(flashfoward) bambi ✗ i could be the one to make you feel that waaaay.

Il était déjà tard, entre vingt-trois heures et minuit, je n'en savais trop rien. J'étais aller au bar avec deux trois collègues pour fêter en quelques sortes mon rétablissement. Effectivement, j'avais passé près d'un mois dans cet hôpital, enfermé comme un prisonnier, sans aucune issue. Les médecins avaient mis du temps à trouver un remède, mais ça y est, j'étais enfin guéri. Perdu dans mes pensées, je n'aperçus pas tout de suite cette magnifique femme qui marchait devant moi. Je ne la reconnus pas tout de suite, mais ses magnifiques cheveux dorés et sa prestance me firent rapidement tilt. « Bambichouuu ! » m'exclamais-je, assez fort pour qu'elle puisse m'entendre. Bientôt, elle me faisait face et bordel, elle était vraiment superbe. Tous les deux, on s'était plus ou moins vu grandir et je l'avais toujours trouvé très belle. Mais là, dans cette robe et coiffée de cette manière, ce n'était pas comparable. Je m'avance à sa hauteur et lui fait un bref câlin. « T'as mis le paquet ce soir ! Tu vas où comme ça ? » Vu l'heure, elle allait peut-être en boîte de nuit, fêtarde comme elle est. J'étais tellement fatigué que même si c'était le cas, je ne l'aurai pas accompagné, préférant mon bon vieux lit pour cette nuit.

Bambi revenait de deux jours de show sur la comète, à communier à fond les petons avec un public toujours plus naïf mais également toujours plus intéressé par ses tours de passe-passe, tant et si bien qu’elle n’avait qu’une envie : s’écrouler sur son lit à la Mather House après s’être déshabillée en quatrième vitesse. Cependant, un regain d’énergie la gagna bientôt alors qu’elle entendait un surnom qu’une seule personne au monde lui donnait : j’ai nommé Andreas bien sûr. « Mon italianou préféré !! » s’exclama-t-elle non sans lui rendre sa brève étreinte, ayant toujours autant de mal avec les contacts physiques et puis… son visage parlait pour elle. Certes, Bambi ne laissait entrevoir qu’un faible sourire mais il était sincère et puis ses yeux pétillaient tellement qu’il ne pouvait douter de sa joie de le revoir. « T’es plus canon quand t’es pas en mode zombie… happy que tu sois à nouveau du côté non obscur de la force, après tout on a des cookies » fit-elle sans répondre tout de suite à sa question, jouant habilement des mots avant d’esquisser un tout petit haussement d’épaules. « Que veux-tu… quand j’ai envie d’obtenir les bonnes grâces d’un membre de la gente masculine je sais utiliser la plupart de mes armes ! Mais et toi, où allais-tu comme ça ? »

J'étais content de la voir, ça faisait près d'un mois qu'on ne s'était pas adressé la parole, à cause de l'épidémie ravageuse. Tout s'était arrangé à présent, j'étais sorti de l'hôpital et je pouvais recommencer à vivre ma vie comme bon me semble. Bambi était, une nouvelle fois, très élégante, ce qui piqua ma curiosité au vif. Où pouvait-elle aller vêtue ainsi ? « Si tu savais comme je suis content de respirer à nouveau l'air frais, j'avais presque oublié à quel point c'était vital ! » J'avais été confiné plus de trois semaines avec des personnes malades, comme moi, et c'était difficilement supportable à la longue. J'étais plutôt content que Bambi n'est pas été touchée. « Ah oui ? Et qui tu vas voir comme ça ? » Je rentre dans son jeu, lui adressant un petit clin d'oeil avant de commencer à marcher en sa compagnie. En fait, je ne savais pas trop où nous allions finalement. « Beaucoup moins intéressant que toi, je rentrais chez moi. J'suis pas encore totalement sur pied, il faut que je me repose ! Mais après avoir croiser une si belle femme dans la rue, j'ai plus trop envie de dormir. » Je lui adresse un beau sourire enjôleur, plus ou moins sérieux dans mes propos. Il s'agit de Bambi, et avec elle, c'est toujours aussi bizarre.

Pour sûr, elle plaignait énormément Andreas pour avoir été enfermé dans cette foutue quarantaine à la mord-moi le nœud. Bambi n’aurait pas aimé être tel un lion en cage et se serait sûrement montrée très indisciplinée comme patiente… après tout, elle restait une chieuse comme on en fait peu avec tous ceux qu’elle n’appréciait pas particulièrement ! « Qui sait, peut-être que c’était toi que je venais voir ? » le provoqua-t-elle en poursuivant dans ce petit jeu puisqu’il venait d’y entrer à pieds joints. Il ne fallait surtout pas partir du principe stupide que Bambi ne serait pas capable d’une bonne joute verbale, même crevée par trois jours de show non stop… non, au contraire, elle était plus disponible que jamais et surtout pour cela. « Et si je te dis que je vais être trop sympa et veiller sur ton sommeil, tu iras poser ton divin séant dans ton lit ? » proposa-t-elle non sans s’arrêter au passage, bras croisés contre son corps élancé et fin. Certes, dans la seconde cela renforça son décolleté mais qu’importe : la belle blonde s’inquiétait suffisamment du bien-être de l’italien pour le pousser à se reposer plutôt que de vouloir faire des folies de son corps. Comme quoi, elle n’était pas si cruelle ou inconsciente… « Alors, qu’en dis-tu ? Tu sais très bien que je serai sage comme une image ! »

