J'étais en quarantaine depuis je ne sais combien de jour à présent et mon état empirait à chaque heure qui passait. J'étais entourée des gens qui comptaient pour moi, malheureusement d'ailleurs, mais il m'en manquait deux. Swan et Ricardo qui étaient apparemment également en quarantaine mais à des étages différents. L'un ne voulait plus me voir depuis ma grossesse alors je préférais ne pas mettre les pieds où il se trouvait, même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Je m'approcha alors de Sam, lui demandat s'il acceptait de venir avec moi au premier étage afin de rendre visite à Swan et bien sûr, question con car je me doutais qu'il n'allait pas refuser. C'est donc assez lentement que j'arrivais dans la première chambre de quarantaine en compagnie de Sam. Eh beh ! Ils étaient encore plus mal en point que nous. J'imaginais déjà que demain, voire ce soir, nous allions tous ressembler à ça au 2nd étage, puis au 3ème et ainsi de suite. Bordel, quelle merde ! J'entrais tout doucement dans la salle, comme si je tentais de ne réveiller personne alors que vu leur état, ils étaient sûrement dans un tout autre monde. Oh merde, regarde ça Sam ! J'imaginais parfaitement qu'il voyait déjà l'état dans lequel ils se trouvaient tous mais bon. Je cherchais alors Swan du regard. Elle était assise sur son lit et je n'attendais pas plus longtemps avant de m'approcher d'elle assez rapidement et de la prendre dans mes bras. Disons que depuis qu'elle était enfermée ici, je n'avais pas eu l'occasion de la voir et là, ça me faisait énormément de bien de la voir là, devant moi, même si son état laissait vraiment à désirer. Oh ma chérie ! Je ne voulais pas en dire plus. Je n'avais pas tellement envie de parler, seulement de la voir.
I want to stay with you ⊹ Ca faisait maintenant pas mal de temps qu'on était enfermé dans cette chambre, complètement coupé du monde et à l'agonie. Je ne comptais même plus les jours car j'en étais tout bonnement incapable. J'avais l'impression que mes maux de tête étaient entrain de liquider tous mes neurones qui me permettaient de transmettre les informations dans mon cerveau. Alors je restais là assise ou allongée sur mon lit à regarder mes colocataires involontaires à faire de même. Je me demandais juste si on allait tous y passer même s'ils nous disaient que non car à voir nos états c'était une vraie catastrophe. Parfois j'avais l'impression que Travis, Sam, Aa et les personnes les plus proches de moi venaient me rendre visite ou venaient me caresser les cheveux pour que je m'endorme. Mais c'était complètement faux, que des simples hallucinations qui semblaient me garder en vie. Mon corps était vide d'énergie et je m’inquiétais pour la suite de ne plus pouvoir danser, enfin si on sortait un jour. J'ai entendu un bruit lointain d'une porte qui s'ouvrait mais je n'ai même pas tourner la tête de peur que se soit encore une de ces infirmières qui viendrait prendre mon pouls, j'en avais assez. Mais une voix m'interpella, une voix familière qui me manquait tant. Une fois de plus ce devait être le fruit de mon imagination. Non, ce ne l'était pas elle était bien là, ma Aa, mon amour. Mes yeux se sont ouverts en grand comme si c'était un miracle alors que la jeune femme me prenait dans sans bras, j'ai seulement pu placer mes bras autour d'elle sans pouvoir la serrer contre moi manque de force. Je sentais des larmes rouler sur mes joues, je ne réalisais pas. Tu m'as manqué, tellement... Ma voix n'avait plus rien à voir avec celle de d'habitude, je parlais doucement et avec aucun entrain tout simplement parce que je ne le pouvais pas. Alors que je lâchais mon amie pour la regarder et toucher son visage angélique, une autre personne fit son apparition derrière elle. Mon coeur s'est arrêté, littéralement. Sam, mon meilleur ami, mon pilier, ma force. J'ai voulu me lever d'un bond mais je n'aurai pas du car je suis retombée aussitôt sur mon lit. Je me suis rattrapée avec mes mains pour ensuite prendre la sienne, j'avais l'impression que ça faisait une éternité que nous ne nous étions pas vu.
Sam était enfermé depuis un petit moment maintenant et de temps en temps il pétait littéralement un câble, parfois à cause de la maladie et d’autre juste parce qu’il en avait marre d’être enfermé ici et ne pouvoir rien faire. Il commençait à être faible et d’être impuissant comme ça le rendait de mauvais poil et pour couronner le tout il n’y avait pas grand monde qu’il connaissait hormis Aaliyah mais bon ce qu’il voulait c’était s’assurer que Swan allait bien, pour ses autres proches il ne savait même pas s’ils avaient été touchés par cette merde. Heureusement aujourd’hui ils avaient eu une annonce plutôt positive, ils pouvaient rendre visite aux autres vagues contaminées, tant mieux parce qu’encore quelques jours et il aurait creusé un trou pour se barrer d’ici et aller voir Swan. Du coup quand Aa lui a proposé d’aller rendre visite à sa pote il accepta avec plaisir.
