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(flashback) dexter&judith • TREASON

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« Je te promets d’arrêter. » avait-elle dit à l’attention de Dexter. Il y croyait vraiment. Sincèrement, elle pensait pouvoir y arriver, pouvoir tout arrêter. Et puis, elle n’était pas seule, il était là. Il l’avait trouvé, recueillie, abritée, nourrie, sans doute voudra-t-il aussi la soutenir pour lutter contre l’emprise de la drogue. Elle avait tenu deux jours. Elle avait repris presque aussitôt. Mais elle ne voulait pas que Dexter l’apprenne. Elle perdrait le confort d’un appartement et elle perdrait aussi un ami. Elle savait que c’était mal, mais ne ressentait aucun remord pour autant. Elle en avait besoin. Ca l’aidait à oublier qui elle était, ça l’aidait à surmonter toute cette culpabilité. Dexter ne savait pas, non, il ne pouvait pas comprendre. Personne ne pouvait comprendre, à part ceux qui étaient poussés à faire comme elle. Oui, entre eux ils parlaient, se confiaient, laissaient les mots naitre sur leurs lèvres sans réserve, encouragés par la drogue qui coulait dans leurs veines.
Ce matin-là, Dexter était parti depuis la veille, au soir. Judith ignorait où il était parti, et à vrai dire, elle s’en fichait. Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’elle allait pouvoir se droguer en paix, sur son canapé, dans son lit, dans la cuisine, dans la salle de bain. Il devait revenir aux alentours de midi, elle avait largement le temps. Le soir, elle invita alors quelques amis de débauche et ils se droguèrent. Ils passèrent une bonne partie de la nuit dans un autre monde. Elle oubliait tout, elle n’était plus Judith, elle n’avait pas fait toutes ses choses, elle n’avait pas détruit sa famille, ni tué ses parents. Elle était une autre jeune femme, heureuse, joyeuse. Pendant un temps, l’illusion fonctionnait. Et puis le trou noir. C’est la lumière du soleil qui la réveilla. Elle était allongée sur le canapé du salon. Autour d’elle, l’appartement avait été mis à sac. Elle fronça les sourcils, porta une main à son front et soupira pour remettre ses idées en place. Les joues creusent, les yeux cernés, elle se laissait mourir depuis quelques jours. Elle ne mangeait plus, ne pensait à rien d’autre à part la drogue et jusqu’ici, Dexter avait fermé les yeux. Peut-être n’avait-il pas remarqué ou peut-être se voilait-il la face. Elle lui avait promis tant de fois qu’elle était clean, qu’elle n’y touchait plus. Elle lui avait menti tant de fois.
Judith se redressa et se rendit compte de l’état de la pièce. Elle mit quelques secondes à réaliser. Autour d’elle, elle découvrait une scène de cambriolage. Ses « amis » avaient absolument tout retourné et elle espérait qu’ils n’avaient rien trouvé. Elle resta assise pendant de longues minutes, dans le silence, pas complètement remise de sa nuit, sous le choc de cette découverte, elle était complètement immobile. Soudain, le bruit de la serrure se fit entendre, et la porte s’ouvrit. Dexter apparut alors et elle leva la tête vers lui. Elle savait d’ores et déjà que c’était terminé. Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine, prenant subitement conscience de la situation, de la suite des évènements. « Dexter, je… » commença-t-elle après quelques secondes de lourd silence. Mais sa voix se brisa. Reste d’une nuit trop courte. Et puis elle ne savait pas quoi dire. Elle n’avait rien à dire.
