En ce début d’année de deux milles quatorze, j'ai décidé de commencer à rédiger un journal et d'y écrire ma vie de ma naissance à aujourd'hui. J'espère par la suite, être capable de pouvoir y écrire le reste de ma vie. Pour commencer une petite description de ma personne s'impose. Je m'appelle donc Norah-Leen Hampton. Je vais te décrire ma personnalité en quelques mots. Moi ? Je pense être la perfection à l’état pure. Je suis loin d’être une idiote et si tu veux me tester, prendre garde à toi. Justement, les études c’est important et aussi loin que je peux me souvenir, j’ai toujours été première de classe en plus d’être super belle. La vie m’a bien gâtée, je le conçois et ne m’en plains pas. Mais avant j'étais encore pire. Narcissique, mon adolescence je l'ai passée en voulant toujours être la reine des abeilles. J'étais plus souvent détestée qu'appréciée mais je ne m'en plaignais pas, j'aurais changé ma vie pour rien au monde. Je ne me privais de rien, j'étais belle et collectionnais les hommes comme on collectionne une quantité de peluches. Mais contrairement à tout ce que l'on pouvait croire, je n'ai jamais été jusqu'au bout avec eux. Je les prenais et les jetais aussi vite. C'était cela ma vie à l'époque. D’ailleurs j’ai un secret à vous annoncer : je suis vierge. Pourtant je suis quelqu'un de très fidèle donc je pourrais trouver chaussure à mon pied, mais j'ai envie de prendre mon temps. Avec le temps, mon caractère a un peu évolué, je me suis calmée. Depuis mon entrée à l'Université d'ailleurs, redevenant une petite aux yeux de mes aînées, je me devais de rester à ma place et de reine des abeilles je suis passée à valet de chambre. Fin c'est juste mon avis parce que je suis loin d'être naïve et influençable. J'ai une grande langue et je sais bien m'en servir. Elle est loin d'être coincée dans ma poche et je ne me retiens jamais de dire ce que j'ai à dire. Je dois dire que je juge assez facilement les gens et lorsque je ne les apprécie pas, il faut beaucoup pour me faire changer d’avis. Je suis également assez rancunière et il est plus que rare que je parvienne à pardonner aux gens. Mais cela ne reste pas impossible pour autant. Mais sous cette facette de petite garce se cache un ange au grand coeur. Il suffit juste d'arriver à percer ma carapace et que je vous accorde la plus belle des valeurs à mes yeux: la confiance.
Concernant mon histoire, voici mon récit : Dès le jour de ma naissance je me suis déjà faite bien remarquer. D’après les médecins, j’étais censée voir le jour à la fin du mois de janvier mais comme j’avais envie d’ennuyer mon monde, je suis née un peu plus tôt que prévu. Le soir du vingt-cinq décembre, jour de noël, j’ai lancé mon premier message d’appel à ma gentille maman afin de lui indiquer mon imminente venue au monde. Bien entendu, à ce moment-là tout le monde était tranquillement occupé à festoyer autour d'un repas en famille, ne s’attendant pas à me voir de sitôt. Je suis donc née le vingt-cinq décembre mille neuf cent nonante et un dans la belle ville de Londres en Angleterre. Et oui contrairement à toute attente, je suis une excellente anglaise et jamais je renierai mes origines. Bien que dans la réalité c’est plus compliqué que cela. Certes, je suis anglaise tout comme mon père d’ailleurs. C’est grâce à lui que j’ai pu voir le jour dans ce magnifique pays. Ma mère, quant à elle, est Américaine. Et si l’on remonte un peu plus loin, à ma grand-mère maternelle, pour être précise, j’ai de belles origines belges, flamande pour être exacte. Et c’est un peu grâce à ma grand-mère que je suis ici à Harvard, mais cela est une autre histoire, que je t’expliquerai un peu plus tard.
J’ai donc vu le jour dans une belle famille aux origines variées. Mais je n’ai jamais eu la chance de visiter vraiment l'Amérique ou la Belgique mise à part quelques visites aux grands parents pour les quelques rares occasions. Par contre j'essaye de m'exercer au niveau des langues, c'est tout intéressant de parler plusieurs langues. Quand je suis née, mes parents avaient déjà accueilli un petit garçon, il fut mon aînée de cinq ans. Il s’appelle Aaron et malgré quelques mois où la jalousie primait dans sa personnalité, on a toujours été très proche. Mon frère a toujours été protecteur à mon égard et j’espère que cela ne changera jamais. À nous deux, accompagné de nos parents, on forme une belle famille et je ne changerais cela pour rien au monde. Les premières années de ma vie ne sont pas vraiment les plus intéressantes. Comme tout petit bébé, on peut dire que je savais pleurer, surtout pour réclamer tout ce dont j’avais besoin et à chaque fois cela marchait. J’étais très capricieuse et ce trait de caractère s’est un peu conservé à ce jour. Un point important de mon enfance fut qu'on déménagea de l’Angleterre pour l'Amérique. Ma mère travaillait pour l’armée et elle fut rappelée en Amérique. Ne pouvant vivre séparément, nous l’avons tous suivis. Mon père lui, médecin de carrière, décida de s'installer comme indépendant et on peut dire qu'il n'eut aucun mal à trouver une clientèle fidèle en Amérique. Certes les débuts furent dure mais avec le bouche à oreille et une facilité pour exercer, il n'a plus aucun problème pour gagner sa vie. Ce fut pour moi un grand changement, mais je ne regrette pas du tout d'être venue vivre ici. On s'installa à New-York pour les années qui suivirent.
