If I ever saw an angel, it was in your eyes. #JASMINE

Jasmine & Valentine

Un nouveau jour se levait dans cet enfer et me voilà toujours là. Mon billet de sortie n'était pas encore arrivé, pourtant ce matin j'y ai cru l'espace de quelques secondes en voyant une infirmière débarquée dans la salle où l'on nous gardait en quarantaine. Elle s'était présentée à nous avec un léger sourire, des bonnes nouvelles selon elle et un ticket pour une semi liberté. J'avais eu l'autorisation de me rendre à d'autres niveaux de l'hôpital. Je n'avais pas la moindre idée des identités des gens qui étaient là à leur tour, mais je n'en pouvais plus de rester enfermée dans cette cage. Sans hésiter, j'avais sauté sur l'occasion et avait choisi d'écouter ma curiosité pour me rendre aux premiers étages. Là où l'on disait des patients qu'ils étaient les plus atteints. Mais aussi en me disant que ça ferait surement du bien à quelqu'un d'avoir un peu de compagnie. Je m'étais donc arrêtée au second étage, accompagnée d'un infirmier qui veillait à ce que je ne change pas de chemin en cours de route. J'avoue que l'idée de me faire la malle était plaisante, mais celle ci s'envola complètement lorsque je passai la porte. A ma plus grande surprise et frayeur, mes yeux venaient de se poser sur Jasmine, ma chère marraine Cabot. Pour rien au monde je n'aurais voulu la voir là, dans cet état. Mon coeur s'emballait dans ma poitrine, sous la peur de la perdre et mes mots s’échappèrent de ma bouche pour la rejoindre. « Jasmine! » Criais-je pour l'interpeller avant de faire les derniers pas qui me séparaient d'elle.

Clairement... J'en pouvais plus d'être enfermée, de voir des personnes comme moi, malade. On avait eu des informations supplémentaires concernant cette maladie, visiblement les choses allaient dans le bon sens, mais je m’inquiétai. Cela faisait quelque jours que l'on était tous enfermés ici. Cela n'avait pas dû contribuer à notre rétablissement. J'étais vraiment fatiguée et j'étais tombée plusieurs fois dans les vapes. On nous bourrait tous de médicaments mais cela n'avait pas l'air dés plus efficace. Mais on devait se contenter de cela pour le moment. J'étais dans mon lit, assise, pensante et surement avec une tête de cadavre. J'avais des visites depuis que j'étais en quarantaine et cela m'avait fait un bien fou. Mais là mon moral commençait à être touché.
C'est à ce moment que j'entendis une voix prononcer mon prénom. J'entendais mal, je relevai la tête pour voir qui c'était. A ma plus grande surprise je vis Valentine. Une personne qui est très importante pour moi. Je senti mon cœur s'emballer tellement j'étais contente de la voir et en même temps triste. Elle était malade elle aussi ? Pourtant elle avait surement meilleure mine que moi.
"Val !" Je me redressais mais évitais de me lever complétement.
"Comment ça se fait que tu es ici ? Ne me dit pas que tu es touchée également ?"

Jasmine & Valentine

C’était carrément l’horreur de la voir ici, à cet étage, dans cet état… quelques secondes je souhaitai échanger nos places mais réalisai que je ne le pouvais pas. Je me rapprochai d’elle, la rejoignant dans son lit pour lui éviter de se lever. Je me posai au bord de son lit, haussant les épaules à sa question. « Si je crois bien… mais… » Son état à elle était bien plus grave que le mien. Son visage avait perdu ses jolies couleurs, son regard ces étincelles de vie qui vous rebooster d'un coup d'oeil, j’étais triste, tellement, de la voir, elle, dans cet état. « T’es ici depuis longtemps? » A la fin de mes mots mes lèvres se mirent à trembler et mes bras l’entourèrent et l’attrapèrent passionnément. « T’as pas le droit de me quitter déjà! » Grognais-je à son oreille. « Jamais, jamais, jamais, d’accord? » Je retrouvais son regard et ma position de départ. J’avais peur de la perdre, déjà, bientôt. C’était trop tôt, Jasmine était une de ces personnes que l’on ne voulait jamais quitter. Elle et moi, avions cette relation, ce petit quelque chose en plus que je ne voulais en rien perdre.

J’étais contente de la voir, enfin une nouvelle tête, je savais que l’on pouvait aller voir les autre maintenant, mais dans mon état j’en étais incapable. Je ne pensais même pas que je verrais des têtes familière dans les autre pièces et franchement je ne l’avais pas espérer. Valentine devait être malade alors comme à chaque fois je voulais m’assurer qu’elle allait bien. Je la considère un peu comme ma protégée alors je pense toujours à la défendre elle. Valentine me répondait qu’elle l’était surement mais elle avait l’air bien moins atteinte que moi. Elle me demandait alors combien de temps j’étais là et franchement j’en savais rien, j’avais l’impression que ça faisait une éternité. J’étais venu ici plutôt bien juste eu une faiblesse et depuis tout c’était aggravée.
« J’en sais rien une semaine ou deux ! » J’avais perdu la notion du temps et depuis quatre jours j’étais couchée en permanence et ne voyait plus personne. Valentine avait l’air triste pour moi et j’en conclu que je devais surement faire peur à voir. J’avais perdu du poids je le voyais bien mon pantalon était trop grand maintenant. Elle me serrait alors dans ses bras et me dit des mots pas vraiment rassurant. Je l’éloignais de moi je ne voulais pas la contaminer encore plus.
« Oh tu sais ce n’est pas une grippe qui va m’achever, il m’en plus. » Je restais rassurante et calme fasse à elle. Une nouvelle fois je montrais tout mon art, même si elle devait bien se douter que ça n’allait pas.
« Et toi ça fait combien de temps que tu es là ? Y a d’autres personnes avec toi ? »