaient été chères. Comme Arizona. Ta Arizona. Son départ prématuré l’an dernier t’avait vraiment affecté, plus que tu ne l’imaginais. Cette blonde, ta boule d’énergie, vos moments passés ensemble, vos délires partagés ensemble te manquaient. Terriblement. Ça avait été une de tes amies les plus proches à la Lowell et le destin avait voulu qu’il vous sépare. Elle avait disparu du jour au lendemain. Sans laisser d’explication. Sur le coup t’avais vraiment été blessée mais c’était la vie, il fallait avancer. Mais cependant une partie de toi, ne voulait pas oublier ton amie. Aujourd’hui devait être un jour banale, comme les autres. T’avais été enfin guérie de cette épidémie qui avait envahi la ville et ses habitants. T’avais l’impression de revivre. Tu descends les escaliers de la Lowell pour rejoindre la salle principale où se trouvait le salon pour chercher un truc. Quand soudainement t’aperçoit une silhouette qui t’est tant familière au seuil de la porte. Ta main lâche la rampe de l’escalier. T’as l’impression de rêver. De vivre un rêve éveillé. C’est Arizona que tu vois au loin ? est-ce bien elle ? par automatisme tu t’approche mais elle est plus rapide, plus vite que toi et elle fonce littéralement sur toi. T’as le temps de te poser des questions ou de lui en vouloir de son départ sans raison. T’es juste heureuse de revoir ton amie. Que tu la serres doucement dans tes bras. Elle, elle se serre fort à toi. Mon dieu, elle avait changé, elle semblait faible, plus fragile, amaigrie aussi. Que c’était-il passé ? tu sentais en toi qu’il s’était produit quelque chose qu’elle ne t’avait pas dit. Tu finis par lui murmurer doucement « Mon dieu ma Arizona t’était passée où ? Moi aussi ça me fait du bien de te revoir, tu sais ! »

Les gens pensent que je suis partie comme une voleuse que j'ai disparu. Pourquoi on ne peut pas penser qu'il me soit juste arrivé quelque chose grave ? Je ne comprendrais pas cette mentalité. Je n'ai pas voulu disparaître jamais, j'ai une vie ici et maintenant je dois me battre pour la retrouver. 8 mois c'est long et j'ai le temps avoir été oubliée. C'est douloureux de voir que certaine personne tente de reconstruire sans vous. Je n'ose pas imaginer.. Jason est surement en couple avec une autre femme.. je n'arrive pas à me mettre cette idée en tête sans avoir mal et envie de pleurer. Cela me fait carrément bizarre d'être ici.. de revenir dans ce qui a été ma maison pendant  3 ans pratiquement. Alors je reviens, j'ai tout un tas de choses à refaire, rattraper. Je monte doucement et maladroitement mes sacs dans l'entrée, je galère un peu, j'ai du mal à marcher. J'entend quelqu'un descendre et avec un peu de chance je pourrais avoir un peu d'aide, seulement lorsque je reconnais la personne, je ne répond presque plus de moi même, je lui fonce dans les bras.. Je lui dis combien c'est plaisant de la retrouver, c'était l'une de mes meilleures amies et la retrouver me fait un bien fou.. Elle semble totalement choquée, surprise. Elle demande un peu plus d'explication.. " C'est compliqué.. mais pas volontaire, je suis désolée ! " Je ne desserre que maintenant mon étreinte. " Tu as du temps là ? Je crois que j'ai bien besoin de parler, mais je ne veux pas te déranger ! "

