Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityI think I'm dumb, or maybe just happy w/ Luke J. Lewis
-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal


I think I'm dumb, or maybe just happy w/ Luke J. Lewis

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Luke & Anaya

© Kaiji

22h. Anaya était sur le point de partir à l'une des nombreuses soirées auxquelles elle participait ces derniers temps. Pour dire vrai, elle n'était jamais autant sortie depuis son entrée à Harvard et cela faisait déjà un certain nombre d'années qu'elle y étudiait. Elle avait ses habitués, ses « potes » de sortie. Des gens cool avec qui elle riait bien mais à qui on ne pouvait pas vraiment confier ses peines et surtout pas compter dessus en cas de pépin. Ce soir était le troisième soir d'affilée qu'elle passait dehors et la fatigue commençait à pointer le bout de son nez. Elle s'était promis de prendre du repos après aujourd'hui, mais rien n'était moins sûr. Cela faisait déjà une heure qu'elle se pomponnait dans la salle de bain. Elle s'était douchée et avait pris soin de s'appliquer une crème hydratante parfumée sur tout le corps. Inutile vu la soirée crasseuse qu'elle se préparait à passer, mais elle aimait toujours être propre sur elle, sentir bon et sembler un minimum jolie. Elle portait un marcel gris imprimé « The Hundreds Bomb » trop large pour elle, ce qui laissait entrevoir son soutien gorge au niveau des côtes et une bonne partie de ses tatouages. Un slim noir délavé et troué aux genoux ; aux pieds, des vans à l' imprimé camouflé. Ses cheveux lisses, ramenés sur le côté droit de son visage, pendaient librement sur ses épaules. Elle portait ses plugs habituels, dans les tons de bleu ciel. Comme toujours, elle avait passé un temps fou à se maquiller, les yeux charbonneux et du rouge à lèvre lie de vin et elle était fin prête. Un peu de parfum et un manteau kaki sur le dos, elle était déjà en route pour l'appartement d'un certain Calvin.

Elle n'avait aucune idée de qui était ce type. Elle savait juste que c'était une soirée importante et qu'il organisait souvent les meilleures d'entre elles, quelque fois l'année. C'était un de ces gosses de riches qui avait un appart' plus grand que la moyenne des étudiants d'Harvard et qui faisait profiter de l'argent de papa-maman à tout le monde. L'alcool coulait à flots chez lui, tout comme les drogues. Anaya n'aimait pas vraiment ce genre de personnalité, elle était l'opposé de ces gens. Elle provenait d'une classe moyenne et s'était toujours battue pour avoir ce qu'elle désirait, du plus petit objet à la plus grande des fantaisies. Pourquoi y aller me direz-vous ? Tout simplement parce que ce qu'elle cherchait s'y trouverait. A boire et de quoi se mettre dans le nez, principalement. Elle savait aussi que des gens qu'elle fréquentait plus souvent seraient présents. Son dealer, premièrement, et quelques autres compagnons de route. Elle avait reçu un sms quelques jours avant qui l'invitait : « Grosse soirée vendredi chez Calvin H. Je serai présent avec Jackie et Bon', faut pas que tu rates ça, y a de la tizz en masse et de la coco à te faire péter les narines. 22H30 ». L'adresse était mentionnée à la fin du sms et fit comprendre à Anaya chez quel genre d'hôte elle allait se rendre.

Elle ne manqua d'ailleurs pas de se faire remarquer une fois le pas de la porte franchi. Elle avait l'habitude des regards insistants et des mines qui disaient « c'est quoi cet engin ? ». Elle connaissait pas mal de monde sur le campus, ou disons que tout le monde avait déjà entendu parler de « la fille tatouée dans la tronche » mais les étudiants ici se comptaient par milliers et il arrivait parfois qu'elle tombe sur de purs inconnus. Le hall d'entrée était déjà plus spacieux que la majorité des chambres du campus et bien décoré pour un appart' de mec. Ce fut une fille qui lui ouvrit, laquelle était déjà bien entamée. Anaya se fit accueillir à bras ouverts. Elle n'aimait pas spécialement ce genre de comportement trop amical, mais il valait mieux ça que de se faire fermer la porte au nez. Elle se contenta d'un petit « Salut » souriant. Elle ôta son manteau et le posa sur ce qui ressemblait à... la pile à manteaux... Elle pénétra ensuite dans le living et fut impressionnée par le nombre de personnes présentes. Certes l'appartement était grand mais il semblait y avoir plus de personnes qu'il ne pouvait y contenir. Ce n'est qu'après avoir repéré sa « bande » qu'elle se sentit plus à l'aise. Elle les rejoint et Jackie lui servit un verre de vodka dans un gobelet rouge. Elle se fraya une place dans le canapé et but une gorgée, elle avait un taux d’alcoolémie à rattraper, ils était déjà tous ronds.

