ESTEBAN- We wille be better than all others, darling.

Partir en Week-end, c'est une chose que je n'avais pas fait depuis une éternité, et pourtant j'avais vraiment eu envie de m'offrir cette coupure. J'avais passé un mois enfermée dans une chambre de quarantaine comme une idiote, j'avais été malade comme un chien encore quelques jours après.. alors franchement, l'idée de partir au soleil avec Esteban me donnait plein d'énergie et plein d'entrain. J'avais fait ma valise, ravie de partir à Punta Cana quelques jours. Je connaissais la république dominicaine pour y être déjà allée plusieurs fois, mais jamais récemment, et j'étais comme une gamine. Et un poil stressée aussi à l'idée de passer des jours entier avec Esteban alors qu'on en s'était pas vus beaucoup malgré tout, avec l'hôpital, les cours, .. Et j'avais peur qu'il découvre que je n'étais pas du tout parfaite, qu'il découvre qu'en fait, il n'avait pas spécialement un grand attachement envers moi.. Après être passée à la réception pour prendre les clés, suite à un trajet d'avion assez long à mes yeux, on étaient enfin arrivés dans la chambre de l'hôtel donnant sur la plage, les bagages avaient été déposés sur les meubles prévus à cet effet, et nous pouvions enfin découvrir le cocon qui allait nous abriter pour quelques jours, trop courts normalement, mais qui je l'espérais sincèrement seraient inoubliables. Dans le sens positif. Posant mon sac à main sur le bureau de bois en pééntrant dans la pièce, je souris en voyant le lit simple, me disant que je n'avais nullement l'habitude de réserver qu'une seule chambre d'hôtel, avant de me tourner vers l'Eliot, tout proche de moi. " C'est magnifique comme chambre. " Luxueux même, normal j'avais choisi un hôtel avec prestations irréprochables. Effleurant les draps doux du bout des doigts, je m'avançais vers le balcon, pour découvrir la mer, et les palmiers. Encore mieux qu'un décors de carte postale, sincèrement. Ouvrant doucement la porte vitrée, je vins m'accouder sur le balcon, inspirant l'air marin doucement, fermant les yeux. J'étais tellement heureuse d'être là, et d'avoir l'homme qui faisait battre mon coeur de façon incontrôlée et encore gênante parfois pour moi à mes côtés.

Le soleil, la chaleur, l'air frais.. qu'est-ce que ça faisait du bien de sentir ça. Il n'était plus question de l'environnement d'Harvard, ni de Cambridge ou quoi que ce soit, non pas du tout. Punta Cana, voilà que quoi il en était. Punta Cana, moi et Olympe. Il n'y avait que ça pour les quelques prochains jours à venir et c'était parfait. Je ne pouvais pas demander mieux. Peut être qu'on avait décidé de partit tout les deux comme ça, sur un coup de tête mais ça allait clairement nous faire du bien. D'une part pour moi car ça allait me libérer l'esprit, penser à autre chose que ces fêtes ratées et à Olympe parce qu'elle venait de passer en mois enfermée à l’hôpital. Et puis se retrouver rien que nous deux allait nous permettre de mettre les choses à plat, du moins d'être vraiment ensemble car pour le coup, les fois où l'on avait eu la possibilité de se voir tout les deux à Harvard pouvait presque se compter sur les doigts d'une main. Et c'est donc après environ quatre heure de vol que l'on arriva à l'hôtel. J'ai toujours été habitué au hôtel luxueux mais là ça semblait vraiment top. Rien que la réception était splendide, le décor était parfait. Les couleurs pétillaient de partout, ça faisait du bien aux yeux. Un des employés nous conduisit alors jusqu'à notre chambre. On en prenait déjà plein la vue à peine entré. Elle était immense, lumineuse et vraiment sublime. C'est magnifique comme chambre. Je ne pouvais qu'adhérer à ce qu'Olympe disait. De tout les hôtels dans lesquels j'ai pu séjourner, celui-ci, à mon avis, se dressa bien en haut de la liste des plus beaux. J'observais encore quelques secondes la chambre, tandis qu'Olympe se rendait sur le balcon. Nos bagages étaient déposés pas loin, et je souriais légèrement lorsque je remarquais que elle comme moi, on avait beaucoup trop emmenés d'affaire pour le temps qu'on allait rester ici. Mais bon, autant prévoir. Je rejoignais alors la jeune femme à l'extérieur, qui était accoudée sur le muret. Je m'approchais pour me positionner derrière elle, l'entourant de mes bras, posant doucement ma tête sur la sienne, car oui, notre différence de taille le permettait largement. « Bon alors, par quoi tu veux commencer ? » Je portais mon regard vers l'horizon, l'océan à perte de vue, la plage privée de l'hôtel, les palmiers.. « C'est magnifique. » J'étais plus qu'heureux d'être ici avec elle car quand elle était capable de me faire sentir bien comme je ne m'étais pas senti aussi bien depuis longtemps.

