Elle t'a gentiment demandé de dégager ! Donc maintenant tu dégage, ou je te dégage, ok ? [Owen]

Lundi 6 Janvier 2014. Elsy n’a pas vraiment le moral, sans trop savoir ce qui lui arrive. Peut-être est-ce à cause du fait que les cours ont repris et que ses entrainements sont devenus plus intensifs, à un mois de l’ouverture des jeux olympiques. Et puis elle a mal dormi la veille. A cause des pitreries de Nikolaï. Qui s’est amusé à lui balancer un saut rempli d’eau en pleine nuit. Elle allait se venger, c’était certain. Soit avec une taquinerie, soit avec un gage mais il allait lui payer ça. Reste que la Eliot n’était pas au mieux de sa forme et ce n’était pas la perspective de faire passer un sale quart d’heure au Winthrop qui allait changer les choses ou la reposer. Elle avait envie qu’on lui foute la paix. Apparemment c’était trop demander car alors qu’elle avait une heure de battement entre deux cours, un winthrop, nouvel arrivant dans l’établissement, se mit à l’agacer. Il parlait alors qu’elle avait mal à la tête, désireux de la draguer alors même qu’elle n’était pas intéressé. Et comme il commençait à le comprendre, l’étudiant se mettait à hausser le ton. Après dix minutes, ce fut une claque qui manqua de se présenter sur la joue d’Elsy qui s’en trouva ébahie, fort choquée.

L'après midi était déjà bien entamée et mes cours étaient presque tous passés. Je sortais à peine de ma leçon de communication que je percutais une jeune fille au détour d'un couloir. Je m'excusais, conscient de mon manque de sommeil et repartais dans le sens inverse, avec l'étrange sensation d'avoir oublié quelque chose dans la salle où j'étudiais auparavant. Je marchais d'un pas plus pressé de peur qu'un prof ne ferme la porte de la classe mais arrivais malheureusement trop tard. «  C'est pas vrai, lâchais je énervé. J'ai oublié mon sac, c'est ça qui me manquait. » De nature travailleur, je détestais être séparé de mon sac. Je me retournai, et vis Elsy, une très bonne amie, l'air choquée par quelque chose ou quelqu'un. «  Hey Elsy, essayais je d'articuler. Tu vas bien ? Tu as l'air … enfin tu as pas l'air bien, tu veux faire un tour ou boire quelque chose ? ». Je ne savais pas ce qui avait bien pu lui arriver mais je souhaitais l'aider.

La demoiselle était encore choquée. Comment était-ce possible ? Cette espèce d’imbécile avant faillit la gifler. La gifler pour une connerie, parce qu’elle n’avait pas envie de répondre à sa drague intempestive. Non mais, il se prenait pour qui ? Comme si on frappait une Eliot, une princesse de surcroit, comme ça ! Comme si on pouvait frapper une femme, comme si on avait le droit de frapper un être humain, pour une connerie pareille. Cette idée là dérange beaucoup la patineuse hongroise. De quel droit frapperait-on quelqu’un qui ne se laisse pas prendre dans notre tentative de séduction ?

«- Je euh… je ;.. Oui, oui ça va mais… Il y a ce type là tu sais ? C’est un… c’est un winthrop et… Et il a manqué de me gifler parce que je lui ai fait comprendre que… qu’il ne m’intéressait pas. Il est malade ce mec.»

Elsy est encore éberluée de ce qui a manqué de se passer. Un peu plus et elle s’en prenait une, vraiment. Pour un motif à la con. L’homme a-t-il effectivement pût tomber si bas ? Comment est-ce possible ? L’homme serait-il un animal ? Par moment c’est possible que la réponse soit oui.

D'après ce qu'elle me disait, un étudiant winthrop avait manqué de la gifler parce qu'elle aurait repoussé ses avances. Mais où vivait on ? Je ne comprenais pas ce genre d'homme, j'étais carrément leur contraire et ma mère n'y était pas pour rien, elle m'avait toujours appris à respecter les femmes. Et il se trouvait que Elsy était une de mes petites protégées. " Han ma belle, est ce que ça va ? Tu connais son prénom ? Si tu veux je peux aller lui en toucher deux mots, tu sais bien que je déteste qu'on te fasse du mal ". . Je ne pouvais pas concevoir qu'on lui fasse du mal, elle était si... fragile à mes yeux. J'avais connu Elsy à mon arrivée chez les Eliots et nos caractères avaient tout de suite collés. Elle était douce avec moi et de bon conseil lorsque je doutais sur certaines choses dans ma vie. C'est pour toutes ces choses là que nous étions amis.