- Ce mec est un putain de prétentieux ! Mais on est juste là parce qu'on sait qu'après minuit, ce sera la déchéance totale, on nagera dans la meilleure coke de tout le campus ma belle !
- C'est qui ce Calvin ? Il est où ?

Bon' le désigna du doigt. C'était un gamin de 20 ans, saoul comme la Pologne qui parlait fort au milieu d'une dizaine de personnes. Anaya ne distinguait pas ses paroles mais il avait l'air de bien se la raconter. Il faisait des grands gestes et il surplombait tous ses amis d'une tête au moins. Il était musclé et ses cheveux courts éclataient à la lumière tant ils étaient blonds. C'était sûrement un beau mec pour la majorité des gens ici mais la jeune tatouée le trouvait tellement fade, tellement basique.  Après une bonne vingtaine de minutes à parler de tout et de rien avec ses acolytes et 3 verres de vodka dans le ventre, Anaya s'ennuyait déjà et n'avait qu'une chose en tête : faire un petit tour sur la planche de WC. Elle se pencha alors vers Stan, son dealer régulier.

- Stan ? Tu attends qu'ils la sortent ou t'as ton stock sur toi ?
- Comme si j'allais attendre ces coincés ! Ils ont peut-être la meilleure du campus mais je laisse pas tomber les affaires pour autant. D'ailleurs y en a pas mal que je m'apprête à arnaquer, dit-il, le sourire jusqu'aux oreilles, ce qui ne manqua pas d'arracher un rire à la jeune femme.
- Dieu merci. Je me fais chier comme un rat mort, j'ai besoin de toi.
- Je vois. Suis-moi.

Tous deux se levèrent et Stan l'emmena à proximité de la salle de bain. Il y avait beaucoup moins de monde et de bruit là-bas. Même si tout le monde consommait dans cet appartement, il ne fallait pas moins rester discret. Stan avait ses petites affaires depuis un bail et il ne s'était jamais fait pincer à l'instar de nombreux autres sur le campus. Il avait ses clients réguliers comme Anaya et il leur faisait confiance. Il s'était construit sa clientèle au fil du temps, des gros consommateurs qui ne faisaient jamais crédit. Anaya ne savait pas grand chose de son commerce si ce n'était qu'il était de confiance et qu'il avait toujours été réglo. Elle était toujours bonne et bien dosée.

- Combien ?
- 1 gramme pour commencer, j'attends de voir si la leur est si fantastique, dit-elle un ton plus bas.

Stan sortit un petit ballotin de sa veste et le glissa dans la main de la jeune femme, cette dernière lui glissa un billet dans la poche de son jean tout en lui adressant son plus beau sourire. Stan le lui rendit, une lueur de malice dans les yeux. Ils restèrent là à se regarder longuement de cette façon, le visage proche. Il y avait toujours eu cette drôle d'alchimie entre eux. Ils étaient souvent passé à un cheveux de s'embrasser ou même de coucher ensemble. Stan était beau aux yeux d'Anaya et lui, lui trouvait son charme dans plusieurs domaines. Il ne s'était pourtant jamais rien passé de plus que de minuscules baisers, pour ne pas dire « effleurage de lèvres ». Mais il restait un dealer et elle, une consommatrice et ce genre de duo n'était jamais bon.