La chambre que nous avions pour quelques jours était tout simplement époustouflante. C'était une suite, le lit était fait avec des draps blancs, et en bois exotique du coin, sûrement, il y avait d'immense baies vitrées donnant sur l'eau, une terrasse, et une salle de bain grandiose, sans couper le petit bureau et l'entrée. J'avais jeté un rapide coup d'oeil, voulant avant tout profiter de la vue à coupe le souffle que nous avions : l'océan bleu foncé ou turquoise par endroit, le sable blanc, les quelques bateaux, et les palmiers. Un véritable paradis pour oublier Harvard et notre quotidien, un paradis pour passer un moment à deux, moments rares à Cambridge. Je souris en sentant les bras musclé de l'Eliot s'enrouler autour de moi, et je posais mes mains sur les siennes doucement, les caressants du bout des doigts, tendrement. Nous n'avions pas encore eu le temps de se découvrir totalement, on s'était croisé rapidement, toujours en public, et là j'avais l'impression de revivre. « Bon alors, par quoi tu veux commencer ? » La question piège, haha. Il y avait tout dans cet hôtel : un terrain de sport, un spa, la plage et l'océan, mais aussi une piscine un bar, une discothèque.. Mais pour le moment, c'est l'océan qui attirait mon attention. Durant l'avion, j'avais rêvé de plonger dans l'eau, et là j'en mourrais d'envie. " On va se baigner? " Puis nos maillots de bain étaient dans nos valises, prêt à être utilisés. « C'est magnifique. » Ne pouvant pas hocher la tête puisque monsieur avait décidé que se place était maintenant sur mon crâne ( ce qui était loin de me déplaire..), je souris, face à l'immensité de l'océan. " J'ai l'impression d'être dans un rêve.. " Je me dégageais doucement de ses bras, venant embrasser sa joue avec tendresse, et une légère timidité. " Mais allons rêver plus proche de l'eau. Je vais me mettre en maillot de bain. " Rentrant dans la chambre, j'ouvris ma valise sans la ranger dans les placards, prenant juste mon maillot de bain blanc deux pièces, avant d'aller l'enfiler dans la salle de bain. Je sortis quelques minutes plus tard, avec mon maillot de bain sur moi, et ma robe blanche tout simple à la main, pour traverser l'hôtel jusqu'à la plage de façon décente. Mes lunette de soleil étaient dans mon sac de plage, déjà prêt. " Tadaaaaa, j'suis déjà prête ! "

Il fallait le dire : la vue était splendide. On aurait dit un de ces endroits où l'on a l'impression que si l'on respire, on risque de gâcher sa beauté. C'est bien de là que vient l'expression "à couper de souffle", c'est certain. C'est tellement bon d'être ici, avec elle. Je veux dire, ce weekend est l'occasion d'enfin être tout les deux, de se découvrir vraiment. Parce que même si l'on s'était embrassé à Harvard, que je lui avais dit tout ce que j'avais sur le coeur, on était ensemble sans réellement l'être, on s'était presque pas vu là-bas. Donc ce séjour était parfait. Je ressentais le besoin de passer du temps avec elle, parce que d'une certaine manière, même après qu'elle soit sortie de quarantaine elle avait continué de me manquer. On va se baigner? Je riais légèrement. « Depuis le temps que t'en a envie, il serait temps ! » Le regard perdu dans tout ce bleu, je tentais de réaliser que j'étais bien là avec cette fille. Avec la fille que j'avais pris de haut au départ, que j'avais pris pour une gamine au début de l'année. J'en revenais pas d'avoir développé des sentiments pour elle, enfin si, parce que quand on apprends à la connaître c'est une fille extraordinaire et qui ne mérite que du bien, clairement. J'ai l'impression d'être dans un rêve.. je souriais, innocemment. Puis elle dégagea doucement, déposant un baiser sur