DISA ► strategy and revenge.

Les rayons chauds du soleil caressaient mon visage lorsque je me réveillais. J'ouvris un oeil, puis le deuxième difficilement en baillant à m'en décrocher la mâchoire. Je regardais la montre pour me rendre compte que j'allais bientôt être en retard en cours. En plus de mes cours de théâtre et danse, je m'étais inscrite à plusieurs autres cours pour élargir mes connaissances et cette journée j'avais un programme très chargé, mais heureusement le dernier cours de dix-sept heures était celui de la littérature. D'ailleurs ni plus ni moins, je m'extirpais de mon lit jusqu'à la salle de bain et entama ma petite toilette matinale. Parcourant ensuite ma penderie, j'attrapais tout vêtements qui s'offraient à ma vue, mini short jean, débardeur blanc, collier et j'enfilais le tout, chaussant aux pieds, des baskets. Un très léger maquillage et j'étais enfin prête pour sortir de l'eliot house et direction les salles de cours. La journée passa à une vitesse lumière, mais ce n'était pas moi qui allait m'en plaindre. Quoi qu'il en soit, il était dix-sept heures trente et le cours de littérature venait de se terminer. Les élèves se précipitaient vers la sortie, tandis que moi je restais encore là, j'avais séché l'avant dernier cours et du coup, j'avais emprunté le cahier de ma voisine pour me mettre à jour. Tous les élèves étaient rentrés, moi j'étais encore plongé dans mon cahier, loin de me douter que le professeur n'était pas encore sortit de la classe, lui qui d'habitude sortait bien avant tout le monde.

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• Après tout, je n’étais qu’un enculé parmi tant d’autre, un enfoiré de connard errant dans le monde comme un millier d’autre, j’étais un pion déposé pas je ne sais qui sur cette terre pour avancer pendant quelques années, puis redevenir poussière. Je ne sais pas si mon existence sur terre avait quelques choses de bénéfique ou non, j’veux dire, j’peux être quelqu’un de gentil, j’sais faire des blagues, j’sais faire plaisir aux gens, j’sais faire le bien autour de moi, mais j’ai un don pour faire tout le contraire pour ne pas vous mentir. Je démarre au quart de tour, j’suis plus impulsif qu’un impulsif, une vrai boule de nerf, un provocateur, je parle avec les poings et je me défends à coup de barre de fer, rien de bien flatteur. Mais je suis prof, je n'ai plus quinze ans, et j'ai appris à réfléchir avant d'agir, j'ai appris à ne plus trop montrer cette impulsivité. Du coup, j'prends souvent sur moi, et je me détend à ma façon. Bref, en ce moment précis, j'viens de finir un cours, je range tranquillement mes affaires et j'm'apprête à sortir lorsque je vois une jeune femme assise au fond de la salle, recopiant tranquillement un cours, je pense. "Vous aimez tellement mon cours que vous voulez rester après la fin ?" Si elle me dit oui, c'est qu'elle ai devenue folle, je pense... •
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J'étais comme dirais-je plongé dans ce cahier à me mettre à jour, lorsque cette voix m'interrompit et à vrai dire, il y a une chose que je détestais, c'était qu'on m'interrompait lorsque j'étais seul à seul avec mon esprit et que celui-ci faisait une chose importante. Je relevais la tête et me rendis compte que c'était le professeur, un rire moqueur s'installa sur mon visage tendis que je déposais mon stylo sur le cahier et croisait mes longues jambes l'une sur l'autre, croisant par la même occasion les bras contre ma poitrine. « Monsieur Conway ? Tiens donc, que faites-vous encore là ? D'habitude vous êtes le premier à vous tirer juste après le cours ?. » Mon sourire ne quittait plus mon visage, j'avais fait un pari avec mes amies, pari que j'avais relevé en poussant ce professeur à m'embrasser et dès qu'il avait posé ses lèvres sur les miennes j'avais immortalisée ce moment avant de l'avoir repoussé juste après. Ce jour-là, j'avais été tellement bonne comédienne qu'il n'avait pas pu s'empêcher de craquer et tomber dans mon piège. « À moins que vous en vouliez encore...mes lèvres... » Disais-je le narguant d'un sourire, je faisais allusion encore à ce baiser que j'avais mis fin assez rapidement. « Et pour vous répondre, non je n'aime pas votre cours à tel point que je pourrais passer des heures ici, non, juste que j'avais séché hier et du coup, j'ai emprunté un cahier pour me mettre à jour voilà tout !. » Je n'avais pas peur d'avouer que j'avais séché son cours, d'un parce que même s'il vendait la mèche au doyen, il ne me ferait rien, car le doyen connaissait mon rang ici et savait qu'il ne pouvait rien contre moi, secondo, j'avais une photo de notre fameux baiser et croyez-le, il n'aimerait pas que cela arrive chez le doyen, je pourrais même inventer toute une histoire pour le faire sombrer.