Quand ils arrivèrent au premier étage dans la salle de quarantaine ils furent sur le cul, ils voyaient dans quel état ils seraient eux même dans quelques jours … Aa aperçut Swan avant lui et il la laissa prendre les devants, en avançant vers le lit de la malade il cherchait du regard si par hasard il n’y avait pas quelqu’un d’autre qu’il connaissait ici … il laissa les filles s’embrasser, se prendre dans les bras et tout le bordel … même si c’était Swan, qu’elle était sa meilleure amie, Sam restait le genre de mec à ne pas trop aimer les câlins et à ne pas vouloir montrer ses sentiments. En plus ça le faisait grave chier et ça lui faisait mal de voir sa Swan dans cet état-là, elle n’avait même pas la force de se lever d’elle-même … du coup il prit sa main et se pencha pour l’embrasser « bah alors Keynes, t’as l’air fatiguée ! Regarde, nous on pète le feu ! » Dit-il en souriant, à moitié pour déconner et aussi parce qu’il ne voulait pas montrer que ça le faisait chier de la voir comme ça …
Oh nan, elle n'avait pas le droit de pleurer devant moi car j'allai finir par le faire également et c'était vraiment pas bon. On était déjà mal en point, il ne fallait pas se rajouter ce genre de chose en plus. Même si elle m'avait terriblement manquée et que la voir dans cet état me mettait vraiment mal. Toi aussi ! Au bord des larmes, je lui disais ça d'une voix à peine audible, puis je reculais un peu, laissant Sam s'approcher s'il le souhaitait. J'avais vraiment du mal à la regarder, elle était en très mauvais état et nous allions bientôt être comme ça nous aussi s'ils ne trouvaient pas quelque chose pour lutter contre ça. Je préférais donc regarder Sam, il était un peu dans le même état que moi, il était en meilleur forme que Swan disons. Je les écoutais parler, sans dire un mot. Je préférais ne pas intervenir pour le moment. Je souriais ensuite à la remarque de Sam. On pétait le feu oui par rapport à elle, ça c'était sûr et certains puis c'était assez rassurant de se dire ça. Plus que de se plaindre notre état de santé. Après tout, on se trouvait à l'hôpital donc on savait très bien qu'on ne pétait pas le feu, c'était pas la peine d'en rajouter. Tu devrais venir avec nous, dans notre superbe chambre ! Si on avait à présent le droit de se rendre visite, pourquoi ne pas être dans la même pièce toute la journée, ensemble. Bah tant qu'à faire hein !
I want to stay with you ⊹ Depuis qu’ils avaient annoncé à la radio que d’autres chambres de quarantaine avaient té ouvertes, je me demandais si mes amis les plus proches avaient été touchés. Visiblement oui et ça ne me rassurait pas du tout. Eux que je pensais intouchables, voir invincibles se trouvaient dans un état similaire au mien. Je ne savais plus où donner de la tête entre Aa et Sam, c’était trop d’émotions d’un coup et autant dire que je n’avais pas envie de tomber sur le sol comme avant-hier. Alors je suis restée assise tout en me collant au mur pour avoir une sorte de soutien. Je leur faisais de faible sourire ne voulant pas qu’ils me voient trop faible et trop atteinte mais ils sont loin d’être dupes. J’ai gardé la main de Sam dans la mienne en la tirant légèrement, je voulais qu’il s’assoit près de moi. « Non mais ce n’est pas ce que tu crois, c’est que je reviens d’un footing intensif là. » Parler me demandait beaucoup d’efforts mais tant pis je voulais leur répondre, même malade je voulais rester la même face à eux. Aa suggéra ensuite que je vienne dans leur chambre, car ou après tout qu’est ce que ça pourrait bien changer si nous n’étions pas contagieux ? Je ne risquai pas d’aggraver leur cas car ils deviendraient comme moi si personne ne trouvait de traitement assez vite. Mais j’étais juste incapable de marcher, je restais éveillée à peine une heure après avoir dormit dix heures d’affilées. Alors en un sourire j’ai répondu à ma beauté. « Chérie, j’aimerai beaucoup, mais je ne plus bouger… pour aller aux toilettes ils sont obligés de venir me chercher en fauteuil roulant et pareil pour la douche. Je vais crever d’ici peu de temps je pense. » J’en pouvais tellement plus que j’avais dit ça comme si je disais qu'aujourd’hui il faisait beau. J’étais blasée sans aucune joie, ni envie même l’idée de danser ne me faisait plus rien. J’avais l’impression d’être condamnée.