Je hausse un sourcil, pas vraiment certain de ce qu'elle vient de me dire. Bambi ne savait pas le moins du monde que j'étais sorti de l'hôpital, vu que j'avais été cloîtré dans ce bâtiment pendant un mois complet. « Je l'espère. » Je lui adresse un petit clin d'oeil et continue de marcher en sa compagnie. D'ailleurs, je rentrais tranquillement chez moi mais je ne savais pas ce qu'allait faire la jeune femme par la suite. Lui avouant que je sortais d'une sorte de peste et que j'étais fatigué, elle n'hésita pas à sauter sur l'occasion. Elle était incroyablement belle et sa beauté illuminait toute la rue, j'étais comme un enfant devant un beau spectacle. « J'accepte, mais tu vas devoir me faire à manger et tout, c'est un privilège de s'occuper de moi ! » Je lui tire la langue, et nous sommes déjà arrivés à hauteur de mon immeuble. Je sors les clés de ma poche et ouvre la porte de mon appartement après être montés au troisième étage. « Entre donc ma chère ! » Je lui fais un signe théâtral pour qu'elle entre chez moi, et je suis tout à coup plus en forme !

Bambi n’était pas une séductrice absolument incroyable mais elle savait néanmoins jouer de ses charmes quand il le fallait et en l’occurrence, si elle pouvait obtenir que ce cher Andreas aille se coucher sans faire d’histoires, se serait tout bénéfice non ? En tout cas elle le suivit relativement silencieuse jusqu’à éclater de rire à sa remarque. « Un privilège, ah oui ? C’est marrant, vu comme ça, c’est plutôt comme une corvée que tu le mets en valeur ! » s’amusa-t-elle avant de pénétrer de façon non moins théâtrale chez lui, offrant une sorte de référence extrêmement gracieuse même si c’était un brin provoquant pour le coup. « Je vais supposer que tu n’as pas besoin de mon aide pour prendre ton bain et tout ça, n’est-ce pas ? Si c’est juste te faire à manger, il va falloir que tu me donnes des pistes » fit-elle non sans s’approcher félinement, le regard brillant et l’expression sérieuse même si la malice s’échappant de ses yeux émeraude restait palpable. Autant dire qu’elle s’approcha de façon énigmatique jusqu’à lui retirer son manteau, comme si elle avait l’habitude de s’occuper d’un homme malade, ce qui était le cas puisqu’elle était restée de nombreuses années avec le même partenaire. « Je peux me mettre à l’aise ? »

Spoiler:

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« Tant de filles rêveraient d'être à ta place si tu savais.. » dis-je en rigolant, une pointe d'ironie dans la voix. Le petit jeu qui s'est installé entre nous n'est pas prêt de foutre le camp, Bambi et moi c'est indescriptible. Arrivés sur le pas de ma porte, la jeune femme se met comme toujours en valeur et sa beauté illumine mon champ de vision. Cette fille sait vraiment s'y prendre avec les hommes, je n'en doute pas une seconde. « Prendre mon bain ça devrait aller, mais un petit massage ne serait pas de refus. » Je lui adresse un petit clin d'oeil, la laissant s'approcher dangereusement de moi. Mon sang bouillonne à l'intérieur, Bambi a toujours été une énigme à mes yeux. Ses doigts frôlent mon polo, tandis qu'elle retire ma veste en toute délicatesse. Un sourire amusé s'est dessiné au coin de mes lèvres, il ne s'estompe qu'après le contact rompu entre nous. « Bien sûr installe toi. Tu veux quelque chose à boire ? »

« Si tu veux je les appelle pour leur laisser ma place ? » Ne jamais tendre de bâtons à Bambi à moins que l’on ne veuille se faire battre derrière. Andreas adorait jouer avec ce genre de grande phrase lui donnant de l’importance, mais la belle blonde savait très bien que cela cachait une blessure. Laquelle, difficile à dire et loin d’elle l’envie d’en savoir plus : elle avait bien assez à faire avec ses propres merdes pour vouloir gérer celles des autres en prime. « T’es vraiment un pauvre bichon à sa mémère en fait ? » demanda-t-elle en pur questionnement rhétorique bien que ce soit avant tout une petite provocation en passant, comme tant d’autres avant celle-ci. Ils adoraient se chercher des poux, cela ne datait évidemment pas d’hier… « On verra si mes doigts de fée vont se poser sur ta p’tite peau en attendant file prendre ton bain, j’vais me prendre une bière si t’as ça en magasin. »

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« Après réflexion, je pense que je vais te garder. » dis-je, posant une main sur mon menton pour me donner l'air pensif. Il n'y a pas à dire, dans toute la gente féminine que je connaissais, Bambi était une des mieux classées. Et puis, nous sommes si proches tous les deux, on a aucun tabou et ce depuis toujours. Sa spontanéité m'a toujours plu, et je la retrouve encore ce soir. A sa question je lui lance un regard noir accompagné d'une pointe d'humour. C'est vrai, vivre chez ma mère me manque, surtout pour les avantages de la cuisine. Je ne sais pas faire grand chose tout seul, je l'avoue, et une compagnie féminine n'est vraiment pas de refus. « Je prendrais un bain plus tard t'inquiète pas va, je suis tout à coup en pleine forme. J'allais t'accompagner dans ta beuverie, mais je suis sous antibio donc j'en resterais au jus de fruit ! » Je lui lance un petit clin d'oeil, me dirigeant vers le frigo pour lui donner une bière. De mon côté, je suis contraint de rester au liquide sans alcool. Je ramène tout ça sur la table basse du salon, m'installant à côté de la jolie blonde. « Et voilà pour toi ! » Je lui donne sa bière, me servant à mon tour un verre de jus de pomme. « Mon dos attend, j'espère que tu vas pas trop tarder. » Je la provoquais un peu, comme d'habitude, je savais que Bambi avait du répondant et c'est aussi pourquoi je ne me lasserai jamais d'elle. Réclamer un massage n'était pas si cruel n'est-ce pas ?