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• Et là, la chutte, tu tombes, t'as l'impression de te laisser tomber dans une cascade sans fin. J'aurais vu qui était cette jeune femme qui était en train de recopier je ne sais quoi, je l'aurais enfermé dans la salle de cours, faisant mine de ne pas l'avoir vu, histoire de la laisser dans sa galère. Elle me répond directement que d'habitude, j'étais le premier à quitter mon cours. Bon, c'est vrai qu'elle n'avait pas tord, dès que l'heure de fin s'affichait sur ma montre, je virais tout le monde pour pouvoir partir. "Peut-être parceque j'ai vu que c'était toi..." Mon cul ouais ! S'te meuf elle c'est bien foutu de ta geule et elle croyait pouvoir te faire chanter désormais. Bon, elle le pouvait, mais c'est pas une raison pour que je ferme ma gueule, elle a voulu jouer, c'était à mon tour de jouer, et, à ce petit jeu, j'étais plutôt fort. Elle me provoque, comme elle sait si bien le faire, mais, je ne répond pas, je ne vais pas lui donner ce petit plaisir, ma façon de faire est bien mieux. « Et pour vous répondre, non je n'aime pas votre cours à tel point que je pourrais passer des heures ici, non, juste que j'avais séché hier et du coup, j'ai emprunté un cahier pour me mettre à jour voilà tout !. » Au moins, elle est franche, et, malgré le fait qu'elle soit bonne, c'est pas ça qui allait la sauver. J'vais pas me laisser faire, j'vais pas la laisser me marcher sur les pieds, la laisser me dominer. Personne ne peu me dompter, et encore moins elle. "Au moins, t'es honnête à défaut d'être une mauvaise comédienne... Mais, pour ne pas te mentir, tu devrais plutôt venir au cours à la place de foutre je ne sais quelle connerie..." La caresser dans le sens du poil pour ensuite lui lancer des pics, ce n'était peut-être pas la meilleure tactique, mais elle portait toujours ces fruits... •
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Quoi ? Il était vraiment sérieux là ? C'est à cause de moi qu'il était resté ? Je ne croyais pas du tout ce que je venais d'entendre, surtout pas après l'avoir laissé sur sa faim de cette manière en le repoussant la dernière fois. « Et en quoi vous suis-je si importante au point de rester là, alors que vous avez surement mieux à faire ?. » Oui j'étais honnête et non je n'étais pas si mauvaise comédienne, c'est bien pour cela que j'avais été retenu pour jouer le rôle de juliette dans mon lycée lorsque je n'avais que 17ans, vous imaginez, tellement talentueuse et tellement bonne comédienne que j'avais réussi à jouer mon premier rôle à la perfection. « Quel gros mensonge monsieur Conway, si je n'avais pas été si bonne comédienne, je crois que vos lèvres ne seraient pas venues se poser là... » Disais-je en posant mon index sur mes lèvres y tapotant doucement pour lui montrer qu'il m'avait bien et bel embrassé et ça, il ne pouvait le nier. « Et si j'ai séché votre cours, c'est parce que je devais aller voir mon frère à l'hôpital, il est bien plus important que votre cours !. » Okey, je me la jouais vraiment trop franche là, mais bon, je n'arrivais pas à être douce et gentille avec lui, non, il m'inspirait autre chose, peut-être la sauvagerie. « Et regardez, pour vous prouver que vous ne pouvez pas vous mentir à vous-même... » Je fis sortir mon tel et lui montra la photo où il m'embrassait à pleine bouche tellement désireux d'aller plus loin à ce moment-là, puis la rangea de nouveau dans la poche arrière de mon mini short avant de fermer mon cahier et de me lever de la chaise. Je m'asseyais de nouveau sur ma table face à lui, croisant les jambes. « Sérieusement, vous n'avez vraiment rien d'important à faire là ? Parce que vous voyez, vous me déconcentrez !. » Lançais-je dans le vent accompagné d'un sourire taquin. Ça me plaisait à un tel point de le chercher, de le provoquer.