Aa et Sam avaient enfin rejoint Swan, après avoir laissé les filles se retrouver il s’était approcher de sa meilleure pote pour lui donner la main et s’asseoir à côté d’elle. Il n’avait qu’une envie c’était la prendre dans ses bras et déconner avec elle mais elle n’avait vraiment pas la forme et ça le déprimais de la voir comme ça mais il ne devait pas lui montrer. Il s’assit donc à côté d’elle et passa un bras autour de ses épaules avant de l’embrasser sur la tête, comme s’il la protégeait à sa manière de la maladie et de ce qui l’entourait. Il l’écouta répondre à la remarque d’Aaliyah et même si physiquement elle était présente, elle avait l'air absente et blasé de tout, il ne savait pas quoi dire ou quoi faire pour lui remonter le moral à part rester là à discuter et à lui tenir compagnie « Hey Aa on peut peut-être la kidnapper et l’emmener en douce dans notre chambre sans demander la permission ! » dit-il sur le ton de la confidence comme s’ils fomentaient un plan d’évasion. Ils n’avaient même pas un jeu de carte ou quoi que ce soit qui pourrait les occuper sans prendre toute les forces de Swan, c’était vraiment affreux et la connaissant, elle qui aimait tant la danse ça devait être la mort avant l’heure pour elle. Il se pencha un peu plus vers elle et lui dit « dès que ça ira mieux on sortira d’ici t’inquiète pas et je t’emmènerai personnellement à ton cours de danse ma belle ! Pour te voir danser et pour pouvoir me rincer un peu l’œil ! » Et il rigola pour essayer de la faire sourire.
Je n'en pouvais plus de cette situation, c'était trop. J'avais vécue beaucoup trop de choses en seulement quelques semaines et disons que nous savoir tous ici c'était beaucoup trop. Puis l'état de Swan, n'en parlons pas. Elle était pire que nous. J'avais envie de pleurer mais je restais calme devant elle et impassible. Je cachais quand même mon visage derrière Sam. Je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état, au bord des larmes. Puis je souris à la remarque de Sam. C'était pas une mauvaise idée pour être honnête et je me levais donc, tant bien que mal pour me mettre face à Sam ainsi que Swan. On essaie de le faire maintenant, comme ça on bouge plus après ! Bon, ce n'était pas pour faire la relou mais je n'avais plus tellement de force, aussi je me rasseyais assez rapidement sur le lit de la belle Lowell. Les écoutant discuter tout les deux. Je posais ensuite ma main sur mon ventre. J'avais vraiment mal, je n'en pouvais plus. J'avais l'impression que j'allai finir par mourir ici, chose pas très rassurante quand on y pense. Mayra avait déjà failli nous quitter dans cet hôpital, je ne voulais pas être la prochaine. Je me cachais donc de nouveau derrière, posant ma tête dans mes mains et respirant lentement, pour tenter de me calmer, ou d'apaiser la douleur, je ne sais pas trop. Quelle situation merdique en y pensant. La peste, comment j'avais fait pour attraper cette connerie, sincèrement ? C'était la question que je me posais chaque jour depuis l'annonce faite pas l'une des infirmières. Enfin, ce n'était pas la peste à proprement parlé, mais une connerie qui y ressemblait pas mal.
I want to stay with you ⊹ Je ne devais vraiment pas être belle à voir et pitoyable mais mes deux amis ne faisaient pas référence à mon état sûrement pour ne pas perdre face. Je tentais de sourire au moins toutes les 10 secondes pour ne pas faire trop malade mais plus malade que moi je crois que c'est la mort enfait. Aa semblait au bord de la crise de larmes même si elle se cachait derrière Sam avant qu'ils ne s'assoient tous les deux près de moi. Ça me faisait du bien de les avoir près de moi et ce que mon meilleur ami proposa ne me sortait pas de la tête. Pourquoi ne pas tenter de partir avec eux? Les infirmières ne regardaient peut être pas forcément, ça se tentait même si j'avais genre zéro force pour les suivre. On le tente, je veux venir avec vous. dis-je d'un air déterminé qui ne me ressemblait plus. Sam a passé son bras autour de mes épaules, je ressentais toujours ce sentiment de sécurité qui fait chaud au coeur. J'ai posé ma tête contre lui pour me blottir un peu dans ses bras. Oui, tu m'emmèneras enfin je l'espère. Imagine cette peste où je ne sais quoi me bloque des muscles...Qu'est ce que je vais devenir. Les larmes me sont montées aux yeux. J'ai sentit Aa se reculé pour s'adosser au mur, j'ai posé tant bien que mal ma main sur sa jambe avant de lui dire. Viens près de moi ma chérie, toi aussi t'as le droit à des câlins.
