Le temps de la fête... ♣ Luke

Vendredi 24 Janvier. Dans quatre jours, la jeune femme est censée s’envoler pour Sotchi mais en attendant elle a bien envie de sortir cette nuit faire un peu la fête, malgré son état de fatigue après une journée d’entrainement intensif et malgré le fait qu’elle devrait se reposer pour être en forme le 6 Février, à l’ouverture des Jeux Olympiques. Mais bon. A ne pas sortir, la demoiselle allait finir par péter un plomb, littéralement. Elle devait faire un break. Déjà qu’elle n’allait plus en cours pour passer ses journées à la patinoire. Non non, elle devait absolument sortir, se changer un peu les idées. Boire un coup, pourquoi pas. Alors la belle se prépare pour sortir. Une combinaison-short de couleur noire à sequins, passée sur des collants de la même couleur, la brune enfile une paire d’escarpins également noirs. Puis elle s’occupe de ses cheveux qu’elle garde lâchée, ramenant seulement se mèches de devant vers l’arrière. Enfin, elle entame son maquillage. Quelque chose de discret. Malgré un smoky eyes. Du coup elle ne force ni sur le fard à joue, ni sur le rouge à lèvre qu’elle choisit juste légèrement rosée. La voilà prête. Un petit Clutch Saint-Laurent et la voilà partie, prête à faire la fête. La jeune femme rejoint le parking, monte dans sa Porche et rejoint le People’s Republik. Comme d’habitude pour elle, aucun soucis pour entrer dans l’établissement. La voilà parmi la foule prête à faire la fête jusque tard dans la nuit. Et, à peine arrivée, la voilà déjà un verre à la main, pour bien commencer. Même si elle sait très bien qu’elle n’abusera pas.

Faire la fête, ça a toujours été un de mes passes temps favoris depuis que je suis à Harvard, et c'est pas les Mather qui vous diront le contraire. Alors ce soir, on fête l'anniversaire de Tom … Ou Sam, je sais plus trop. Je le connais même pas ce mec, mais fallait bien trouver un groupe de gens auquel se greffer si je voulais entrer sereinement dans cette boite. Y'a beaucoup de C qui tourne ce soir. Dommage pour la rehab, mais j'ai envie de planer bien au dessus des étoiles ce soir. Bien au dessus de mes soucis en ce moment, bien au dessus de Lassa. Je l'ai pas encore croisé depuis ma sortie de l'hôpital. Tant mieux, j'ai pas forcément envie de replonger en dépression. Quand on est bipolaire, on a des phases ou l'on ne pense qu'à s'amuser. J'aime ces phases de sérénité, de plénitude que les gens jalouseraient vite si ils savaient combien on est bien. Je connais pas bien le people's republik, mon fief, c'est plutôt le lord hobbo, mais dans la vie, il faut savoir innover. Comme ce soir. Alors j'entre dans cette boite, blindée de monde plus ou moins sobres, et me dirige automatiquement vers le bar où je commande un double whisky. Adossé à ce dernier, je regarde les gens se déhancher. J'aime pas forcément danser, et puis au fond, je sais même pas vraiment danser. Je me contente souvent de finir mort aux soirées.

Tenue

Son verre à la main, Elsy se dit qu’il serait peut-être temps de danser un peu. Après tout la jeune femme n’est pas là pour simplement se la mettre à l’envers. Alors, sa main tenant fermement son verre tout en bouchant l’orifice pour éviter que l’on ne puisse glisser quoi que ce soit dans sa boisson, la demoiselle rejoint la piste et commence à se déhancher au rythme de la musique, au milieu de parfaits inconnus auxquels elle se mêle même. Cela ne lui fait rien d’aller vers les autres, Elsy n’est pas vraiment du genre timide. Il faut dire qu’elle n’a jamais vraiment put l’être, ayant toujours été mise en avant, sur le devant de la scène. Et la brune ne pense plus à rien maintenant qu’à ses pas, à la musique qui l’enivre, à l’ambiance qui règne aujourd’hui au people’s republik. Ce sera probablement une très bonne soirée, elle n’en doute pas. Et comme dans toute bonne soirée, à force de se trémousser la demoiselle commence à avoir un peu mal aux jambes. Alors elle quitte la piste, se disant qu’elle y reviendra plus tard, et se place dans un coin, aux côtés d’un étudiant d’Harvard. Elle ne le connait pas mais elle sait qu’il en est un car elle l’a déjà vu dans les couloirs de l’université. Et de ce qu’il lui semble savoir, il est un mather. Mais pas sûr. Sauf que bon, la brune et les mathers ça fait vraiment deux. Toutefois elle engage la conversation avec lui. Sans trop savoir pourquoi.

«- Bonsoir ! Tu es à Harvard non ?»

Une jeune femme que je ne connaissais pas vint alors me parler. "Bonsoir." Je tournais mon regard vers elle quand elle me demandait si j'étais à Harvard. Elle devait probablement m'avoir déjà vu sur le campus, même si j'étais pas franchement populaire, la plupart des gens connaissaient ma réputation. Le p'tit geek des mather qui passe son temps à se défoncer en soirée. "Oui, je suis à Harvard, pourquoi ?" Je bus une gorgée de ma boisson bien trop alcoolisée pour que j'finisse pas la soirée bien plus heureux que j'l'avais commencé.

Ouai bon. L’accueil n’est pas tellement chaleureux quand la demoiselle engage la conversation en demandant à cet inconnu si il étudie à harvard car elle a l’impression de l’avoir déjà vu. Quelque part, la jeune femme a l’impression qu’elle fait chier le jeune homme. Et si c’est le cas, autant se tirer tout de suite pour retourner danser, elle n’est après tout pas là pour se prendre la tête avec un mather. Franchement… Après tout elle vient taper la causette, le tirer de son ennuie et il l’envoie sur les roses ? Il mériterait que la brune se désintéresse immédiatement de lui comme elle se désintéresse de tous les mathers et voilà. D’ailleurs, l’instant d’une seconde, elle manque de tourner les talons et de retourner vaquer à des occupations un rien plus agréables. Finalement, elle reste aux côtés du jeune homme et, buvant une gorgée de sa boisson, elle reprend la parole.

«- Pour savoir. Une vague impression de déjà vu, c’est tout.»