Les années qui suivirent ne changèrent en rien ma personnalité. Et oui, j’ai même réussis à récupérer tous mes droits aux yeux de mes parents quand ces derniers décidèrent qu’il était temps pour moi de pratiquer une activité extra-scolaire. Ne me plaisant nulle part, j’enchainais la danse classique, le tennis, la peinture, le football, le volley-ball, la danse moderne, le Basket-Ball Ball, le théâtre, le chant et même le piano, le karting et le volley-ball, que je pratique encore aujourd'hui en plus de la course à pied pour garder la ligne. Mais à chaque fois, quelque chose ne me plaisait pas et je trouvais toujours une excuse pour que mes parents acceptent que j’entreprenne une autre activité. En contrepartie, j’étais une excellente petite élève, toujours première de classe. Il était donc facile pour moi d’obtenir tout ce que je voulais. Mais en grandissant, mes activités changèrent et je me partageais entre le shopping et les soirées en compagnie de mes meilleures amies.
Durant mon adolescence, certes, je n’étais pas un petit ange mais restais que pour moi la famille c’était sacré. Entre mon frère, mon cousin, mes cousines et tout le reste de la famille je ne pouvais jamais m’ennuyée et les réunions de famille, rien de tel pour faire la fête. Et faire la fête, j’aime ça. Encore aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de sortir, m’amuser et faire la fête. Pourtant je savais faire la différence avec l’école et j’étais une élève exemplaire avec une personnalité que tout le monde appréciait et m’enviait. J’avais la petite vie de rêve qu’ont toutes les petites pestes, d’ailleurs j’en étais une belle. Puis il faut ajouter que je suis la fille d'une militaire assez haut placé et d'un médecin généraliste dont la reconnaissance n'est plus à faire et les sous tombent assez vite dans ma famille. Aucune limite ne s'est jamais imposée à moi, alors pourquoi ne pas en profiter. Ce n'est pas tous les jours que l'on nait avec une cuillère en argent dans la bouche.
On peut dire j’ai bien su profiter de la vie. Je ne regrette en aucun cas ma jeunesse. Faut savoir s’amuser et jamais je n’ai dépassé les limites du raisonnable. Mais un jour il fut temps de grandir et de changer de vie. Et pour ce faire, c’est l'Armée qui m’aida à devenir la femme que je suis aujourd’hui. Une fois que j’eus atteint mes dix-huit ans, il fut temps pour moi de trouver et surtout de donner un sens à ma vie. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais faire de mon avenir. Puis un jour en voyant ma mère, je me suis dit que j'allais faire comme lui, rentrée dans l'armée américaine. Mais c'est beau un an ou deux et après c'est bien plus difficile que l'on ne le pense. Ce n'est pas tous les jours que l'on est confrontée à des images dures à voir, surtout quand on a eu la vie de Norah. Donc après deux années passées au sein d'un métier d'homme, j'ai décidé de reprendre mes études. Et vu mon niveau intellectuel je n'ai pas eu de mal à entrer à l'université. Une fois que je suis revenue dans ma ville natale les choses n'ont plus été pareilles.
Certes, je n'avais pas perdu mon franc parlé, mais je ne trouvais plus ma place parmi mes amis et mes connaissances. Et avec le recul je crois que je les comprends parfaitement. C'est jamais évident de s'adapter à la nouvelle personnalité d'une personne que l'on connaît plutôt bien. Mais bon jouer la peste, c'est cool durant une période mais à un moment il faut bien grandir et devenir différente. Donc à mon retour il fut temps de trouver un sens à ma vie. Dans ma famille tout le monde à fréquenter une université. Mais même si les études étaient importantes pour moi, je ne savais pas dans quelle université me diriger. De plus j'avais peur de ne pas être accepter là où je voulais aller. Puis suite à une discussion avec ma grand-mère préférée, me vint l'idée de tenter ma candidature à Harvard. Et par chance elle fut acceptée. La région de cette université est vraiment agréable à vivre et je pense me plaire dans cet endroit jusqu'à ma dernière année. Je suis étudiante en Histoire et Archéologie. Sur ces derniers mots, je conclus de premier chapitre du récit de ma vie. A très bientôt pour connaître la suite...