Alors que les trois compères étaient en train de préparer l’évasion de Swan pour venir à l’étage supérieur, Aaliyah n’avait vraiment pas l’air au top, elle se posa sur le lit et se prit la tête entre ses mains. Sam espérait qu’elle n’allait pas encore faire un malaise, elle en avait fait un dans leur chambre de quarantaine et avec le mioche qu’elle attendait ce n’était surement pas bon signe. Pendant ce temps-là il parlait avec Swan et voilà qu’elle commençait à pleurer … ça lui faisait mal de la voir dans cet état là mais si en plus elle se mettait à chialer … si ça continuait comme ça il allait commencer à se demander si cette idée de visite était si bonne. Il la serra alors un plus pour la rassurer « commence pas à pleurer ma belle, ça te va pas du tout » et il essuya les larmes qui perlaient sur ses joues.
Swan voulait qu’Aaliyah vienne aussi lui faire un câlin mais cette dernière n’avait vraiment pas l'air bien, ils avaient eu l’occasion de voir que le personnel médical n’était vraiment pas terrible ici alors il espérait que c’était juste un petit coup de mou et que ça allait passer rapidement. « Aaliyah qu’est ce qui se passe ? ».
J'étais là, présente à leur côté et pourtant, mentalement, j'étais complètement ailleurs. J'étais concentrée sur ma douleur. Essayant de ne rien montrer mais c'était dure. Disons que je ne suis pas du genre à ne pas parler alors quand on ne m'entends pas, c'est qu'il y a quelques chose qui cloche, ou alors, que je suis fatiguée. Là, j'étais fatiguée, mais à cause de la maladie, donc rien à voir. J'avais juste, horriblement mal. Je pensais qu'ils ne faisaient pas attention, étant donné qu'ils se retrouvaient enfin depuis de longues semaines, enfermés chacun dans leurs chambres respectives, mais Sam se retourna vers moi, me demandant qu'est-ce qui se passait. Pas de drame ou de connerie du genre. J'avais pas la tête à ça. Et pourtant, on dirait que c'était exactement ce qui allait se passer. Si tu savais comme j'ai mal au ventre ! Il ne pouvait pas le savoir non et je ne comptais pas en dire plus que ça. De toute façon, pas besoin d'aller plus loin dans les mots. Ce qui suivait en disait plus long que n'importe quel mot. Ma robe de chambre d'un blanc parfait affichait une tâche rouge, qui grossissait lentement. Je posais ma main sur l'épaule de Sam, fixant la tâche. Je ne parlais plus, je ne bougeais plus. Et si je pouvais le faire sans mourir, j'aurai fini par ne plus respirer également. La chambre devenait flou. Je tentais de garder les yeux ouvert et de ne pas paniquer car si j'empruntais cette voix là, j'allai tomber dans les pommes, je le savais parfaitement.
Accueil
J'étais en quarantaine depuis je ne sais combien de jour à présent et mon état empirait à chaque heure qui passait. J'étais entourée des gens qui comptaient pour moi, malheureusement d'ailleurs, mais il m'en manquait deux. Swan et Ricardo qui étaient apparemment également en quarantaine mais à des étages différents. L'un ne voulait plus me voir depuis ma grossesse alors je préférais ne pas mettre les pieds où il se trouvait, même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Je m'approcha alors de Sam, lui demandat s'il acceptait de venir avec moi au premier étage afin de rendre visite à Swan et bien sûr, question con car je me doutais qu'il n'allait pas refuser. C'est donc assez lentement que j'arrivais dans la première chambre de quarantaine en compagnie de Sam. Eh beh ! Ils étaient encore plus mal en point que nous. J'imaginais déjà que demain, voire ce soir, nous allions tous ressembler à ça au 2nd étage, puis au 3ème et ainsi de suite. Bordel, quelle merde ! J'entrais tout doucement dans la salle, comme si je tentais de ne réveiller personne alors que vu leur état, ils étaient sûrement dans un tout autre monde. Oh merde, regarde ça Sam ! J'imaginais parfaitement qu'il voyait déjà l'état dans lequel ils se trouvaient tous mais bon. Je cherchais alors Swan du regard. Elle était assise sur son lit et je n'attendais pas plus longtemps avant de m'approcher d'elle assez rapidement et de la prendre dans mes bras. Disons que depuis qu'elle était enfermée ici, je n'avais pas eu l'occasion de la voir et là, ça me faisait énormément de bien de la voir là, devant moi, même si son état laissait vraiment à désirer. Oh ma chérie ! Je ne voulais pas en dire plus. Je n'avais pas tellement envie de parler, seulement de la voir.