Ce fut elle qui mit fin à ce petit jeu en premier. Elle lui tourna le dos pour retourner sur le lieu des festivités, il lui emboîta le pas rapidement, non sans avoir manqué de matter un peu la marchandise. En allant au bar pour se resservir un verre, l'étudiante eut le sentiment qu'on l'observait. Elle n'y prêta pas grande attention puisqu'il y avait au moins cent personnes autour d'elle et que quelqu'un dans le tas devait bien l'avoir regardé. Ce n'est qu'en relevant les yeux pour s'éloigner qu'elle le vit. Il se trouvait là, non loin du bar. Elle n'hésita pas un seul instant, il n'avait pas changé. C'était bien lui et son estomac se noua si fort qu'elle du presque s'asseoir. Luke était là. A la même soirée, dans la même pièce, après des mois sans signe de vie. Son premier sentiment fut l'envie de se diriger vers lui et de le serrer contre elle, s'asseoir à ses côtés et lui dire de tout lui raconter. De lui dire aussi à quel point il lui avait manqué et qu'elle était désolée de cette foutue dispute même si, au fond, elle avait trouvé que la raison était justifiée. Mais elle connaissait son ami, il ne lui ouvrirait pas grand les bras comme si rien ne s'était passé. Peut-être même qu'il ne voulait plus entendre parler d'elle. C'est vrai, pourquoi il n'a donné aucune nouvelle ? C'est qu'elle ne lui manquait pas. Elle espérait que, comme elle, il soit bien trop fier pour faire le premier pas. Et aujourd'hui, elle avait envie de le faire, de ranger un peu cet orgueil et de profiter de l'occasion. Il n'avait pas été très présent au campus à sa connaissance et quand elle a su pour la tentative de suicide, elle n'a jamais été aussi triste d'avoir perdu quelqu'un. Elle aurait aimé être là pour lui dans ce moment difficile. Avant, pour éviter qu'il passe à l'acte et après, pour simplement le soutenir. Pour elle, n'importe qui avait besoin de soutien dans un tel moment. Elle l'avait toujours considéré comme un petit frère, comme son petit protégé. Elle n'était pas mieux que lui, dans le fond, elle faisait la même chose. Mais elle voulait l'aider et jamais elle ne l'aurait tenté à reprendre quoi que ce soit s'il décidait de s'en sortir. Peut-être même qu'elle en aurait profité pour arrêter, elle aussi. Elle ne comptait plus les fois où elle avait eu envie de prendre son téléphone et de lui envoyer un sms, de l'appeler. Pour ne rien dire, pour s'excuser, pour lui dire qu'il lui manquait. Mais elle ne l'avait jamais fait. Elle avait bien trop peur de la réponse et elle n'avait pas envie d'être blessée. Elle voulait l'aborder ce soir, mais comment ?

Elle pouvait rester plantée là à attendre qu'il la voit et qu'il réagisse. Mais s'il l'ignorait ? Elle pouvait se frayer un chemin dans son groupe d'amis pour le rejoindre, au risque qu'il la remballe devant tout le monde. Elle pouvait aussi lui proposer ce qui se trouvait dans sa poche, mais ce serait mal venu, trop facile et elle n'avait aucune idée de sa vie actuelle. Si il rentrait de l'hosto, il devait être clean. Le stress avait à présent envahi tout son corps mais elle ne pouvait pas se contenter de le laisser là, au risque que cette chance s'envole. Elle inspira alors un grand coup et se faufila dans la cohue. Elle prenait de grands risques mais ça valait mieux qu'un stratagème tordu pour l'amener à elle. Elle arriva alors derrière lui et dans un élan de courage, se posta à ses côtés.

- Bonsoir, Luke.


(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Je n’ai jamais trop aimé le fait que je sois si accro à ce putain de téléphone portable. Il m’a fait sortir de mes gonds plusieurs fois à causes de minables petits messages, et est le responsable d’une des mes soirées où j’avais tellement abusé que j’avais gagné un aller direct à l’hosto le plus proche, cet été.  « Luke, ramène ton cul ce soir ! » Poésie des temps modernes quand tu nous tiens. Je soupire bruyamment, comme si quelqu’un pouvait entendre mon amertume aujourd’hui. J’allume un clope et m’installe en tailleurs sur mon lit, simplement vêtu d’un caleçon. Il est quinze heure, déjà. J’ai encore trop abusé hier soir, et les cernes sous mes yeux réapparaissent comme au bon vieux temps ou j’écumais les bars en criant « No Future » à qui voulait bien l’entendre.

