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Alejandro avait eu de la chance. Il n'avait pas été atteint par l'épisode de grippe qui a frappé la côte est américaine. Il avait pu mener le cours d'une vie normale, non sans avoir des pensées pour des amis à lui pris en quarantaine. Il avait même pu sortir en boîte et c'est au cours de cette soirée qu'il a rencontré une belle blonde Américaine comme on rêve d'en rencontrer quand on habite la Galicie.
Il avait donc payé un verre à Jales-Suelen, ils avaient dansé ensemble, avec la conversation de bar typique à la pièce, les petits regards échangés qui trahissent une certaine attirance. Pourtant, après la danse, il l'avait remercié, avait déposé un baiser sur la main de la jeune femme, dans un genre gentleman qui se combine bien avec sa classe naturel et son accent espagnol qui laisse deviner ses origines et il était reparti. Oui, un homme peut trouver une femme belle, danser avec elle, la trouver intéressante, sans non plus coucher avec elle. Faut dire aussi que contrairement à d'autres, il ne couche pas avec une femme à la légère. Si flirter, charmer, est une seconde nature chez lui, en revanche, l'acte charnel, faire l'amour, incarne l'aboutissement d'une relation sérieuse qui se développe et non une sorte d'acte de conquête et de possession. Ravis donc d'avoir connu cette Jales, il savait que les choses n'iraient pas plus loin. C'était juste une rencontre de soirée, comme ça, pas plus, pas moins, pensait-il.
Imaginez sa surprise lorsque quelques jours plus tard, il croise la belle blonde à Harvard. Il était avec des camarades de droit et l'aperçut du coin de l’œil, mais l'ignora. Après tout, cette fille était un peu n'importe qui. Mais Jales vint à sa rencontre et lui dit bonjour. Situation gênante, Alejandro, bon comédien, répondit:
-Excusez-moi, on se connait?
On imagine facilement le malaise qu'elle a eu, mais c'était le meilleur moyen de couper les ponts non? La jeune femme s'en retourna et la journée suivit, jusqu'en soirée, où, après avoir mangé à la cafétéria, Alejandro étudiant ses notes à une table de la bibliothèque, dans un coin tranquille, livres de droit empilés, cahier de notes ouvert devant lui. Il portait encore la même chemise blanche, la paire de jeans qui allait avec. Il avait retroussé les manches et semblait concentré sur ses études. Il n'aperçut pas Jales-Suelen qui venait alors vers lui, mais lorsqu'elle arriva proche, il tourna bien sûr la tête pour l'apercevoir. Oh oh...
Il avait donc payé un verre à Jales-Suelen, ils avaient dansé ensemble, avec la conversation de bar typique à la pièce, les petits regards échangés qui trahissent une certaine attirance. Pourtant, après la danse, il l'avait remercié, avait déposé un baiser sur la main de la jeune femme, dans un genre gentleman qui se combine bien avec sa classe naturel et son accent espagnol qui laisse deviner ses origines et il était reparti. Oui, un homme peut trouver une femme belle, danser avec elle, la trouver intéressante, sans non plus coucher avec elle. Faut dire aussi que contrairement à d'autres, il ne couche pas avec une femme à la légère. Si flirter, charmer, est une seconde nature chez lui, en revanche, l'acte charnel, faire l'amour, incarne l'aboutissement d'une relation sérieuse qui se développe et non une sorte d'acte de conquête et de possession. Ravis donc d'avoir connu cette Jales, il savait que les choses n'iraient pas plus loin. C'était juste une rencontre de soirée, comme ça, pas plus, pas moins, pensait-il.
Imaginez sa surprise lorsque quelques jours plus tard, il croise la belle blonde à Harvard. Il était avec des camarades de droit et l'aperçut du coin de l’œil, mais l'ignora. Après tout, cette fille était un peu n'importe qui. Mais Jales vint à sa rencontre et lui dit bonjour. Situation gênante, Alejandro, bon comédien, répondit:
-Excusez-moi, on se connait?
On imagine facilement le malaise qu'elle a eu, mais c'était le meilleur moyen de couper les ponts non? La jeune femme s'en retourna et la journée suivit, jusqu'en soirée, où, après avoir mangé à la cafétéria, Alejandro étudiant ses notes à une table de la bibliothèque, dans un coin tranquille, livres de droit empilés, cahier de notes ouvert devant lui. Il portait encore la même chemise blanche, la paire de jeans qui allait avec. Il avait retroussé les manches et semblait concentré sur ses études. Il n'aperçut pas Jales-Suelen qui venait alors vers lui, mais lorsqu'elle arriva proche, il tourna bien sûr la tête pour l'apercevoir. Oh oh...
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