ma joue, comme un petit bébé. Mais allons rêver plus proche de l'eau. Je vais me mettre en maillot de bain. Je me retournai alors pour la voir rentrer dans le chambre, et passer par la salle de bain; avant de reporter une dernière fois mon attention sur le paysage. Dans quelques minutes, nous y serions enfin. La plage, l'océan, Olympe.. j'ai la belle vie là, quand même. Je rentrai alors à mon tour dans la chambre, pour sortir de ma valise un de mes short de bain. J'optais pour le bleu, eh ouais, aux couleurs de ma maison même en République Dominicaine. J'enfilais donc ce short ainsi qu'un simple t-shirt blanc en col v. Tadaaaaa, j'suis déjà prête ! Mes lunettes de soleil sur le nez, je vis sortir Olympe, simplement vêtue d'un maillot de bain. Ah ouais. Bonne idée d'aller à la plage. Elle était magnifique, même en étant aussi simplement habillé. « Tu comptes pas traverser l'hôtel comme ça, hein ? » dis-je d'un ton sérieux, arquant un sourcil. Parce que là c'est sur que n'importe qui se retournerait sur elle. Puis je lâchais un petit rire, m'emparant d'une serviette de bain et de mon téléphone. Je prenais les clés qui étaient posées sur une commode puis ouvrit la porte de la chambre, tout en faisait signe à Olympe de sortir. « Si madame veut bien. » Je passais alors derrière elle, refermant à clé. Direction la playaaaa.

L'hôtel ne s'était pas moqué de nous, la vue panoramique promise était bel et bien là, et l'immense terrasse donnait envie de l'admirer pendant des heures : en plus il y avait un coin ombragé pour ne pas avoir trop chaud, c'était le paradis, tout simplement. La paradis, avec un homme : moi qui clamait ces derniers mois que je ne voulais pas tomber amoureuse, cette sensation m'était tombée dessus un peu comme ça, sans que je puisse rien faire, et j'avais été soulagée d'entendre que de son côté aussi, il nourrissait de la jalousie à mon égard lorsque d'autres hommes m'approchaient. Mais nous n'en avions plus reparlé.. Décidant ensuite d'aller me baigner, puisque je ne rêvais plus que de ça depuis qu'on avait décidé sur un coup de tête de partir au soleil. « Depuis le temps que t'en a envie, il serait temps ! » Ni une ni deux, je quittais la vue magnifique pour aller me mettre en maillot de bain, en prenant un dans mon énorme valise : j'avais vu gros, certes, mais au moins je ne manquerais de rien du tout ! Après avoir enfilé mon deux pièces, je sortais de la salle de bain, annonçant que j'étais prête, découvrant qu'Esteban l'étais lui aussi. « Tu comptes pas traverser l'hôtel comme ça, hein ? » Riant doucement, je secouais la tête, avant d'enfiler ma robe blanche à bretelles, toute simple, légère, mais qui cachait au moins mon ventre et mes fesses, histoire que je ne me fasse pas virer de l'hôtel. " Bien sûr que non, regarde, c'est mieux comme ça. " Je vis un petit tour sur moi-même, avant d'attraper mon sac alors qu'Esteban attrapait les clés, et de sortir de la chambre, à son invitation : « Si madame veut bien. » Je ris doucement avant se sortir, de prendre les clés pour les mettre dans mon sac de plage, et de m'accrocher au bras d'Esteban, pour marcher dans les couloirs, sans murs, directement dehors, de l'hôtel : direction la plage ! Tous les chemins étaient bordés de fleurs et de palmiers, jusque la plage. Savourant tout des yeux, inspirant l'air frai, qui m'avait tant manqué à l'hôpital, je soufflais : " J'adore cet endroit... " Et j'adorais y être avec l'Eliot à qui je tenais le bras. Arrivant sur la plage toute blanche, je posais mon sac sur un transat, avant d'enlever ma robe pour la poser sur le dossier, de déplier ma serviette sur le transat. Puis je vins me glisser dans le dos d'Esteban, pour lui souffler, en me hissant sur la pointe des pieds : " Je parie que je suis à l'eau la première. " Puis je tournais les talons, pour foncer vers l'eau turquoise. Heureusement que c'était une plage privée, sinon j'aurais presque eu honte de courir comme une gamine, mais je m'en fichais : j'étais heureuse. Je n'étais pas morte, j'étais en bonne santé après plusieurs semaines à l'hôpital, et ça me suffisait pleinement.