J’ouvre mon ordinateur, parcourant rapidement la dizaine de mail publicitaires qui envahisse ma boite mail. Parmi eux, un type qui souhaite savoir si sa petite amie la trompe et qui me demande de pirater le compte Facebook de cette dernière. Les gens sont tellement con. Je soupire à nouveau en fermant les yeux quelques instants. La vie sans came, c’est bien moins drôle que ce qu’il n’y parait. J’ai rapidement replongé, parce qu’au fond, j’vois pas qui je pourrais être sans Elle. Love Spreads. Les Stone Roses. Apparemment, il n’y aura qu’eux pour me motiver cet après-midi. Je pose mon ordinateur sur la table proche de mon lit et m’allonge sur ce dernier, les yeux clos. Let me put you in the picture. Let me show you what I mean. The messiah is my sister. Ain't no king man she's my queen. J’la connais bien trop, cette chanson. Elle me rappelle l’an dernier. Quand j’étais défoncé H-24, que j’ai commencé à me piquer avec Emma. Quand on avait envoyé la photo de nous en train de baiser à Konrad pour le faire chier. L’époque où j’ai rencontré Lassa, et son putain de sourire. Ce putain de sourire dont j’suis incapable de me détacher. Celui qui m’a envoyé à l’hôpital bien trop de fois. Mais, apparemment, je dois l’oublier, passer la première, aller de l’avant, c’est mon psy qui me l’a dit. Connerie de médecin.


Minuit. J’ai finalement décidé de m’habiller et de sortir de mon cafard dans ma chambre où même mon colloc à décidé qu’il faisait bien de se tirer avant que j’le contamine. J’enfile des fringues dans trop savoir dans quel état j’vais encore finir. J’sais juste que j’toucherai plus aux seringue. Le reste, si ça peut m’aider à avancer, je suis preneur. Une capuche sur la tête, j’entre dans cette maison d’un mec que j’connais même pas au fond. Mais une soirée sans Luke Lewis défoncé à la limite de l’overdose, n’est pas une bonne soirée, j’y ai apprit à mes dépends. Il y a bien trop de gens que j’aime pas ici. Ceux qui m’dévisage depuis qu’ils savent pour Lassa. Ceux que j’ai jamais pu blairer aussi. Je me dirige tout de suite vers l’extérieur ou j’m’allume un joint, assit sur le rebord d’un muré. L’un de mes potes me rejoint. Il voit ma gueule, et comprend tout de suite que ça sera pas aujourd’hui. Ça sera pas un jour avec. Je suis bi-polaire. Et ça, depuis mon adolescence où plusieurs pédopsychiatres se sont mis d’accord pour me faire avaler du Depakote deux fois par jours. Et depuis ma tentative de suicide en décembre, mes potes ont très bien comprit qu’il y avait des jours sans. Des jours où il vaut mieux pas m’emmerder.

J’entre et me dirige rapidement vers le bar. J’ai besoin de carburant si j’veux pas rentrer chez moi aussi vite que je suis arrivé. Double whisky. Comme d’habitude. Je suis quelqu’un de routinier, au fond. « Bonsoir, Luke » Je la connais bien cette voix. Anaya. Je sais plus très bien depuis combien de temps on a décidé de se faire la gueule pour une historie de came. J’sais juste que j’étais franchement énervé contre elle, et que si ça avait été un gars, mon poing lui serait probablement dans la gueule, parce que j’ai toujours cette putain d’impression que je règle mieux mes histoires comme ça. J’suis qu’un p’tit gars, pas plus grand qu’une meuf sans talons, j’ai pas réellement était assidu en cours de sports et la défonce me donne l’air d’un zombie sur la fin. Je ne fais peur à personne. Le Hobbit. Frodon. Thyrion. J’pense que niveau surnom, je suis passé par tout et n’importe quoi. J’ai donc décidé de faire peur, avec ce que je pouvais. Ma violence. La haine qui m’animait. Qui me consumait depuis mon adolescence. À tous les âges, j’avais été moqué. Durant l’enfance pour mon incapacité à pouvoir marquer un but. Lors de mon adolescence pour mon air lunaire et paumé. Et plus récemment, pour mon homosexualité qui m’avait couté l’amitié du gars en qui j’avais le plus confiance, Austin.

