(+ Lilly) here I am babyyyy

Eventine dû relire le texto qui venait de lui être envoyé par le secrétariat de l’hôpital à plusieurs reprises avant même que de prendre la moindre décision. Ce n’est qu’ensuite qu’il se rua dans sa voiture direction l’hosto en question, blindant entre les rues étroites de Cambridge jusqu’à monter au cinquième étage de cette fameuse quarantaine, direction couloir des visites. Les malades étaient nombreux derrière la vitre où on pouvait les entrevoir, et il fallut donc au beau brun demander à une infirmière où pouvait bien se trouver Lilly. Sa meilleure amie avait été récemment enfermée dans cette maudite zone de quarantaine et contre toute attente, c’était lui qu’elle avait demandé à ses côtés en poussant la secrétaire à le prévenir. « Lilly… » murmura-t-il d’une voix douce en frappant très délicatement à la vitre histoire de signaler sa présence sans la faire sursauter. « Je ne savais pas que tu t’entraînais pour le prochain Halloween, je serais venu déguisé ! » plaisanta-t-il histoire de la dérider mais avant toute chose pour ne pas lui démontrer par a+b combien il pouvait être inquiet. « Tu peux m’en dire plus sur la saloperie que tu as chopée ? Je ne bouge pas avant que tu ne me vires à coups de pompes dans le derrière… tu as ma parole, je veille sur toi ma biche en sucre ! »

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Du jour au lendemain j'étais tombée malade. Moi qui avait toujours été en bonne santé, je pensais que ce n'était qu'un hume. Du moins, c'est ce que je me disais pour me rassurer. Mais plus les jours passaient, plus je sentais que mes symptômes s'aggravaient. Puis y a ce virus qui court dans la ville, alors j'avais bien fait d'aller chez le médecin. Je me retrouvais aujourd'hui cloisonnée entre quatre mur, n'étant qu'un cas parmi tant d'autres dans cette cellule. J'avais l'impression d'être un animal en cage. J'étais complètement coupée du monde, plus de vie sociale. J'étais dans un vrai calvaire. J'avais l'impression de vivre un cauchemar éveillé. « Lilly… » Mais c'est entendant cette voix que je connaissais si bien, qu'un sourire s'afficha sur mes lèvres. Je me retournais vers la vitre, apercevant Eventine de l'autre côté. J'aurai voulu lu sauter dans les bras, tellement que j'étais heureuse de le voir. Mais cette vitre me ramenait très vite à la réalité, et me rappelait que j'étais en quarantaine pour je ne sais combien de temps. « Je ne savais pas que tu t’entraînais pour le prochain Halloween, je serais venu déguisé ! » Je rigolais à sa remarque. Je ne devais pas être belle à voir. Le teint pâle, des sueurs, les cheveux en bourrique. Je n'avais plus rien d'une belle blonde rayonnante. « Je fais des essaies maquillages pour gagner le concours du meilleur déguisement. » lui dis-je en entrant dans son jeu. Même séparé par cette vitre avec ma santé qui déraillait, il arrivait à me faire rire. « Tu peux pas savoir à quel point je suis contente de te voir. » lui dis-je en soupirant. Je n'aimais pas être ici, vraiment pas. « Tu peux m’en dire plus sur la saloperie que tu as chopée ? Je ne bouge pas avant que tu ne me vires à coups de pompes dans le derrière… tu as ma parole, je veille sur toi ma biche en sucre ! » Lui en dire plus? Je ne savais même pas moi-même ce que j'avais. Personne ne le savait. Je priais pour que ce jour vienne. « Je ne sais pas ce que j'ai. Je pensais que c'était juste un rhume, tu sais les trucs de base; le nez qui coule, la fatigue. Puis j'ai commencé à avoir de plus en plus mal à la tête, mon rythme cardiaque qui s'emballe pour un rien. Je n'arrive même plus à dormir. C'est horrible. » dis-je d'un ton désespéré.

