Ariane Dianna Kennedy. Une jeune femme qui ne pouvait pas mieux naitre, porteuse d'un nom chargé d'histoire. A la fois tragique, inattendue et, encore à ce jour bien mystérieuse, mais surtout, une histoire mondialement connue. Certaines diraient qu'il n'est pas chose facile d'être la petite fille de l'ancien président des États-Unis, Kennedy, mais pas Ariane. Cette élitiste vie de princesse, enviée par de nombreuses personnes, lui convient tout à fait. Le calme et la discrétion, très peu pour elle. La riche héritière aime faire parler d'elle, être reconnue à juste titre. Bien loin d'une quelconque fausse modestie, Ariane voit en elle le centre du monde, la 8ème merveille du monde, ou au moins quelque chose qui s'en rapproche. La blonde possède une grande estime d'elle-même, mais dans une telle situation, qui n'en n'aurait pas après tout ? Elle sait, de plus, tirer profit des nombreux avantages d'une telle vie lui accorde. D'ailleurs, même le prénom qu'on lui a choisi avec très grand soin, rappelle toute l'excellence voire même la supériorité que se confère la demoiselle, quand on sait qu'Ariane vient du grec "sacré". C'est dans la grosse pomme que la jeune femme a vu le jour il y a 22 ans de cela en Avril 1991. Naturellement, il est peu utile de préciser qu'elle possède un compte en banque avec plus de zéros que certains n'en verront jamais. Ariane a grandi dans un environnement on-ne-peut-plus luxueux, entouré de personnes s'exécutant à ses moindres désirs et faisant d'elle la demoiselle capricieuse, impatiente et narcissique qu'elle est aujourd'hui. Autant dire que petite déjà, elle savait mener son petit monde à la baguette. Elle ne manqua pas d'amour, malgré les postes prestigieux qu'occupaient ses parents, bien au contraire d'ailleurs, et là était peut-être le problème. A défaut de ne presque jamais voir ses parents comme pourraient le raconter certains enfants issus de familles aisées, Ariane, pour sa part, les voyait bien trop. Ses parents, et surtout sa mère, avaient en effet la fâcheuse habitude de vouloir la surprotéger sans cesse, vivant dans la paranoïa qu'un quelconque attentat dirigé contre la célèbre famille ne se produise. Traces d'un passé qui marqua sans aucun doute la fille de JFK à jamais. Enfermée dans sa prison dorée, pratiquement étouffée, Ariane leur en faisait voir assez et développa un sacré petit caractère. En même temps il faut bien s'occuper lorsqu'on est fille unique dans une très grande villa. La blondinette connaissait l'histoire de son grand-père par coeur tellement on la lui avait rabâchée, elle en aurait fait une overdose à force. Pourtant, et au grand dam de sa mère, la phobie d'un quelconque danger susceptible de la viser ne l'atteint jamais, elle avait bien d'autres chats à fouetter, et puis elle trouvait cela grotesque de penser que l'histoire se répéterait deux fois de suite. Il fallait un cruel manque d'imagination pour qu'une telle chose se reproduise, et encore plus pour s'attaquer à une jeune fille qui se désintéressait au plus haut point à la politique, car oui ceci l'a toujours fortement ennuyée. Ainsi, jusqu'à ses 15 ans, et parce que sa mère en aurait fait une syncope de devoir la mêler aux autres enfants dans une école, Ariane suivit des cours à domicile avec différents professeurs qui se succédaient au fil des années. Malgré son fort caractère, on pouvait néanmoins lui reconnaitre une certaine facilité dans sa scolarité. Sans pour autant être studieuse, elle n'en n'était pas moins intelligente et s'en tirait plutôt bien sans trop faire d'efforts, préférant s'économiser pour des causes bien plus utiles. Par la suite elle a fréquenté les bancs d'un lycée privé très célèbre et prestigieux, qui ne comptait parmi ses élèves que "des fils ou filles de". Et la belle put enfin s'épanouir et commencer à exister par elle-même et se faire une place de choix dans ce monde. Néanmoins ce fut certainement les pires années de la vie de sa mère, dont les inquiétudes n'avaient pas disparu le moins du monde. Suite à ses belles années lycées, récompensées haut la main par son diplôme de fin d'études secondaires, Ariane entreprit d'intégrer la très prisée Harvard pour y étudier la médecine. D'une part pour prendre un peu le large ce qui rendait sa mère totalement malade, et d'autre part parce que toute l'élite new-yorkaise l'attendait au tournant, la voyant déjà suivre les traces de son très cher grand-père en politique, voire pourquoi pas en droit. En effet, Ariane avait l'esprit de contradiction, Ariane détestait le prévisible, elle aimait être là où on ne l'attendait pas, et le moins que l'on puisse dire c'est que la vie de la demoiselle avait, jusque là, toujours été réglée à la minute près. Son destin était déjà tout tracé, mais, comme à son habitude pour faire parler d'elle, la blondinette choisit