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• Longue vie au Roi… C’est pas ce qu’on est censé dire quand t’as ce connard de tafiole qui se met à genoux face à la reine qui lui pose une couronne blindé de diamant sur la tête, couronne qui pourrait limite arrêter la famine en Afrique si tu la revends avec la boucle d’oreille qu’elle a à l’endroit que vous imaginez, ouais ouais, vous avez bien lu, et maintenant que je viens de vous soufflez ça à l’oreille, l’idée commence à germer dans ta petite tête de pigeon trop abruti pour être voyageur. La seule fois où on m’a sorti cette putain de phrase c’est le soir ou j’ai tellement bu que j’ai finis par dormir en plein milieu d’un parc. « Longue vie au Roi, il est en vie ! » Genre c’est un exploit de tenir l’alcool et de se relever le lendemain dans un parc d’enfant qui te pointe du doigt en gueulant à leur mère que vous êtes un clochard qui put l’alcool et qui est mort, mère qui est trop occupé à s’extasier devant la photo de son amant qui s’amuse à prendre sa bite en photo au bureau pendant que tous ces collègues sont en réunion en train de parler de la crise économique qui heurte leur putain d’entreprise de vendeur de tampax compact, mais ceux avec les petites perles hein, t’as cru que la femme de l’amant elle l’avait pris pour quoi ? Pour avoir ces putains de tampons avec ces petites perles pour pouvoir se donner du plaisir toute seule car son mari qui la fait cocu, c’est pas ça qui est ça au pieu en fait… Bref, j’me suis un peu égaré… Revenons au point de départ, moi, le Roi, moi, mon cours, elle... Putain, elle. Cette belle blonde qui a décidé d'essayer de me pourir la vie, mais, qui sera le plus fort des deux ? Elle avait décidé de jouer avec moi, c'était alors à mon tour de faire de même. Retourner la situation, c'est mon truc. Je l'écoute essayer de me descendre, je regarde la photo qu'elle me sort, et puis, je la vois se lever pour s’asseoir sur la table. J'reste debout, les bras croisés, j'compte bien la faire craquer en première. "Mais, dit moi... Qu'est-ce qui prouve que la photo ce n'est pas juste un montage ? Après tout, au jour d'aujourd'hui, on peu faire tellement de choses avec internet et tout ces logiciels !" Et j'vois pas ce qu'elle aurait pu me sentir, il n'y avait aucun aveux de ma part, que ça soit écrit où je ne sais quoi. "Encore, ça serait une vidéo, là je dirais ouais, j'suis baisé, mais pour le coup, c'est pas le cas... Alors non, j'ai pas mieux à faire, à part te laisser me provoquer, parce que j'aime ça..." J'suis pas un prof, j'suis un enculé... •
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Il n'avait pas totalement tort, aujourd'hui on pouvait tout faire avec la technologie, tout était possible quitte à découper ma tête et la mettre sur le corps d'une autre, enfin je parle bien-sûre de ma tête en photo hein. Mais je savais me montrer très convaincante, quitte à sortir que j'avais même décidé que tout se passerait ainsi dans un pari, je me prendrais quoi, une ou voir deux semaines de renvois ? Ils ne pourront pas me garder loin de l'université plus que ça de toute façon, mais lui, lui c'était bien plus compliqué pour lui. « Rien ne prouve effectivement, mais je sais me montrer convaincante alors faites gaffe, lorsque j'ai quelque chose en tête, tant que je n'aurais pas atteint ce but, je ferais l'impossible... » Affirmais-je avec une telle fierté, qu'un large sourire s'empara de mon visage. « Je n'ai pas besoin de vidéo, ni même de photo lorsque je veux m'en prendre à quelqu'un, je vous l'ai dit, je suis capable de tout pour arriver à mes fins et quoi qu'il en soit, cette photo n'avait pas été prise pour vous faire chanter, mais c'était une preuve d'un pari que j'avais fait avec des amies... » Je le regardais dans les yeux tout en l'écoutant parler avant de prendre à mon tour la parole. « Et ce pari était que je réussirais à vous attirer dans mes filets pour ensuite vous envoyer balader, chose que j'ai bien réussis, pas vrai ?. » Esquissant un sourire taquin, je repris. « Comme cela vous aimez bien que je vous provoque ? Pourquoi donc ? Vous êtes maso ? Ou pire, vous êtes ce genre de psychopathe qui ne vit que pour se taper les belles petites paires de fesses c'est ça ?. » J'arquais d'ailleurs les sourcils et si c'était le cas ça ne m'étonnerait pas, car il en donnait largement l'impression.

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