Je me retournais vers la jeune femme, la regardant de bas en haut. Elle n’avait pas réellement changé, elle non plus. Elle aussi, elle était paumé. On l’était tous. On était une putain de génération d’ado paumés. Parce qu’au fond, on était clairement des ados. On était incapable de se gérer seul alors qu’on se prenait sérieusement pour des adultes. On s’mariait sur des coups de têtes. On en finissait sur des coups de têtes. On agissait par pulsions, par une sorte d’instinct qui était juste bon à pourrir ce qu’on essayait de construire. Nerveusement, je passe une main dans mes cheveux. Est ce qu’on va encore s’engueuler ? On est est où de tout ça. Est ce qu’elle a apprit pour mes hospitalisations ? Est ce qu’elle sait que j’suis en train de divorcer ? Les gens parlent beaucoup trop. Et j’sais qu’à l’heure qu’il est, les trois quarts des Mather pensent que j’suis schizo ou une connerie du genre parce que j’ai fini en hôpital psychiatrique la majeur partie du semestre.

« Bonsoir, Anaya. »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
- Bonsoir Anaya.

Au moins, elle avait obtenu un bonsoir, c'était mieux que ce qu'elle avait espéré. Elle se posta alors face à son ancien ami et lui adressa un sourire chaleureux. Elle ne savait pas par quoi commencer. Lui parler de son hospitalisation ? Lui dire qu'il lui manquait ? Que tout ça était ridicule ? Lui présenter des excuses ? Tous ces sujets, elle devait les aborder. Mais elle connaissait Luke et elle savait qu'il pouvait se vexer en un rien de temps, partir en furie ou au contraire, lui dire que tout ça avait été stupide et qu'il était content de la revoir. La bipolarité de son ami ne l'avait jamais réellement dérangé auparavant mais dans une situation comme celle-ci, elle restait sur ses gardes.

- Comment vas-tu... ? J'ai appris pour les derniers événements. Je me suis inquiétée, tu sais.

Il semblait avoir bonne mine, ce qui la rassura à moitié. Une part d'elle doutait qu'il soit totalement clean. Elle espérait juste que cette sobriété dure plus longtemps que d'habitude. Elle ne supportait pas les gens qui se fixaient, elle refusait elle-même d'en arriver là un jour. Mais Luke était son ami avant tout autre chose. Elle lui avait accordé le bénéfice du doute, plusieurs chances et elle espérait que c'était juste « une passe », un « moment d'égarement ». Mais elle n'était pas dupe, une fois que ce stade était dépassé, il était difficile d'en revenir. Et surtout pas indemne.

- Tu sais, je sais pas par quoi je dois commencer et ça me saoule, on n'est plus des gosses. Je sais qu'on s'est pris la tête comme des pitbulls enragés. J'ai un peu sur-réagi, je crois. Et je te présente mes excuses. Je veux pas me justifier mais j'étais inquiète pour toi, je voulais pas que tu en arrives là. Mais je sais aussi que certaines choses sont dures à vire pour toi ces derniers temps et j'aurais probablement pas géré d'une meilleure manière. J'aurais juste préféré que tu te reposes sur moi, c'est aussi à ça que je sers...

La jeune tatouée était une personne de confiance, fiable et fidèle en amitié. Elle était douce et gentille et l'amitié passait avant tout. Luke devait le savoir et elle avait été peinée qu'il ne fasse pas l'effort de lui demander de l'aide. Peut-être qu'elle n'aurait rien pu faire pour lui, personne ne le sait. Au fond, avait-elle été en colère qu'il commence à se piquer ou plutôt vexée qu'il ne considère pas son amitié comme bénéfique ? Les deux sans doute.

- Tu me manques. Et j'ai pas envie de t'abandonner. Surtout pas avec tout ça.

Elle avait franchi le pas, elle n'avait plus qu'à espérer qu'il lui réponde favorablement. Après tout, ils ne s'étaient jamais embrouillés auparavant et encore moins de cette façon. Cela fait partie de toute vie sociale, non ? Les disputes... Les réconciliations... Tout ça.
L'étudiante se re-servit un verre à ras bord, elle atténuait le stress comme elle le pouvait.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)