J'étais fin prêt à me rendre à la plage et même si j'avais dit à Olympe que j'avais bien vu qu'elle n'attendais que ça depuis qu'on était monté dans l'avion, j'en mourrais autant d'envie. Il faisait chaud, beau, j'avais l'impression d'être ailleurs, de ne pas respirer le même air qu'à Harvard. Voyant la jeune femme sortir de la salle de bain en maillot de bain, m'assurant qu'elle était prête, j'eu un moment de doute. Bien sûr que non, regarde, c'est mieux comme ça. Elle enfila alors la robe qu'elle tenait dans ses mains. « Je préfère ça. » Je lâchais un rire, au risque de passer pour un gars autoritaire mais j'aimais faire ça et elle l'avait remarqué depuis le temps, je pense. Je l'invitais alors à quitter la chambre d'hôtel pour nous rendre à la plage, alors qu'elle s'emparait des clés pour les mettre dans son sac une fois la porte fermée. Elle s'accrocha ainsi à mon bras, alors que nous longions les couloirs extérieur de l'hôtel. C'était tellement beau, s'en était même spectaculaire. Toutes ces couleurs dues aux fleurs, ces gigantesques palmiers qui harpaient la chemin jusqu'à la plage privée, ça faisait rêver. J'adore cet endroit... Cela avait l'air de plaire tout autant à Olympe et c'est dans ces moments que je me dis que je suis réellement content d'être ici avec elle et que je compte bien profiter pleinement de ce séjour ici à ces côtés. Alors que nous arrivions à la plage, faisant nos premiers pas sur le sable fin, qui était assez chaud à cause de la soleil. C'était le milieu de l'après midi donc c'est normal qu'il fasse assez chaud à cette heure-ci. On s'installa sur des transats pas loin de l'eau, mais pas trop près non plus. Il n'y avait personne sur la plage et c'était agréable. En plus de toute cette immensité avec l'océan, j'avais l'impression que l'on était seul au monde. Qu'il y avait NOUS et le reste du monde. Alors que j'observais la plage, je sentis Oly se glisser derrière moi. Je parie que je suis à l'eau la première. J'explosais de rire, la voyant courir vers l'eau comme une gamine. Je crois vraiment que cette fille était la touche de bonheur qu'il me fallait, une touche de vie, d'amour. Je sais pas si je pouvais dire que j'étais amoureux d'elle, parce j'étais énormément attachée à elle et j'avais vraiment des sentiments forts.. Mais quand je la regarde comme ça, je me dis que ouais, elle me rends complètement dingue. Dingue d'elle. J'enlevais alors mon tee shirt, ne gardant que mon short pour la rejoindre dans l'eau. Elle était à peine rentrée dedans et étant donné qu'elle avait parié qu'elle serait la première à y être, je décidais de ne pas la laisser gagner.  « T'en dis quoi si je parie que t'es la première à y mettre la tête ? » Je la fixais alors, le regard plein de défi. Je la soulevais alors sans problème, pour avancer un peu plus dans l'eau. Je voyais bien qu'elle se débattait mais elle n'arriverait pas à s'échapper. Alors, lorsque je fus assez loin, je la laissais doucement tomber dans l'eau, d'où elle ressorti trempé jusqu'au bout de la mèche d'un cheveu. Je lui souris alors, fière de moi.  « Qu'est-ce que je t'ai toujours dis ? C'est moi qui gagne toujours. » Je lui lançais un clin d'oeil, explosant de rire. J'adorais la provoquer comme ça.