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« C’est ce que je vois et c’est plutôt réussi, tu as de l’avenir en tant que maquilleuse ma bichette ! » ironisa Eventine histoire de ne pas plomber l’ambiance mais cela ne l’empêchait pas d’être inquiet au-delà des mots pour son amie, bien au contraire. Il aurait rêvé de lui prendre sa maladie pour la faire sienne et ainsi la soulager, comme dans d’autres fois où elle avait été malade, en peine et qu’il s’était réellement senti impuissant. Là, c’était pire que tout puisque même les médecins n’avaient pas de réponses plausibles à fournir à leurs malades… « Tu sais bien que même sur une civière je serais venu ! Je n’aurais manqué à l’appel pour rien au monde ma blondinette » reprit-il d’une voix aussi douce que possible, maudissant le fait de ne pas pouvoir la rassurer en la prenant dans ses bras comme il avait l’habitude de le faire en temps normal. Cette situation craignait du boudin et cette quarantaine, c’était cent fois pire ! « Ils ne t’ont rien donné pour que tu essayes au moins de dormir un brin ? Non parce que ça se voit sur ta tête que tu manques de sommeil… je ne sais pas quelle saloperie tu t’es chopée ma belle mais tu ne t’es pas raté… ça craint, je ne peux même pas te consoler avec un câlin ou des marrons glacés ! Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, surtout tu me le dis. Déjà, je ne bouge pas d’ici, regarde, l’infirmière m’a même fourni une chaise, elle est pas belle la vie ? »

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Je n'avais jamais été si heureuse de voir Eventine. Déjà que je l'étais à chaque jour que je le voyais, mais ici c'était puissance mille. Je me sentais complètement seule dans cette cellule. Pourtant je ne l'étais pas vraiment, mais je n'étais pas entourée des gens auxquels je tenais le plus. Je ne connaissais même pas la plus part d'entre eux d'ailleurs. « C’est ce que je vois et c’est plutôt réussi, tu as de l’avenir en tant que maquilleuse ma bichette ! » Je rigolais à ses dires, provoquant une légère tout qui s'ensuivait. La malade me rattrapait à chaque fois. J'avais besoin de rire. Et j'étais tombée sur le meilleur des clowns de tout l'état sans doute. J'aurai tellement voulu le prendre dans mes bras, y trouver du réconfort comme j'avais l'habitude de faire. « Tu sais bien que même sur une civière je serais venu ! Je n’aurais manqué à l’appel pour rien au monde ma blondinette. » Un sourire s'afficha son mon visage pâle et moche. Je n'osais même pas me regarder dans un miroir. Les marques de la fatigue s'affichait sous mes yeux. « C'est pas pour rien si c'est toi que j'ai demandé à voir. » Oh que non, mon choix avait été judicieusement fait. En fait, il n'y avait pas photo, c'était lui et lui seul que je voulais mettre au courant de ma quarantaine. Je ne savais pas pour combien de temps j'allais être enfermée ici. Alors si je devais voir quelqu'un c'était lui. « Ils ne t’ont rien donné pour que tu essayes au moins de dormir un brin ? Non parce que ça se voit sur ta tête que tu manques de sommeil… je ne sais pas quelle saloperie tu t’es chopée ma belle mais tu ne t’es pas raté… ça craint, je ne peux même pas te consoler avec un câlin ou des marrons glacés ! Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, surtout tu me le dis. Déjà, je ne bouge pas d’ici, regarde, l’infirmière m’a même fourni une chaise, elle est pas belle la vie ? » Des marrons glacés. En bonne santé, j'aurai saliver rien qu'à l'entendre prononcer ces mots, mais cette fois, j'étais plus échoeurée qu'autre chose. « Il m'ont donné des médicaments contre mes somnolences, mais rien à faire. Ta présence me suffit amplement. Je me sens trop seule ici. J'ai l'impression d'être un animal en cage. T'imagines, plus aucun contact avec le monde extérieur. T'es la seule personne extérieure à qui je parle depuis mon arrivée ici. » dis-je en posant mon front contre la vitre. J'étais vraiment désespérée. « En plus t'as vu la tenue que je me paie? » Moi qui soigne toujours mon apparence, j'étais complètement à côté de la plaque ici.

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