médecine, ce que personne n'aurait soupçonné, tant mieux. Et puis médecine, c'est pas si mal, tout aussi prestigieux selon elle. C'est là-bas, à Harvard, que la jeune femme a fait la connaissance de celui qui deviendra vite son meilleur ami, Walter. Pourtant, tout n'était pas bien parti, Walter s'était mis en tête de la mettre dans son lit lorsqu'il l'avait repérée sur le campus. Manque de chance, la belle ne se laisse pas avoir si facilement, elle est habituée à ce qu'on l'a séduise, mais pas à céder cependant. C'est ainsi que leur amitié à commencé à défaut de toute autre chose. Ils sont tous les deux relativement semblables, venant du même milieu, ayant les mêmes idées, et s'entendent ainsi à merveille, toujours à faire les 400 coups ensembles. Pourtant, malgré leur solide amitié, leur relation a quelque peu changée il y a quelques temps de cela. Courant Octobre, alors qu'ils étaient tous les deux partis ensembles en voyage à New York chez les parents de Walter, ils ont couché ensemble. Cela faisait un petit moment qu'Ariane commençait à éprouver des sentiments relativement forts pour son meilleur ami, allant même jusqu'à fortement jalouser et détester toutes ses potentielles prétendantes, mais elle ne préférait pas y prêter plus d'attention jusque là, mais voilà cet évènement changea quelque peu son état d'esprit. Pourtant, rien ne s'était réellement passé depuis ce fameux soir, peut-être étaient-ils tous les deux démunis et gênés à l'idée d'en reparler franchement. De fait, aucune relation n'était entamée entre eux, Ariane est néanmoins parfaitement conscience d'éprouver des choses sincères et profondes à son égard, mais comme on dit, c'est toujours plus facile de mettre son corps à nu que son âme. Une autre belle rencontre qu'Ariane a pu faire durant sa scolarité, ce fut celle d'Holly, sa meilleure amie. Pourtant c'était mal partie avec quelqu'un comme Ariane pour devenir un jour sa meilleure amie, elle qui est si sûre d'elle, et souvent en concurrence avec les autres filles. Mais voilà, Holly est très certainement la personne qui la connait le mieux au monde, avec Walter. Une des rares avec qui elle peut être réellement elle-même, sans tous ces futiles faux-semblants. Holly l'a rencontrée un soir dans la rue, alors qu'Ariane était, pour une des rares fois dans sa vie, dans une posture délicate. Elle venant de se faire dérober son sac rempli d'argent bien sûr, mais surtout contenant ses clés de voiture, bref, très mauvaise fin de soirée en perspective, c'est ça d'être riche et connue. La blondinette s'apprêtait donc à rentrer à pieds. Et c'est là que la belle Holly intervient, proposant son aide à la blonde, qui pour une fois accepta volontiers qu'on lui tente la main, même si cela impliquait de se montrer démunie, impuissante, pour une fois dans sa vie. Se sentant redevable de ce geste, Ariane aurait cherché à la revoir, à lui offrir des cadeaux en remerciements. Mais c'est surtout une oreille attentive et une très belle personne qu'elle a trouvé chez Holly. Jamais encore Ariane n'avait été proche d'une fille comme ça, et puis c'est vrai que ça faisait du bien d'avoir une soeur spirituelle à qui confier ses secrets, ses potins... Holly s'amuse de ce genre qu'Ariane se donne parfois, puisqu'elle l'a vue sous son vrai jour. Ariane de son côté a soutenu son amie durant ses recherches pour retrouver son frère, même si le résultat c'est avéré assez décevant quant à la personne, Ariane est néanmoins heureuse de l'avoir soutenue dans cette histoire.
Mais sa plus grande rencontre de l'année, c'était certainement celle avec Calypso, sa demi-sœur. Et autant dire que là, c'était le pompon. Jamais de sa vie entière elle ne se serait imaginée autre que fille unique. C'était elle la petite-fille de JFK, non mais, quelle drôle d'idée de partager ! C'était lors d'une après-midi qu'elle ne pourra jamais oublier. Calypso est tout simplement venue la trouver, il fallait un certain culot, dans le fond, elles n'étaient pas soeurs pour rien. Ariane était dans un petit café, et Calypso est venue lui annoncer ça cash, d'un seul coup. Elle non plus ne devait sûrement pas toujours réfléchir aux conséquences de ses actes, deuxième point commun. Elle lui raconta avoir découvert à la mort de ses parents un papier parlant de sa garde, sur lequel le nom Kennedy était inscrit. Ainsi, la mère d'Ariane avait eu une liaison extraconjugale quand Ariane était encore toute petite, et bien sûr il avait fallu qu'elle tombe enceinte, du coup elle avait "donné" l'enfant à son amant et son épouse pour qu'ils l'élèvent comme le leur afin d'éviter tout scandale. En apprenant ça, Ariane n'en revint pas. Elle aurait d'ailleurs pu piquer la crise du siècle et envoyer Calypso bouler en beauté. Mais il faut croire qu'elle était étonnement bien lunée ce jour-là, et que