« Je préfère ça. » Monsieur Esteban était un peu autoritaire et m'interdisant de me montrer en maillot dans les couloirs de l'hôtel..? tiens donc ! Je me demandais si c'était pas pure jalousie, ou alors tout simplement par courtoisie pour les autres personnes ayant choisit cet hôtel. Je préférais ne pas lui poser la question, de toute façon ce n'était pas important : j'avais remarqué qu'il aimait tout diriger, et j'avais pour le moment uniquement envie de me laisser faire, de lui obéir. Nous sortîmes ensuite dehors, pour rejoindre la plage, et je profitais des chemins que l'on empruntait : tout était pensé pour plaire aux touristes je pense, les fleurs exotiques étaient incroyables, il y avait de la pelouse, des palmiers, la piscine que l'on pouvait apercevoir étaient grandiose, avec des leds éteints pour le moment dans l'eau et une terrasse en bois. Et une fois sur la plage, le spectacle impressionnant continuait : c'était un vrai paysage de carte postale qui s'offrait à nous, et en plus à part un vieux couple dans un coin à l'ombre d'un palmier, il n'y avait personne pour le moment sur la plage privée. Nous pouvions profiter de tout ce sable et de toute cette eau autant que nous le voulions, et je ne me posais pas de question avant d'annoncer à Esteban que je serais la première dans l'eau. J'avoue que ce n'était pas très équitable, il devait enlever son T-shirt, mais bon..une petite défaite ne lui ferait pas de mal ! Je m'approchais de l'eau, y pénétrant jusqu'aux genoux, me tournant vers lui qui arrivait vers l'océan, un sourire immense sur les lèvres : " J'ai gagné ! " Mon sourire s’agrandit encore plus lorsque je le vis s'approcher. Excellente idée de venir à la plage, je ne l'avais jamais vu torse nu à Harvard, et encore moins en Alaska, mais j'avais loupé quelque chose.. Heureusement qu'il n'y avait pas grand monde sur la plage, sinon j'étais persuadée que les filles seraient tombées comme des mouches en le voyant passer. Parce que en plus il est immense, même moi qui suis grande, à côté de lui je ressemble à une mouche. Une fois qu'il m'eut rejoins, j'affichais mon regard de grande gagnante, ravie de pouvoir le taquiner. « T'en dis quoi si je parie que t'es la première à y mettre la tête ? » Écarquillant les yeux, je secouais la tête en comprenant son intention : hors de question qu'il me mouille ! " N'y pense même pas ! " J’essayais de prendre un air sévère et effreyant, mais il ne prit pas peur, au contraire en quelques secondes je me retrouvais dans ses bras, et il marchait vers le large, pour me mouiller totalement, et gagner à son tour son pari : " Esteban, lâche moi ! J'ai gagné, c'est tout ! " Je me tortillais dans ses bras, sans pour autant réussir à me sortir de son étreinte, jusqu'à ce qu'il me lâche dans l'eau, et que je remonte à la surface, trempée. « Qu'est-ce que je t'ai toujours dis ? C'est moi qui gagne toujours. » dit-il en explosant de rire. Riant à mon tour, je me précipitais sur lui, pour l'éclabousser, et le mouiller à la tête, histoire qu'on soit un peu plus à égalité. Prenant de l'eau dans les mains, je me débattais pour passer les mains dans ses cheveux, et le décoiffer : " Tu va regretter de t'être attaqué à moi, haha ! "

