(flashforward) le chantage c'est la vie ! - Alicia

Écouteurs dans les oreilles, je me baladais en faisant mon jogging dans les rues de Cambridge. Le printemps allait commencer, on pouvait sentir que le temps s'améliorait de jour en jour pour mon plus grand plaisir. Il me tardait l'été, le soleil, les fleurs, tout un cocktail de bonne humeur qui me manquait terriblement. J'écoutais une musique entrainante afin de ne pas relâcher mon allure et surtout pour me donner un peu d'énergie car j'étais fatigué à cause de la surcharge de travail à l'université. Le jogging était, outre l'équitation, la seule activité que je pouvais encore pratiquer car je manquais cruellement de temps pour le reste, j'avais même du mal à voir Priape. Il faut dire, j'avais eu la bonne idée de changer d'orientation, une utopie que j'avais bêtement tenté, et maintenant je devais rattraper mon retard, idiote que je suis. J'allais dans une petite rue, et j'voyais un chien au loin qui me fixait. J'aimais pas les chiens ni les petites ruelles, alors j'accélérais mon allure afin de retrouver le grand boulevard lorsque à côté du chien, j'apercevais cette chère Alicia, un sourire se dessinait sur mon visage. Finalement, cette rue était pas si mal que ça. Elle faisait ses petites affaires que je ne pouvais pas supporter, seulement j'étais au courant et j'me faisais un petit plaisir de la faire chanter, c'est toujours bien d'avoir une carte à jouer sous la main. Je m'approchais d'elle, elle ne me voyait pas pour l'instant, j'enlevais mes écouteurs avant de les ranger dans la poche de mon jogging. Alors Alicia on s'amuse ? première attaque lancée, j'allais m'amuser.

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Rendez vous en ville,pour mes affaires pour changer, enfin pour changer avant ce putain de séjour à l'hôpital, qui m'avait fait perdre deux mois, mais étrangement les affaires n'en avaient pas pris un coup. J'avais perdu personne, même avec Swan qui s'était retrouvé dans le même cas que moi on avait rien perdu. Mais il y avait aussi tout ces camés qui m'avais attendus pendant un moment sans que je viennes et qui m'en avait voulus. J'avais de la chance d'avoir mes cours de Krav' en tête pour me défendre, mais du coup il m'avais paru être une bonne idée de récupérer quelques chose de plus dissuasif, un animal par exemple, un animal dans laquelle j'avais une pleine confiance et une vrai complicité. Après autant d'absence Alex avait accepté que je récupère Sulky au refuge, le berger allemand qui était triste depuis prés de six mois parce que je l'avais laissé tombé, mais qui m'avait fait une fête folle quand je l'avais recueillis chez moi. Ca me faisait du bien de l'avoir à mes côtés et tout se passait bien avec Meeko et j'en étais heureuse. Je faisais donc mes petites affaires en ville, Sulky gardant un oeil sur l'extérieur de la ruelle, j'avais deux clients puis une voix qui m'interpella, mes clients partirent en courant. Je soupirais en regardant la personne arriver. Calypso, rien que son nom sonnait comme des emmerdes. "Calypso, t'as besoin de quelques chose?" Sulky revenais auprès de me moi, je lui remis sa laisse, je savais qu'il aurai des mots plus haut que l'autre et que la chienne pourrait attaquer la jeune femme, que j'avais rencontré la première fois dans une course en sac, et j'avais pas besoin d'une Dunster à l'hôpital.

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Voilà que je venais de faire fuir sa petite clientèle, je souriais encore plus. Ils partaient sans se retourner pour mon plus grand plaisir, ça allait pas être une si bonne journée pour notre vendeuse des rues sombres. J'aimais pas ses activités, j'pouvais pas supporter cet égoïsme, elle se faisait de l'argent sur des personnes misérables qui étaient tombées dans un gouffre et elle continuait indirectement de les enfoncer jusqu'au jour où ils ne seraient plus capables de remonter. Et elle l'acceptait, fièrement, avec son petit chien et son air supérieur que j'pouvais pas supporter, elle était peut-être dans la maison des gentils, elle était tout sauf gentille, elle représentait l'égoïsme pur à mes yeux et rien que pour ça j'avais envie de lui faire payer. Seulement, j'veux pas être aussi égoïste qu'elle, alors pour l'instant je dis rien... mais si seulement j'avais pas une conscience, je serais déjà dans le bureau de police à raconter toutes ses histoires afin qu'elle tombe dans un gouffre elle aussi même si c'est d'une autre manière. Je la fixais sans hésitation. Ouais que t'arrêtes de vendre ta merde peut-être. J'étais franche et j'allais lui faire un peu peur, pas question de lui faire des cadeaux, manquerait plus que ça. Quoique, j'pourrais m'en occuper, j'suis sûre que n'importe quel officier de police serait très heureux d'entendre ce que j'ai à dire. Je posais durant un instant mes yeux sur son chien, il avait pas l'air super sympathique mais bon tant qu'il était pas un problème... au pire j'avais les bonnes chaussures aux pieds pour courir.

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