T’es encore sous le choc. Mon dieu la retrouvait après tant de temps… cela te paraissais impensable. Irréel. Plus le temps était passé, plus tu avais perdue espoir. Car tu avais vraiment perdue contact avec elle, c’est comme si elle s’était envolée, volatilisée. Cela t’avais fait mal au cœur. Vraiment. Mais la retrouver, l’avoir dans tes bras, avait fait de nouveau battre ton cœur. Tu étais tellement heureuse de la revoir, et malgré ce qui pouvait s’être passé qui avait causé sa disparition si soudaine, tu l’avais déjà pardonné, car elle restait ton amie. Ta Arizona. Vous vous serez si fort l’une contre l’autre dans vos bras. C’est à ce moment-là, à cet instant précis, que tu te rends compte qu’elle t’avait terriblement manqué. Vous étiez inséparables fut un temps, et une telle séparation avait provoqué un déchirement dans ton cœur. T’en tremblerait presque de l’avoir retrouvée, t’avais peur qu’elle s’envole à nouveau entre tes doigts, que tu la serrais si fort, que tu ne voulais plus la lâcher. Votre étreinte prend finalement fin, mais elle t’avait fait un bien fou. D’une voix tremblante, elle te dit qu’elle veut te parler mais que ça prendra du temps. Bien sur que oui, tu avais du temps, tout le temps du monde pour elle. Tu lui souris et lui prendre les mains comme pour essayer de la rassurer. Elle semblait si fragile, tu ne l’avais jamais vu comme ça. Jamais. Mais nan, absolument que nan, tu me déranges pas. Viens on va s’assoir je pense que c’est le mieux vous allez donc vous poser sur un sofa de la salle commune de la Lowell et tu lui demande en la regardant droit dans les yeux Dit moi tout, tu sais que je suis là pour toi Arizona

Ce la fait vraiment du bien de retrouver une amie aussi importante qu'Eli. Nous étions inséparables. Je me souviens de notre voyage au concert en Californie. C'était génial, elle m'avait présenté Milena, sa meilleure amie. On avait beaucoup rit et beaucoup profité. Mais là alors que j'étais obligée que de me souvenir d'elle maintenant je peux la serrer contre moi. J'ai l'impression que je débute ma nouvelle vie vraiment, que je me reprend.. Elle m'aide là.. je crois qu'elle n'a pas idée. Elle veut savoir ce qui s'est passé. Je veux lui parler, je lui fais pleinement confiance, je peux lui raconter et au fond, je crois que j'en ai vraiment, vraiment besoin. Je lui demande si elle a un peu de temps pour que nous puissions en parler. Elle est toute ouïe et je lui souris très émue, je me rend compte que je vais enfin pouvoir en parler à une personne. On s'installe dans le canapé du grand salon de la villa, il faut que je trouve par quoi commencer. Instinctivement je lui prend la main, je crois que son contact m'aide, c'est stupide. Je sens mes yeux plein de larmes déjà. " J'ai fait la pire connerie de ma vie.. " Je déglutis, mes larmes coulent toutes seules. Je serre sa main. " Je voulais protéger Jason.. mes parents ont eu des soucis.. d'argent avec des gens pas nets.. et Jason vient d'une famille très riche.. je ne voulais pas qu'on s'en prenne à lui alors je lui ai dit que je partais.. à la base cela devait être temporaire.. deux, trois jours, je lui aurais expliqué en revenant.. seulement sur la route j'ai eu un accident.. et apparemment j'ai fait 6 mois de coma.. " Je renifle.. " J'ai tout perdu.. "

Sa première phrase provoque de la panique en toi. La pire erreur de sa vie. Mais qu’avait-pu bien faire ta petite Arizona ? Ta protégé ? Ton visage se remplit d’inquiétude mais t’essaye de le masquer pour pas encore plus paniquer ton amie qui était au plus bas. T’étais là pour elle, pour l’aider, la soutenir. Vous vous étiez assises sur le canapé, et tu l’écoutais attentivement, sans louper un seul mot de son récit qui toucha ton cœur. Tu étais vraiment attristée parce que ton amie avait pu vivre et tout te semblait plus clair à présent dans ta tête. Le pourquoi et le comment de sa disparition si soudaine, sans laisser de trace, ni d’explication, s’éclaircissait dans ton esprit. Tout ce que t’arrive à dire à la fin du récit pour l’instant c’est Oh mon dieu ma Ari… si j’avais su tu serres un peu plus ses mains comme pour lui dire que tu étais là pour elle et que tu le seras toujours. Ne dit pas que tu as tout perdu ma belle. C’est faux. Je suis là moi, je suis toujours là regarde. J’suis en chair et en os devant toi. Sache que je serais là pour t’aider et te soutenir. Toujours. Tu lui souris doucement Rentre le toi bien dans la tête Ari t’es pas seule. Je me doute bien que t’as fait ça dans le bien de Jason, j’espère de tout cœur que ça va s’arranger entre vous deux tu lui passes alors une main sur la joue pour sécher ses larmes qui ruisselaient car tu n’aimais pas la voir triste.