Se retrouver dans ce décor paradisiaque, ça faisait vraiment du bien au moral. Après cette difficile période hivernale, ça ne pouvait que nous faire le plus grand des biens, vraiment. J'ai gagné ! Je l'avais rejoint dans l'eau, qui était d'un bleu transparent magnifique, tellement que l'on distinguait parfaitement le fond. Ne voulant pas la laisser gagner sur ce coup, je décidais de la tremper totalement, en la jetant carrément dans l'eau. J'aimais pas perdre alors autant y aller franco ! Esteban, lâche moi ! J'ai gagné, c'est tout ! Hop, lâchée dans l'eau. Elle remonta deux secondes après à la surface, totalement trempée. Elle explosai alors de rire à son tour, faut croire que mon rire est communicatif, haha.  Tu va regretter de t'être attaqué à moi, haha ! Je fis alors une moue complètement paniquée, ouais ouais, je me foutais d'elle. Comme si elle était capable de me faire ressortir dans le même état. « Ouuuuuuh, je tremble comme une feuille là » Elle se précipita alors vers moi, m'éclaboussant vraiment au final. Alors que j'étais à moitié trempé, elle continuait à prendre de l'eau en s'amusant m'en verser dessus. J'attrapais alors son bras droit pour la faire stopper et par ma force, j'enfonçais doucement Olympe dans l'eau petit à petit. Sur ça, elle ne pouvait pas me battre, elle avait une force de mouche à côté de moi ! Laissant seulement sa tête en dehors de là je me rapprochais d'elle, jusqu'à ce que mon visage soit si près du sien que je sentais son souffle contre mes lèvres. « T'a toujours envie de jouer là ? » dis-je en la fixant dans les yeux, un petit sourire en coin..

Je me sentais bien, je me sentais légère, à jouer avec lui avec lui comme une gamine, dans l'eau. J'étais déconnectée de notre vie à Cambridge, j'avais oublié tous mes problèmes, les cours, j'avais même oublié - ou presque- que je m'étais retrouvée plusieurs semaines à l'hôpital, et que j'avais perdu au moins 5 kilos. J'allais facilement les reprendre, du moins je l'espérais, parce que je ne trouvais pas spécialement ça plaisir de se sentir creuse. Mais je n'avais pas honte de me mettre en maillot, ce n'était pas non plus la catastrophe, et je comptais bien prendre des repas bien gras ici, le genre de chose pas conseillé habituellement. Mais pour le moment, je ne voulais pas y penser, je voulais juste continuer à m'amuser en toute innocence, et surtout me venger en l'éclaboussant, puisqu'il m'avait fait tomber dans l'eau. Tout en riant je le menaçais qu'il allait s'en vouloir de s'être attaqué à moi. « Ouuuuuuh, je tremble comme une feuille là » Il se foutait carrément de moi, il allait le regretter ! Je réussis à l'éclabousser un peu, mais quand j’essayais de le décoiffer totalement, il attrapa mon bras droit, pour m’immobiliser, et me faire rentrer dans l'eau petit à petit. Je ne pouvais pas résister à sa force, mes bras devaient faire un quart des siens, et encore, alors c'était peine perdue, et après quelques secondes de lutte, je me laissais faire. Alors que l'eau frôlait le haut de mes épaules, et que j'étais presque entièrement dans l'eau, il se pencha vers moi, en me fixant dans les yeux, doucement. Il s'arrêta tout proche de mes lèvres, je sentais son souffle se mêler au miens, et je sentis des papillons dans mon ventre. « T'a toujours envie de jouer là ? » Raaah.. si je disais non, je m'avouais vaincue.. mais tant pis, il me provoquait trop, et j'étais faible, faible face à lui, faible pour lui. Secouant la tête doucement, je ne répondis rien, continuant à le dévorer des yeux, voulant au moins ne pas être la première à céder.