Calypso devait bien lui plaire aussi. Ariane ne s'était jamais imaginée avoir une soeur, mais au final, ça pourrait peut-être être sympa, faut voir. Néanmoins, la blondinette mit quand même du temps à digérer la nouvelle, et ne répondit pas immédiatement. Ariane n'en parla jamais à sa mère puisque de toute façon Calypso ne voulait rien savoir d'elle. Mais en attendant, les deux demoiselles tentent de faire plus ample connaissance, même si tout n'est pas toujours tout rose. Niveau caractère, Ariane possède une très grande répartie, et peut même parfois être assez cynique. Cependant, comme toute personne, elle possède aussi ses qualités. La blonde a peut-être peu de véritables amis, mais au moins une chose est sûre, elle tient énormément à eux, et ferait beaucoup pour ceux-ci. Ayant toujours été une enfant pourrie-gâtée, elle partage d'ailleurs souvent avec eux ses moindres avantages. De plus, elle est reine dans l'art des apparences et des faux-semblants, une merveilleuse manipulatrice. On s'y fait vite lorsqu'on fréquente l'élite sociale, ils sont tous pareils de toute manière, tous si prévisibles. Qui plus est, son sublime visage d'ange peut cacher par certains moments une véritable garce à l'intérieur. Ainsi, c'est tout naturellement, en tant que digne Eliot qu'elle est, qu'Ariane s'est mise à éprouver une haine viscérale envers tout Mather, la confrérie inférieure et sans aucun intérêt selon elle. La blondinette prend d'ailleurs un malin plaisir à en torturer plusieurs, à les pousser à bout, il faut bien se distraire un peu. Malheureusement, elle aurait dû se méfier un peu plus, se douter qu'on ne peut pas toujours contrôler sa vie comme bon nous chante, et la vie lui a alors réservée une belle surprise. Cette surprise porte le nom d'Avery. Au grand jamais Ariane n'aurait pu s'imaginer s'attacher au frère de la Présidente des Mathers, plutôt mourir ! Et pourtant, si elle fréquentait le jeune homme au départ dans le simple but de provoquer sa grande rivale Briony, la blonde a fini par se laisser prendre à son propre jeu. Elle s'est attachée à lui, sans même le vouloir ou s'en rendre compte, et leur lien n'a fait que de se renforcer jusqu'à ce qu'elle ne soit pas indifférente au jeune homme. Ils étaient très proches tous les deux, et en plus ils étaient tous deux les meilleurs amis d'Holly. Bien sûr, il fallait que tôt ou tard elle en joue une, et c'est ainsi que lui et elle finirent par coucher ensemble brisant au passage le couple du jeune homme. Malgré sa culpabilité face à cela, elle ne pouvait nier qu'il y avait une certaine attirance, bien qu'elle ne soit peut-être pas aussi forte que celle qu'elle pouvait ressentir envers Walter. Et malheureusement, les choses se compliquèrent encore davantage lorsque Avery, désormais devenu fraichement célibataire, l'invita à passer Thanksgiving avec lui à Aspen. Ariane avait bien tenté d'enfouir ce qu'elle ressentait, mais c'était peine perdue, et ils finirent à nouveau la soirée ensemble. Là, tout était vraiment compliqué pour l'américaine, tiraillée entre Walter et Avery, elle ne savait plus où donner de la tête, et comme elle le faisait souvent, c'est d'ailleurs sur un coup de tête totalement irréfléchi voire même immature, qu'elle plaqua tout. Et oui Ariane se cassa sans prévenir personne. En fait, la belle n'avait même pas eu le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait elle-même. Elle avait roulé très longtemps pour finir par se retrouver devant la maison familiale. Quelle ne fut pas la surprise de sa mère de la voir débarquer d'un coup en plein semestre universitaire. Sans rentrer dans les détails, Ariane lui confia vouloir faire une pause avec tout le bordel que représentaient la fac et sa vie. Bien sûr il fallait que Mrs Kennedy profite de cette perche tendue pour tenter de la convaincre d'abandonner la fac et de revenir à la maison, "en sécurité", mais Ariane ignora ses monologues incessants qui lui prenaient la tête encore plus que sa vie personnelle dépourvue de sens. Finalement, elle partit quelques semaines en famille prendre un peu le soleil de l'Amérique du Sud. Et ceci lui fit vraiment du bien, elle en revint rayonnante, bronzée et reposée, prête à affronter de nouveau Harvard. Ariane n'était pourtant partie que quelques semaines, mais c'était à croire qu'elle s'était absentée des années. A son retour, elle apprit que Holly et Avery étaient en couple, pire, mariés. Ariane avait quand même loupé un sacré épisode là. Ceci lui fit vraiment étrange, mais au moins, les choses étaient claires pour elle, jamais elle ne pourrait blesser Holly, elle était trop importante pour elle. Alors elle s'éloignerait de son ami Avery si tel était le prix à payer pour les laisser vivre leur histoire en paix. Et puis de toute façon, elle avait la tête bien occupée par Walter.