«- Euh… je ne sais plus si il me l’a dit. Je n’écoutais peut-être pas à ce moment là. Il avait… il avait un accent européen. Espagne ou sud de la France, quelque chose comme ça. Je pense que je pourrai le reconnaître si on le croisait mais laissons tomber. Le plus important est que je n’ai rien et que ce type se soit barré. On ne va pas… se laisser pourrir la vie par ce type. Juste… j’ai besoin… d’un peu de temps, pour m’en remettre. J’ai toujours beaucoup de mal à… à encaisser la violence.» A cause de ce qu’elle avait vécut, la brune avait peur de tout les comportements un peu trop violents ou trop étranges. Cela lui rappelait de mauvais souvenirs, forcément. Elle avait beau avoir dit à son demi-frère qu’elle essaierai de garder de lui le souvenir heureux de leurs jeux innocents d’enfance, elle ne parvenait pas pour autant à oublier ce qu’il avait fait, à passer l’éponge sur ses erreurs passées. Non, c’était trop dur de vivre toujours comme si rien ne s’était passé. La jeune femme souffrait. Elle souffrait beaucoup. Même si elle essayait de ne rien dire. Ou rarement, à quelques personnes proches seulement.

Elle essaya de me décrire les accents de la voix de cet homme qui l'avait violenté mais finit par laisser tomber, consciente que la tâche était quasiment impossible vu à quel point elle était choquée. Je me permis de lui proposer mes bras afin qu'elle s'y blottisse et me serrai contre elle. «  Tu es beaucoup trop jolie, voilà pourquoi tant d'hommes vont vers toi et comme la plupart sont des brutes, ils ne peuvent pas s'empêcher de t'embêter n'est ce pas ? Mais tu sais que je ne suis pas comme ça, tu sais que tu es ma protégé. D'ailleurs si je le retrouve ce gros abruti je lui ferais sa fête. Ok ? Demandais je, en lui faisant un clin d'oeil. Tout ce que je voulais c'était lui changer les idées. »« Tu veux bouger d'ici ? »

Oui, la demoiselle avait envie de bouger d’ici, mais elle ne savait pas trop ce qu’ils pourraient faire. Elle avait envie de faire quelque chose de dingue, d’inhabituel en tout cas. Quelque chose qui les changerait d’une sortie en boite, au bar ou dans les soirées branchées. Un truc qui serait du tonnerre et inattendue. Normalement, elle avait un cours dans moins d’une heure mais tant pis elle n’irait pas. Pas envie, elle rattraperait ultérieurement. Les profs s’en foutent de toutes façon que tu sois dans l‘amphi ou pas. C’est ça, de faire des études supérieures. Finalement une idée lui vient mais ce n’est pas si inattendu que ça.

«- Et si nous allions au golf nous faire quelques trous, avant de dîner à la pizzeria OTTO ?» propose la brune avec un sourire pour son protecteur, réalisant que cela fait des mois qu’elle n’a pas mis les pieds sur un cours de golf.

Au vu des yeux qu'elle me fit lorsque je lui proposa de sortir, Elsy avait vraiment envie de s'en aller d'ici. «- Et si nous allions au golf nous faire quelques trous, avant de dîner à la pizzeria OTTO ?» me demanda t'elle, le sourire aux lèvres. " Je dois tout de suite te prévenir, malgré mon compte en banque je suis vraiment nul au golfe. Je crois même que je n'ai jamais joué. " J'avais toujours entendu dire que les riches personnalités savaient en majorité jouer à ce jeu et que c'était même bien vu. " Donc je crois qu'il va falloir que tu m'apprennes. Si tu le fais, je te paye le diner " lâchais je en espérant qu'elle accepte.

Elle ne paraissait pas freinée par le fait que je lui demande de m'apprendre à jouer au golf. "- Pas de soucis. On y va ?"demanda t'elle. Elle avait envie de quitter cet endroit, ça se voyait et je pouvais même dire que la peur qui avait parsemé son visage était enfin partie. " C'est parti ! Je te propose qu'on y aille en taxi ? J'ai laissé ma voiture chez un ami qui doit modifier un truc au niveau du moteur. Désolé, tu dois en avoir rien à faire de mes histoires de voitures " lâchais je, conscient que je recommençais à raconter ma vie. Je me dirigeai vers la sortie ou prenant mon amie sous le bras. " J'espère bien te faire oublier ce sombre crétin ".