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Cela faisait maintenant quelques éternités que j’hébergais chez moi cette femme à l’apparence angélique qui faisait fondre nos préjugés dès qu’elle ouvrait la bouche. Je me faisais exploiter de bon coeur, elle abusait de mon temps, de mon argent, elle abusait même de mon humeur, la ruinant dès qu’elle en avait l’occasion. Pourtant j’avais toujours hâte de la retrouver, en rentrant de l’école. J’avais ce coeur remplis de possibilités et d’espoir, peut-être qu’aujourd’hui elle me laissera enfin l’approcher sans me grogner dessus comme un animal blessé. Je l’avais compris dès le premier regard, dès la première fois où je lui avais tendu la main et qu’elle avait refusé de la prendre, son honneur aux bords des lèvres. Judith comblait ma vie et la pimentait d’une existence mémorable et en rien regrettable. Si j’avais à le refaire, je l’inviterais encore et encore, j’était masochiste à ce point. Quand j’avais quitté mon propre drame familial à l’âge de 18 ans, je ne me serais jamais douté que la solitude était si lourde à supporter. En bien des arguments, la blonde me donnait autant que je lui offrais, en paiement différent, en soupires poussés dans mon humble appartement. Je n’avais pris connaissance de ses abus de substances que trop tard, sa personnalité avait toujours été marginal, mais je n’avais jamais associé sa rage de vivre à la consommation de drogue en tout genre. Dès que je l’eus surpris, je lui fis promette de s’arrêter, c’était une demande faite de mon coeur au sien… je ne me le pardonnerais jamais si elle me quittait de cette manière, de n’importe quelle tragédie. C’est une promesse qu’elle brisa autant de fois qu’il était possible de briser mon coeur. Je la croyais, naïvement chaque fois, par amour pour sa beauté sauvage. Au bout du sixième mois  je me sentais en droit de la déclaré officiellement apprivoisée, croyant égocentriquement que je pouvais réellement faire une différence dans sa vie.

J’avais passé la nuit à l’Université de Montréal, étudiant jusqu’à tôt le matin, espérant que la matière me reste entre les deux oreilles le temps de passer l’examen. J’étais fasciné par ce que je faisais, mais inutile de dire qu’il m’était impossible d’apporter mes devoirs à la maison, Judith était comme une enfant qui nécessitait toute mon attention, elle la monopolisait sans modération et j’étais plus qu’heureux de la lui offrir dès que je franchissais la porte. À midi le test était terminé, je pouvais enfin rentrer la rejoindre, la simple idée hissa un sourire à mes lèvres. Je grimpai les marches menant à mon appartement se trouvant au dernier étage d’un bloc de trois. Devant la porte, clé en main, je tournai la poignée par réflexe. Elle était déjà dévérouillée, la porte à peine close. Je fronçai les sourcils en posant pieds à l’intérieur. «Judith, tu es là?» Appelais-je le coeur au bord des lèvres, battant trop fort déjà. Il ne me fallut que d’un coup d’oeil pour me rendre compte des dommages fait au salon, je n’avais même le temps de découvrir le désastre des autres pièces avant de trouver ce que je cherchais. « Dexter, je… » Murmurra-t-elle d’un ton peu audible, la voix en peine. Je me précipitai à son chevet, posant mes genoux sur le sol pour avoir les yeux à hauteur des siens. Mes doigts se glissèrent dans ses cheveux, les retenant de me cacher son si beau visage. «Ça va? Tu n’es pas blessée?» Dis-je, inquiet par dessus tout. Quelque chose de craquant tonna sous mon genou, me fis grimaçai juste assez pour que j’y pose les yeux. De la vitre brisée. Un pincement sur la peau, une légère fuite de sang, j’étais blessé, mais c’était le cadet de mes soucis. Je relevai les yeux sur elle, découvrant pour la première fois les traits de son visage ridé de quelque chose de toxique. Elle avait les yeux cernés de noir, les lèvres gercés de rouge, les pupilles voilés de folie. Je reconnaissais ce visage, je l’avais vu trop de fois déjà. Mon coeur se brisa. Je me relevai d’un bon. «C’est toi qui a fait ça, n’est-ce pas?» Grognais en boitant ma douleur. Je me penchant, les yeux sur le tissus de mon jeans tenté de rouge. «Fuck!» Criais-je en découvrant qu’un morceau de vitre était toujours pendu à ma chair violentée. «Je peux plus faire ça, je peux pas...» Ma voix était complètement brisée, peinée d’en être encore une fois arrivé ici. On aurait dit que le salon avec été cambriolé, quel genre de personne faisait ça ? Personne de sain. «Tu dois t’en aller.» Soufflais-je sans la regarder, la voir me tordrais encore plus le coeur. Je l’aimais malgré tout, je voulais l’aider, mais je devais prendre soin de moi d’abord, pour une fois dans ma vie.
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