LYSANDRA "LEDA" HICKSON ► HAYLEY WILLIAMS

Je suis née à New-York le dix mars mille neuf cent quatre vingt douze, je suis fille unique, j'ai grandis dans une maison très modeste et par deux parents Carl Hickson – gérant d'une boutique d’électroménager – et Nichole James-Hickson – caissière dans la supérette du coin. Mon père était un passionné de musique, il m'a même transmit cette passion, je jouais de la guitare très tôt, nous avions même l'habitude de nous installer sous le porche pour jouer, je chantais aussi et nous restions là assis pendant des heures et il m'écoutais chanter, j'étais si jeune. Mes parents m'ont rebaptisée Leda parce que je n'arrivais pas à dire Lysandra, depuis tout le monde m'appelle comme ça "Leda" et malheur à celui ou celle qui oserait m'apeller Lysandra. Ma mère était toujours très occupée, elle faisait le ménage et la cuisine, en fait j'étais un vrai garçon manqué, déjà nous n'avions pas des montagnes d'argent alors je m'habillais comme je pouvais, j'avais toujours une casquette et des nattes. J'allais à l'école du quartier, à cette époque j'étais toute petite et blonde, disons que j'étais une élève moyenne, le clown de la bande, j'étais petite, je parlais beaucoup, je sautais partout, j'ai toujours déborder d'énergie, j'étais d'ailleurs la seule fille à jouer au basket avec les garçons, de la bande j'étais la seule fille.
Puis je suis entrée au collège, rien n'avais changer, il y avait seulement plus d'élèves, je me faisait déjà remarquer par mes coiffures toutes les plus originales les unes que les autres. Je m'habillais comme une punk, j'avais des cheveux rouges flamboyants. J'avais des résultats moyens mais j'excellais en sports et en musique, j'étais une des meilleures élèves en gymnastique, disons que j'ai eu une scolarité plutôt banale et une adolescence plutôt cool. J'avais quinze ans quand j'ai commencer à travailler pour me faire de l'argent de poche, c'était plutôt amusant, enfin c'est un premier travail comme les autres.
FLASHBACK
« La miche dorée... » je m'amusais avec la pâte à bretzels « C'est en hommage à ta mère ? » je souriais en lui lançant un morceau de cette chose molle et collante - lui il ne riait pas - j'étais affublée de cette immonde casquette moutarde et ce vieil uniforme, non les jobs d'été ne m'ont jamais passionnée mais disons que je n'avais pas tous les ans l'occasion d'aller en stage de gymnastique ou même de musique alors durant l'été et quand j'ai eu quinze ans j'ai commencé à travailler pour pouvoir m'offrir des stages d 'été. J'avais décroché un poste dans un centre commercial à un stand de bretzels, mon collègue et supérieur ne m'appréciait pas, nous étions au collège ensemble et disons que je n'avais pas été toujours tendre avec lui alors qu'en fait c'était un très gentil garçon. « Cesse de jouer, tu pourrais avoir un avertissement pour ce que tu fais en ce moment même ! » me dit-il en me fixant avec de petits yeux de fouine « Quoi, tu vas aller le dire au patron, d'ailleurs où est-il hein ? » je le regardais en souriant toujours, je m'adossais au plan de travail et je soupirais en passant mon poignet contre mon front « Qu'il ramène son gros boule, au moins là on ne se fera plus chier. »
FIN DU FLASHBACK
Je suis entrée au lycée mais cette fois-ci j'allais dans le vrai New-York, dans une grande école privée et j'ai participé au programme d'échange étudiant en Italie, alors j'y suis allée, j'ai toujours eu des facilités pour les langues étrangères. À l'époque j'avais un petit amie avec qui j'étais depuis presque deux ans, je l'aimais comme une folle, je m'en suis allée huit mois et quand je suis revenue ma meilleure amie était avec lui, ils sortaient ensemble et moi je me retrouvais seule. Quand j'ai rencontré Jason dans la grosse pomme nous étions en dernière année de collège tous les deux, voilà pourquoi changer de quartier, aller dans une école privée ne m'avait pas déranger plus que ça, mais j'y avais laissé mes amis. Ils ne me l'ont pas dit, ils ont fait comme ci de rien n'était, il m'a jetée une semaine avant que je ne revienne. Je me sentais trahie et je les haïssais tous les deux, ils étaient fautifs, ils avaient agis en traîtres.
FLASHBACK
« Tu étais partie, tu m'a abandonné et Maddie était là pour moi, ce qui est arrivé est naturel... » Je restais de marbre – répètes encore une fois naturel et je t'arrache la tête – j'avais les bras croisés, mon regard noisette dans le sien, j'aurais pus même être plantée ici, je n'avais qu'une envie : le frapper, le tabasser, le mettre à mort. «Crève.  » avais-je froidement répliqué, avant de le dévisager une dernière fois. Je tournais les talons, j'avais envie de hurler, les larmes noyaient mes yeux mais je ne voulais pas pleurer devant lui, il ne bougeait pas, pas encore, moi je luttais pour faire bouger mon corps, pour ordonner à mes jambes d'avancer. « Leda ! » avait-il crié dans la nuit, l'écho de sa voix choquait contre les murs de la cours, il avait brisé un silence pesant, un silence de mort. Je me retournais lourdement, j'avais ravaler mes larmes – la fierté – je le fixais encore, il s'avançait vers moi lentement, encore et encore. « Je l'aime. » Il me regardait « C'est certainement mieux comme ça. » avais-je finalement lancé.
FIN DU FLASHBACK
Une année après je recevais une énorme enveloppe de l'université d'Harvard qui m'annonçais que j'étais admise, j'étais aux anges, j'avais même obtenu une bourse et je m'en allais étudier la musique et les sports. J'allais enfin faire quelque chose de ma vie et sincèrement sans mes parents je ne serais pas là à l'heure qu'il est. Ils ont toujours voulu que je mène une vie agréable et normale, bien que maintenant je les vois beaucoup moins ma mère me téléphone tous les dimanches avant d'aller à la messe, c'est presque un rituel maintenant. Leda la délurée, Leda l'abandonnée, Leda la mal aimée.